La situation alimentaire continue de s'aggraver dans la Corne de l'Afrique, en particulier en Somalie, où la famine s'est propagée à trois nouvelles zones du fait de la grave sécheresse qui affecte plus de 12 millions de personnes dans la région. Le Fonds alimentaire mondial (FAO) ne cesse de tirer la sonnette d'alarme sur cette situation humanitaire catastrophique en demandant l'intervention des pays riches pour apporter aide et assistance alimentaire aux populations en proie aux dangers mortels de la famine. En Somalie, pays durement frappé par la sécheresse, l'ONU a décrété mercredi l'état de famine dans trois autres régions qui sont le site de déplacés du corridor d'Afgoye, le plus important au monde, la communauté de déplacés de Mogadiscio, dans les sept districts de la ville, et dans les districts de Balaad et d'Adale dans le Moyen Shabelle. En juillet, l'ONU avait déjà décrété l'état de famine dans les régions de Bakool et du Bas Shabelle, dans le sud de la Somalie, pays en proie depuis 20 ans à l'instabilité et au chaos en raison de l'absence d'un gouvernement central. «La situation actuelle représente la plus sévère crise humanitaire dans le monde aujourd'hui et la pire crise de sécurité alimentaire depuis la famine de 1991-1992 en Somalie», ont estimé les Nations unies. L'aggravation de la situation alimentaire en Somalie est due principalement aux difficultés d'accès dans le sud du pays, sous contrôle des insurgés shebab, qui s'affrontent régulièrement avec les forces gouvernementales de transition soutenues par la force de l'Union africaine (UA), a-t-on estimé. Les shebab ont interdit, en 2009, aux agences humanitaires de l'ONU et à de nombreuses ONG d'accéder aux zones sous leur contrôle. Ces restrictions d'accès sont, selon un récent rapport de l'ONU, parmi «les plus strictes au monde» pour les humanitaires. Les shebab sont, aux yeux des Nations unies, "le principal obstacle" à la délivrance d'aide. «Malgré une attention plus importante ces dernières semaines, la réponse humanitaire actuelle reste inadéquate, en partie à cause des restrictions d'accès et des difficultés pour accroître les programmes d'assistance d'urgence, mais aussi à cause de financements insuffisants», a indiqué mercredi un communiqué de l'ONU. Près de 12,5 millions de personnes touchées par la sécheresse «En conséquence, la famine pourrait s'étendre à toutes les régions du sud de la Somalie dans les quatre à six semaines à venir», toujours selon l'ONU qui estime que 12,4 millions de personnes sont actuellement touchées par la sécheresse dans la région de la Corne de l'Afrique et quelque 564 000 d'entre elles risquent de mourir faute d'intervention urgente. Par ailleurs, la situation est également jugée critique dans les zones de libre accès en Somalie : l'afflux massif de réfugiés a, depuis longtemps, débordé les capacités d'accueil du complexe de Dadaab, dans l'est du Kenya, qui abrite environ 380 000 personnes dans des conditions sanitaires «très difficiles». Le site de Dadaab est considéré comme le «plus grand camp de réfugiés du monde» et il y arrive 1 300 nouveaux réfugiés chaque jour, selon le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), qui administre ce camp. La crise humanitaire pourrait également s'étendre géographiquement, l'organisation de l'ONU pour l'agriculture et l'alimentation (FAO) ayant indiqué mardi que l'Ouganda commençait à être touché par la sécheresse et l'insécurité alimentaire. Vu l'ampleur de la sécheresse et de la famine qui affectent la Corne africaine (Somalie, Kenya, Ethiopie, Djibouti, Soudan, Ouganda...), les annonces d'aides internationales se multiplient et les appels à la communauté internationale à agir face à cette catastrophe continuent. Don de 5 millions dollars de la Suisse Dans ce contexte, la Suisse a décidé de donner 4,5 millions de francs suisses (5,5 millions USD) supplémentaires pour venir en aide à la Corne de l'Afrique, selon un communiqué officiel publié mercredi à Berne. La présidente de la Confédération, Micheline Calmy-Rey, se trouve actuellement en visite au Kenya, «afin de se rendre compte par elle-même de la difficulté de la situation». Elle est le premier chef d'Etat occidental à se rendre dans la Corne de l'Afrique depuis le début de la sécheresse. De leur côté, des responsables américains ont pressé mercredi la communauté internationale à agir. Pour le sénateur démocrate Chris Coons, il s'agit «de la pire crise humanitaire depuis 20 ans». Selon Coons, seulement la moitié des 2 milliards de dollars nécessaires à lutter contre cette famine d'après les estimations des Nations unies, a été engagée. «La communauté internationale doit se joindre aux Etats-Unis et aux nombreux autres pays et fournir l'aide nécessaire à court terme pour sauver des vies, en particulier celles des enfants», a-t-il souligné. Pour sa part, l'Italie a indiqué, mardi, qu'elle allait envoyer une aide humanitaire en faveur de la population somalienne affectée par la sécheresse qui a déjà fait des dizaines de milliers de morts dans l'ensemble de la région. La sécheresse dans la Corne de l'Afrique sera, par ailleurs, au centre d'une réunion de l'Union africaine (UA), le 25 août au siège de l'organisation à Addis Abeba (Ethiopie). La situation alimentaire continue de s'aggraver dans la Corne de l'Afrique, en particulier en Somalie, où la famine s'est propagée à trois nouvelles zones du fait de la grave sécheresse qui affecte plus de 12 millions de personnes dans la région. Le Fonds alimentaire mondial (FAO) ne cesse de tirer la sonnette d'alarme sur cette situation humanitaire catastrophique en demandant l'intervention des pays riches pour apporter aide et assistance alimentaire aux populations en proie aux dangers mortels de la famine. En Somalie, pays durement frappé par la sécheresse, l'ONU a décrété mercredi l'état de famine dans trois autres régions qui sont le site de déplacés du corridor d'Afgoye, le plus important au monde, la communauté de déplacés de Mogadiscio, dans les sept districts de la ville, et dans les districts de Balaad et d'Adale dans le Moyen Shabelle. En juillet, l'ONU avait déjà décrété l'état de famine dans les régions de Bakool et du Bas Shabelle, dans le sud de la Somalie, pays en proie depuis 20 ans à l'instabilité et au chaos en raison de l'absence d'un gouvernement central. «La situation actuelle représente la plus sévère crise humanitaire dans le monde aujourd'hui et la pire crise de sécurité alimentaire depuis la famine de 1991-1992 en Somalie», ont estimé les Nations unies. L'aggravation de la situation alimentaire en Somalie est due principalement aux difficultés d'accès dans le sud du pays, sous contrôle des insurgés shebab, qui s'affrontent régulièrement avec les forces gouvernementales de transition soutenues par la force de l'Union africaine (UA), a-t-on estimé. Les shebab ont interdit, en 2009, aux agences humanitaires de l'ONU et à de nombreuses ONG d'accéder aux zones sous leur contrôle. Ces restrictions d'accès sont, selon un récent rapport de l'ONU, parmi «les plus strictes au monde» pour les humanitaires. Les shebab sont, aux yeux des Nations unies, "le principal obstacle" à la délivrance d'aide. «Malgré une attention plus importante ces dernières semaines, la réponse humanitaire actuelle reste inadéquate, en partie à cause des restrictions d'accès et des difficultés pour accroître les programmes d'assistance d'urgence, mais aussi à cause de financements insuffisants», a indiqué mercredi un communiqué de l'ONU. Près de 12,5 millions de personnes touchées par la sécheresse «En conséquence, la famine pourrait s'étendre à toutes les régions du sud de la Somalie dans les quatre à six semaines à venir», toujours selon l'ONU qui estime que 12,4 millions de personnes sont actuellement touchées par la sécheresse dans la région de la Corne de l'Afrique et quelque 564 000 d'entre elles risquent de mourir faute d'intervention urgente. Par ailleurs, la situation est également jugée critique dans les zones de libre accès en Somalie : l'afflux massif de réfugiés a, depuis longtemps, débordé les capacités d'accueil du complexe de Dadaab, dans l'est du Kenya, qui abrite environ 380 000 personnes dans des conditions sanitaires «très difficiles». Le site de Dadaab est considéré comme le «plus grand camp de réfugiés du monde» et il y arrive 1 300 nouveaux réfugiés chaque jour, selon le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), qui administre ce camp. La crise humanitaire pourrait également s'étendre géographiquement, l'organisation de l'ONU pour l'agriculture et l'alimentation (FAO) ayant indiqué mardi que l'Ouganda commençait à être touché par la sécheresse et l'insécurité alimentaire. Vu l'ampleur de la sécheresse et de la famine qui affectent la Corne africaine (Somalie, Kenya, Ethiopie, Djibouti, Soudan, Ouganda...), les annonces d'aides internationales se multiplient et les appels à la communauté internationale à agir face à cette catastrophe continuent. Don de 5 millions dollars de la Suisse Dans ce contexte, la Suisse a décidé de donner 4,5 millions de francs suisses (5,5 millions USD) supplémentaires pour venir en aide à la Corne de l'Afrique, selon un communiqué officiel publié mercredi à Berne. La présidente de la Confédération, Micheline Calmy-Rey, se trouve actuellement en visite au Kenya, «afin de se rendre compte par elle-même de la difficulté de la situation». Elle est le premier chef d'Etat occidental à se rendre dans la Corne de l'Afrique depuis le début de la sécheresse. De leur côté, des responsables américains ont pressé mercredi la communauté internationale à agir. Pour le sénateur démocrate Chris Coons, il s'agit «de la pire crise humanitaire depuis 20 ans». Selon Coons, seulement la moitié des 2 milliards de dollars nécessaires à lutter contre cette famine d'après les estimations des Nations unies, a été engagée. «La communauté internationale doit se joindre aux Etats-Unis et aux nombreux autres pays et fournir l'aide nécessaire à court terme pour sauver des vies, en particulier celles des enfants», a-t-il souligné. Pour sa part, l'Italie a indiqué, mardi, qu'elle allait envoyer une aide humanitaire en faveur de la population somalienne affectée par la sécheresse qui a déjà fait des dizaines de milliers de morts dans l'ensemble de la région. La sécheresse dans la Corne de l'Afrique sera, par ailleurs, au centre d'une réunion de l'Union africaine (UA), le 25 août au siège de l'organisation à Addis Abeba (Ethiopie).