“L'abstentionnisme aux élections : causes et effets” a été le thème central des travaux du premier séminaire du mouvement El-Islah qui ont débuté vendredi à Alger en présence du secrétaire général du parti, Djahid Younsi, des cadres du mouvement ainsi que de plusieurs personnalités politiques nationales. Dans une allocution prononcée à cette occasion, M. Younsi a indiqué que sa formation entend, à travers l'organisation de cette rencontre, “contribuer à enrichir le débat national sur une des plus importantes questions nationales qui préoccupe l'opinion publique”, ajoutant qu'El-Islah “se veut une force de proposition interactive avec les différents courants politiques en Algérie”. “La majorité des organisations politiques ne peut se proposer en tant qu'alternative politique, faute de crédibilité et de dimension démocratique sur le plan interne”, a-t-il estimé tout en déplorant “le fait que la plupart des partis ferment les portes aux compétences, notamment les jeunes”. À ce propos, M. Younsi a souligné “l'importance d'une réforme de l'institution partisane” en faisant observer que “cette opération sous-tend la réforme du système démocratique”, d'autant que “l'élite politique est désormais coupée du reste de la population, ce qui menace la cohésion nationale”. Pour sa part, l'ancien chef du gouvernement, M. Ahmed Benbitour, a mis l'accent, lors de son intervention, sur la corrélation entre la situation sociale et l'acte électoral, avant de relever que “les partis politiques ne sont plus en mesure de mobiliser la nation et de la guider sur la voie du progrès et de la prospérité”. D'une durée de deux jours, le séminaire abordera trois thèmes essentiels : “l'abstentionnisme aux élections : causes et effets”, “la liberté dans les projets des organisations islamiques” et “le mouvement El-Islah : du redressement à l'édification”, qui seront débattus par des académiciens et des personnalités de différentes tendances politiques. APS