Le Conseil national des enseignants du supérieur (CNES) est en colère. C'est la toute récente suspension de 11 enseignants universitaires de l'université d'El Oued qui a poussé ce syndicat à décréter l'alerte. «Ce qui vient d'arriver à El Oued est franchement inadmissible», dira, à cet effet, le coordinateur national du Cnes, Abdelmalek Rahmani, avant d'ajouter que «ces enseignants ont été suspendus, voire même exclus pour la simple raison qu'ils sont syndicalistes». Le Conseil national des enseignants du supérieur (CNES) est en colère. C'est la toute récente suspension de 11 enseignants universitaires de l'université d'El Oued qui a poussé ce syndicat à décréter l'alerte. «Ce qui vient d'arriver à El Oued est franchement inadmissible», dira, à cet effet, le coordinateur national du Cnes, Abdelmalek Rahmani, avant d'ajouter que «ces enseignants ont été suspendus, voire même exclus pour la simple raison qu'ils sont syndicalistes». Pour notre interlocuteur, joint hier, «des pseudo-responsables de cette université sont responsables de cette tyrannie qui s'est abattue sur les enseignants, dont le seul tort est d'avoir rejoint le CNES en créant une section syndicale dans cette université. C'est une grave atteinte aux libertés syndicales». Selon le premier responsable du CNES ces enseignants ont été sanctionnés de la sorte pour avoir, comme cela leur a été reproché par l'administration d'avoir «distribué et affiché des tracts». Le CNES, qui réunira son bureau national aujourd'hui et animera une conférence de presse dans les prochains jours, menace de perturber la prochaine rentrée universitaire. « Si les sanctions ne seront pas annulées, nous allons passer à l'action puisque nous comptons bloquer la prochaine rentrée universitaire », martèle Rahmani ajoutant que «la tutelle, qui a été saisie sur cette affaire, n'a rien fait jusqu'à présent». Cette affaire risque aussi de prendre de l'ampleur dans les prochains jours car les enseignants concernés, qui ont été reçus par le wali d'El Oued, ne vont pas se taire. En tout cas si cette affaire ne trouve pas vite son épilogue, elle risque donc fort bien de déteindre sur la prochaine rentrée universitaire. A la prochaine rentrée universitaire, 230.989 nouveaux bacheliers vont rejoindre les bancs de l'université. Un nombre important qui viendrait s'ajouter aux centaines de milliers d'étudiants qui peuplent déjà les campus universitaires. Si les pouvoirs publics «jubilent» le CNES , quant à lui,voit d'un mauvais œil l'arrivée massive de nouveaux étudiants. En fait, le syndicat fait le même constat depuis des années . Car «la massification» de l'université ne le réjouit pas, loin s'en faut contrairement aux pouvoirs publics qui exhibent ces chiffres astronomiques du nombre d'étudiants comme un trophée. "Le problème principal de l'université algérienne ces dernières années est celui de la massification", dira Abdelmalek Rahmani précisant que «cet aspect a des répercussions négatives sur l'enseignement et la prise en charge des étudiants sur le plan pédagogique». De fait, a-t-il estimé en outre : «L'université souffre d'un manque d'encadrement car il est difficile de pouvoir prodiguer un enseignement de qualité à cette masse d'étudiants». En d'autres termes pour le CNES on ne peut avoir un enseignement de qualité avec ce nombre important d'étudiants. «Quelle université nous voulons avoir ? », s'est interrogé Rahmani avant de dire que «si nous voulons avoir une université performante, nous sommes obligés de faire des sacrifices. Il y a un choix à faire". Car pour notre interlocuteur, «une université performante est incompatible avec la massification». Rahmani, qui croit que l'année prochaine sera aussi difficile et similaire que celle qui vient de s'achever, plaide pour l'impératif d'ouvrir «un débat sur l'université, loin de toute démagogie». Pour notre interlocuteur, joint hier, «des pseudo-responsables de cette université sont responsables de cette tyrannie qui s'est abattue sur les enseignants, dont le seul tort est d'avoir rejoint le CNES en créant une section syndicale dans cette université. C'est une grave atteinte aux libertés syndicales». Selon le premier responsable du CNES ces enseignants ont été sanctionnés de la sorte pour avoir, comme cela leur a été reproché par l'administration d'avoir «distribué et affiché des tracts». Le CNES, qui réunira son bureau national aujourd'hui et animera une conférence de presse dans les prochains jours, menace de perturber la prochaine rentrée universitaire. « Si les sanctions ne seront pas annulées, nous allons passer à l'action puisque nous comptons bloquer la prochaine rentrée universitaire », martèle Rahmani ajoutant que «la tutelle, qui a été saisie sur cette affaire, n'a rien fait jusqu'à présent». Cette affaire risque aussi de prendre de l'ampleur dans les prochains jours car les enseignants concernés, qui ont été reçus par le wali d'El Oued, ne vont pas se taire. En tout cas si cette affaire ne trouve pas vite son épilogue, elle risque donc fort bien de déteindre sur la prochaine rentrée universitaire. A la prochaine rentrée universitaire, 230.989 nouveaux bacheliers vont rejoindre les bancs de l'université. Un nombre important qui viendrait s'ajouter aux centaines de milliers d'étudiants qui peuplent déjà les campus universitaires. Si les pouvoirs publics «jubilent» le CNES , quant à lui,voit d'un mauvais œil l'arrivée massive de nouveaux étudiants. En fait, le syndicat fait le même constat depuis des années . Car «la massification» de l'université ne le réjouit pas, loin s'en faut contrairement aux pouvoirs publics qui exhibent ces chiffres astronomiques du nombre d'étudiants comme un trophée. "Le problème principal de l'université algérienne ces dernières années est celui de la massification", dira Abdelmalek Rahmani précisant que «cet aspect a des répercussions négatives sur l'enseignement et la prise en charge des étudiants sur le plan pédagogique». De fait, a-t-il estimé en outre : «L'université souffre d'un manque d'encadrement car il est difficile de pouvoir prodiguer un enseignement de qualité à cette masse d'étudiants». En d'autres termes pour le CNES on ne peut avoir un enseignement de qualité avec ce nombre important d'étudiants. «Quelle université nous voulons avoir ? », s'est interrogé Rahmani avant de dire que «si nous voulons avoir une université performante, nous sommes obligés de faire des sacrifices. Il y a un choix à faire". Car pour notre interlocuteur, «une université performante est incompatible avec la massification». Rahmani, qui croit que l'année prochaine sera aussi difficile et similaire que celle qui vient de s'achever, plaide pour l'impératif d'ouvrir «un débat sur l'université, loin de toute démagogie».