Des portraits de grandes figures militantes du XXe siècle, qui inspirent encore les jeunes générations par leurs combats et leur engagement, ont constitué la thématique des documentaires présentés lundi à Alger dans le cadre du 2e Festival international du cinéma d'Alger (Fica). "Stéphane Hessel, une histoire d'engagement" de Christine Seghezzi (France) et "Henri Alleg, l'homme de la question" de Christophe Kantcheff (France), érigent en exemple deux hommes qui luttent, depuis plus de soixante-dix ans, en faveur de la dignité humaine et du droit à l'autodétermination des peuples, en militant aujourd'hui encore pour la dénonciation de la torture et la cause palestinienne. Les deux documentaires accompagnent l'ancien diplomate français, Stéphane Hessel, âgé de 91 ans, et Henri Alleg, âgé de 87 ans, ex-directeur du journal Alger Républicain, dans leurs nombreux déplacements en les faisant témoigner sur leurs engagements actuels et passés, tout en revenant sur leurs parcours. Ainsi, Christine Seghezzi dresse un portrait chaleureux du résistant français Stéphane Hessel à partir de son enfance, avec la lecture en voix off d'extraits de ses mémoires, évoquant ses premiers engagements durant la Seconde Guerre mondiale. Le portrait contient aussi des retour en images sur des lieux cités dans les mémoires, des extraits d'interventions lors de réunions d'ambassadeurs ou encore des visites d'écoles palestiniennes dans les territoires occupés. Stéphane Hessel évoque un engagement ininterrompu qui l'a conduit à intégrer l'Onu (Organisation des Nation unies) après 1945 et à participer en 1948 à la rédaction de la déclaration universelle des droits de l'Homme. Plus tard, Stéphane Hessel a apporté son soutien aux "sans-papiers" en France. Un "humanisme" qui puise en grande partie sa source dans les textes de grands poètes comme l'Américain Yeats que Stéphane Hessel récite devant la tombe de Mahmoud Darwich lors de sa visite dans les territoires occupés. Stéphane Hessel se montre, par ailleurs, très sévère envers Israël et sa politique de colonisation et ce, bien qu'il ait défendu l'idée de la création d'"un Etat juif" en 1948, ainsi qu'il le résume. Réalisé en 2008, "Stéphane Hessel, une histoire d'engagement" se distingue par l'absence totale d'images d'archives, contrairement à la majorité des documentaires sélectionnés, un choix que Christine Seghezzi explique par une volonté "d'introduire une narration particulière et de montrer les mêmes endroits ou d'autres visages et d'autres causes à défendre sont présents aujourd'hui". En outre, la réalisatrice a tenu à préciser que son documentaire a été réalisé avant la publication par Stéphane Hessel du texte "Indignez-vous", devenu un véritable manuel de résistance en Europe et aux Etats-Unis après la crise financière mondiale, preuve, s'il en est, ainsi qu'elle a soutenu l'engagement renouvelé et actuel de Stéphane Hessel. Christophe Kantcheff accompagne, quant à lui, Henri Alleg dans les différentes rencontres avec les lecteurs de "La Question", publié en 1958, témoignage poignant de la torture infligée par l'armée coloniale française au directeur d'Alger Républicain et militant communiste durant la Guerre de libération. Le documentaire met l'accent sur "l'aspect universel" de ce témoignage qui a marqué toute une génération, dont le réalisateur fait partie, et accompagne Henri Alleg dans ses rencontres avec les lecteurs ou lors de conférences dans lesquelles il dénonce la torture par l'armée américaine des prisonniers irakiens lors de la deuxième guerre du Golfe (2003), en établissant un parallèle avec les agissements de l'armée coloniale française. Ponctuant le témoignage avec des extraits de "La question" lus par un acteur, le documentaire évoque, en outre, le courage et l'abnégation dont fait preuve Henri Alleg en acceptant de revenir, encore aujourd'hui, sur les souvenirs douloureux des sévices qu'il a subis en juin 1957, après avoir été arrêté au domicile de son ami Maurice Audin interpellé la veille et torturé à mort. La seconde édition du Fica, consacrée aux films engagés, se poursuit jusqu'à demain avec des projections de films de fictions et de documentaires dans deux salles à Alger. Des portraits de grandes figures militantes du XXe siècle, qui inspirent encore les jeunes générations par leurs combats et leur engagement, ont constitué la thématique des documentaires présentés lundi à Alger dans le cadre du 2e Festival international du cinéma d'Alger (Fica). "Stéphane Hessel, une histoire d'engagement" de Christine Seghezzi (France) et "Henri Alleg, l'homme de la question" de Christophe Kantcheff (France), érigent en exemple deux hommes qui luttent, depuis plus de soixante-dix ans, en faveur de la dignité humaine et du droit à l'autodétermination des peuples, en militant aujourd'hui encore pour la dénonciation de la torture et la cause palestinienne. Les deux documentaires accompagnent l'ancien diplomate français, Stéphane Hessel, âgé de 91 ans, et Henri Alleg, âgé de 87 ans, ex-directeur du journal Alger Républicain, dans leurs nombreux déplacements en les faisant témoigner sur leurs engagements actuels et passés, tout en revenant sur leurs parcours. Ainsi, Christine Seghezzi dresse un portrait chaleureux du résistant français Stéphane Hessel à partir de son enfance, avec la lecture en voix off d'extraits de ses mémoires, évoquant ses premiers engagements durant la Seconde Guerre mondiale. Le portrait contient aussi des retour en images sur des lieux cités dans les mémoires, des extraits d'interventions lors de réunions d'ambassadeurs ou encore des visites d'écoles palestiniennes dans les territoires occupés. Stéphane Hessel évoque un engagement ininterrompu qui l'a conduit à intégrer l'Onu (Organisation des Nation unies) après 1945 et à participer en 1948 à la rédaction de la déclaration universelle des droits de l'Homme. Plus tard, Stéphane Hessel a apporté son soutien aux "sans-papiers" en France. Un "humanisme" qui puise en grande partie sa source dans les textes de grands poètes comme l'Américain Yeats que Stéphane Hessel récite devant la tombe de Mahmoud Darwich lors de sa visite dans les territoires occupés. Stéphane Hessel se montre, par ailleurs, très sévère envers Israël et sa politique de colonisation et ce, bien qu'il ait défendu l'idée de la création d'"un Etat juif" en 1948, ainsi qu'il le résume. Réalisé en 2008, "Stéphane Hessel, une histoire d'engagement" se distingue par l'absence totale d'images d'archives, contrairement à la majorité des documentaires sélectionnés, un choix que Christine Seghezzi explique par une volonté "d'introduire une narration particulière et de montrer les mêmes endroits ou d'autres visages et d'autres causes à défendre sont présents aujourd'hui". En outre, la réalisatrice a tenu à préciser que son documentaire a été réalisé avant la publication par Stéphane Hessel du texte "Indignez-vous", devenu un véritable manuel de résistance en Europe et aux Etats-Unis après la crise financière mondiale, preuve, s'il en est, ainsi qu'elle a soutenu l'engagement renouvelé et actuel de Stéphane Hessel. Christophe Kantcheff accompagne, quant à lui, Henri Alleg dans les différentes rencontres avec les lecteurs de "La Question", publié en 1958, témoignage poignant de la torture infligée par l'armée coloniale française au directeur d'Alger Républicain et militant communiste durant la Guerre de libération. Le documentaire met l'accent sur "l'aspect universel" de ce témoignage qui a marqué toute une génération, dont le réalisateur fait partie, et accompagne Henri Alleg dans ses rencontres avec les lecteurs ou lors de conférences dans lesquelles il dénonce la torture par l'armée américaine des prisonniers irakiens lors de la deuxième guerre du Golfe (2003), en établissant un parallèle avec les agissements de l'armée coloniale française. Ponctuant le témoignage avec des extraits de "La question" lus par un acteur, le documentaire évoque, en outre, le courage et l'abnégation dont fait preuve Henri Alleg en acceptant de revenir, encore aujourd'hui, sur les souvenirs douloureux des sévices qu'il a subis en juin 1957, après avoir été arrêté au domicile de son ami Maurice Audin interpellé la veille et torturé à mort. La seconde édition du Fica, consacrée aux films engagés, se poursuit jusqu'à demain avec des projections de films de fictions et de documentaires dans deux salles à Alger.