Les forces de sécurité syriennes ont à nouveau ouvert le feu vendredi contre des manifestants qui continuaient à réclamer "le renversement du régime" du président Bachar al Assad, faisant au moins huit morts selon des militants des droits de l'Homme. Les forces de sécurité syriennes ont à nouveau ouvert le feu vendredi contre des manifestants qui continuaient à réclamer "le renversement du régime" du président Bachar al Assad, faisant au moins huit morts selon des militants des droits de l'Homme. À des milliers de kilomètres de là, les dirigeants du G8 réunis à Deauville se sont dits outrés par la répression sanglante à laquelle recourt le président syrien contre le soulèvement populaire qui secoue son pouvoir rapporte l'agence Reuters. Depuis le mois de mars, l'opposition organise des rassemblements à travers le pays chaque vendredi, jour de la grande prière hebdomadaire. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, trois protestataires ont été tués par balles à Katana, une banlieue orientale de Damas, lorsque les forces de sécurité ont tiré pour disperser des centaines de manifestants. Trois autres décès ont été rapportés dans les rangs des manifestants à Homs, une grande ville du centre du pays, où des milliers de personnes s'étaient rassemblées malgré une importante présence policière. Un septième décès a été signalé à Zabadani, près de la frontière libanaise. Une autre personne est morte dans la province d'Idlib, dans le nord-ouest du pays. Des manifestants se sont encore rassemblés dans la soirée sur une place de la ville, selon Reuters. Des manifestations se sont aussi poursuivies à la tombée de la nuit à Hama. Plusieurs dizaines de milliers de personnes avaient déjà défilé dans la journée dans cette ville où Hafez al Assad, le père de l'actuel président, avait maté dans le sang un soulèvement islamiste en 1982. Les forces de l'ordre ont par ailleurs ouvert le feu vendredi dernier sur un groupe de jeunes défilant dans la ville de Madaïa. "Ils scandaient "Dieu est le plus grand" lorsqu'on leur a tiré dessus. (...) Tous les accès à Madaïa sont bloqués par l'armée", a déclaré cet habitant disant s'appeler Abou Ali toujours selon la même agence. Dans la ville d'Albou Kamal, près de la frontière avec l'Irak, cinq manifestants ont en outre été blessés par les tirs des forces de l'ordre. Des manifestants ont brûlé des photographies du chef du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah, qui avait prononcé cette semaine à Beyrouth un discours favorable au président Assad. Des manifestations ont également été signalées dans des faubourgs de Damas, à Lattaquié, sur la côte nord, à Deraa, dans le sud, d'où est parti le mouvement à la mi-mars, et dans les régions kurdes du Nord-Est. Selon des estimations d'organisation de défense des droits de l'homme, un millier de personnes ont été tuées en dix semaines de contestation du régime baassiste, au pouvoir à Damas depuis 48 ans. Le pouvoir affirme lui qu'au moins 120 soldats et policiers ont été tués depuis le début des troubles, qu'il impute à des groupes armés soutenus par des puissances étrangères. Le régime syrien a jusqu'ici ignoré les condamnations internationales et les sanctions, y compris contre le président Assad et son entourage, décrétées par les Etats-Unis et l'Union européenne. Les récits des témoins sont difficiles à confirmer car le régime de Bachar Assad, qui affronte sa plus grave crise depuis qu'il a succédé à son père, mort en 2000, a banni de Syrie la plupart des médias internationaux dès le début des troubles. LES DIRIGEANTS DU G8 "CONSTERNES" A Deauville, les dirigeants du G8 se sont déclarés "consternés" par la mort d'"un si grand nombre de manifestants pacifiques" tués par les forces de sécurité et ils ont demandé à Damas de cesser "immédiatement" l'usage de la force contre son peuple. Mais le communiqué final ne mentionne pas la menace, présente dans une version antérieure du texte, d'une saisie du Conseil de sécurité de l'Onu si la Syrie n'obtempère pas. Le G8 : Etats-Unis, Russie, Allemagne, Japon, Grande-Bretagne, France, Italie et Canada - réclame aussi la libération de tous les prisonniers politiques. Alliée de longue date de Damas, la Russie semble avoir obtenu un adoucissement du projet de déclaration finale, qui ne mentionne pas la menace d'une saisine du Conseil de sécurité de l'Onu.De source diplomatique occidentale, on prédit toutefois que ni Moscou ni Pékin n'useront de leur veto pour s'opposer au projet de résolution proposé au Conseil de sécurité par des pays européens et qui évoque des "crimes contre l'humanité". À des milliers de kilomètres de là, les dirigeants du G8 réunis à Deauville se sont dits outrés par la répression sanglante à laquelle recourt le président syrien contre le soulèvement populaire qui secoue son pouvoir rapporte l'agence Reuters. Depuis le mois de mars, l'opposition organise des rassemblements à travers le pays chaque vendredi, jour de la grande prière hebdomadaire. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, trois protestataires ont été tués par balles à Katana, une banlieue orientale de Damas, lorsque les forces de sécurité ont tiré pour disperser des centaines de manifestants. Trois autres décès ont été rapportés dans les rangs des manifestants à Homs, une grande ville du centre du pays, où des milliers de personnes s'étaient rassemblées malgré une importante présence policière. Un septième décès a été signalé à Zabadani, près de la frontière libanaise. Une autre personne est morte dans la province d'Idlib, dans le nord-ouest du pays. Des manifestants se sont encore rassemblés dans la soirée sur une place de la ville, selon Reuters. Des manifestations se sont aussi poursuivies à la tombée de la nuit à Hama. Plusieurs dizaines de milliers de personnes avaient déjà défilé dans la journée dans cette ville où Hafez al Assad, le père de l'actuel président, avait maté dans le sang un soulèvement islamiste en 1982. Les forces de l'ordre ont par ailleurs ouvert le feu vendredi dernier sur un groupe de jeunes défilant dans la ville de Madaïa. "Ils scandaient "Dieu est le plus grand" lorsqu'on leur a tiré dessus. (...) Tous les accès à Madaïa sont bloqués par l'armée", a déclaré cet habitant disant s'appeler Abou Ali toujours selon la même agence. Dans la ville d'Albou Kamal, près de la frontière avec l'Irak, cinq manifestants ont en outre été blessés par les tirs des forces de l'ordre. Des manifestants ont brûlé des photographies du chef du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah, qui avait prononcé cette semaine à Beyrouth un discours favorable au président Assad. Des manifestations ont également été signalées dans des faubourgs de Damas, à Lattaquié, sur la côte nord, à Deraa, dans le sud, d'où est parti le mouvement à la mi-mars, et dans les régions kurdes du Nord-Est. Selon des estimations d'organisation de défense des droits de l'homme, un millier de personnes ont été tuées en dix semaines de contestation du régime baassiste, au pouvoir à Damas depuis 48 ans. Le pouvoir affirme lui qu'au moins 120 soldats et policiers ont été tués depuis le début des troubles, qu'il impute à des groupes armés soutenus par des puissances étrangères. Le régime syrien a jusqu'ici ignoré les condamnations internationales et les sanctions, y compris contre le président Assad et son entourage, décrétées par les Etats-Unis et l'Union européenne. Les récits des témoins sont difficiles à confirmer car le régime de Bachar Assad, qui affronte sa plus grave crise depuis qu'il a succédé à son père, mort en 2000, a banni de Syrie la plupart des médias internationaux dès le début des troubles. LES DIRIGEANTS DU G8 "CONSTERNES" A Deauville, les dirigeants du G8 se sont déclarés "consternés" par la mort d'"un si grand nombre de manifestants pacifiques" tués par les forces de sécurité et ils ont demandé à Damas de cesser "immédiatement" l'usage de la force contre son peuple. Mais le communiqué final ne mentionne pas la menace, présente dans une version antérieure du texte, d'une saisie du Conseil de sécurité de l'Onu si la Syrie n'obtempère pas. Le G8 : Etats-Unis, Russie, Allemagne, Japon, Grande-Bretagne, France, Italie et Canada - réclame aussi la libération de tous les prisonniers politiques. Alliée de longue date de Damas, la Russie semble avoir obtenu un adoucissement du projet de déclaration finale, qui ne mentionne pas la menace d'une saisine du Conseil de sécurité de l'Onu.De source diplomatique occidentale, on prédit toutefois que ni Moscou ni Pékin n'useront de leur veto pour s'opposer au projet de résolution proposé au Conseil de sécurité par des pays européens et qui évoque des "crimes contre l'humanité".