On a toujours pensé naïvement que les vols et les agressions en tous genres se justifiaient par la misère. L'histoire qui va suivre et qui met en scène des commerçants du marché d'El-Biar prouve le contraire. Zoubir, un commerçant de 26 ans, s'approche de Mahrez occupé avec un client et lui dit : - Mahrez, mon frère, dès que tu as fini, je voudrai te parler. - Oui, je t'écoute, mon ami. J'ai fini… Le client s'en alla et Zoubir se mit à parler. - Mahrez, nous nous connaissons depuis longtemps… et entre nous il n'y a eu que du bien… - S'il te plaît Zoubir, va directement au sujet qui t'amène. - Euh...voilà… j'ai besoin d'argent… Je voudrai changer d'activité et j'ai besoin de 50 millions… - Zoubir… je vais être franc. Je ne peux te prêter de l'argent parce que moi aussi… - Toi aussi tu veux changer d'activité, ironisa Zoubir. - Non… Ce n'est pas cela, Zoubir. Tu sais bien que le commerce est devenu difficile. Je dois faire attention où je pose les pieds… Je regrette, je ne peux pas te prêter de l'argent. - Attends, attends, Mahrez… Tu es en train de me dire que tu ne me prêtes pas de l'argent parce que tu ne veux pas et non pas parce que tu n'en as pas, c'est ça ? - Oh ! Je n'ai pas dit que je ne voulais pas… j'ai essayé de te faire comprendre que je ne pouvais pas… J'ai une famille à charge. Une mère malade… Et tu sais ce que coûtent aujourd'hui les soins pour quelqu'un qui n'est pas assuré… - Moi non plus je ne suis pas assuré… - Oui, mais moi je ne suis pas parti te voir pour te demander de l'argent. Excuse-moi de te parler crûment, Zoubir mais les choses sont ainsi... La vie est dure. Et puis de toi à moi, tu n'es pas certain que ta nouvelle activité soit une réussite. Il est très difficile de réussir dans un nouveau créneau dont on ne connaît pas toutes les ficelles… Tu te rappelles les problèmes que nous avons rencontrés lorsqu'on a démarré ? Nous vendions des produits trois fois plus cher que tous les autres commerçants alors que… - Ne te fatigue pas Mahrez. Ne te fatigue pas… Je t'ai assez entendu. Avant de s'en aller, Mahrez avait regardé de travers le jeune commerçant de 24 ans qui avait bien réussi dans son activité grâce aux conseils de Salim, son frère aîné. Et c'était son frère aîné qui lui avait dit et répété qu'un commerçant n'était pas une banque. S'il veut réussir, il doit toujours garder son argent sur lui, à portée de main parce qu'une affaire juteuse peut survenir à tout moment et il faut avoir de l'argent pour la saisir. Le frère aîné de Mahrez est commerçant aussi mais à Bab El-Oued. Il a réussi aussi grâce à une gestion rigoureuse de chaque centime qui entre dans sa poche. Quelques jours s'écoulent et Tahar, un autre commerçant du marché d'El-Biar, se rendit chez Mahrez pour lui faire part de l'existence d'un grossiste activant à Bouzaréah et qui vend de petits appareils électroménagers à des prix défiant toute concurrence. - A mon avis, tu devrais allez voir ce grossiste, Mahrez… - Tu as son adresse exacte ? Pauvre Mahrez ! Il ignorait que Tahar était de mèche avec Zoubir… Et que l'histoire de ce grossiste n'était qu'un prétexte pour attirer le jeune homme dans un guet-apens. (à suivre…) On a toujours pensé naïvement que les vols et les agressions en tous genres se justifiaient par la misère. L'histoire qui va suivre et qui met en scène des commerçants du marché d'El-Biar prouve le contraire. Zoubir, un commerçant de 26 ans, s'approche de Mahrez occupé avec un client et lui dit : - Mahrez, mon frère, dès que tu as fini, je voudrai te parler. - Oui, je t'écoute, mon ami. J'ai fini… Le client s'en alla et Zoubir se mit à parler. - Mahrez, nous nous connaissons depuis longtemps… et entre nous il n'y a eu que du bien… - S'il te plaît Zoubir, va directement au sujet qui t'amène. - Euh...voilà… j'ai besoin d'argent… Je voudrai changer d'activité et j'ai besoin de 50 millions… - Zoubir… je vais être franc. Je ne peux te prêter de l'argent parce que moi aussi… - Toi aussi tu veux changer d'activité, ironisa Zoubir. - Non… Ce n'est pas cela, Zoubir. Tu sais bien que le commerce est devenu difficile. Je dois faire attention où je pose les pieds… Je regrette, je ne peux pas te prêter de l'argent. - Attends, attends, Mahrez… Tu es en train de me dire que tu ne me prêtes pas de l'argent parce que tu ne veux pas et non pas parce que tu n'en as pas, c'est ça ? - Oh ! Je n'ai pas dit que je ne voulais pas… j'ai essayé de te faire comprendre que je ne pouvais pas… J'ai une famille à charge. Une mère malade… Et tu sais ce que coûtent aujourd'hui les soins pour quelqu'un qui n'est pas assuré… - Moi non plus je ne suis pas assuré… - Oui, mais moi je ne suis pas parti te voir pour te demander de l'argent. Excuse-moi de te parler crûment, Zoubir mais les choses sont ainsi... La vie est dure. Et puis de toi à moi, tu n'es pas certain que ta nouvelle activité soit une réussite. Il est très difficile de réussir dans un nouveau créneau dont on ne connaît pas toutes les ficelles… Tu te rappelles les problèmes que nous avons rencontrés lorsqu'on a démarré ? Nous vendions des produits trois fois plus cher que tous les autres commerçants alors que… - Ne te fatigue pas Mahrez. Ne te fatigue pas… Je t'ai assez entendu. Avant de s'en aller, Mahrez avait regardé de travers le jeune commerçant de 24 ans qui avait bien réussi dans son activité grâce aux conseils de Salim, son frère aîné. Et c'était son frère aîné qui lui avait dit et répété qu'un commerçant n'était pas une banque. S'il veut réussir, il doit toujours garder son argent sur lui, à portée de main parce qu'une affaire juteuse peut survenir à tout moment et il faut avoir de l'argent pour la saisir. Le frère aîné de Mahrez est commerçant aussi mais à Bab El-Oued. Il a réussi aussi grâce à une gestion rigoureuse de chaque centime qui entre dans sa poche. Quelques jours s'écoulent et Tahar, un autre commerçant du marché d'El-Biar, se rendit chez Mahrez pour lui faire part de l'existence d'un grossiste activant à Bouzaréah et qui vend de petits appareils électroménagers à des prix défiant toute concurrence. - A mon avis, tu devrais allez voir ce grossiste, Mahrez… - Tu as son adresse exacte ? Pauvre Mahrez ! Il ignorait que Tahar était de mèche avec Zoubir… Et que l'histoire de ce grossiste n'était qu'un prétexte pour attirer le jeune homme dans un guet-apens. (à suivre…)