Alger, marché Réda Houhou, il est midi en ce troisième jour du mois de ramadhan. L'enceinte commerciale, une vieille bâtisse qui comprend plusieurs commerces résiste à l'usure du temps. Elle renferme des magasins d'alimentation générale, des boucheries et des étals des produits agricoles frais. Il fait chaud. Les prix affichés par les commerçants sont aussi « chauds » que la température ambiante. La fièvre qui s'est emparée des consommateurs la veille et le premier jour du mois sacré est tombée de plusieurs crans. Les ménages qui faisaient leur marché ne se pressaient pas devant les étals des différents magasins. Il n'y avait pas grand monde à l'intérieur de l'enceinte. Le brouhaha propre aux marchés populaires s'est mué en un silence religieux. Les marchands se sont abstenus de s'égosiller pour vanter les qualités de leurs produits. Les clients eux aussi se sont fait discrets. Une entente presque tacite entre les consommateurs et clients pour se ménager et ne gaspiller les énergies. La journée sera longue et il reste des heures à tirer pour arriver jusqu' à l'adhan. Et il n'y a rien à négocier quant aux prix et la qualité des produis commercialisés. Les commerçants ont leur « prix », affichés pour certains, alors que les autres se contentent d'indiquer leur « prix » à la demande des clients. L'ambiance n'est pas à la discussion. Commerçants et clients se limitent au strict minimum. Les échanges se font parfois par des signes quand les deux parties n'arrivent pas à communiquer par la parole. Ce n'est plus l'ambiance caractéristique des marchés populaires, très animés et bariolés. « C'es le ramadhan », a expliqué un marchand de légumes à qui nous avons posé la question sur le « calme » qui régnait dans le marché. « Les gens préfèrent ne pas engager de discussion, les nerfs sont à fleur de peau et les « incompréhensions » surgissent très vite », a développé de son côté un autre commerçant. Les clients sont pour leur part préoccupés par les prix affichés. Les produits agricoles frais, la viande rouge ou blanche, les fruits frais et secs sont restés « stables ». La baisse des prix espérée et attendue par tout le monde n'est pas encore au rendez-vous. Le miracle n'a pas eu lieu au grand désespoir des ménages qui restent sans voix face à la flambée de la mercuriale. 1200 et 1300 DA, la viande bovine et ovine fraîche, et jusqu'à 2400 DA pour le cœur et le foie. « C'est insensé » commente un veille dame qui se souvient du temps ancien où presque tous les ménage, riches ou pauvre pouvaient se permettre de « parfumer » la chorba avec des morceaux de viande. « Il y a longtemps que je n'ai pas mis les pieds dans une boucherie », se plaint-elle. « Ce n'est pas avec les prix qui sont pratiqués qui vont m'encourager à fréquenter de nouveau les boucheries », confie-t-elle. Il fait plus clément du côté des revendeurs de viande congelée. Se sont les seuls marchands où il y a un peu de monde. L'ovin est à 850 DA et le Bovin à 600 DA. « Je n'aurais jamais imaginé que j'arriverais à manger de la viande congelée », se lamente une personne âgée qui a du se souvenir du temps où la viande était débitée en quartier, du noble au moins noble avec des prix différents et surtout à la portée des bourses moyennes. Le poulet, lui aussi ne veut pas quitter les cimes sur lesquels il a trouvé refuge. Chez certains marchands de poulet, il a pris même du galon. 390 DA et 400 DA/Kg. Le produit est disponible à profusion, mais les clients se font rares. Il vrai est que « le prix dissuadent », se hasarde à commenter un des ces marchands qui fait état d'une baisse sensible de son chiffre d'affaires journalier. Du côté des produits agricoles, « la clémence » des marchands ne pointe pas encore son nez. Hormis la pomme de terre et les oignons qui restent sur leur position, entre 40 DA et 55 DA pour le tubercule et 35 DA pour l'oignon, les autres variétés de légumes, les cours ne baissent de prix. La tomate, selon la qualité est entre 60 et 85 DA, la carotte à 100 DA, la laitue à 90 et 100 DA, la courgette à 90 et 100 DA et le haricot vert à 120 DA. Le poivron à 80 et 100 DA, le piment à 80 DA et les herbes aromatiques à 15 DA. Les fruits eux aussi affichent le même prix qu'au premier jour. Le raisin entre 120 DA et 180 Da selon la qualité, les pêches à 120, 150 et jusqu'à 200 DA. Les pommes locales à 100 et 120 DA, celles importées entre 180 et 240 DA. Plus ou moins abordables sont le melon et la pastèque. 60 et 80 pour les premiers et 35 et 40 DA pour les seconds. Il est presque 14 heures. Le marché est aussi vide que les premières heures de la matinée. C'est le troisième jour du mois de ramadhan. Il est prévu une baisse de la mercuriale pour les prochains jours. Il est juste utile de dire que si cette « folie » des prix dure, les commerçants seront les grands perdants dans l'affaire. Comme ils savent faire les comptes, il est de tradition qu'ils modèrent et adoptent leur attitude selon le « marché » et ses règles, c'est-à-dire l'offre et la demande. Alger, marché Réda Houhou, il est midi en ce troisième jour du mois de ramadhan. L'enceinte commerciale, une vieille bâtisse qui comprend plusieurs commerces résiste à l'usure du temps. Elle renferme des magasins d'alimentation générale, des boucheries et des étals des produits agricoles frais. Il fait chaud. Les prix affichés par les commerçants sont aussi « chauds » que la température ambiante. La fièvre qui s'est emparée des consommateurs la veille et le premier jour du mois sacré est tombée de plusieurs crans. Les ménages qui faisaient leur marché ne se pressaient pas devant les étals des différents magasins. Il n'y avait pas grand monde à l'intérieur de l'enceinte. Le brouhaha propre aux marchés populaires s'est mué en un silence religieux. Les marchands se sont abstenus de s'égosiller pour vanter les qualités de leurs produits. Les clients eux aussi se sont fait discrets. Une entente presque tacite entre les consommateurs et clients pour se ménager et ne gaspiller les énergies. La journée sera longue et il reste des heures à tirer pour arriver jusqu' à l'adhan. Et il n'y a rien à négocier quant aux prix et la qualité des produis commercialisés. Les commerçants ont leur « prix », affichés pour certains, alors que les autres se contentent d'indiquer leur « prix » à la demande des clients. L'ambiance n'est pas à la discussion. Commerçants et clients se limitent au strict minimum. Les échanges se font parfois par des signes quand les deux parties n'arrivent pas à communiquer par la parole. Ce n'est plus l'ambiance caractéristique des marchés populaires, très animés et bariolés. « C'es le ramadhan », a expliqué un marchand de légumes à qui nous avons posé la question sur le « calme » qui régnait dans le marché. « Les gens préfèrent ne pas engager de discussion, les nerfs sont à fleur de peau et les « incompréhensions » surgissent très vite », a développé de son côté un autre commerçant. Les clients sont pour leur part préoccupés par les prix affichés. Les produits agricoles frais, la viande rouge ou blanche, les fruits frais et secs sont restés « stables ». La baisse des prix espérée et attendue par tout le monde n'est pas encore au rendez-vous. Le miracle n'a pas eu lieu au grand désespoir des ménages qui restent sans voix face à la flambée de la mercuriale. 1200 et 1300 DA, la viande bovine et ovine fraîche, et jusqu'à 2400 DA pour le cœur et le foie. « C'est insensé » commente un veille dame qui se souvient du temps ancien où presque tous les ménage, riches ou pauvre pouvaient se permettre de « parfumer » la chorba avec des morceaux de viande. « Il y a longtemps que je n'ai pas mis les pieds dans une boucherie », se plaint-elle. « Ce n'est pas avec les prix qui sont pratiqués qui vont m'encourager à fréquenter de nouveau les boucheries », confie-t-elle. Il fait plus clément du côté des revendeurs de viande congelée. Se sont les seuls marchands où il y a un peu de monde. L'ovin est à 850 DA et le Bovin à 600 DA. « Je n'aurais jamais imaginé que j'arriverais à manger de la viande congelée », se lamente une personne âgée qui a du se souvenir du temps où la viande était débitée en quartier, du noble au moins noble avec des prix différents et surtout à la portée des bourses moyennes. Le poulet, lui aussi ne veut pas quitter les cimes sur lesquels il a trouvé refuge. Chez certains marchands de poulet, il a pris même du galon. 390 DA et 400 DA/Kg. Le produit est disponible à profusion, mais les clients se font rares. Il vrai est que « le prix dissuadent », se hasarde à commenter un des ces marchands qui fait état d'une baisse sensible de son chiffre d'affaires journalier. Du côté des produits agricoles, « la clémence » des marchands ne pointe pas encore son nez. Hormis la pomme de terre et les oignons qui restent sur leur position, entre 40 DA et 55 DA pour le tubercule et 35 DA pour l'oignon, les autres variétés de légumes, les cours ne baissent de prix. La tomate, selon la qualité est entre 60 et 85 DA, la carotte à 100 DA, la laitue à 90 et 100 DA, la courgette à 90 et 100 DA et le haricot vert à 120 DA. Le poivron à 80 et 100 DA, le piment à 80 DA et les herbes aromatiques à 15 DA. Les fruits eux aussi affichent le même prix qu'au premier jour. Le raisin entre 120 DA et 180 Da selon la qualité, les pêches à 120, 150 et jusqu'à 200 DA. Les pommes locales à 100 et 120 DA, celles importées entre 180 et 240 DA. Plus ou moins abordables sont le melon et la pastèque. 60 et 80 pour les premiers et 35 et 40 DA pour les seconds. Il est presque 14 heures. Le marché est aussi vide que les premières heures de la matinée. C'est le troisième jour du mois de ramadhan. Il est prévu une baisse de la mercuriale pour les prochains jours. Il est juste utile de dire que si cette « folie » des prix dure, les commerçants seront les grands perdants dans l'affaire. Comme ils savent faire les comptes, il est de tradition qu'ils modèrent et adoptent leur attitude selon le « marché » et ses règles, c'est-à-dire l'offre et la demande.