Les dépouilles mortelles de chefs de la résistance au colonialisme français se trouvent encore dans des musées français, ainsi en est-il de celles de Cheikh Bouziane de Zaatcha (mort en 1849) et de Cherif Boubaghla (mort en 1854). C'est ce que nous avons appris des déclarations du ministre des Moudjahidine Mohamed Cherif Abbes à l'occasion de la commémoration des massacres du 8 Mai 1945. « Je n'ai pas de commentaire autre que celui de m'interroger si le fait de conserver des restes mortuaires était source de fierté pour la France coloniale ou reconnaissance de leur importance en tant que symbole de loyauté à la cause pour laquelle ils se sont sacrifiés » a dit le ministre cité par l'APS. Et d'ajouter « lorsque les conditions favorables seront réunies pour traiter du dossier de la mémoire entre l'Algérie et la France, toutes les questions y afférant seront débattues ». Cheikh Bouziane avait tenu tête à l'armée française à une trentaine de kilomètres au sud-ouest de Biskra après la reddition de l'Emir Abdelkader. Il livra une bataille acharnée contre plus de 7.000 hommes durant plus de 52 jours (du 16 juillet au 26 novembre 1849) que dura le siège du ksar. L'armée coloniale avait perdu plus de 2.000 hommes. Cheikh Bouziane fut capturé avant d'être exécuté. Quant à Chérif Boubaghla, il avait dirigé contre les Français plusieurs opérations militaires en Kabylie. En 1851 il s'attaqua à un détachement de l'armée coloniale près de Boghni, il récidiva en 1854 en organisant la lutte contre l'expédition du général Randon. Ce dernier y perd 94 soldats. Après s'être allié à Lalla Fatma n'Soumer, Boubaghla est tué, sur une dénonciation le 26 décembre 1854. La même logique meurtrière allait s'abattre sur le peuple algérien quelques années plus tard, soit le jour même qui a vu la fin de la Seconde Guerre mondiale 8 Mai 45. Les mechtas du Sétifois à l'image de Aïn Sebt, Arbaoua, Beni Medjelet et Larbaâ vécurent au surlendemain du 8 Mai 1945 des moments à la limite de la barbarie. La horde coloniale s'est abattue sur ces villages en brûlant et saccageant tout sur son passage. 12 maisons ont été complètement ravagées par les flammes alors que les femmes ont été violées. L'APS qui revient sur ces moments tragique rapporte que le couple Hadda et Mabrouk Azzouz « ont été froidement abattus chez eux, de même qu'à Beni Aziz, un homme et son fils ont été tués de sang-froid, l'un après l'autre ». Ces massacres horribles ont fait des centaines d'orphelins dont la majorité a été prise en charge par des militants nationalistes dans toute l'Algérie. Selon le moudjahid Hamou Amirouche « les massacres du 8 Mai 1945 constituèrent un tournant décisif dans la lutte du peuple algérien pour son indépendance. » Deux ans après les massacres, a-t-il expliqué, le premier groupe armé, l'Organisation spéciale (l'OS) fut structuré à l'échelle nationale. Et de rappeler « sept ans après, commença à sonner le glas du colonialisme en Algérie ». Les dépouilles mortelles de chefs de la résistance au colonialisme français se trouvent encore dans des musées français, ainsi en est-il de celles de Cheikh Bouziane de Zaatcha (mort en 1849) et de Cherif Boubaghla (mort en 1854). C'est ce que nous avons appris des déclarations du ministre des Moudjahidine Mohamed Cherif Abbes à l'occasion de la commémoration des massacres du 8 Mai 1945. « Je n'ai pas de commentaire autre que celui de m'interroger si le fait de conserver des restes mortuaires était source de fierté pour la France coloniale ou reconnaissance de leur importance en tant que symbole de loyauté à la cause pour laquelle ils se sont sacrifiés » a dit le ministre cité par l'APS. Et d'ajouter « lorsque les conditions favorables seront réunies pour traiter du dossier de la mémoire entre l'Algérie et la France, toutes les questions y afférant seront débattues ». Cheikh Bouziane avait tenu tête à l'armée française à une trentaine de kilomètres au sud-ouest de Biskra après la reddition de l'Emir Abdelkader. Il livra une bataille acharnée contre plus de 7.000 hommes durant plus de 52 jours (du 16 juillet au 26 novembre 1849) que dura le siège du ksar. L'armée coloniale avait perdu plus de 2.000 hommes. Cheikh Bouziane fut capturé avant d'être exécuté. Quant à Chérif Boubaghla, il avait dirigé contre les Français plusieurs opérations militaires en Kabylie. En 1851 il s'attaqua à un détachement de l'armée coloniale près de Boghni, il récidiva en 1854 en organisant la lutte contre l'expédition du général Randon. Ce dernier y perd 94 soldats. Après s'être allié à Lalla Fatma n'Soumer, Boubaghla est tué, sur une dénonciation le 26 décembre 1854. La même logique meurtrière allait s'abattre sur le peuple algérien quelques années plus tard, soit le jour même qui a vu la fin de la Seconde Guerre mondiale 8 Mai 45. Les mechtas du Sétifois à l'image de Aïn Sebt, Arbaoua, Beni Medjelet et Larbaâ vécurent au surlendemain du 8 Mai 1945 des moments à la limite de la barbarie. La horde coloniale s'est abattue sur ces villages en brûlant et saccageant tout sur son passage. 12 maisons ont été complètement ravagées par les flammes alors que les femmes ont été violées. L'APS qui revient sur ces moments tragique rapporte que le couple Hadda et Mabrouk Azzouz « ont été froidement abattus chez eux, de même qu'à Beni Aziz, un homme et son fils ont été tués de sang-froid, l'un après l'autre ». Ces massacres horribles ont fait des centaines d'orphelins dont la majorité a été prise en charge par des militants nationalistes dans toute l'Algérie. Selon le moudjahid Hamou Amirouche « les massacres du 8 Mai 1945 constituèrent un tournant décisif dans la lutte du peuple algérien pour son indépendance. » Deux ans après les massacres, a-t-il expliqué, le premier groupe armé, l'Organisation spéciale (l'OS) fut structuré à l'échelle nationale. Et de rappeler « sept ans après, commença à sonner le glas du colonialisme en Algérie ».