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Israël risque l'isolement à l'Onu
Etat palestinien
Publié dans Le Midi Libre le 30 - 08 - 2011

L'Etat hébreu s'attend à ce que les Nations unies votent massivement en faveur d'une adhésion des Palestiniens.
L'Etat hébreu s'attend à ce que les Nations unies votent massivement en faveur d'une adhésion des Palestiniens.
Israël a perdu tout espoir d'empêcher les Palestiniens d'obtenir une reconnaissance de leur Etat à l'Onu le mois prochain. Les Palestiniens auraient déjà obtenu le soutien d'au moins 130 des 193 pays membres des Nations unies, selon les derniers pointages des diplomates israéliens. Saëb Erakat, un proche de Mahmoud Abbas, le président palestinien, estime que la barre des 150 pourrait être franchie.
Ces derniers jours, la Chine, le Salvador et le Honduras ont sauté le pas, malgré les tentatives d'Israël de les en dissuader. La bataille qui doit commencer le 20 septembre lorsque Mahmoud Abbas compte demander l'intégration d'un Etat palestinien à l'Assemblée générale des Nations unies à New York, semble perdue d'avance rapporte Le Figaro dans son édition. Ron Prossor, l'ambassadeur d'Israël à l'Onu, a admis, dans un message adressé à Jérusalem et divulgué dimanche par le quotidien Haaretz, que «le maximum qu'Israël puisse espérer, c'est qu'un petit groupe de pays vote contre, s'abstienne ou ne prenne pas part au vote». Un diplomate israélien prévoit que, «tout au plus dix à quinze pays oseront sans doute défier la loi du plus grand nombre et le lobby des pays arabes au sein de l'Onu en se prononçant contre l'initiative palestinienne». Benyamin Nétanyahou aurait lui-même jeté l'éponge et renoncé à prononcer un discours devant l'Onu pour tenter de convaincre au dernier moment d'éventuels pays hésitants. Selon toute vraisemblance, c'est le président Shimon Pérès, qui, fort d'une image favorable à l'étranger, prendra la parole, mais à titre surtout symbolique.
La grande inconnue
D'ultimes efforts sont, malgré tout, déployés pour convaincre une partie des Européens. Il semble, pour le moment, que l'Allemagne, l'Italie, les Pays-Bas et la République tchèque voteront contre l'initiative palestinienne. En revanche, un certain suspense persiste concernant la France et la Grande-Bretagne qui pencheraient du côté palestinien. Mais, comme le souligne un responsable israélien «tout va dépendre de la formulation de la demande de reconnaissance. Si le texte est modéré et appelle à des négociations avec Israël immédiatement après la création d'un Etat palestinien, il y a de fortes chances pour que Paris et Londres se rallient à Mahmoud Abbas». Benyamin Nétanyahou et Avigdor Lieberman, son ministre des Affaires étrangères, ont tenté ce week-end de convaincre Catherine Ashton, la chef de la diplomatie européenne, de ne pas prendre parti pour les Palestiniens. On devrait savoir début septembre s'ils ont réussi.
La grande inconnue porte sur la réaction d'Israël après une probable reconnaissance. Fidèle à sa réputation de «dur», Avigdor Lieberman, dirigeant d'Israël Beiteinou, un parti ultranationaliste, prône en guise de représailles une annulation de tous les accords conclus avec les Palestiniens. Tout aussi radical, Youval Steinitz, le ministre des Finances, un proche de Benyamin Nétanyahou, n'hésite pas à évoquer la possibilité de provoquer un effondrement économique en gelant les transferts d'argent provenant des droits de douanes et de TVA prélevés par Israël pour le compte des Palestiniens. Ces revenus fiscaux représentent plus de la moitié du budget actuel de l'Autorité palestinienne, qui a déjà bien du mal à boucler ses fins de mois.
Mais les plus modérés du gouvernement soulignent en privé qu'il n'y a pas lieu de s'inquiéter outre mesure. Les Etats-Unis ont annoncé qu'ils mettraient leur veto au Conseil de sécurité à l'admission pleine et entière d'un Etat palestinien à l'ONU, si bien que Mahmoud Abbas devrait se contenter dans un premier temps d'un statut d'Etat non membre de l'Onu. Bref, il ne s'agira que d'une étape vers l'indépendance.
Israël a perdu tout espoir d'empêcher les Palestiniens d'obtenir une reconnaissance de leur Etat à l'Onu le mois prochain. Les Palestiniens auraient déjà obtenu le soutien d'au moins 130 des 193 pays membres des Nations unies, selon les derniers pointages des diplomates israéliens. Saëb Erakat, un proche de Mahmoud Abbas, le président palestinien, estime que la barre des 150 pourrait être franchie.
Ces derniers jours, la Chine, le Salvador et le Honduras ont sauté le pas, malgré les tentatives d'Israël de les en dissuader. La bataille qui doit commencer le 20 septembre lorsque Mahmoud Abbas compte demander l'intégration d'un Etat palestinien à l'Assemblée générale des Nations unies à New York, semble perdue d'avance rapporte Le Figaro dans son édition. Ron Prossor, l'ambassadeur d'Israël à l'Onu, a admis, dans un message adressé à Jérusalem et divulgué dimanche par le quotidien Haaretz, que «le maximum qu'Israël puisse espérer, c'est qu'un petit groupe de pays vote contre, s'abstienne ou ne prenne pas part au vote». Un diplomate israélien prévoit que, «tout au plus dix à quinze pays oseront sans doute défier la loi du plus grand nombre et le lobby des pays arabes au sein de l'Onu en se prononçant contre l'initiative palestinienne». Benyamin Nétanyahou aurait lui-même jeté l'éponge et renoncé à prononcer un discours devant l'Onu pour tenter de convaincre au dernier moment d'éventuels pays hésitants. Selon toute vraisemblance, c'est le président Shimon Pérès, qui, fort d'une image favorable à l'étranger, prendra la parole, mais à titre surtout symbolique.
La grande inconnue
D'ultimes efforts sont, malgré tout, déployés pour convaincre une partie des Européens. Il semble, pour le moment, que l'Allemagne, l'Italie, les Pays-Bas et la République tchèque voteront contre l'initiative palestinienne. En revanche, un certain suspense persiste concernant la France et la Grande-Bretagne qui pencheraient du côté palestinien. Mais, comme le souligne un responsable israélien «tout va dépendre de la formulation de la demande de reconnaissance. Si le texte est modéré et appelle à des négociations avec Israël immédiatement après la création d'un Etat palestinien, il y a de fortes chances pour que Paris et Londres se rallient à Mahmoud Abbas». Benyamin Nétanyahou et Avigdor Lieberman, son ministre des Affaires étrangères, ont tenté ce week-end de convaincre Catherine Ashton, la chef de la diplomatie européenne, de ne pas prendre parti pour les Palestiniens. On devrait savoir début septembre s'ils ont réussi.
La grande inconnue porte sur la réaction d'Israël après une probable reconnaissance. Fidèle à sa réputation de «dur», Avigdor Lieberman, dirigeant d'Israël Beiteinou, un parti ultranationaliste, prône en guise de représailles une annulation de tous les accords conclus avec les Palestiniens. Tout aussi radical, Youval Steinitz, le ministre des Finances, un proche de Benyamin Nétanyahou, n'hésite pas à évoquer la possibilité de provoquer un effondrement économique en gelant les transferts d'argent provenant des droits de douanes et de TVA prélevés par Israël pour le compte des Palestiniens. Ces revenus fiscaux représentent plus de la moitié du budget actuel de l'Autorité palestinienne, qui a déjà bien du mal à boucler ses fins de mois.
Mais les plus modérés du gouvernement soulignent en privé qu'il n'y a pas lieu de s'inquiéter outre mesure. Les Etats-Unis ont annoncé qu'ils mettraient leur veto au Conseil de sécurité à l'admission pleine et entière d'un Etat palestinien à l'ONU, si bien que Mahmoud Abbas devrait se contenter dans un premier temps d'un statut d'Etat non membre de l'Onu. Bref, il ne s'agira que d'une étape vers l'indépendance.


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