Alors qu'il fête cette année ses cinquante ans, le géant pétrolier algérien Sonatrach se retrouve au cœur d'un scandale de corruption. La justice algérienne a lancé, en février, une enquête qui vise notamment l'ancien ministre Chakib Khelil. Alors qu'il fête cette année ses cinquante ans, le géant pétrolier algérien Sonatrach se retrouve au cœur d'un scandale de corruption. La justice algérienne a lancé, en février, une enquête qui vise notamment l'ancien ministre Chakib Khelil. L'instruction évoque "un véritable réseau de corruption international". Hocine Malti, ancien vice-président de Sonatrach, consultant, et auteur de l'Histoire secrète du pétrole algérien, a répondu aux questions de RFI . Il a été questionné sur le développement de l'enquête sur la Sonatrach, notamment au sujet des perquisitions ayant été menées chez plusieurs protagonistes de l'affaire. Alors que le ministre de la Justice parle lui d'"un véritable réseau de corruption international", Hocine Malti affirme, quant à lui, que "les perquisitions ont été opérées pour calmer les attentes de certains". Une autre question lui sera posée sur la liberté de la justice algérienne à mener cette enquête ? Ce à quoi il répondra : "Les personnes impliquées sont très haut placées et je ne pense pas que l'on ira jusqu'à les inquiéter". "En réalité, le scandale a été rendu public en janvier 2010 et c'est pratiquement toute la haute hiérarchie de Sonatrach qui a été décapitée. Le P.-dg a été limogé et placé sous contrôle judiciaire. Deux vice-présidents ont été arrêtés", explique Hocine Malti ajoutant : "C'est à ce moment-là que l'on a parlé d'affaires relativement modestes. Depuis, les Italiens se sont intéressés à l'affaire de leur côté, au travers du dossier Saipem, une société qui s'est installée en Algérie en 2005 et qui, en l'espace de quatre ou cinq ans, a obtenu une quinzaine de milliards de dollars de contrats". Saipem est une filiale du groupe italien ENI. "Tout le monde a compris qu'il devait y avoir des pots-de-vin derrière. (...) C'est là que l'on a annoncé qu'il y avait deux cent millions d'euros de pots-de-vin ayant été versés à des Algériens. Le nom de Chakib Khelil a été cité comme étant visiblement celui qui orchestrait tout cela. Et puis il y a surtout au-dessus de lui, ce que j'appelle "les parrains" , ceux qui lui garantissent une certaine immunité et qui profitent bien entendu également de la situation", explique M. Malti qui en conclusion dira "cette affaire est en réalité un règlement de comptes à l'intérieur des cercles du pouvoir". L'instruction évoque "un véritable réseau de corruption international". Hocine Malti, ancien vice-président de Sonatrach, consultant, et auteur de l'Histoire secrète du pétrole algérien, a répondu aux questions de RFI . Il a été questionné sur le développement de l'enquête sur la Sonatrach, notamment au sujet des perquisitions ayant été menées chez plusieurs protagonistes de l'affaire. Alors que le ministre de la Justice parle lui d'"un véritable réseau de corruption international", Hocine Malti affirme, quant à lui, que "les perquisitions ont été opérées pour calmer les attentes de certains". Une autre question lui sera posée sur la liberté de la justice algérienne à mener cette enquête ? Ce à quoi il répondra : "Les personnes impliquées sont très haut placées et je ne pense pas que l'on ira jusqu'à les inquiéter". "En réalité, le scandale a été rendu public en janvier 2010 et c'est pratiquement toute la haute hiérarchie de Sonatrach qui a été décapitée. Le P.-dg a été limogé et placé sous contrôle judiciaire. Deux vice-présidents ont été arrêtés", explique Hocine Malti ajoutant : "C'est à ce moment-là que l'on a parlé d'affaires relativement modestes. Depuis, les Italiens se sont intéressés à l'affaire de leur côté, au travers du dossier Saipem, une société qui s'est installée en Algérie en 2005 et qui, en l'espace de quatre ou cinq ans, a obtenu une quinzaine de milliards de dollars de contrats". Saipem est une filiale du groupe italien ENI. "Tout le monde a compris qu'il devait y avoir des pots-de-vin derrière. (...) C'est là que l'on a annoncé qu'il y avait deux cent millions d'euros de pots-de-vin ayant été versés à des Algériens. Le nom de Chakib Khelil a été cité comme étant visiblement celui qui orchestrait tout cela. Et puis il y a surtout au-dessus de lui, ce que j'appelle "les parrains" , ceux qui lui garantissent une certaine immunité et qui profitent bien entendu également de la situation", explique M. Malti qui en conclusion dira "cette affaire est en réalité un règlement de comptes à l'intérieur des cercles du pouvoir".