Nouvelle-Calédonie, Corse, Inde, Californie et Argentine, aucune région du globe n'est épargnée par les tremblements de terre en série qui sévissent depuis samedi. Assiste-t-on à une multiplication du phénomène ? Petit retour sur la chronologie des événements avant de se faire une idée. Nouvelle-Calédonie, Corse, Inde, Californie et Argentine, aucune région du globe n'est épargnée par les tremblements de terre en série qui sévissent depuis samedi. Assiste-t-on à une multiplication du phénomène ? Petit retour sur la chronologie des événements avant de se faire une idée. C'est l'archipel française de la Nouvelle-Calédonie qui a connu les premières secousses de la série. A 23h19, heure locale, les îles Loyauté ont craint le tsunami suite à un tremblement de terre de magnitude 6,9. Malgré l'intensité de l'événement et la faible profondeur de l'épicentre (15 kilomètres), aucun dégât n'était déclaré dimanche soir. Le lendemain, c'est en métropole que la Terre a tremblé. D'abord en Corse et en Charente-Maritimes vers 4h45 du matin. Magnitudes respectives : 4,4 et 3,8. Puis dans les Alpes de Haute-Provence en soirée avec une magnitude de 4,9. Les trois tremblements de terre n'ont provoqué aucun dégât majeur. Un lundi noir. Mais ce qui font les gros titres de ce lundi, ce sont les secousses ressenties en Inde, en Argentine et aux Etats-Unis aujourd'hui. Vers 13h10, la capitale indienne de New Delhi a vacillé sous les ondes d'un séisme de magnitude 5,2, une magnitude relativement faible. Autre secousse modérée, autres pays : direction les Etats-Unis et la Californie où les médias reviennent en boucle sur l'événement de la matinée : un tremblement de terre de magnitude 4,0. La Californie, à cheval sur la célèbre faille de San Andreas, surveillent de près tout ce qui a trait aux secousses de la Terre. Elle craint le déclenchement du «Big One», ce tremblement de terre d'intensité exceptionnelle qui pourrait anéantir une mégalopole entière comme San Francisco ou Los Angeles. Enfin, la terre a aussi tremblé plus au Sud. Il faisait encore nuit, à 4h46, quand les habitants de la province de Santiage del Estero, en Argentine, ont été réveillés par une forte secousse. Si la magnitude du tremblement de terre était conséquente (6,1), son épicentre fut relevé à 550 km de profondeur. Aucun de ces sept tremblements de terre de magnitude supérieure à 4,0 ne semblent avoir provoqués de dégâts. Le bilan peut être amené à changer à mesure que les informations remontent de ces régions parfois isolées. Y'a-t-il vraiment de plus en plus de séismes ? Les relevés de l'activité sismique à l'échelle du globe ne sont fiables que depuis 1900. Cette série de tremblements de terre pose évidemment quelques questions. Est-ce que la Terre s'emballe ? Y'a-t-il vraiment plus de séismes depuis quelques années ? La réponse n'est pas évidente. Les données montrent bien que les magnitudes exceptionnelles ont tendance à se multiplier ces dernières années. On observe ainsi que trois des six plus puissants tremblements de terre du siècle sont survenus dans les deux dernières années. 2011 est aussi l'année où l'activité sismique fut la plus intense depuis le débuts des enregistrements à l'échelle du globe, si on prend en compte les tremblements de terre de magnitude supérieure à 4. Mais ces résultats sont à relativiser. D'une part, parce que les données ne sont relevées de manière fiable que depuis 1900 environ. La période est beaucoup trop courte pour en faire ressortir une quelconque tendance, surtout à l'échelle géologique de la Terre et ses milliards d'années. Ensuite, comme le soulignait Ramon Arrowsmith, géologue à l'Université d'Arizona, après le terrible tremblement de terre au Chili en 2010, «notre mémoire courte et notre tendance à oublier, associées à une communication toujours meilleure, nous donne l'impression de plus de tremblements de terre, mais ce n'est probablement pas le reflet d'un changement significatif dans l'occurrence de ces phénomènes ». Pour se faire un avis une bonne fois pour toutes, rien de tel que de consulter les données brutes de l'USGC (United States Geological Survey). L'institut américain répertorie et classe tous les tremblements de terre à l'échelle du globe selon leur intensité depuis 1900. On constate ainsi, à première vue, que le nombre de séisme enregistrés passe de 16.000 en 1990 à 31.000 en 2008. Pourtant, ces chiffres ne sont pas aussi fiables qu'ils ne le paraissent. L'USGC elle-même admet que l'amélioration de la qualité des mesures et l'augmentation du nombre de stations (de 350 en 1931 à plus de 8.000 aujourd'hui) expliquent en grande partie cette tendance à la hausse dans les chiffres. L'institut américain précise : «Il peut sembler que le nombre de tremblements augmente, mais, en fait, le nombre de tremblements de terre de magnitude supérieure à 7 reste sensiblement constant». Quant à l'existence de série de séismes comme la Terre en subit depuis samedi, elle est confirmée par les spécialistes qui parlent de cycles dans la lithosphère et, surtout, de liens de causalité entre les différents tremblements de terre. Il est possible que celui de lundi en Argentine soit une conséquence de celui de samedi en Nouvelle-Calédonie. Pas de panique donc. Si la Terre s'agite depuis ce week-end, elle finira par se calmer…avant de recommencer un cycle ou de libérer brusquement toute son énergie. C'est l'archipel française de la Nouvelle-Calédonie qui a connu les premières secousses de la série. A 23h19, heure locale, les îles Loyauté ont craint le tsunami suite à un tremblement de terre de magnitude 6,9. Malgré l'intensité de l'événement et la faible profondeur de l'épicentre (15 kilomètres), aucun dégât n'était déclaré dimanche soir. Le lendemain, c'est en métropole que la Terre a tremblé. D'abord en Corse et en Charente-Maritimes vers 4h45 du matin. Magnitudes respectives : 4,4 et 3,8. Puis dans les Alpes de Haute-Provence en soirée avec une magnitude de 4,9. Les trois tremblements de terre n'ont provoqué aucun dégât majeur. Un lundi noir. Mais ce qui font les gros titres de ce lundi, ce sont les secousses ressenties en Inde, en Argentine et aux Etats-Unis aujourd'hui. Vers 13h10, la capitale indienne de New Delhi a vacillé sous les ondes d'un séisme de magnitude 5,2, une magnitude relativement faible. Autre secousse modérée, autres pays : direction les Etats-Unis et la Californie où les médias reviennent en boucle sur l'événement de la matinée : un tremblement de terre de magnitude 4,0. La Californie, à cheval sur la célèbre faille de San Andreas, surveillent de près tout ce qui a trait aux secousses de la Terre. Elle craint le déclenchement du «Big One», ce tremblement de terre d'intensité exceptionnelle qui pourrait anéantir une mégalopole entière comme San Francisco ou Los Angeles. Enfin, la terre a aussi tremblé plus au Sud. Il faisait encore nuit, à 4h46, quand les habitants de la province de Santiage del Estero, en Argentine, ont été réveillés par une forte secousse. Si la magnitude du tremblement de terre était conséquente (6,1), son épicentre fut relevé à 550 km de profondeur. Aucun de ces sept tremblements de terre de magnitude supérieure à 4,0 ne semblent avoir provoqués de dégâts. Le bilan peut être amené à changer à mesure que les informations remontent de ces régions parfois isolées. Y'a-t-il vraiment de plus en plus de séismes ? Les relevés de l'activité sismique à l'échelle du globe ne sont fiables que depuis 1900. Cette série de tremblements de terre pose évidemment quelques questions. Est-ce que la Terre s'emballe ? Y'a-t-il vraiment plus de séismes depuis quelques années ? La réponse n'est pas évidente. Les données montrent bien que les magnitudes exceptionnelles ont tendance à se multiplier ces dernières années. On observe ainsi que trois des six plus puissants tremblements de terre du siècle sont survenus dans les deux dernières années. 2011 est aussi l'année où l'activité sismique fut la plus intense depuis le débuts des enregistrements à l'échelle du globe, si on prend en compte les tremblements de terre de magnitude supérieure à 4. Mais ces résultats sont à relativiser. D'une part, parce que les données ne sont relevées de manière fiable que depuis 1900 environ. La période est beaucoup trop courte pour en faire ressortir une quelconque tendance, surtout à l'échelle géologique de la Terre et ses milliards d'années. Ensuite, comme le soulignait Ramon Arrowsmith, géologue à l'Université d'Arizona, après le terrible tremblement de terre au Chili en 2010, «notre mémoire courte et notre tendance à oublier, associées à une communication toujours meilleure, nous donne l'impression de plus de tremblements de terre, mais ce n'est probablement pas le reflet d'un changement significatif dans l'occurrence de ces phénomènes ». Pour se faire un avis une bonne fois pour toutes, rien de tel que de consulter les données brutes de l'USGC (United States Geological Survey). L'institut américain répertorie et classe tous les tremblements de terre à l'échelle du globe selon leur intensité depuis 1900. On constate ainsi, à première vue, que le nombre de séisme enregistrés passe de 16.000 en 1990 à 31.000 en 2008. Pourtant, ces chiffres ne sont pas aussi fiables qu'ils ne le paraissent. L'USGC elle-même admet que l'amélioration de la qualité des mesures et l'augmentation du nombre de stations (de 350 en 1931 à plus de 8.000 aujourd'hui) expliquent en grande partie cette tendance à la hausse dans les chiffres. L'institut américain précise : «Il peut sembler que le nombre de tremblements augmente, mais, en fait, le nombre de tremblements de terre de magnitude supérieure à 7 reste sensiblement constant». Quant à l'existence de série de séismes comme la Terre en subit depuis samedi, elle est confirmée par les spécialistes qui parlent de cycles dans la lithosphère et, surtout, de liens de causalité entre les différents tremblements de terre. Il est possible que celui de lundi en Argentine soit une conséquence de celui de samedi en Nouvelle-Calédonie. Pas de panique donc. Si la Terre s'agite depuis ce week-end, elle finira par se calmer…avant de recommencer un cycle ou de libérer brusquement toute son énergie.