Une vingtaine de personnes ont été tuées dans trois villes syriennes vendredi dans des protestations hostiles au régime. Le président syrien, Bachar al-Assad, a tenté en vain de calmer le jeu en faisant des concessions politiques ces derniers jours. Une vingtaine de personnes ont été tuées dans trois villes syriennes vendredi dans des protestations hostiles au régime. Le président syrien, Bachar al-Assad, a tenté en vain de calmer le jeu en faisant des concessions politiques ces derniers jours. La situation s'aggrave en Syrie. Vendredi, au moins vingt-deux personnes ont été tuées dans trois villes syriennes, lors de manifestations hostiles au régime du président Bachar al-Assad, selon Ammar Qourabi, président de l'Organisation nationale des droits de l'Homme, rapporte le journal Le Figaro. «Nous avons la liste nominative de dix-sept manifestants tués à Deraâ et nous avons été informés de la mort de deux manifestants à Homs (160 km au nord de Damas) et de trois autres à Harasta», une localité à 12 km au nord de Damas, a précisé Ammar Qourabi. «Nous avons constaté l'usage intense de balles réelles, de gaz lacrymogènes et d'un autre gaz qui provoque des évanouissements», a-t-il souligné. Selon un militant joint à Deraâ, des membres des services de sécurité habillés en civil auraient ouvert le feu pour disperser les manifestants après la prière. Les versions et les bilans diffèrent entre les militants des droits de l'Homme et les autorités. La télévision officielle syrienne livre un bilan très différent des manifestations, en avançant le chiffre de dix-neuf morts parmi les forces de l'ordre et de 75 blessés par des tirs de «groupes armés» à Deraâ. La Syrie est en proie depuis la mi-mars à un mouvement de contestation sans précédent du régime de Bachar al-Assad. L'opposition réclame, notamment, la levée de l'état d'urgence en vigueur depuis 1963, la séparation entre l'exécutif et le judiciaire, ainsi qu'une nouvelle loi autorisant la formation des partis politiques et des élections libres. Elle a appelé les Syriens à manifester tous les vendredis après les prières, jugeant insuffisants les gestes d'ouverture tentés par le régime du président Bachar al-Assad. A Washington, Barack Obama a condamné «fermement» les violences commises par le gouvernement ainsi que «tout usage de la violence» par des manifestants. Londres a «condamné le meurtre de manifestants par les forces de sécurité syriennes» et a appelé à des réformes politiques «sans délai». Le président syrien a tenté de calmer la colère des manifestants par quelques concessions, notamment en limogeant son gouvernement et deux gouverneurs régionaux. Jeudi, il a accordé la citoyenneté syrienne à plus de 250.000 Kurdes du nord-est de la Syrie, répondant ainsi à une revendication-clé d'une minorité qui se plaint depuis longtemps de discriminations. Ces gestes d'ouverture, plutôt modestes, n'ont visiblement pas suffi. Selon les organisations internationales de défense des droits de l'Homme, la répression des manifestations a fait jusqu'ici au moins 100 morts. La situation s'aggrave en Syrie. Vendredi, au moins vingt-deux personnes ont été tuées dans trois villes syriennes, lors de manifestations hostiles au régime du président Bachar al-Assad, selon Ammar Qourabi, président de l'Organisation nationale des droits de l'Homme, rapporte le journal Le Figaro. «Nous avons la liste nominative de dix-sept manifestants tués à Deraâ et nous avons été informés de la mort de deux manifestants à Homs (160 km au nord de Damas) et de trois autres à Harasta», une localité à 12 km au nord de Damas, a précisé Ammar Qourabi. «Nous avons constaté l'usage intense de balles réelles, de gaz lacrymogènes et d'un autre gaz qui provoque des évanouissements», a-t-il souligné. Selon un militant joint à Deraâ, des membres des services de sécurité habillés en civil auraient ouvert le feu pour disperser les manifestants après la prière. Les versions et les bilans diffèrent entre les militants des droits de l'Homme et les autorités. La télévision officielle syrienne livre un bilan très différent des manifestations, en avançant le chiffre de dix-neuf morts parmi les forces de l'ordre et de 75 blessés par des tirs de «groupes armés» à Deraâ. La Syrie est en proie depuis la mi-mars à un mouvement de contestation sans précédent du régime de Bachar al-Assad. L'opposition réclame, notamment, la levée de l'état d'urgence en vigueur depuis 1963, la séparation entre l'exécutif et le judiciaire, ainsi qu'une nouvelle loi autorisant la formation des partis politiques et des élections libres. Elle a appelé les Syriens à manifester tous les vendredis après les prières, jugeant insuffisants les gestes d'ouverture tentés par le régime du président Bachar al-Assad. A Washington, Barack Obama a condamné «fermement» les violences commises par le gouvernement ainsi que «tout usage de la violence» par des manifestants. Londres a «condamné le meurtre de manifestants par les forces de sécurité syriennes» et a appelé à des réformes politiques «sans délai». Le président syrien a tenté de calmer la colère des manifestants par quelques concessions, notamment en limogeant son gouvernement et deux gouverneurs régionaux. Jeudi, il a accordé la citoyenneté syrienne à plus de 250.000 Kurdes du nord-est de la Syrie, répondant ainsi à une revendication-clé d'une minorité qui se plaint depuis longtemps de discriminations. Ces gestes d'ouverture, plutôt modestes, n'ont visiblement pas suffi. Selon les organisations internationales de défense des droits de l'Homme, la répression des manifestations a fait jusqu'ici au moins 100 morts.