Le gouvernement d'entente nationale du Yémen a approuvé un projet de loi d'amnistie pour le président Ali Abdallah Saleh "concernant tous les actes commis avant sa promulgation". Le projet de loi concerne également ses proches "ayant travaillé avec lui dans tous les secteurs -civil, gouvernemental et militaire-", afin qu'ils bénéficient d'une amnistie empêchant toute poursuite judiciaire. Cette décision ouvre la voie à son départ, conformément à un accord de transition, pour mettre fin au mouvement de contestation de son régime. Après des mois de tergiversations et de manifestations, le président Saleh, décrié pour la répression de la contestation populaire, avait signé, le 23 novembre à Ryad, un accord de transition politique (avant de sembler faire machine arrière...). Cet accord prévoit son départ du pouvoir au terme d'une présidentielle anticipée, prévue le 21 février, en échange d'une immunité pour lui-même et pour ses proches. En vertu de cet accord, Ali Abdallah Saleh, qui dirige le pays depuis 33 ans, a remis le pouvoir à son vice-président, Abd Rabbo Mansour Hadi, un homme de consensus, qui devra être le seul candidat au prochain scrutin pour un mandat présidentiel de deux ans. Vendredi, la Haut commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Navi Pillay, a dénoncé le projet de loi d'amnistie, estimant qu'un tel instrument juridique empêcherait de poursuivre des personnes ayant commis des crimes internationaux. Vieux routier de la politique Le président bissau-guinéen Malam Bacai Sanha est mort Le président bissau-guinéen, Malam Bacai Sanha, mort lundi à Paris à 64 ans, était un ancien combattant anticolonialiste et pilier du puissant Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-vert (PAIGC, au pouvoir). Ancien président intérimaire de juin 1999 à mai 2000, Malam Bacaï Sanha avait été propulsé au pouvoir après la guerre civile déclenchée en 1998, qui avait abouti au départ du pouvoir du président Joao Bernardo Vieira, chassé par l'armée à la suite d'une mutinerie, assassiné depuis. En 2009, il s'était présenté pour la troisième fois à une élection présidentielle après 2000 et 2005, sous la bannière du PAIGC, le seul parti qu'il a connu, majoritaire à l'Assemblée nationale avec 67 députés sur 100. Originaire de la région de Quinara (sud), cet ancien combattant a lutté contre le Portugal lors de la guerre de libération ayant mené son pays, ex-colonie portugaise, vers l'indépendance en 1974. Cet homme de grande taille, à la forte corpulence, diplômé en sciences politiques de l'Université de Berlin-est, était musulman, marié, et père d'un enfant. Le gouvernement d'entente nationale du Yémen a approuvé un projet de loi d'amnistie pour le président Ali Abdallah Saleh "concernant tous les actes commis avant sa promulgation". Le projet de loi concerne également ses proches "ayant travaillé avec lui dans tous les secteurs -civil, gouvernemental et militaire-", afin qu'ils bénéficient d'une amnistie empêchant toute poursuite judiciaire. Cette décision ouvre la voie à son départ, conformément à un accord de transition, pour mettre fin au mouvement de contestation de son régime. Après des mois de tergiversations et de manifestations, le président Saleh, décrié pour la répression de la contestation populaire, avait signé, le 23 novembre à Ryad, un accord de transition politique (avant de sembler faire machine arrière...). Cet accord prévoit son départ du pouvoir au terme d'une présidentielle anticipée, prévue le 21 février, en échange d'une immunité pour lui-même et pour ses proches. En vertu de cet accord, Ali Abdallah Saleh, qui dirige le pays depuis 33 ans, a remis le pouvoir à son vice-président, Abd Rabbo Mansour Hadi, un homme de consensus, qui devra être le seul candidat au prochain scrutin pour un mandat présidentiel de deux ans. Vendredi, la Haut commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Navi Pillay, a dénoncé le projet de loi d'amnistie, estimant qu'un tel instrument juridique empêcherait de poursuivre des personnes ayant commis des crimes internationaux. Vieux routier de la politique Le président bissau-guinéen Malam Bacai Sanha est mort Le président bissau-guinéen, Malam Bacai Sanha, mort lundi à Paris à 64 ans, était un ancien combattant anticolonialiste et pilier du puissant Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-vert (PAIGC, au pouvoir). Ancien président intérimaire de juin 1999 à mai 2000, Malam Bacaï Sanha avait été propulsé au pouvoir après la guerre civile déclenchée en 1998, qui avait abouti au départ du pouvoir du président Joao Bernardo Vieira, chassé par l'armée à la suite d'une mutinerie, assassiné depuis. En 2009, il s'était présenté pour la troisième fois à une élection présidentielle après 2000 et 2005, sous la bannière du PAIGC, le seul parti qu'il a connu, majoritaire à l'Assemblée nationale avec 67 députés sur 100. Originaire de la région de Quinara (sud), cet ancien combattant a lutté contre le Portugal lors de la guerre de libération ayant mené son pays, ex-colonie portugaise, vers l'indépendance en 1974. Cet homme de grande taille, à la forte corpulence, diplômé en sciences politiques de l'Université de Berlin-est, était musulman, marié, et père d'un enfant.