Situé en plein centre-ville de Bordj El-Bahri, à l'est de la capitale, le restaurant de la section Essalem des Scouts musulmans algériens (SMA) reçoit quotidiennement quelque 100 personnes. Situé en plein centre-ville de Bordj El-Bahri, à l'est de la capitale, le restaurant de la section Essalem des Scouts musulmans algériens (SMA) reçoit quotidiennement quelque 100 personnes. Un nombre relativement important et qui demande beaucoup de volonté et d'énergie de la part des bénévoles. Ces derniers, eux, sont près d'une vingtaine et, sans épargner le moindre effort, assurent le service dudit restaurant en ce mois de miséricorde ainsi que toutes les autres activités. Des encadreurs, des mourchidates, des scouts, leurs pères, mères, filles, fils, épouses… tout le monde vient et met la main à la pâte. Les tâches sont partagées. Chaque nouvelle journée est synonyme de nouveau responsable «leader» pour ce faire. C'est le tour de Djalal aujourd'hui. Le jeune sera chargé de faire les achats, distribuer d'autres parts pour certains démunis qui préfèrent les prendre que de les manger sur les lieux, superviser ses éléments, déposer les plats et les remplir… Bref, aujourd'hui, Djalal est le «Big Boss». D'ailleurs, son nom est sur toutes les lèvres tellement ses directives sont précieuses. Tôt le matin, avant même son arrivée, c'est Ratiba et Nacéra et les autres mères des scouts et leurs épouses qui viennent éplucher les légumes et les couper, rouler le bourek et mijoter les plats. Elles ne laissent comme principale tâche d'avant le ftour pour les hommes, qui commencent à arriver au fur et à mesure après la prière du «Dohr» que de déposer les plats et les remplir. Samy, Adel, Mehdi et les autres auront d'autres tâches que celles de servir les nécessiteux. Une centaine de couffins doivent impérativement être distribués juste après la prière d'«El Assr». Ainsi, un fourgon et trois véhicules utilitaires doivent, quotidiennement, «approvisionner» certaines familles de la localité. De la semoule, de l'huile et d'autres denrées alimentaires de première nécessité figurent au menu. Ces moyens de locomotion appartiennent durant ce mois à la section Essalem. Leurs propriétaires, à l'image d'El Hadj, comme on l'appele ici, éprouvent une joie immense à faire du bénévolat en faveur des plus démunis. «Tu peux me libérer quelques 15 min ?», demanda El Hadj à Djalel. «Vas y, mais ne tarde pas», lui répond son boss. Que le travail commence ! De retour, le rythme s'accélère mais sans toutefois perturber les volontaires en raison des années de bénévolat. «Nous avons acquis assez d'expérience dans les camps des scouts», clame Adel Nessakh, sans une note de fierté. Le pain coupé, les dattes et le lait mis également sur la table pour rompre le jeûne. Le plat de résistance, les fruits, ainsi que le plat traditionnel qui trône souvent sur les tables du ftour, l'ham lahlou, sont prêts à être consommés. D'autres dons, que ce soit de la part des bénévoles ou des particuliers, s'en suivent. Les ingrédients du bourak, le yaourt, le lait, les boissons rafraichissantes et les dattes ainsi que le pain traditionnel «El Matloua» sont considérés comme un plus octroyé par des âmes charitables. Il est 19h20. Les scouts s'affairent dans tous les sens. Les plateaux sont déposés et remplis. «Karkabou, vas vérifier si l'eau est fraîche», dira Djalal à un de ses éléments. Mahdi, âgé d'environ 12 ans, sillonnait la salle en «composant » des sons avec les louches qu'il avait dans la main. A 5 minutes avant «El Adhan», les bénévoles commencent à recevoir les nécessiteux. Les gens viennent à ce restaurant, prennent place et attendent calmement l'appel à rompre le jeûne. «C'est quoi le menu d'aujourd'hui ? » est la question qui revient le plus sur les lèvres à tous moments. Enfin, les plats sont déposés et remplis. Tout semble être en ordre. Chacun a son plateau face à lui sur la table. Pendant que les gens prennent leurs repas, des bénévoles vérifient si rien ne leur manque. Saha ftourkoum ! Saïd est un maçon à Bordj El Bahri. Originaire de Sétif, ce père de famille a trouvé dans le restaurant d'Essalem la chaleur familiale. «C'est ma deuxième famille», témoigne-t-il. D'ailleurs, «depuis que j'ai commencé à fréquenter ce restaurant, mon épouse ne se soucie plus. Elle a déjà fait le scoutisme à Batna et sait pertinemment que je serais bien servi». Pour Tahar, un coffreur djidjelien, «à Alger, je n'ai ni frère ni sœur mais Esssalem des scouts est ma famille et je suis satisfait». Un sexagénaire, venu des Eucalyptus, est fidèle à ce toit de piété. «C'est un doyen du scoutisme algérien », le qualifia Djalal. «Ils (bénévoles) s'en sortent très bien», rassure-t-il. Mission accomplie Même après le départ du dernier nécessiteux, le rythme semble être aussi soutenu qu'avant ou pendant le ftour. Il faut rester alerte pour faire face au monceau de vaisselle qui attend d'être lavée. De gigantesques marmites sont aussi sur la liste d'attente, en plus des couverts. Le travail de l'après-ftour ne consiste pas uniquement à laver la vaisselle mais il faut, également, laver les sols et les tables, nettoyer les chaises et mettre le reste de la nourriture au congélateur. Aussi, il faut se mettre d'accord sur le menu de demain, comme ça le prochain «boss» saura quoi acheter. La journée est terminée, rendez-vous demain pris pour demain pour une autre journée de solidarité signée Scouts musulmans algériens. Un nombre relativement important et qui demande beaucoup de volonté et d'énergie de la part des bénévoles. Ces derniers, eux, sont près d'une vingtaine et, sans épargner le moindre effort, assurent le service dudit restaurant en ce mois de miséricorde ainsi que toutes les autres activités. Des encadreurs, des mourchidates, des scouts, leurs pères, mères, filles, fils, épouses… tout le monde vient et met la main à la pâte. Les tâches sont partagées. Chaque nouvelle journée est synonyme de nouveau responsable «leader» pour ce faire. C'est le tour de Djalal aujourd'hui. Le jeune sera chargé de faire les achats, distribuer d'autres parts pour certains démunis qui préfèrent les prendre que de les manger sur les lieux, superviser ses éléments, déposer les plats et les remplir… Bref, aujourd'hui, Djalal est le «Big Boss». D'ailleurs, son nom est sur toutes les lèvres tellement ses directives sont précieuses. Tôt le matin, avant même son arrivée, c'est Ratiba et Nacéra et les autres mères des scouts et leurs épouses qui viennent éplucher les légumes et les couper, rouler le bourek et mijoter les plats. Elles ne laissent comme principale tâche d'avant le ftour pour les hommes, qui commencent à arriver au fur et à mesure après la prière du «Dohr» que de déposer les plats et les remplir. Samy, Adel, Mehdi et les autres auront d'autres tâches que celles de servir les nécessiteux. Une centaine de couffins doivent impérativement être distribués juste après la prière d'«El Assr». Ainsi, un fourgon et trois véhicules utilitaires doivent, quotidiennement, «approvisionner» certaines familles de la localité. De la semoule, de l'huile et d'autres denrées alimentaires de première nécessité figurent au menu. Ces moyens de locomotion appartiennent durant ce mois à la section Essalem. Leurs propriétaires, à l'image d'El Hadj, comme on l'appele ici, éprouvent une joie immense à faire du bénévolat en faveur des plus démunis. «Tu peux me libérer quelques 15 min ?», demanda El Hadj à Djalel. «Vas y, mais ne tarde pas», lui répond son boss. Que le travail commence ! De retour, le rythme s'accélère mais sans toutefois perturber les volontaires en raison des années de bénévolat. «Nous avons acquis assez d'expérience dans les camps des scouts», clame Adel Nessakh, sans une note de fierté. Le pain coupé, les dattes et le lait mis également sur la table pour rompre le jeûne. Le plat de résistance, les fruits, ainsi que le plat traditionnel qui trône souvent sur les tables du ftour, l'ham lahlou, sont prêts à être consommés. D'autres dons, que ce soit de la part des bénévoles ou des particuliers, s'en suivent. Les ingrédients du bourak, le yaourt, le lait, les boissons rafraichissantes et les dattes ainsi que le pain traditionnel «El Matloua» sont considérés comme un plus octroyé par des âmes charitables. Il est 19h20. Les scouts s'affairent dans tous les sens. Les plateaux sont déposés et remplis. «Karkabou, vas vérifier si l'eau est fraîche», dira Djalal à un de ses éléments. Mahdi, âgé d'environ 12 ans, sillonnait la salle en «composant » des sons avec les louches qu'il avait dans la main. A 5 minutes avant «El Adhan», les bénévoles commencent à recevoir les nécessiteux. Les gens viennent à ce restaurant, prennent place et attendent calmement l'appel à rompre le jeûne. «C'est quoi le menu d'aujourd'hui ? » est la question qui revient le plus sur les lèvres à tous moments. Enfin, les plats sont déposés et remplis. Tout semble être en ordre. Chacun a son plateau face à lui sur la table. Pendant que les gens prennent leurs repas, des bénévoles vérifient si rien ne leur manque. Saha ftourkoum ! Saïd est un maçon à Bordj El Bahri. Originaire de Sétif, ce père de famille a trouvé dans le restaurant d'Essalem la chaleur familiale. «C'est ma deuxième famille», témoigne-t-il. D'ailleurs, «depuis que j'ai commencé à fréquenter ce restaurant, mon épouse ne se soucie plus. Elle a déjà fait le scoutisme à Batna et sait pertinemment que je serais bien servi». Pour Tahar, un coffreur djidjelien, «à Alger, je n'ai ni frère ni sœur mais Esssalem des scouts est ma famille et je suis satisfait». Un sexagénaire, venu des Eucalyptus, est fidèle à ce toit de piété. «C'est un doyen du scoutisme algérien », le qualifia Djalal. «Ils (bénévoles) s'en sortent très bien», rassure-t-il. Mission accomplie Même après le départ du dernier nécessiteux, le rythme semble être aussi soutenu qu'avant ou pendant le ftour. Il faut rester alerte pour faire face au monceau de vaisselle qui attend d'être lavée. De gigantesques marmites sont aussi sur la liste d'attente, en plus des couverts. Le travail de l'après-ftour ne consiste pas uniquement à laver la vaisselle mais il faut, également, laver les sols et les tables, nettoyer les chaises et mettre le reste de la nourriture au congélateur. Aussi, il faut se mettre d'accord sur le menu de demain, comme ça le prochain «boss» saura quoi acheter. La journée est terminée, rendez-vous demain pris pour demain pour une autre journée de solidarité signée Scouts musulmans algériens.