Au terme d'une allocution fleuve qu'il a prononcée hier à Alger devant des congressistes convoqués à l'ouverture du 4e congrès de son parti à la coupole du Complexe olympique Mohamed Boudiaf, Saïd Sadi, président du RCD a annoncé qu'il ne «se représentera pas au poste de président» «J'ai longuement réfléchi, je m'en suis ouvert aux membres de la direction. Il est temps que les compétences formées dans et par le parti s'expriment et s'accomplissent. Il va de soi que je resterai militant car j'estime que l'on n'a pas le droit de revendiquer la liberté et la justice et s'exonérer d'un engagement personnel dans les luttes qui se mènent pour la démocratie», a-t-il déclaré. Au terme d'une allocution fleuve qu'il a prononcée hier à Alger devant des congressistes convoqués à l'ouverture du 4e congrès de son parti à la coupole du Complexe olympique Mohamed Boudiaf, Saïd Sadi, président du RCD a annoncé qu'il ne «se représentera pas au poste de président» «J'ai longuement réfléchi, je m'en suis ouvert aux membres de la direction. Il est temps que les compétences formées dans et par le parti s'expriment et s'accomplissent. Il va de soi que je resterai militant car j'estime que l'on n'a pas le droit de revendiquer la liberté et la justice et s'exonérer d'un engagement personnel dans les luttes qui se mènent pour la démocratie», a-t-il déclaré. Saïd Sadi, 65 ans, décide donc de passer le témoin, après avoir dirigé presque sans partage et ce, durant 23 ans un parti qui se voulait dès sa naissance en février 1989 la locomotive des démocrates. Le discours de Saïd Sadi a été un réquisitoire virulent contre le pouvoir, une longue charge contre le système, dont la tonalité critique rappelle le constat dressé au début de sa fondation, ce qui différencie ce discours de celui du début, c'est l'allusion à la participation du parti au gouvernement dont le conférencier se montre d'ailleurs globalement déçu. La décision de Saïd Sadi de quitter la présidence du parti dont il est membre fondateur intervient après que le Conseil national ait décidé de boycotter les législatives du 10 mai 2012. Si le RCD a justifié le recours au boycott au fait que les conditions de la tenue d'un scrutin transparent ne sont pas réunies, il faut bien entendu chercher les causes réelles de ce refus d'affronter les urnes ailleurs que dans les arguments officiellement avancés. Après plus de 20 ans de militance, la crédibilité du RCD s'en est trouvée sérieusement entamée. Ce parti ne pouvait qu'être en proie à des questions déchirantes concernant son propre parcours, lui qui espérait se poser en alternative au FFS d'Aït Ahmed. Après tant d'années d'activisme politique et de réaffirmation d'une présence, le Rassemblement doit donc tirer l'enseignement et le constat amer que c'est toujours son rival qui est aux premières loges du courant démocratique. Le RCD a cultivé à son corps défendant, peut-être, l'image d'un parti démocrate plutôt «autoritaire» ô comble de l'ironie, qui emprunte beaucoup aux traits des formations autocratiques. Ayant fait le vide autour de lui, Saïd Sadi s'apprête donc à céder à son successeur une coquille vide. Peut-être confiera-t-on à celui qui est appelé à le remplacer la tâche de liquider l'entreprise ? Né dans des circonstances confuses, puisque le parti a été fondé lors des assises du MCB (Mouvement culturel berbère), le RCD s'apprête à tourner une page de son histoire dans des circonstances presque similaires. L'éclipse annoncée de son chef attitré ne préfigure-t-elle pas déjà la fin de la fin ? Saïd Sadi, 65 ans, décide donc de passer le témoin, après avoir dirigé presque sans partage et ce, durant 23 ans un parti qui se voulait dès sa naissance en février 1989 la locomotive des démocrates. Le discours de Saïd Sadi a été un réquisitoire virulent contre le pouvoir, une longue charge contre le système, dont la tonalité critique rappelle le constat dressé au début de sa fondation, ce qui différencie ce discours de celui du début, c'est l'allusion à la participation du parti au gouvernement dont le conférencier se montre d'ailleurs globalement déçu. La décision de Saïd Sadi de quitter la présidence du parti dont il est membre fondateur intervient après que le Conseil national ait décidé de boycotter les législatives du 10 mai 2012. Si le RCD a justifié le recours au boycott au fait que les conditions de la tenue d'un scrutin transparent ne sont pas réunies, il faut bien entendu chercher les causes réelles de ce refus d'affronter les urnes ailleurs que dans les arguments officiellement avancés. Après plus de 20 ans de militance, la crédibilité du RCD s'en est trouvée sérieusement entamée. Ce parti ne pouvait qu'être en proie à des questions déchirantes concernant son propre parcours, lui qui espérait se poser en alternative au FFS d'Aït Ahmed. Après tant d'années d'activisme politique et de réaffirmation d'une présence, le Rassemblement doit donc tirer l'enseignement et le constat amer que c'est toujours son rival qui est aux premières loges du courant démocratique. Le RCD a cultivé à son corps défendant, peut-être, l'image d'un parti démocrate plutôt «autoritaire» ô comble de l'ironie, qui emprunte beaucoup aux traits des formations autocratiques. Ayant fait le vide autour de lui, Saïd Sadi s'apprête donc à céder à son successeur une coquille vide. Peut-être confiera-t-on à celui qui est appelé à le remplacer la tâche de liquider l'entreprise ? Né dans des circonstances confuses, puisque le parti a été fondé lors des assises du MCB (Mouvement culturel berbère), le RCD s'apprête à tourner une page de son histoire dans des circonstances presque similaires. L'éclipse annoncée de son chef attitré ne préfigure-t-elle pas déjà la fin de la fin ?