Certains sons sont insupportables. Le bruit des ongles qui crissent sur un tableau fait partie de cette catégorie, mais pourquoi? Les scientifiques ont cherché pendant longtemps à déterminer les raisons de cette sensation affreuse, explique Wired, et une nouvelle étude révèle que cela vient à la fois de la psychologie et de la forme de notre conduit auditif. Une étude plus ancienne qui a été rapidement invalidée suggérait que le son des ongles sur un tableau était semblable à celui d'un cri d'alerte d'un primate. En 1986, une autre étude sur la fréquence de certains sons révèle que contrairement à ce qu'on imaginait, ce sont plutôt les bruits de moyenne fréquence (et non ceux de haute fréquence) qui provoquent cette sensation désagréable. Pour cette découverte, le chercheur Randolph Blake a gagné le prix Ig Nobel en 2006, rapporte Wired.. Les dernières recherches menées par les musicologues Michael Oehler de l'université de médias et communication de Cologne et Christoph Reuter de l'université de Vienne, se fondent sur l'analyse de différents bruits susceptibles de générer cette réaction, comme le bruit de la craie sur une ardoise, d'une fourchette sur une assiette, et des ongles sur un tableau. L'expérience repose sur les réactions de deux groupes de participants: ceux à qui on dit d'où provient le bruit strident, et les autres à qui on dit que le son fait partie d'un morceau de musique. Les deux groupes devaient ensuite dire lequel était le plus insupportable, explique Wired. Les deux chercheurs montrent ainsi que ces bruits stridents ont un effet sur notre corps puisque la conductivité de notre peau change, et confirment les résultats de Randolph Blake: les fréquences de ces sons sont comprises entre 2.000 et 4.000 Hz, et donc proches des fréquences de la parole humaine. L'effet sur la peau est lié selon l'étude à la forme des conduits auditifs humains qui amplifie en réalité les fréquences comprises entre 2.000 et 4.000 Hz. Quand un ongle gratte un tableau, le son est alors amplifié à l'intérieur de l'oreille ce qui le rend pénible à entendre. Les deux musicologues identifient aussi une composante psychologique importante : si les gens savent que le bruit entendu est bien celui d'ongles sur un tableau, ils le trouvent plus intolérable que si on leur fait croire que c'est un son de musique, alors même que l'effet sur la peau est le même. Selon la revue Science, les deux chercheurs envisagent maintenant de mieux comprendre les paramètres de ces bruits désagréables, «comme le gémissement d'un aspirateur, ou le grincement des équipements de construction», afin que des ingénieurs réussissent à masquer ou à modifier leurs fréquences… Certains sons sont insupportables. Le bruit des ongles qui crissent sur un tableau fait partie de cette catégorie, mais pourquoi? Les scientifiques ont cherché pendant longtemps à déterminer les raisons de cette sensation affreuse, explique Wired, et une nouvelle étude révèle que cela vient à la fois de la psychologie et de la forme de notre conduit auditif. Une étude plus ancienne qui a été rapidement invalidée suggérait que le son des ongles sur un tableau était semblable à celui d'un cri d'alerte d'un primate. En 1986, une autre étude sur la fréquence de certains sons révèle que contrairement à ce qu'on imaginait, ce sont plutôt les bruits de moyenne fréquence (et non ceux de haute fréquence) qui provoquent cette sensation désagréable. Pour cette découverte, le chercheur Randolph Blake a gagné le prix Ig Nobel en 2006, rapporte Wired.. Les dernières recherches menées par les musicologues Michael Oehler de l'université de médias et communication de Cologne et Christoph Reuter de l'université de Vienne, se fondent sur l'analyse de différents bruits susceptibles de générer cette réaction, comme le bruit de la craie sur une ardoise, d'une fourchette sur une assiette, et des ongles sur un tableau. L'expérience repose sur les réactions de deux groupes de participants: ceux à qui on dit d'où provient le bruit strident, et les autres à qui on dit que le son fait partie d'un morceau de musique. Les deux groupes devaient ensuite dire lequel était le plus insupportable, explique Wired. Les deux chercheurs montrent ainsi que ces bruits stridents ont un effet sur notre corps puisque la conductivité de notre peau change, et confirment les résultats de Randolph Blake: les fréquences de ces sons sont comprises entre 2.000 et 4.000 Hz, et donc proches des fréquences de la parole humaine. L'effet sur la peau est lié selon l'étude à la forme des conduits auditifs humains qui amplifie en réalité les fréquences comprises entre 2.000 et 4.000 Hz. Quand un ongle gratte un tableau, le son est alors amplifié à l'intérieur de l'oreille ce qui le rend pénible à entendre. Les deux musicologues identifient aussi une composante psychologique importante : si les gens savent que le bruit entendu est bien celui d'ongles sur un tableau, ils le trouvent plus intolérable que si on leur fait croire que c'est un son de musique, alors même que l'effet sur la peau est le même. Selon la revue Science, les deux chercheurs envisagent maintenant de mieux comprendre les paramètres de ces bruits désagréables, «comme le gémissement d'un aspirateur, ou le grincement des équipements de construction», afin que des ingénieurs réussissent à masquer ou à modifier leurs fréquences…