Des chars de l'armée syrienne ont pris position autour de Hama, menaçant de lancer un assaut contre cette grande ville dont la population a entrepris d'ériger des barricades, selon des témoignages, rapporte l'agence Reuters Des chars de l'armée syrienne ont pris position autour de Hama, menaçant de lancer un assaut contre cette grande ville dont la population a entrepris d'ériger des barricades, selon des témoignages, rapporte l'agence Reuters Chars et véhicules blindés ont progressé dans la nuit de lundi à mardi vers les lisières de la ville, qui compte 650.000 habitants. Des centaines de jeunes gens ont jeté en travers des rues du centre de Hama des pneus enflammés, des poubelles ainsi que des morceaux de bois et des pièces de métal. Les habitants ont marqué leur soutien aux jeunes en scandant "Allah est le plus grand" du balcon de leurs maisons, ont témoigné des habitants. Située dans le centre-ouest du pays, Hama a connu certaines des plus grandes manifestations contre le pouvoir du président Bachar Al-Assad depuis le début du mouvement de contestation à la mi-mars. Vendredi dernier, pas moins de 150.000 personnes, soit près d'un habitant sur quatre, ont manifesté leur hostilité au régime. Mais Hama a payé un lourd tribut voici un mois, au moins 60 manifestants tombant sous les balles des forces de sécurité, selon des opposants. Lundi encore, des agents des forces de sécurité ont fait irruption dans certains quartiers et abattu trois personnes, parmi lesquelles un homme dont le corps a été jeté dans le fleuve Oronte et un garçon de 13 ans. Hama fut le théâtre d'un soulèvement islamique en 1982, durement réprimé par les forces de sécurité alors que le pays était dirigé par Hafez Al-Assad, père de l'actuel président. Le bilan de la répression s'était alors peut-être élevé jusqu'à 30.000 morts. "Assad va sans doute attendre de voir si les grandes manifestations continuent ou non à Hama. Il sait que donner l'assaut contre des manifestations pacifiques dans un lieu symbole comme Hama lui coûterait le soutien de Russie et de la Chine", a déclaré à Reuters un opposant syrien en exil à Washington, Mohammad Abdallah. La Chine et la Russie se sont opposées à une résolution proposée au Conseil de sécurité par l'Occident contre la Syrie, ce qui a permis à Assad de ne pas être totalement isolé sur la scène internationale. Selon Abdallah, le recours aux chars dans Hama "discréditerait totalement" l'engagement pris par Assad de nouer un dialogue avec les opposants. L'armée et les blindés ont déjà donné l'assaut à des villages et des villes de la région de Djabal la Zaouia, au nord de Hama, a-t-il précisé. Selon l'ONG Observatoire syrien pour les droits de l'homme, des chars ont fait irruption dans la ville de Kfar Noubboul tôt mardi, "sans essuyer le moindre tir dans une ville qui a connu des manifestations pacifique depuis le début du soulèvement". Chars et véhicules blindés ont progressé dans la nuit de lundi à mardi vers les lisières de la ville, qui compte 650.000 habitants. Des centaines de jeunes gens ont jeté en travers des rues du centre de Hama des pneus enflammés, des poubelles ainsi que des morceaux de bois et des pièces de métal. Les habitants ont marqué leur soutien aux jeunes en scandant "Allah est le plus grand" du balcon de leurs maisons, ont témoigné des habitants. Située dans le centre-ouest du pays, Hama a connu certaines des plus grandes manifestations contre le pouvoir du président Bachar Al-Assad depuis le début du mouvement de contestation à la mi-mars. Vendredi dernier, pas moins de 150.000 personnes, soit près d'un habitant sur quatre, ont manifesté leur hostilité au régime. Mais Hama a payé un lourd tribut voici un mois, au moins 60 manifestants tombant sous les balles des forces de sécurité, selon des opposants. Lundi encore, des agents des forces de sécurité ont fait irruption dans certains quartiers et abattu trois personnes, parmi lesquelles un homme dont le corps a été jeté dans le fleuve Oronte et un garçon de 13 ans. Hama fut le théâtre d'un soulèvement islamique en 1982, durement réprimé par les forces de sécurité alors que le pays était dirigé par Hafez Al-Assad, père de l'actuel président. Le bilan de la répression s'était alors peut-être élevé jusqu'à 30.000 morts. "Assad va sans doute attendre de voir si les grandes manifestations continuent ou non à Hama. Il sait que donner l'assaut contre des manifestations pacifiques dans un lieu symbole comme Hama lui coûterait le soutien de Russie et de la Chine", a déclaré à Reuters un opposant syrien en exil à Washington, Mohammad Abdallah. La Chine et la Russie se sont opposées à une résolution proposée au Conseil de sécurité par l'Occident contre la Syrie, ce qui a permis à Assad de ne pas être totalement isolé sur la scène internationale. Selon Abdallah, le recours aux chars dans Hama "discréditerait totalement" l'engagement pris par Assad de nouer un dialogue avec les opposants. L'armée et les blindés ont déjà donné l'assaut à des villages et des villes de la région de Djabal la Zaouia, au nord de Hama, a-t-il précisé. Selon l'ONG Observatoire syrien pour les droits de l'homme, des chars ont fait irruption dans la ville de Kfar Noubboul tôt mardi, "sans essuyer le moindre tir dans une ville qui a connu des manifestations pacifique depuis le début du soulèvement".