ECRIT PAR SAID MEKKI JEUDI, 07 FEVRIER 2013 18:57 In Maghreb Emergent Affaire Saipem- Perquisition au siège d'Eni, 200 millions € versés à des responsables algériens (Presse) Paolo Scaroni, l'administrateur délégué d'Eni, dans le colimateur de la justice italienne (dr) Le scandale italo-algérien de corruption impliquant SAIPEM, ENI et Sonatrach connait de nouveaux développements. Paolo Scaroni, l'administrateur délégué d'Eni, fait l'objet d'une enquête liée à des investigations portant sur des contrats remportés par le groupe parapétrolier Saipem en Algérie. Selon la presse italienne, une perquisition au siège de la toute-puissante ENI a permis aux magistrats de mettre à jour des documents prouvant que le conglomérat italien aurait payé près de 200 millions d'euros de pots de vin à des responsables algériens. Le procureur de Milan a déclenché une enquête sur les agissements de Paolo Scaroni, Administrateur du groupe parapétrolier Eni pour corruption internationale en relation avec un versement de pots-de-vin par les sociétés du groupe à des politiciens algériens. L'affaire porte sur un projet de 11 milliards de dollars et un maxi pot-de-vin de 197 millions d'Euros. Entre temps, des perquisitions de la Garde financière de Milan ont eu lieu aux sièges d'ENI et Saipem ainsi que dans la résidence de Paolo Scaroni à Milan. «Nous sommes totalement étrangers» à cette affaire. C'est ce que Paolo Scaroni a répondu à l'agence ANSA, qui l'interrogeait sur l'enquête pour corruption internationale. L'affaire implique la Saipem, la holding Eni et son administrateur délégué, Paolo Scaroni. Pour s'adjuger les travaux du projet Medgaz et du projet Mle (Menzel Lejmet Est) en joint venture avec l'entreprise étatique algérienne Sonatrach, les deux sociétés italiennes auraient versées à la société de Hong Kong, Pearl Partners Limited de l'intermédiaire Farid Noureddine Bedjaoui, prés de 200 millions d'euros. Ce seraient des pots-de-vin à distribuer à des responsables au sein du gouvernement et dans l'entreprise Sonatrach. L'affaire qui fait la une des journaux italiens qui estiment qu'elle ne pourra pas être étouffée comme celle des commissions et rétro-commissions empochées par divers acteurs politiques algéro-italiens (et même libyen) lors de l'affaire du doublement du gazoduc entre les deux pays au début des années 1990. Selon des experts italiens, Bedjaoui était un « ami nécessaire » pour faire du business en Algérie. Des sources bancaires ont indiqué à Maghreb Emergent que ces nouveaux développements sont le fait d'une « gorge profonde » au niveau de la direction de l'ENI. « Cet informateur a mis les policiers italiens sur la piste de Bedjaoui qui aurait des liens familiaux avec l'ancien ministre de l'énergie Chakib Khelil. Dans les dans les messages codés échangés entre dirigeants de l'eni, les deux algériens étaient désignés sous les pseudonymes du « vieux » et du « jeune » »