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"L'Algérie et les Algériens doivent s'ouvrir davantage"
Sofiane Saadi, consultant, parle de l'Intelligence économique à l'ère de la mondialisation et de la globalisation, au Midi Libre
Publié dans Le Midi Libre le 09 - 05 - 2011

Alger abritera le 23, sur deux jours, la cinquième édition du Colloque international sur l'Intelligence économique et le knowledge management. Sous le thème « De la Société des savoirs à l'économie de l'Intelligence : Les méthodes et les outils pour cerner, optimiser et relever les défis de la mondialisation et de la globalisation », cette rencontre verra la participation de spécialités nationaux et étrangers de renommée. Pour plus d'éclaircissements sur ce thème, le docteur Sofiane Saadi, Canadien d'origine algérienne, consultant et directeur général de NT2S consulting inc Vancouver, a bien voulu répondre à nos questions. Il revient sur l'Intelligence économique sous toutes ses facettes.
Alger abritera le 23, sur deux jours, la cinquième édition du Colloque international sur l'Intelligence économique et le knowledge management. Sous le thème « De la Société des savoirs à l'économie de l'Intelligence : Les méthodes et les outils pour cerner, optimiser et relever les défis de la mondialisation et de la globalisation », cette rencontre verra la participation de spécialités nationaux et étrangers de renommée. Pour plus d'éclaircissements sur ce thème, le docteur Sofiane Saadi, Canadien d'origine algérienne, consultant et directeur général de NT2S consulting inc Vancouver, a bien voulu répondre à nos questions. Il revient sur l'Intelligence économique sous toutes ses facettes.
Midi Libre : L‘IE, un nouveau concept pour certains pays, un mode opératoire pour les pionniers, c‘est quoi au
juste ?
Dr Sofiane Saadi : Face à la mondialisation et à la rapidité des échanges, dans un monde en plein bouleversement technologique, géopolitique, économique, commercial, social et sociétal, dire que l‘information est nécessaire relève de l‘évidence. C‘est une stupidité que de le dire et une autre bien plus grave que de ne pas chercher à s‘informer ! Dans le domaine de l‘information l‘attentisme est la pire des choses et le premier des risques sur la nouvelle scène économique mondiale.
Nous avons tous et pour tous les actes quotidiens de la vie personnelle et professionnelle besoin d‘information, pour acheter, vendre, décider et agir ou tout simplement pour exercer notre droit de citoyenneté, en un mot pour vivre, pour savoir faire , pour savoir être, pour exister tout simplement.
L‘information est au cœur de nos sociétés, comme elle est au cœur de nos vies. Elle est aussi essentielle et vitale que l‘oxygène que nous respirons.
Pour les entreprises, ce qui fait la différence entre celles-ci, c‘est leur capacité à intégrer les évènements extérieurs et à y réagir, de même que leur aptitude à percevoir les signaux émergents comme les signaux faibles et les tendances lourdes afin d‘analyser ces signaux lointains de l‘environnement avant les autres. Ces aptitudes constituent indéniablement un avantage concurrentiel appréciable. Ceci nous amène a aborder quelques points de repères historiques du besoin d‘information. Cette information a toujours été nécessaire depuis la nuit des temps. Quand Marco Polo, émissaire du doge de Venise arrive en 1250, à la cour du premier empereur Mongol, Koubilaï Khan sa mission précise est de percer les mystères de la porcelaine et de la soie, merveilles et trésors tant convoités que l‘Occident paye à prix d‘or. Cette histoire a une morale. L‘empereur ne laissera en fait repartir son hôte que trente ans plus tard sans lui avoir livré le moindre secret de fabrication.
Quatre siècles passeront avant que l‘Europe ne rattrape l‘avance technologique et ne s‘affranchisse enfin du monopole commercial chinois !
Ensuite au début du 17ème siècle Amsterdam devint une place commerciale de première importance, Amsterdam devint l‘entrepôt du monde. On y trouvait bois et fourrures de la Baltique, draps des Flandres et d‘Angleterre, métaux précieux de l‘Amérique hispanique, tapis d‘orient, porcelaines chinoises, etc. Tous les produits de grande valeur s‘y échangeaient et du fait des produits rares et chers qui s‘y négociaient, l‘information concernant ceux-ci devint à son tour une « denrée » très prisée…
Les grandes familles marchandes ont toujours pris soin d‘entretenir une abondante correspondance avec leurs relations d‘affaires et leurs agents commerciaux dans toute l‘Europe.
Dans un premier temps des petits groupes de marchands prirent l‘habitude d‘échanger et de confronter leurs informations confidentielles ou secrètes provenant de leurs partenaires commerciaux et leurs agents à l‘étranger. Toute cette effervescence créait une forte demande pour les informations d‘intérêt commercial car les marchands étrangers qui n‘avaient pas accès à celles-ci se pressaient sur la place en vue d‘y effectuer des opérations maritimes aussi lucratives que risquées.
Sur la place le Patriarcat d‘Amsterdam on avait un accès direct et exclusif aux dépêches diplomatiques envoyées des quatre coins de l‘Europe par les ambassadeurs des provinces unies ainsi qu‘aux minutieux rapports de la puissante Compagnie des Indes. Une telle situation suscitait des jalousies.
Les négociants étrangers exclus du système se mirent à acheter au prix fort les renseignements commerciaux auprès des employés bien placés.
Ainsi la profession d‘intermédiaire vit le jour dès 1650. Elle fit à son tour éclore les premières officines spécialisées dans la collecte et la revente d‘informations économiques et politiques. C‘est alors que s‘enclencha le cycle des questions et des réponses.
- Quel est le chargement des navires qui vont prochainement arriver au port ?
- Quels sont les prix pratiqués dans les différentes villes d‘Europe ? Des pénuries ou des surabondances de produits sont-elles à redouter ?
- Des conflits entre états sont-ils susceptibles d‘affecter les liens commerciaux actuels? Autant de questions qui hantaient constamment l‘esprit de marchands.
Ça a suscité aussi l‘apparition
de nouvelles presses et de nouvelles études. Quelles sont-elles?
Effectivement on assista aux débuts de la presse économique. Un véritable marché du renseignement s‘ouvrit alors. Des imprimeurs rédigèrent les premières gazettes à contenu économique : Hollantsche Mercurius et Amterdamze Mercurius. On y trouvait des textes et des échos diplomatiques ainsi que des informations d‘ordre économique et commercial.
C‘est le véritable début de la presse économique très utile aux professionnels du commerce international (comptes-rendus des séances de bourses, taux de changes, descriptions des cargaisons de poivre ou de clous de girofle sur le point d‘arriver, etc.).
C‘est aussi la naissance des études pionnières en matière économique. En 1668 au sein de la Compagnie des Indes on évalue les quantités de poivre écoulées en Europe au fil des années passées. Résultat : aux vues des statistiques fournies les directeurs de la Compagnie décidèrent alors de stocker une partie des arrivages afin de maintenir une tension sur les prix.
L‘avance du port d‘Amsterdam dans tous ces domaines est longtemps restée considérable, on en veut pour preuve que durant tout le 18ème siècle les marchands, diplomates et banquiers continuèrent à lire les journaux hollandais et à entretenir sur la place des « rabatteurs d‘informations » bien que le grand centre du commerce international se soit déplacé à Londres.
Vous pensez qu‘aujourd‘hui si les motivations de l‘homme sont restées les mêmes, le facteur temps en revanche a considérablement modifié son comportement grâce au progrès
de la science. Pouvez-vous être plus précis ?
On ne compte plus aujourd‘hui en siècles ou en décennies mais en secondes ! Sous l‘effet conjugué de la mondialisation et d‘Internet les échanges s‘intensifient, s‘amplifient, s‘accélèrent au point de tout bouleverser !
Face à la déferlante incessante des Nouvelles technologies de l‘information (les NTIC) celles-ci deviennent chaque jour, un peu plus nécessaires et difficiles à posséder, voire à maîtriser.
La possession des puissants outils logiciels de recherche fait et fera de plus en plus la différence entre les intelligences économiques des Etats. Ceux qui possèdent de tels outils les gardent et les protègent jalousement. Cette avance technologique procure un avantage concurrentiel certain. Seules sont commercialisées les versions les moins performantes.
A l‘heure où nous parlons on peut estimer entre 1.000 et 10.000 milliards de documents multilingues disponibles sur le Web.
On sait par ailleurs que l‘information accessible à tout internaute correspond généralement à moins de 1% des ressources du Web alors qu‘il s‘agit d‘informations publiques. Or, les informations les plus intéressantes pour les entreprises sont diffusées le plus souvent par des sources qui ne sont pas répertoriées et qui constituent ce que les professionnels appellent le Web profond ou le Web invisible.
On le voit bien aujourd‘hui, ce n‘est plus la capacité d‘accès à l‘information qui constitue le facteur clé de la compétitivité mais la capacité, la rapidité de traitement et de prise en compte de grandes masses de données.
La détention d‘informations pertinentes est perçue dès lors par les Etats, les territoires, les filières professionnelles et plus généralement les entreprises comme un facteur déterminant de suprématie technologique, économique et commerciale.
C‘est ce qui faisait dire au président J.F Kennedy que «La seule chose au monde qui coûte plus cher que l‘information est l‘ignorance des hommes».
Dans ce contexte les organisations en général et les entreprises en particulier doivent constamment modifier et adapter leur stratégie en restant sans cesse innovantes parce que la durée de vie des produits ou des services est de plus en plus courte. Les économies n‘ont plus de frontières ni de sanctuaires et la mondialisation des échanges gagne la planète tout entière.
A ce stade de notre réflexion il nous fallait donc trouver un nouveau concept et un nouvel outil de prévision, du moins d‘anticipation. C‘est ainsi, qu‘en France, le concept d‘intelligence économique vit le jour (selon la synthèse de Jean-Claude Possin 2009).
D‘après Reveilli – 1998 : « L‘IE est un processus de collecte, de traitement et de diffusion de l‘information qui a pour objectif la réduction de la part d‘incertitude dans la prise de toute décision stratégique.»
Sans une bonne théorie il n‘est pas de pratiques possibles. Les informations, renseignements, connaissances et savoirs sont utiles pour la réduction de l‘incertitude et la prise de décision. En ce sens, l‘IE apparaît comme un outil managérial de bonne gouvernance axée sur le management par l‘économie de la connaissance.
L‘intelligence économique au sein de nos sociétés aux environnements complexes et instables répond au besoin de prévoir les contours d‘un avenir ou se mêlent fascination et craintes des lendemains.
C‘est l‘outil d‘anticipation par excellence qui produit les connaissances inédites et les renseignements indispensables à l‘entreprise pour assurer son avenir.
Ces connaissances et savoirs sont utiles à tous les niveaux de l‘organisation pour assurer la pérennité et le développement de l‘entreprise.
L‘intelligence économique procure une parfaite connaissance de l‘environnement économique, technologique, financier, juridique, concurrentiel et commercial, savoirs indispensables qui assurent le succès des entreprises et favorisent le maintien des emplois.
L‘objectif premier de l‘IE est en toutes circonstances de réduire les champs d‘incertitude et de créer de la vision et du sens dans tous les secteurs économiques pour rendre les décisions moins aléatoires. En intégrant le facteur temps, l‘IE livre en « juste à temps » à la bonne personne et au meilleur coût sa production informationnelle.
L‘IE Eclaire le chemin des décideurs. L‘IE qui éclaire «la préparation d‘une décision est un pari dont seule l‘information apparaît apte à réduire le risque». L‘intelligence économique ne doit pas dans l‘entreprise rester au stade d‘une stratégie d‘intention mais devenir réalité.
Mais d‘où sort ce concept ?
L‘Intelligence économique est un néologisme qu‘a introduit le rapport Martre en 1994 «L‘intelligence économique et stratégie des entreprises» publié à la documentation française.
Pour beaucoup la sémantique est floue. Que n‘avons-nous pas entendu sur ce vocable depuis 10 ans ! Trop anglo-saxon ou pas assez pour les uns, trop connoté services secrets pour d‘autres, trop intellectuel, trop pompeux pour d‘autres encore et j‘en passe!
Indistinctement les auteurs et les acteurs, pour marquer leur différence ont utilisé les termes :
-d‘intelligence économique stratégique, (université de Lille), intelligence stratégique, veille stratégique, intelligence compétitive, intelligence concurrentielle, etc. Pour ces bien-pensants il convenait surtout d‘éviter d‘évoquer des notions sulfureuses teintées d‘activités de renseignement. D‘autres intervenants, le plus souvent issus du cadre militaire préfèrent le terme de «guerre économique» estimant que l‘âpreté de la compétition internationale nous situe au cœur d‘un véritable conflit économique.
Enfin la dernière école utilise sans complexe le terme d‘intelligence économique, fidèle en cela à la lettre et à l‘esprit du rapport Martre.
Pour nous le concept d‘intelligence économique ne relève pas d‘une sémantique floue, pas plus qu‘il ne mérite un excès d‘honneur ou d‘indignité.
Etymologiquement « Intelligence » vient du latin inter-legere qui signifie : «Faire le lien entre». Etre intelligent ce n‘est pas seulement bien connaître ses dossiers et avoir l‘esprit vif, c‘est également faire le lien, le rapprochement entre les différents champs du savoir ; en un mot comprendre les tenants et les aboutissants d‘un problème complexe. Ne dit-on pas fréquemment qu‘il faut avoir «l‘intelligence d‘une situation ?».
L‘intelligence économique établit des liens, des rapports de causalité et des passerelles entre des logiques différentes, c‘est à dire au sens français des « intelligences » entre des informations éclatées dans le temps et dans l‘espace.
Le mot intelligence est pris ici dans son acception de faculté intellectuelle ayant la capacité d‘appréhender et de s‘adapter à son environnement, en l‘occurrence, pour la matière qui nous intéresse l‘économie. D‘où le terme couplé du concept «intelligence économique», plus proche des vocables anglais de business intelligence ou compétitive intelligence que de celui d‘économic intelligence qui correspond à l‘espionnage économique. On voit donc clairement que les vocables couplés «d‘intelligence» et «d‘économie» pris au sens français des termes sont adaptés et explicites et que la terminologie est bonne.
Donc finalité, l‘IE est-ce un concept ou une action ?
L‘intelligence économique est à la fois un concept et une action.
Le concept, né du constat que seule l‘information en apportant des réponses à des besoins exprimés réduit le champ d‘incertitude en livrant à temps des connaissances inédites. Par voie de conséquence, cette information permet de prendre et facilite à tous les niveaux hiérarchiques de l‘entreprise des décisions et orientations stratégiques utiles pour appréhender le futur de l‘organisation.
Ce concept décliné en matière économique peut également s‘étendre à tous les autres secteurs de la vie politique, sociale et sociétale. L‘introduction de l‘intelligence économique permet la mise en relief des points forts comme des faiblesses d‘une entreprise. La perception de cette réalité est utile aux dirigeants pour corriger les points négatifs et les transformer autant que possible en atouts concurrentiels et commerciaux décisifs. Concrètement ce concept se décline en trois objectifs opérationnels :
1-L‘I.E est faite pour produire de l‘information en créant une dynamique interne d‘intelligence collective.
2-L‘I.E permet de définir une stratégie concertée de développement économique et technologique.
3-L‘I.E met en œuvre des moyens d‘anticipation, d‘innovation, d‘influence et de sécurité.
Pour ce qui de l‘action, l‘intelligence économique est basée sur le traitement de l‘information et s‘initie à partir d‘un cycle de questions et de réponses. C‘est un système de transformation et de production d‘informations nouvelles (opération identique à l‘affinage des métaux dans l‘industrie à partir des différents minerais). Cet «affinage et assemblage des informations» produit des connaissances et des savoirs nouveaux utiles à l‘entreprise (informations élaborées et renseignements). Ces flux d‘informations qui irriguent l‘entreprise sont des produits à forte valeur ajoutée et de grande valeur marchande.
Cette information éthique et déontologique est obtenue grâce au traitement d‘informations primaires et secondaires repérées, collectées, triées, sélectionnées et validées à travers de multiples sources accessibles à tous (informations ouvertes, formelles et informelles). C‘est pour Joël de Rosnay une production «d‘info-éthique».
Le système d‘intelligence économique dans l‘entreprise est composé de moyens humains et matériels. Il se situe dans un rapport de «fournisseur à client» vis à vis de tous les services et entités de l‘entreprise. Notes d‘alertes, flashs, informations élaborées, rapports d‘étonnement, renseignements, analyses, synthèses, bulletin mensuel, communication externe, etc. Les acteurs de l‘intelligence économique sont : les chercheurs, les analystes et les décideurs.
Peut-on considéré que l‘Algérie est à la traîne par rapport à l‘application de ce concept action ?
Je ne pense pas que l‘Algérie soit à la traîne puisqu‘il y a des doctorants troisième cycle qui y font leur études, des master sur ce thèmes qui se préparent, au CREAD aussi on s‘y interesse. Au ministère de l‘industrie on accompagne beaucoup d‘entreprises dans plusieurs régions d‘Algérie. Je crois qu l‘Algérie a dépassé le stade de sensibilisation mais il faut une implication massive. Au niveau local, national et des institutions. Il faut une grande opération de vulgarisation. Il faut beaucoup de travail, d‘effort et des heures supplémentaires. Il faut passer à la vitesse supérieure. L‘IE n‘est pas un effet de mode, c‘est une fonction dans l‘entreprise.
Mais il n‘y a pas que cela qui peut sauver le pays. Nous sommes une société fermée qui doit s‘ouvrir sur le monde. Il faut que l‘algérien accepte les autres. Il faut ramener les compétences pour redynamiser l‘économie nationale. Comme au Canada, ils ramènent ce qu‘il y a de mieux au monde et donnent les moyens aux gens pour travailler. Il faut ramener la bonne gouvernance et acheter les compétences. Il faut redonner à le ressource humaine sa vrai place dans l‘entreprise. Il faut valoriser l‘homme, le motiver et l‘impliquer. Il faut le mettre au niveau stratégique.
Midi Libre : L‘IE, un nouveau concept pour certains pays, un mode opératoire pour les pionniers, c‘est quoi au
juste ?
Dr Sofiane Saadi : Face à la mondialisation et à la rapidité des échanges, dans un monde en plein bouleversement technologique, géopolitique, économique, commercial, social et sociétal, dire que l‘information est nécessaire relève de l‘évidence. C‘est une stupidité que de le dire et une autre bien plus grave que de ne pas chercher à s‘informer ! Dans le domaine de l‘information l‘attentisme est la pire des choses et le premier des risques sur la nouvelle scène économique mondiale.
Nous avons tous et pour tous les actes quotidiens de la vie personnelle et professionnelle besoin d‘information, pour acheter, vendre, décider et agir ou tout simplement pour exercer notre droit de citoyenneté, en un mot pour vivre, pour savoir faire , pour savoir être, pour exister tout simplement.
L‘information est au cœur de nos sociétés, comme elle est au cœur de nos vies. Elle est aussi essentielle et vitale que l‘oxygène que nous respirons.
Pour les entreprises, ce qui fait la différence entre celles-ci, c‘est leur capacité à intégrer les évènements extérieurs et à y réagir, de même que leur aptitude à percevoir les signaux émergents comme les signaux faibles et les tendances lourdes afin d‘analyser ces signaux lointains de l‘environnement avant les autres. Ces aptitudes constituent indéniablement un avantage concurrentiel appréciable. Ceci nous amène a aborder quelques points de repères historiques du besoin d‘information. Cette information a toujours été nécessaire depuis la nuit des temps. Quand Marco Polo, émissaire du doge de Venise arrive en 1250, à la cour du premier empereur Mongol, Koubilaï Khan sa mission précise est de percer les mystères de la porcelaine et de la soie, merveilles et trésors tant convoités que l‘Occident paye à prix d‘or. Cette histoire a une morale. L‘empereur ne laissera en fait repartir son hôte que trente ans plus tard sans lui avoir livré le moindre secret de fabrication.
Quatre siècles passeront avant que l‘Europe ne rattrape l‘avance technologique et ne s‘affranchisse enfin du monopole commercial chinois !
Ensuite au début du 17ème siècle Amsterdam devint une place commerciale de première importance, Amsterdam devint l‘entrepôt du monde. On y trouvait bois et fourrures de la Baltique, draps des Flandres et d‘Angleterre, métaux précieux de l‘Amérique hispanique, tapis d‘orient, porcelaines chinoises, etc. Tous les produits de grande valeur s‘y échangeaient et du fait des produits rares et chers qui s‘y négociaient, l‘information concernant ceux-ci devint à son tour une « denrée » très prisée…
Les grandes familles marchandes ont toujours pris soin d‘entretenir une abondante correspondance avec leurs relations d‘affaires et leurs agents commerciaux dans toute l‘Europe.
Dans un premier temps des petits groupes de marchands prirent l‘habitude d‘échanger et de confronter leurs informations confidentielles ou secrètes provenant de leurs partenaires commerciaux et leurs agents à l‘étranger. Toute cette effervescence créait une forte demande pour les informations d‘intérêt commercial car les marchands étrangers qui n‘avaient pas accès à celles-ci se pressaient sur la place en vue d‘y effectuer des opérations maritimes aussi lucratives que risquées.
Sur la place le Patriarcat d‘Amsterdam on avait un accès direct et exclusif aux dépêches diplomatiques envoyées des quatre coins de l‘Europe par les ambassadeurs des provinces unies ainsi qu‘aux minutieux rapports de la puissante Compagnie des Indes. Une telle situation suscitait des jalousies.
Les négociants étrangers exclus du système se mirent à acheter au prix fort les renseignements commerciaux auprès des employés bien placés.
Ainsi la profession d‘intermédiaire vit le jour dès 1650. Elle fit à son tour éclore les premières officines spécialisées dans la collecte et la revente d‘informations économiques et politiques. C‘est alors que s‘enclencha le cycle des questions et des réponses.
- Quel est le chargement des navires qui vont prochainement arriver au port ?
- Quels sont les prix pratiqués dans les différentes villes d‘Europe ? Des pénuries ou des surabondances de produits sont-elles à redouter ?
- Des conflits entre états sont-ils susceptibles d‘affecter les liens commerciaux actuels? Autant de questions qui hantaient constamment l‘esprit de marchands.
Ça a suscité aussi l‘apparition
de nouvelles presses et de nouvelles études. Quelles sont-elles?
Effectivement on assista aux débuts de la presse économique. Un véritable marché du renseignement s‘ouvrit alors. Des imprimeurs rédigèrent les premières gazettes à contenu économique : Hollantsche Mercurius et Amterdamze Mercurius. On y trouvait des textes et des échos diplomatiques ainsi que des informations d‘ordre économique et commercial.
C‘est le véritable début de la presse économique très utile aux professionnels du commerce international (comptes-rendus des séances de bourses, taux de changes, descriptions des cargaisons de poivre ou de clous de girofle sur le point d‘arriver, etc.).
C‘est aussi la naissance des études pionnières en matière économique. En 1668 au sein de la Compagnie des Indes on évalue les quantités de poivre écoulées en Europe au fil des années passées. Résultat : aux vues des statistiques fournies les directeurs de la Compagnie décidèrent alors de stocker une partie des arrivages afin de maintenir une tension sur les prix.
L‘avance du port d‘Amsterdam dans tous ces domaines est longtemps restée considérable, on en veut pour preuve que durant tout le 18ème siècle les marchands, diplomates et banquiers continuèrent à lire les journaux hollandais et à entretenir sur la place des « rabatteurs d‘informations » bien que le grand centre du commerce international se soit déplacé à Londres.
Vous pensez qu‘aujourd‘hui si les motivations de l‘homme sont restées les mêmes, le facteur temps en revanche a considérablement modifié son comportement grâce au progrès
de la science. Pouvez-vous être plus précis ?
On ne compte plus aujourd‘hui en siècles ou en décennies mais en secondes ! Sous l‘effet conjugué de la mondialisation et d‘Internet les échanges s‘intensifient, s‘amplifient, s‘accélèrent au point de tout bouleverser !
Face à la déferlante incessante des Nouvelles technologies de l‘information (les NTIC) celles-ci deviennent chaque jour, un peu plus nécessaires et difficiles à posséder, voire à maîtriser.
La possession des puissants outils logiciels de recherche fait et fera de plus en plus la différence entre les intelligences économiques des Etats. Ceux qui possèdent de tels outils les gardent et les protègent jalousement. Cette avance technologique procure un avantage concurrentiel certain. Seules sont commercialisées les versions les moins performantes.
A l‘heure où nous parlons on peut estimer entre 1.000 et 10.000 milliards de documents multilingues disponibles sur le Web.
On sait par ailleurs que l‘information accessible à tout internaute correspond généralement à moins de 1% des ressources du Web alors qu‘il s‘agit d‘informations publiques. Or, les informations les plus intéressantes pour les entreprises sont diffusées le plus souvent par des sources qui ne sont pas répertoriées et qui constituent ce que les professionnels appellent le Web profond ou le Web invisible.
On le voit bien aujourd‘hui, ce n‘est plus la capacité d‘accès à l‘information qui constitue le facteur clé de la compétitivité mais la capacité, la rapidité de traitement et de prise en compte de grandes masses de données.
La détention d‘informations pertinentes est perçue dès lors par les Etats, les territoires, les filières professionnelles et plus généralement les entreprises comme un facteur déterminant de suprématie technologique, économique et commerciale.
C‘est ce qui faisait dire au président J.F Kennedy que «La seule chose au monde qui coûte plus cher que l‘information est l‘ignorance des hommes».
Dans ce contexte les organisations en général et les entreprises en particulier doivent constamment modifier et adapter leur stratégie en restant sans cesse innovantes parce que la durée de vie des produits ou des services est de plus en plus courte. Les économies n‘ont plus de frontières ni de sanctuaires et la mondialisation des échanges gagne la planète tout entière.
A ce stade de notre réflexion il nous fallait donc trouver un nouveau concept et un nouvel outil de prévision, du moins d‘anticipation. C‘est ainsi, qu‘en France, le concept d‘intelligence économique vit le jour (selon la synthèse de Jean-Claude Possin 2009).
D‘après Reveilli – 1998 : « L‘IE est un processus de collecte, de traitement et de diffusion de l‘information qui a pour objectif la réduction de la part d‘incertitude dans la prise de toute décision stratégique.»
Sans une bonne théorie il n‘est pas de pratiques possibles. Les informations, renseignements, connaissances et savoirs sont utiles pour la réduction de l‘incertitude et la prise de décision. En ce sens, l‘IE apparaît comme un outil managérial de bonne gouvernance axée sur le management par l‘économie de la connaissance.
L‘intelligence économique au sein de nos sociétés aux environnements complexes et instables répond au besoin de prévoir les contours d‘un avenir ou se mêlent fascination et craintes des lendemains.
C‘est l‘outil d‘anticipation par excellence qui produit les connaissances inédites et les renseignements indispensables à l‘entreprise pour assurer son avenir.
Ces connaissances et savoirs sont utiles à tous les niveaux de l‘organisation pour assurer la pérennité et le développement de l‘entreprise.
L‘intelligence économique procure une parfaite connaissance de l‘environnement économique, technologique, financier, juridique, concurrentiel et commercial, savoirs indispensables qui assurent le succès des entreprises et favorisent le maintien des emplois.
L‘objectif premier de l‘IE est en toutes circonstances de réduire les champs d‘incertitude et de créer de la vision et du sens dans tous les secteurs économiques pour rendre les décisions moins aléatoires. En intégrant le facteur temps, l‘IE livre en « juste à temps » à la bonne personne et au meilleur coût sa production informationnelle.
L‘IE Eclaire le chemin des décideurs. L‘IE qui éclaire «la préparation d‘une décision est un pari dont seule l‘information apparaît apte à réduire le risque». L‘intelligence économique ne doit pas dans l‘entreprise rester au stade d‘une stratégie d‘intention mais devenir réalité.
Mais d‘où sort ce concept ?
L‘Intelligence économique est un néologisme qu‘a introduit le rapport Martre en 1994 «L‘intelligence économique et stratégie des entreprises» publié à la documentation française.
Pour beaucoup la sémantique est floue. Que n‘avons-nous pas entendu sur ce vocable depuis 10 ans ! Trop anglo-saxon ou pas assez pour les uns, trop connoté services secrets pour d‘autres, trop intellectuel, trop pompeux pour d‘autres encore et j‘en passe!
Indistinctement les auteurs et les acteurs, pour marquer leur différence ont utilisé les termes :
-d‘intelligence économique stratégique, (université de Lille), intelligence stratégique, veille stratégique, intelligence compétitive, intelligence concurrentielle, etc. Pour ces bien-pensants il convenait surtout d‘éviter d‘évoquer des notions sulfureuses teintées d‘activités de renseignement. D‘autres intervenants, le plus souvent issus du cadre militaire préfèrent le terme de «guerre économique» estimant que l‘âpreté de la compétition internationale nous situe au cœur d‘un véritable conflit économique.
Enfin la dernière école utilise sans complexe le terme d‘intelligence économique, fidèle en cela à la lettre et à l‘esprit du rapport Martre.
Pour nous le concept d‘intelligence économique ne relève pas d‘une sémantique floue, pas plus qu‘il ne mérite un excès d‘honneur ou d‘indignité.
Etymologiquement « Intelligence » vient du latin inter-legere qui signifie : «Faire le lien entre». Etre intelligent ce n‘est pas seulement bien connaître ses dossiers et avoir l‘esprit vif, c‘est également faire le lien, le rapprochement entre les différents champs du savoir ; en un mot comprendre les tenants et les aboutissants d‘un problème complexe. Ne dit-on pas fréquemment qu‘il faut avoir «l‘intelligence d‘une situation ?».
L‘intelligence économique établit des liens, des rapports de causalité et des passerelles entre des logiques différentes, c‘est à dire au sens français des « intelligences » entre des informations éclatées dans le temps et dans l‘espace.
Le mot intelligence est pris ici dans son acception de faculté intellectuelle ayant la capacité d‘appréhender et de s‘adapter à son environnement, en l‘occurrence, pour la matière qui nous intéresse l‘économie. D‘où le terme couplé du concept «intelligence économique», plus proche des vocables anglais de business intelligence ou compétitive intelligence que de celui d‘économic intelligence qui correspond à l‘espionnage économique. On voit donc clairement que les vocables couplés «d‘intelligence» et «d‘économie» pris au sens français des termes sont adaptés et explicites et que la terminologie est bonne.
Donc finalité, l‘IE est-ce un concept ou une action ?
L‘intelligence économique est à la fois un concept et une action.
Le concept, né du constat que seule l‘information en apportant des réponses à des besoins exprimés réduit le champ d‘incertitude en livrant à temps des connaissances inédites. Par voie de conséquence, cette information permet de prendre et facilite à tous les niveaux hiérarchiques de l‘entreprise des décisions et orientations stratégiques utiles pour appréhender le futur de l‘organisation.
Ce concept décliné en matière économique peut également s‘étendre à tous les autres secteurs de la vie politique, sociale et sociétale. L‘introduction de l‘intelligence économique permet la mise en relief des points forts comme des faiblesses d‘une entreprise. La perception de cette réalité est utile aux dirigeants pour corriger les points négatifs et les transformer autant que possible en atouts concurrentiels et commerciaux décisifs. Concrètement ce concept se décline en trois objectifs opérationnels :
1-L‘I.E est faite pour produire de l‘information en créant une dynamique interne d‘intelligence collective.
2-L‘I.E permet de définir une stratégie concertée de développement économique et technologique.
3-L‘I.E met en œuvre des moyens d‘anticipation, d‘innovation, d‘influence et de sécurité.
Pour ce qui de l‘action, l‘intelligence économique est basée sur le traitement de l‘information et s‘initie à partir d‘un cycle de questions et de réponses. C‘est un système de transformation et de production d‘informations nouvelles (opération identique à l‘affinage des métaux dans l‘industrie à partir des différents minerais). Cet «affinage et assemblage des informations» produit des connaissances et des savoirs nouveaux utiles à l‘entreprise (informations élaborées et renseignements). Ces flux d‘informations qui irriguent l‘entreprise sont des produits à forte valeur ajoutée et de grande valeur marchande.
Cette information éthique et déontologique est obtenue grâce au traitement d‘informations primaires et secondaires repérées, collectées, triées, sélectionnées et validées à travers de multiples sources accessibles à tous (informations ouvertes, formelles et informelles). C‘est pour Joël de Rosnay une production «d‘info-éthique».
Le système d‘intelligence économique dans l‘entreprise est composé de moyens humains et matériels. Il se situe dans un rapport de «fournisseur à client» vis à vis de tous les services et entités de l‘entreprise. Notes d‘alertes, flashs, informations élaborées, rapports d‘étonnement, renseignements, analyses, synthèses, bulletin mensuel, communication externe, etc. Les acteurs de l‘intelligence économique sont : les chercheurs, les analystes et les décideurs.
Peut-on considéré que l‘Algérie est à la traîne par rapport à l‘application de ce concept action ?
Je ne pense pas que l‘Algérie soit à la traîne puisqu‘il y a des doctorants troisième cycle qui y font leur études, des master sur ce thèmes qui se préparent, au CREAD aussi on s‘y interesse. Au ministère de l‘industrie on accompagne beaucoup d‘entreprises dans plusieurs régions d‘Algérie. Je crois qu l‘Algérie a dépassé le stade de sensibilisation mais il faut une implication massive. Au niveau local, national et des institutions. Il faut une grande opération de vulgarisation. Il faut beaucoup de travail, d‘effort et des heures supplémentaires. Il faut passer à la vitesse supérieure. L‘IE n‘est pas un effet de mode, c‘est une fonction dans l‘entreprise.
Mais il n‘y a pas que cela qui peut sauver le pays. Nous sommes une société fermée qui doit s‘ouvrir sur le monde. Il faut que l‘algérien accepte les autres. Il faut ramener les compétences pour redynamiser l‘économie nationale. Comme au Canada, ils ramènent ce qu‘il y a de mieux au monde et donnent les moyens aux gens pour travailler. Il faut ramener la bonne gouvernance et acheter les compétences. Il faut redonner à le ressource humaine sa vrai place dans l‘entreprise. Il faut valoriser l‘homme, le motiver et l‘impliquer. Il faut le mettre au niveau stratégique.


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