La date du 10 mai prochain, jour des élections législatives dans le pays, est un test important pour la démocratie en Algérie, ont estimé, hier à Alger, des conférenciers. La date du 10 mai prochain, jour des élections législatives dans le pays, est un test important pour la démocratie en Algérie, ont estimé, hier à Alger, des conférenciers. Lors d'un workshop portant sur «la surveillance des élections, standards internationaux et expériences arabes», organisé à Alger, par l'organisation Adwaa rights pour la démocratie et les droits de l'homme, la question du processus électoral prochain a été débattue avec la participation d'un panel d'académiciens, d'experts en droit et des représentants de partis politiques et de la société civile. M. Nouredine Benbraham, président d'Adwaa rights, à l'origine de ce workshop, a expliqué que «nous voulons nous initier à la surveillance des élections, au rôle que peuvent jouer les observateurs et celui de la justice». Il mettra l'accent, également, sur la nécessité d'appeler et de sensibiliser la société civile à cet exercice en l'impliquant sur l'ensemble du processus. «Notre objectif est d'inculquer la culture de la participation à la gouvernance chez le citoyen en donnant à l'exercice démocratique de nouvelles perspectives susceptibles de le servir», a-t-il ajouté. Les débats se sont, entre autres, penchés sur l'abstentionnisme qui est, aujourd'hui, de l'avis de tous, devenu un phénomène de grande ampleur. L'enjeu de toutes les mesures, mécanismes et autres dispositions mis en place par le gouvernement est, d'apporter une assurance, de rassurer la population de la bonne foi des autorités à vouloir des élections entièrement transparentes, a affirmé Mme Fatiha Ben Abou, de la faculté de droit d'Alger. L'intervenante, a qualifié de «primordiale» l'introduction d'un double contrôle par le gouvernement avec la nouvelle loi promulguée, à savoir, le recours à l'autorité judiciaire. L'objectif de ces multiples dispositions, a-t-elle dit, est d'apporter plus de garanties et de rassurer l'électeur. Pour sa part, Maître Hocine Zehouane, président de la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme (LADDH), s'est dit sceptique. Selon lui, il est crucial de s'interroger, au préalable, sur l'état de la société algérienne avant de se lancer dans des élections. La société algérienne, a-t-il expliqué, n'est pas encore prête pour des élections. «Nous ne pouvons pas parler de processus électoral sans maîtriser l'analyse des différents mécanismes qui existent dans la société», a-t-il dit, avant d'ajouter que «quelques soient les mécanismes mis en place, la réalité est qu'il n'y a aucune garantie permettant d'établir que le processus des élections se déroule dans de bonnes conditions». En matière de contrôle politique, a-t-il argué, le pays doit d'abord avoir un dispositif constitutionnel garde-fou contre tout éventuel dérapage ou glissement autoritaire pouvant naître d'une majorité élue. Les débats ont, par ailleurs, abordé les différentes expériences et mécanismes africains dédiés à la surveillance des élections, avec notamment un exposé des expériences tunisiennes et égyptiennes en la matière. Lors d'un workshop portant sur «la surveillance des élections, standards internationaux et expériences arabes», organisé à Alger, par l'organisation Adwaa rights pour la démocratie et les droits de l'homme, la question du processus électoral prochain a été débattue avec la participation d'un panel d'académiciens, d'experts en droit et des représentants de partis politiques et de la société civile. M. Nouredine Benbraham, président d'Adwaa rights, à l'origine de ce workshop, a expliqué que «nous voulons nous initier à la surveillance des élections, au rôle que peuvent jouer les observateurs et celui de la justice». Il mettra l'accent, également, sur la nécessité d'appeler et de sensibiliser la société civile à cet exercice en l'impliquant sur l'ensemble du processus. «Notre objectif est d'inculquer la culture de la participation à la gouvernance chez le citoyen en donnant à l'exercice démocratique de nouvelles perspectives susceptibles de le servir», a-t-il ajouté. Les débats se sont, entre autres, penchés sur l'abstentionnisme qui est, aujourd'hui, de l'avis de tous, devenu un phénomène de grande ampleur. L'enjeu de toutes les mesures, mécanismes et autres dispositions mis en place par le gouvernement est, d'apporter une assurance, de rassurer la population de la bonne foi des autorités à vouloir des élections entièrement transparentes, a affirmé Mme Fatiha Ben Abou, de la faculté de droit d'Alger. L'intervenante, a qualifié de «primordiale» l'introduction d'un double contrôle par le gouvernement avec la nouvelle loi promulguée, à savoir, le recours à l'autorité judiciaire. L'objectif de ces multiples dispositions, a-t-elle dit, est d'apporter plus de garanties et de rassurer l'électeur. Pour sa part, Maître Hocine Zehouane, président de la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme (LADDH), s'est dit sceptique. Selon lui, il est crucial de s'interroger, au préalable, sur l'état de la société algérienne avant de se lancer dans des élections. La société algérienne, a-t-il expliqué, n'est pas encore prête pour des élections. «Nous ne pouvons pas parler de processus électoral sans maîtriser l'analyse des différents mécanismes qui existent dans la société», a-t-il dit, avant d'ajouter que «quelques soient les mécanismes mis en place, la réalité est qu'il n'y a aucune garantie permettant d'établir que le processus des élections se déroule dans de bonnes conditions». En matière de contrôle politique, a-t-il argué, le pays doit d'abord avoir un dispositif constitutionnel garde-fou contre tout éventuel dérapage ou glissement autoritaire pouvant naître d'une majorité élue. Les débats ont, par ailleurs, abordé les différentes expériences et mécanismes africains dédiés à la surveillance des élections, avec notamment un exposé des expériences tunisiennes et égyptiennes en la matière.