Le procès Manning prend une résonance particulière alors que l'administration de Barack Obama est sous le feu des critiques pour son offensive contre les fuites d'informations sensibles dans la press... Le procès Manning prend une résonance particulière alors que l'administration de Barack Obama est sous le feu des critiques pour son offensive contre les fuites d'informations sensibles dans la press... Le procès du soldat américain, Bradley Manning, s'est ouvert lundi dernier dans la matinée devant la cour martiale à Fort Meade, près de Washington, où il est jugé pour l'une des plus importantes fuites de documents confidentiels de l'histoire des Etats-Unis. Corps frêle et visage d'adolescent, le jeune homme de 25 ans a commencé à comparaître devant la juge militaire Denise Lind. Dès l'ouverture, il a confirmé qu'il plaidait coupable de 10 chefs d'accusation sur les 22 qui pèsent contre lui. Assis au côté de son avocat David Coombs, l'accusé s'est contenté de répondre "Oui Madame" à la juge qui lui demandait s'il "voulait poursuivre avec son plaider coupable". L'ancien soldat se considère en revanche innocent des accusations les plus lourdes de "collusion avec l'ennemi" ou de "publication sur Internet de renseignements militaires en sachant qu'ils seront accessibles à l'ennemi". Si le gouvernement américain arrive à prouver que les milliers de documents classés secret défense qu'il a divulgués sont parvenus entre les mains d'Al-Qaïda, il encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Avant une première suspension d'audience, une demi-heure après le début du procès, Manning a également répondu "Oui Madame", quand la colonel Denise Lind lui a demandé s'il voulait toujours être "jugé par un juge militaire seul" et non un jury. L'audience devait reprendre vers 11h (15hGMT) avec la déclaration préliminaire du gouvernement, suivie par celle de la défense. Les témoignages d'enquêteurs et du camarade de chambrée de Manning en Irak étaient programmés dans l'après-midi. Des témoignages à huis clos Après un an et demi d'audiences préliminaires, les médias américains et étrangers étaient venus nombreux lundi, patientant plus de deux heures pour se soumettre aux stricts contrôles de sécurité. Qualifiés de "procès du siècle" par le Réseau de soutien de l'accusé, les débats avaient aussi attiré une trentaine de manifestants, brandissant des pancartes "Bradley Manning, héros", ou en scandant "Libérez Bradley!". L'ancien soldat de première classe -le grade le plus bas de l'armée américaine - a reconnu avoir téléchargé et livré au site internet WikiLeaks des milliers de rapports militaires classés "secret défense" et de dépêches du département d'Etat. Si cet ex-analyste du renseignement nie avoir jamais voulu "nuire" aux Etats-Unis, il dit avoir tenté de "provoquer un débat public" sur les guerres en Irak et en Afghanistan. L'accusation porte sur quelque 700.000 documents classifiés. Parmi 150 témoins appelés à la barre, 24 témoigneront à huis clos, notamment des ambassadeurs et des responsables du renseignement, ainsi qu'un membre du commando ayant participé au raid de mai 2011 contre le bunker d'Oussama ben Laden, qui dira, loin des regards médiatiques, si des documents divulgués par Manning ont été retrouvés dans la cache du chef d'Al-Qaïda. A la différence du gouvernement, les partisans de Manning le présentent comme un héros dénonçant les abus de la politique étrangère américaine. Ils citent par exemple la vidéo d'une bavure sur des civils irakiens que le soldat a reconnu avoir divulguée car elle lui "faisait horreur". Ou encore les rapports secrets des 779 détenus passés par les geôles de Guantanamo. Le procès Manning prend une résonance particulière alors que l'administration de Barack Obama est sous le feu des critiques pour son offensive contre les fuites d'informations sensibles dans la presse, après la saisie de relevés téléphoniques de journalistes de l'agence Associated Press et de Fox News. Le grand absent dans cette affaire est le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange. Celui-ci a rappelé dans un éditorial du New York Times publié dimanche que le ministère de la Justice - qui espère le confondre pour complot - était dans sa "troisième année d'enquête pénale continue contre WikiLeaks". Les débats, qui devraient durer jusqu'au 23 août, s'ouvrent trois ans après l'arrestation de Manning en Irak. Ecroué depuis, il a en particulier passé neuf mois en isolement dans la prison militaire de Quantico en Virginie. Le procès du soldat américain, Bradley Manning, s'est ouvert lundi dernier dans la matinée devant la cour martiale à Fort Meade, près de Washington, où il est jugé pour l'une des plus importantes fuites de documents confidentiels de l'histoire des Etats-Unis. Corps frêle et visage d'adolescent, le jeune homme de 25 ans a commencé à comparaître devant la juge militaire Denise Lind. Dès l'ouverture, il a confirmé qu'il plaidait coupable de 10 chefs d'accusation sur les 22 qui pèsent contre lui. Assis au côté de son avocat David Coombs, l'accusé s'est contenté de répondre "Oui Madame" à la juge qui lui demandait s'il "voulait poursuivre avec son plaider coupable". L'ancien soldat se considère en revanche innocent des accusations les plus lourdes de "collusion avec l'ennemi" ou de "publication sur Internet de renseignements militaires en sachant qu'ils seront accessibles à l'ennemi". Si le gouvernement américain arrive à prouver que les milliers de documents classés secret défense qu'il a divulgués sont parvenus entre les mains d'Al-Qaïda, il encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Avant une première suspension d'audience, une demi-heure après le début du procès, Manning a également répondu "Oui Madame", quand la colonel Denise Lind lui a demandé s'il voulait toujours être "jugé par un juge militaire seul" et non un jury. L'audience devait reprendre vers 11h (15hGMT) avec la déclaration préliminaire du gouvernement, suivie par celle de la défense. Les témoignages d'enquêteurs et du camarade de chambrée de Manning en Irak étaient programmés dans l'après-midi. Des témoignages à huis clos Après un an et demi d'audiences préliminaires, les médias américains et étrangers étaient venus nombreux lundi, patientant plus de deux heures pour se soumettre aux stricts contrôles de sécurité. Qualifiés de "procès du siècle" par le Réseau de soutien de l'accusé, les débats avaient aussi attiré une trentaine de manifestants, brandissant des pancartes "Bradley Manning, héros", ou en scandant "Libérez Bradley!". L'ancien soldat de première classe -le grade le plus bas de l'armée américaine - a reconnu avoir téléchargé et livré au site internet WikiLeaks des milliers de rapports militaires classés "secret défense" et de dépêches du département d'Etat. Si cet ex-analyste du renseignement nie avoir jamais voulu "nuire" aux Etats-Unis, il dit avoir tenté de "provoquer un débat public" sur les guerres en Irak et en Afghanistan. L'accusation porte sur quelque 700.000 documents classifiés. Parmi 150 témoins appelés à la barre, 24 témoigneront à huis clos, notamment des ambassadeurs et des responsables du renseignement, ainsi qu'un membre du commando ayant participé au raid de mai 2011 contre le bunker d'Oussama ben Laden, qui dira, loin des regards médiatiques, si des documents divulgués par Manning ont été retrouvés dans la cache du chef d'Al-Qaïda. A la différence du gouvernement, les partisans de Manning le présentent comme un héros dénonçant les abus de la politique étrangère américaine. Ils citent par exemple la vidéo d'une bavure sur des civils irakiens que le soldat a reconnu avoir divulguée car elle lui "faisait horreur". Ou encore les rapports secrets des 779 détenus passés par les geôles de Guantanamo. Le procès Manning prend une résonance particulière alors que l'administration de Barack Obama est sous le feu des critiques pour son offensive contre les fuites d'informations sensibles dans la presse, après la saisie de relevés téléphoniques de journalistes de l'agence Associated Press et de Fox News. Le grand absent dans cette affaire est le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange. Celui-ci a rappelé dans un éditorial du New York Times publié dimanche que le ministère de la Justice - qui espère le confondre pour complot - était dans sa "troisième année d'enquête pénale continue contre WikiLeaks". Les débats, qui devraient durer jusqu'au 23 août, s'ouvrent trois ans après l'arrestation de Manning en Irak. Ecroué depuis, il a en particulier passé neuf mois en isolement dans la prison militaire de Quantico en Virginie.