Un seul rapport sexuel peut suffire pour être enceinte. Mais quand on veut faire un bébé, cela n'est pas toujours aussi rapide, parfois sans raison évidente. De plus en plus de couples ont-ils du mal à avoir un bébé ? Un seul rapport sexuel peut suffire pour être enceinte. Mais quand on veut faire un bébé, cela n'est pas toujours aussi rapide, parfois sans raison évidente. De plus en plus de couples ont-ils du mal à avoir un bébé ? Ce n'est pas une impression, tous les indicateurs le montrent. On a cru un moment que ces difficultés devenaient plus apparentes parce qu'on consulte davantage pour cette raison depuis qu'il existe des solutions. Avant, les couples se résignaient et on ne le savait pas forcément. Mais, même en tenant compte de ces changements, on observe une augmentation des problèmes de fertilité. Comment cela peut-il s'expliquer ? Les raisons sont multiples et tiennent sans doute en partie à notre mode de vie. Mais il y a deux facteurs majeurs. Les hommes et les femmes ont plus souvent que par le passé des relations sexuelles avec différents partenaires. Ce qui augmente les risques d'infections, parfois source de problème de fertilité. Et on décide de faire des enfants plus tard. Les femmes donnent naissance à leur premier enfant de plus en plus souvent vers la trentaine. Or la fécondité diminue avec l'âge. L'excès de poids joue aussi un rôle négatif chez les femmes comme chez les hommes : une femme sur trois qui consulte pour souci de fertilité est en excès de poids. L'environnement pourrait-il avoir un impact ? Il est difficile de répondre. Mais on observe une diminution de la qualité du sperme et, parmi les explications possibles, on trouve pêle-mêle : les résidus toxiques (œstrogènes, métaux lourds…) dans l'eau du robinet, la chaleur près des testicules (quand on travaille près d'un four à pizza). Les spermatozoïdes n'aiment pas la chaleur ! La responsabilité de certaines ondes, d'une nourriture ou de boissons peu saines est aussi évoquée, mais ce sont des hypothèses. Que peut-on conseiller pour aider la nature ? On connaît tous des fumeurs qui ont eu une famille nombreuse. Il n'empêche : quand un bébé tarde à venir, il faut arrêter de fumer. Le tabac, comme le cannabis, est un ennemi de la fertilité bien plus important qu'on ne le pense, chez l'homme comme chez la femme. Les résultats des fécondations in vitro sont d'ailleurs deux fois moins bons chez les fumeuses. Il est conseillé de mener une vie saine (alimentation correcte, activité physique, sommeil…) de façon à conserver un poids équilibré. Trop peu ou beaucoup trop de kilos, dans les deux cas, c'est un souci. Est-ce utile de "programmer" les relations sexuelles ? Des rapports sexuels réguliers sont naturellement nécessaires pour mettre en route une grossesse rapidement. Mais, en l'absence de problèmes particuliers identifiés, le mieux est de mener une vie sexuelle "normale", sans nécessairement prendre sa température tous les matins pour guetter son ovulation. L'idéal est de trouver un juste milieu entre patience et impatience. Patience, car un couple sans problème n'a qu'une chance sur quatre chaque mois de démarrer une grossesse. Impatience car, dans certains cas, il ne faut pas attendre deux ans pour consulter. Quand faut-il vraiment s'inquiéter ? Tout dépend du contexte. Si la femme a moins de 30 ans ou une petite trentaine, si le couple n'a aucune histoire particulière, on peut patienter au moins un an, voire 18 mois. On peut aussi être patient si le couple a déjà eu un enfant. En revanche, si la femme a plus de 35 ans, des antécédents particuliers (infections, interventions gynéco, absence de règles sans grossesse…), on sera plus réactif. De même si l'homme a lui aussi des antécédents (blennorragie, intervention pour un testicule non descendu). Dans ce cas, on prendra rendez-vous chez son gynéco habituel et on s'y rendra avec son mari au bout de six mois à un an de rapports réguliers. Quels sont les examens nécessaires ? L'interrogatoire situe l'histoire du couple : y a-t-il des anomalies du cycle, des antécédents particuliers chez l'homme ou la femme ? Puis vient l'examen clinique de la femme et de l'homme (le gynéco peut en effet le faire). On propose à la femme un bilan sanguin hormonal simple (dosage œstradiol et FSH, l'hormone folliculostimulante), une échographie pelvienne et une radio de l'utérus (hystérosalpingographie). Effectuée juste avant la date de l'ovulation, cette dernière "déclenche" d'ailleurs parfois une grossesse ! Chez l'homme, on demande un spermogramme et, s'il y a une anomalie importante, une échographie testiculaire. Sont-ils forcément tous utiles ? Les dosages hormonaux complexes (comme celui de l'hormone anti-müllérienne de la femme) ne servent que si on se lance dans une aide médicale à la procréation. Une cœelio-hystéroscopie ne doit pas être demandée systématiquement non plus. Chez l'homme, le test de migration-survie des spermatozoïdes n'est pas utile sans raison particulière. Quant au test postcoïtal (au moment de l'ovulation, observation de la glaire située dans le vagin de la femme après un rapport sexuel pour voir s'il y a beaucoup de spermatozoïdes) est une habitude française qui se discute. Car cela apporte peu de renseignement. A quel moment consulter dans un service d'aide à la procréation ? La prise en charge des problèmes d'infertilité doit reposer sur une stratégie définie en fonction de l'âge de la femme et de l'histoire du couple. En général, c'est le gynécologue qui adresse ce dernier à une équipe de procréation médicale assistée (PMA) quand cela est justifié. En sachant que (et c'est formidable !) les PMA peuvent permettre de "rattraper la nature", mais pas davantage. C'est pourquoi les résultats sont beaucoup moins bons après 40 ans. Ce n'est pas une impression, tous les indicateurs le montrent. On a cru un moment que ces difficultés devenaient plus apparentes parce qu'on consulte davantage pour cette raison depuis qu'il existe des solutions. Avant, les couples se résignaient et on ne le savait pas forcément. Mais, même en tenant compte de ces changements, on observe une augmentation des problèmes de fertilité. Comment cela peut-il s'expliquer ? Les raisons sont multiples et tiennent sans doute en partie à notre mode de vie. Mais il y a deux facteurs majeurs. Les hommes et les femmes ont plus souvent que par le passé des relations sexuelles avec différents partenaires. Ce qui augmente les risques d'infections, parfois source de problème de fertilité. Et on décide de faire des enfants plus tard. Les femmes donnent naissance à leur premier enfant de plus en plus souvent vers la trentaine. Or la fécondité diminue avec l'âge. L'excès de poids joue aussi un rôle négatif chez les femmes comme chez les hommes : une femme sur trois qui consulte pour souci de fertilité est en excès de poids. L'environnement pourrait-il avoir un impact ? Il est difficile de répondre. Mais on observe une diminution de la qualité du sperme et, parmi les explications possibles, on trouve pêle-mêle : les résidus toxiques (œstrogènes, métaux lourds…) dans l'eau du robinet, la chaleur près des testicules (quand on travaille près d'un four à pizza). Les spermatozoïdes n'aiment pas la chaleur ! La responsabilité de certaines ondes, d'une nourriture ou de boissons peu saines est aussi évoquée, mais ce sont des hypothèses. Que peut-on conseiller pour aider la nature ? On connaît tous des fumeurs qui ont eu une famille nombreuse. Il n'empêche : quand un bébé tarde à venir, il faut arrêter de fumer. Le tabac, comme le cannabis, est un ennemi de la fertilité bien plus important qu'on ne le pense, chez l'homme comme chez la femme. Les résultats des fécondations in vitro sont d'ailleurs deux fois moins bons chez les fumeuses. Il est conseillé de mener une vie saine (alimentation correcte, activité physique, sommeil…) de façon à conserver un poids équilibré. Trop peu ou beaucoup trop de kilos, dans les deux cas, c'est un souci. Est-ce utile de "programmer" les relations sexuelles ? Des rapports sexuels réguliers sont naturellement nécessaires pour mettre en route une grossesse rapidement. Mais, en l'absence de problèmes particuliers identifiés, le mieux est de mener une vie sexuelle "normale", sans nécessairement prendre sa température tous les matins pour guetter son ovulation. L'idéal est de trouver un juste milieu entre patience et impatience. Patience, car un couple sans problème n'a qu'une chance sur quatre chaque mois de démarrer une grossesse. Impatience car, dans certains cas, il ne faut pas attendre deux ans pour consulter. Quand faut-il vraiment s'inquiéter ? Tout dépend du contexte. Si la femme a moins de 30 ans ou une petite trentaine, si le couple n'a aucune histoire particulière, on peut patienter au moins un an, voire 18 mois. On peut aussi être patient si le couple a déjà eu un enfant. En revanche, si la femme a plus de 35 ans, des antécédents particuliers (infections, interventions gynéco, absence de règles sans grossesse…), on sera plus réactif. De même si l'homme a lui aussi des antécédents (blennorragie, intervention pour un testicule non descendu). Dans ce cas, on prendra rendez-vous chez son gynéco habituel et on s'y rendra avec son mari au bout de six mois à un an de rapports réguliers. Quels sont les examens nécessaires ? L'interrogatoire situe l'histoire du couple : y a-t-il des anomalies du cycle, des antécédents particuliers chez l'homme ou la femme ? Puis vient l'examen clinique de la femme et de l'homme (le gynéco peut en effet le faire). On propose à la femme un bilan sanguin hormonal simple (dosage œstradiol et FSH, l'hormone folliculostimulante), une échographie pelvienne et une radio de l'utérus (hystérosalpingographie). Effectuée juste avant la date de l'ovulation, cette dernière "déclenche" d'ailleurs parfois une grossesse ! Chez l'homme, on demande un spermogramme et, s'il y a une anomalie importante, une échographie testiculaire. Sont-ils forcément tous utiles ? Les dosages hormonaux complexes (comme celui de l'hormone anti-müllérienne de la femme) ne servent que si on se lance dans une aide médicale à la procréation. Une cœelio-hystéroscopie ne doit pas être demandée systématiquement non plus. Chez l'homme, le test de migration-survie des spermatozoïdes n'est pas utile sans raison particulière. Quant au test postcoïtal (au moment de l'ovulation, observation de la glaire située dans le vagin de la femme après un rapport sexuel pour voir s'il y a beaucoup de spermatozoïdes) est une habitude française qui se discute. Car cela apporte peu de renseignement. A quel moment consulter dans un service d'aide à la procréation ? La prise en charge des problèmes d'infertilité doit reposer sur une stratégie définie en fonction de l'âge de la femme et de l'histoire du couple. En général, c'est le gynécologue qui adresse ce dernier à une équipe de procréation médicale assistée (PMA) quand cela est justifié. En sachant que (et c'est formidable !) les PMA peuvent permettre de "rattraper la nature", mais pas davantage. C'est pourquoi les résultats sont beaucoup moins bons après 40 ans.