Ils étaient plusieurs dizaines de citoyens à bloquer, hier, la route menant de la localité de Carnot à celle de Baranesse, à Bouzaréah, aux hauteurs d'Alger. Tôt le matin, des familles entières ont clairement affiché leurs courroux face à ce qu'elles appellent « le laissez-aller » des autorités locales. En possession de terrains depuis plus d'une décennie, les habitants du lotissement Ras-Edhab ne peuvent pas, malgré cela, jouir de leur lot. Même si des actes notariaux de propriété leur ont été délivrés depuis déjà… 11ans, aucune démarche ne leur est permise que de prendre leur mal en patience, dans un pays où la crise du logement est de plus en plus accentuée. « Nous ne pouvons pas construire parce qu'on nous n'a pas encore délivré de permis de construire et nous ne pouvons pas vendre nos terrains parce qu'ils sont sociaux », se plaint un des habitants. Il convient d'expliquer que c'est suite à une rumeur selon laquelle le wali d'Alger aurait instruit le P/APC de Bouzaréah de ne plus délivrer d'autorisation de construction dans ce lotissement que le mouvement de protestation a été déclenché. Selon les habitants, la décision de geler les permis de construire a été motivée par les inondations de Bab El Oued en 2003. « Pourquoi nous ont-ils vendu des terrain pour après nous interdire de construire ? » s'est interrogé un jeune, et de poursuivre « certains peuvent construire plusieurs étages alors que nous, nous vivons dans des baraque en zinc ». Le jeune faisait allusion à ses voisins de l'autre côté de la route qui, a-t-on constaté sur place, ont des villas de plus de cinq étages. « C'est injuste » déplore une mère. « Qu'ils nous trouvent une solution en urgence. Qu'ils nous remboursent avec intérêt et nous donnent d'autres lots de terrain ailleurs » dira un sexagénaire. « Nous n'irons nulle part. Nous pouvons construire des R+1 ou acheter des chalets en préfabriqué » a renchéri un autre. Le retraité, à l'instar de ses voisins, a acheté son lot de terrain en 1996. Jusqu'à ce jour, le père de famille n'y a pas encore mis les pieds. Son lot est squatté, depuis les années 80, par une autre famille. Celle-ci fait également face au même casse tête chinois. Elle est propriétaire d'un autre lot de terrain qui est, lui aussi, squatté par une troisième famille. « Nous possédons des terrains qui valent des milliards mais nous vivons malgré cela dans des bidonvilles », déplore un jeune étudiant. Notons qu'aucun affrontement entre les agents de l'ordre et les manifestants ni interpellation, même à titre dissuasif, n'ont été constatés sur les lieux. Au moment où nous mettons sous presse, une délégation des protestataires s'entretenait avec les autorités locales pour mettre fin à ce casse-tête chinois. Ils étaient plusieurs dizaines de citoyens à bloquer, hier, la route menant de la localité de Carnot à celle de Baranesse, à Bouzaréah, aux hauteurs d'Alger. Tôt le matin, des familles entières ont clairement affiché leurs courroux face à ce qu'elles appellent « le laissez-aller » des autorités locales. En possession de terrains depuis plus d'une décennie, les habitants du lotissement Ras-Edhab ne peuvent pas, malgré cela, jouir de leur lot. Même si des actes notariaux de propriété leur ont été délivrés depuis déjà… 11ans, aucune démarche ne leur est permise que de prendre leur mal en patience, dans un pays où la crise du logement est de plus en plus accentuée. « Nous ne pouvons pas construire parce qu'on nous n'a pas encore délivré de permis de construire et nous ne pouvons pas vendre nos terrains parce qu'ils sont sociaux », se plaint un des habitants. Il convient d'expliquer que c'est suite à une rumeur selon laquelle le wali d'Alger aurait instruit le P/APC de Bouzaréah de ne plus délivrer d'autorisation de construction dans ce lotissement que le mouvement de protestation a été déclenché. Selon les habitants, la décision de geler les permis de construire a été motivée par les inondations de Bab El Oued en 2003. « Pourquoi nous ont-ils vendu des terrain pour après nous interdire de construire ? » s'est interrogé un jeune, et de poursuivre « certains peuvent construire plusieurs étages alors que nous, nous vivons dans des baraque en zinc ». Le jeune faisait allusion à ses voisins de l'autre côté de la route qui, a-t-on constaté sur place, ont des villas de plus de cinq étages. « C'est injuste » déplore une mère. « Qu'ils nous trouvent une solution en urgence. Qu'ils nous remboursent avec intérêt et nous donnent d'autres lots de terrain ailleurs » dira un sexagénaire. « Nous n'irons nulle part. Nous pouvons construire des R+1 ou acheter des chalets en préfabriqué » a renchéri un autre. Le retraité, à l'instar de ses voisins, a acheté son lot de terrain en 1996. Jusqu'à ce jour, le père de famille n'y a pas encore mis les pieds. Son lot est squatté, depuis les années 80, par une autre famille. Celle-ci fait également face au même casse tête chinois. Elle est propriétaire d'un autre lot de terrain qui est, lui aussi, squatté par une troisième famille. « Nous possédons des terrains qui valent des milliards mais nous vivons malgré cela dans des bidonvilles », déplore un jeune étudiant. Notons qu'aucun affrontement entre les agents de l'ordre et les manifestants ni interpellation, même à titre dissuasif, n'ont été constatés sur les lieux. Au moment où nous mettons sous presse, une délégation des protestataires s'entretenait avec les autorités locales pour mettre fin à ce casse-tête chinois.