Le nombre de firmes algériennes d'exportation hors hydrocarbures a diminué de près de 86%. De 280 dans les années 80 il est passé à 40 actuellement, a révélé samedi dernier à Alger le ministre de l'Industrie l'Investissement Mohamed Benmeradi. La diversification de l'économie nationale, a-t-il néanmoins souligné, est «au centre des préoccupations du gouvernement» au moment où l'Algérie se prépareà l'après-pétrole. Le nombre de firmes algériennes d'exportation hors hydrocarbures a diminué de près de 86%. De 280 dans les années 80 il est passé à 40 actuellement, a révélé samedi dernier à Alger le ministre de l'Industrie l'Investissement Mohamed Benmeradi. La diversification de l'économie nationale, a-t-il néanmoins souligné, est «au centre des préoccupations du gouvernement» au moment où l'Algérie se prépareà l'après-pétrole. Tous les efforts engagés jusqu'à présent n'ont pu faire augmenter ces exportations qui représentent moins de 3% de la totalité des exportations, les hydrocarbures constituant les 97% restant. A eux seuls, les hydrocarbures représentent 77% des recettes fiscales de l'Etat, a précisé le ministre. La balance commerciale de l'Algérie a enregistré 8,6 milliards de dollars d'excédent durant les quatre premiers mois de 2011 mais elle reste déficitaire hors combustibles, selon le ministre. Pourtant l'Algérie doit se pencher sérieusement sur cette question. Une étude du FMI sur le marché du gaz met en relief la vulnérabilité de l'Algérie. Selon l'étude les pays producteurs du gaz, l'Algérie en particulier, ont vivement intérêt à engager des plans de diversification économiques en raison de la réduction annoncée de leurs exportations du fait des grandes découvertes en gaz schisteux (shale gaz) aux Etats-Unis et dans d'autres pays. Des découvertes qui vont se traduire par une surabondance de l'offre en gaz sur le marché mondial. Les experts estiment que le découplage est en cours et qu'il est renforcé par le fait que les Etats-Unis sont sur le point de devenir exportateurs de gaz. Ce découplage, estiment les deux auteurs, coïncide avec l'accroissement significatif de la production de gaz non conventionnel et particulièrement des gaz de schiste aux Etats-Unis qui sont les plus grands importateurs et consommateurs d'hydrocarbures dans le monde. Des réductions drastiques d'importations de GNL sont prévues aux Etats-Unis qui vont devenir un «exportateur significatif». Pour l'Algérie, un des plus grands exportateurs de gaz, l'impact du marché spot sur les prix de gaz contractuels est fort. Avec des exportations qui se situent à 49% pour le gaz, 49% pour le pétrole et 2% pour les produits hors hydrocarbures, l'Algérie est particulièrement sensible à l'évolution du prix du pétrole et de l'activité industrielle chez les partenaires.Si les contrats à long terme assurent une stabilité de la demande, les récents développements sur le marché international du gaz et la reprise économique encore lente chez les pays partenaires entraînent une baisse des volumes de gaz exportés. Les projections restent pessimistes. Même avec une progression continue du prix du pétrole, le prix du gaz algérien estimé au niveau américain, accompagné d'une demande médiocre, aurait un impact substantiel sur l'économie algérienne. Les projections à moyen terme prévoient une augmentation de la production de gaz non-conventionnel sur le continent européen et l'offre en GNL sera excédentaire. L'étude note que les prix contractuels du gaz algérien ont repris en 2010 les niveaux de ceux de 2008 mais que les volumes exportés ont baissé. «La forte contraction des prix des hydrocarbures et des exportations à la fin 2008 et au début 2009 ont montré la vulnérabilité macroéconomique de l'Algérie à une période prolongée de faible prix des hydrocarbures et de baisse de la demande. En 2009, le solde budgétaire a enregistré le premier déficit en une décennie et l'excédent du compte courant chuté à seulement 0,3% du PIB». Dans une telle configuration, souligne l'étude, les prix du gaz naturel resteront constants en termes réels exprimés en prix courant US et les exportations diminueront de 5% par an. «Nos projections impliquent un impact négatif significatif sur les équilibres macroéconomiques de l'Algérie. Les récents troubles au Moyen Orient confortent la pertinence de ce type d'analyse. Le prix spot pour le gaz naturel du centre de Zeebrugge en Belgique a baissé de 10% au premier trimestre 2011 alors que le prix du pétrole Brent a augmenté brusquement sur les marchés en raison de la perturbation des approvisionnement libyens». Certes, estiment les auteurs, ces développements ne sont pas «imminents» et pourraient durer entre cinq et dix ans. Mais la législation européenne tend à libéraliser le marché du gaz et le contexte politique dans la région Mena pourraient encourager le développement de l'industrie de gaz de schiste. Pour les pays ayant une part significative d'exportations de gaz naturel, ce document montre les dangers de se fonder sur un panier limitée d'exportations et l'importance de disposer d'une économie diversifiée. Tous les efforts engagés jusqu'à présent n'ont pu faire augmenter ces exportations qui représentent moins de 3% de la totalité des exportations, les hydrocarbures constituant les 97% restant. A eux seuls, les hydrocarbures représentent 77% des recettes fiscales de l'Etat, a précisé le ministre. La balance commerciale de l'Algérie a enregistré 8,6 milliards de dollars d'excédent durant les quatre premiers mois de 2011 mais elle reste déficitaire hors combustibles, selon le ministre. Pourtant l'Algérie doit se pencher sérieusement sur cette question. Une étude du FMI sur le marché du gaz met en relief la vulnérabilité de l'Algérie. Selon l'étude les pays producteurs du gaz, l'Algérie en particulier, ont vivement intérêt à engager des plans de diversification économiques en raison de la réduction annoncée de leurs exportations du fait des grandes découvertes en gaz schisteux (shale gaz) aux Etats-Unis et dans d'autres pays. Des découvertes qui vont se traduire par une surabondance de l'offre en gaz sur le marché mondial. Les experts estiment que le découplage est en cours et qu'il est renforcé par le fait que les Etats-Unis sont sur le point de devenir exportateurs de gaz. Ce découplage, estiment les deux auteurs, coïncide avec l'accroissement significatif de la production de gaz non conventionnel et particulièrement des gaz de schiste aux Etats-Unis qui sont les plus grands importateurs et consommateurs d'hydrocarbures dans le monde. Des réductions drastiques d'importations de GNL sont prévues aux Etats-Unis qui vont devenir un «exportateur significatif». Pour l'Algérie, un des plus grands exportateurs de gaz, l'impact du marché spot sur les prix de gaz contractuels est fort. Avec des exportations qui se situent à 49% pour le gaz, 49% pour le pétrole et 2% pour les produits hors hydrocarbures, l'Algérie est particulièrement sensible à l'évolution du prix du pétrole et de l'activité industrielle chez les partenaires.Si les contrats à long terme assurent une stabilité de la demande, les récents développements sur le marché international du gaz et la reprise économique encore lente chez les pays partenaires entraînent une baisse des volumes de gaz exportés. Les projections restent pessimistes. Même avec une progression continue du prix du pétrole, le prix du gaz algérien estimé au niveau américain, accompagné d'une demande médiocre, aurait un impact substantiel sur l'économie algérienne. Les projections à moyen terme prévoient une augmentation de la production de gaz non-conventionnel sur le continent européen et l'offre en GNL sera excédentaire. L'étude note que les prix contractuels du gaz algérien ont repris en 2010 les niveaux de ceux de 2008 mais que les volumes exportés ont baissé. «La forte contraction des prix des hydrocarbures et des exportations à la fin 2008 et au début 2009 ont montré la vulnérabilité macroéconomique de l'Algérie à une période prolongée de faible prix des hydrocarbures et de baisse de la demande. En 2009, le solde budgétaire a enregistré le premier déficit en une décennie et l'excédent du compte courant chuté à seulement 0,3% du PIB». Dans une telle configuration, souligne l'étude, les prix du gaz naturel resteront constants en termes réels exprimés en prix courant US et les exportations diminueront de 5% par an. «Nos projections impliquent un impact négatif significatif sur les équilibres macroéconomiques de l'Algérie. Les récents troubles au Moyen Orient confortent la pertinence de ce type d'analyse. Le prix spot pour le gaz naturel du centre de Zeebrugge en Belgique a baissé de 10% au premier trimestre 2011 alors que le prix du pétrole Brent a augmenté brusquement sur les marchés en raison de la perturbation des approvisionnement libyens». Certes, estiment les auteurs, ces développements ne sont pas «imminents» et pourraient durer entre cinq et dix ans. Mais la législation européenne tend à libéraliser le marché du gaz et le contexte politique dans la région Mena pourraient encourager le développement de l'industrie de gaz de schiste. Pour les pays ayant une part significative d'exportations de gaz naturel, ce document montre les dangers de se fonder sur un panier limitée d'exportations et l'importance de disposer d'une économie diversifiée.