Pourquoi les victimes du massacre du 8 Mai 1945 n'ont-ils pas le statut de martyrs ? C'est la question que s'est posé le député Mostéfa Bouchahi du Front des forces socialistes (FFS). Au nom de son groupe parlementaire à l'APN, Mostéfa Bouchachi a présenté au bureau de l'Assemblée populaire nationale (APN) un projet d'amendement de la loi 91-16 relative au moudjahid et au chahid adoptée en 1991, particulièrement dans son article 16. Pourquoi les victimes du massacre du 8 Mai 1945 n'ont-ils pas le statut de martyrs ? C'est la question que s'est posé le député Mostéfa Bouchahi du Front des forces socialistes (FFS). Au nom de son groupe parlementaire à l'APN, Mostéfa Bouchachi a présenté au bureau de l'Assemblée populaire nationale (APN) un projet d'amendement de la loi 91-16 relative au moudjahid et au chahid adoptée en 1991, particulièrement dans son article 16. La loi adoptée le 14 septembre 1991 avait pour objet de fixer les principes régissant les moudjahidine, moudjahidate et ayants droit des chouhada, ainsi que la protection et la préservation du patrimoine historique et culturel de la guerre de Libération nationale. Cependant, cette loi est discriminative. Une de ses dispositions exclut de son champ d'application les martyrs du massacre du 8 Mai 1945. L'article 16 de ce texte législatif est très explicite. Le législateur n'a pas pris en compte les sacrifices de ces milliers de gens tombés au champ d'honneur durant les manifestations et les jours d'après de ce mois de mai 194. L'art 16 stipule que "Est considéré chahid quiconque avait l'une des qualités citées aux articles 5, 6, 11, 12, 13, 14, et 15 et est tombé au champ d'honneur ou a été porté disparu entre le 1er novembre 1954 et le 5 juillet 1962". Donc ce ne sont que les chouhada de la guerre de Libération nationale qui sont concernés par cette loi, très restrictive, et qui ignore un pan entier de notre histoire. Un oubli que veut réparer le député du FFS, Mostefa Bouchachi, pour que les défenseurs de la juste cause obtiennent la reconnaissance de l'Etat algérien. Le parlementaire du FFS a proposé l'amendement de l'article 16 de la loi 91-16 suggérant l'octroi de « la qualité de chahid également à toutes les personnes ayant été victimes des massacres du 8 Mai 1945 ». Mustapha Bouchahi propose également un article-bis additif à cette loi rédigé comme suit: « les ayants droit des chouhada du 8 Mai 1945 bénéficient de tous les droits accordés aux ayants droit des chouhada de la guerre de Libération ». Et c'est à juste titre que dans son exposé des motifs accompagnant le projet d'amendement de la loi 91-16, Mostéfa Bouchouchi a estimé que « la lutte des Algériens et Algériennes pour l'indépendance a débuté au lendemain de la colonisation française », soulignant que « ne pas reconnaître les militants du 8 Mai 1945 tombés au champ d'honneur est un déni de leurs sacrifices et de ceux qui les ont précédés ». Maître Bouchachi, note par ailleurs que « le slogan de ces femmes et ces hommes qui sont sortis dans les rues le 8 Mai 1945 était seul et unique, revendiquer l'indépendance et la liberté. Cette révolte, qui a fait 45.000 morts, a été un prélude à la Révolution qui a eu raison de la colonisation (...). Ne pas reconnaître ces victimes tombées pourtant au champ d'honneur est une injustice envers elles et une falsification de l'Histoire (...). En tant que représentants du peuple, nous nous devons de rectifier cette méprise et faire en sorte que ces victimes aient la même considération que celle dont jouissent les martyrs de la Révolution et leurs ayants droit ». La loi adoptée le 14 septembre 1991 avait pour objet de fixer les principes régissant les moudjahidine, moudjahidate et ayants droit des chouhada, ainsi que la protection et la préservation du patrimoine historique et culturel de la guerre de Libération nationale. Cependant, cette loi est discriminative. Une de ses dispositions exclut de son champ d'application les martyrs du massacre du 8 Mai 1945. L'article 16 de ce texte législatif est très explicite. Le législateur n'a pas pris en compte les sacrifices de ces milliers de gens tombés au champ d'honneur durant les manifestations et les jours d'après de ce mois de mai 194. L'art 16 stipule que "Est considéré chahid quiconque avait l'une des qualités citées aux articles 5, 6, 11, 12, 13, 14, et 15 et est tombé au champ d'honneur ou a été porté disparu entre le 1er novembre 1954 et le 5 juillet 1962". Donc ce ne sont que les chouhada de la guerre de Libération nationale qui sont concernés par cette loi, très restrictive, et qui ignore un pan entier de notre histoire. Un oubli que veut réparer le député du FFS, Mostefa Bouchachi, pour que les défenseurs de la juste cause obtiennent la reconnaissance de l'Etat algérien. Le parlementaire du FFS a proposé l'amendement de l'article 16 de la loi 91-16 suggérant l'octroi de « la qualité de chahid également à toutes les personnes ayant été victimes des massacres du 8 Mai 1945 ». Mustapha Bouchahi propose également un article-bis additif à cette loi rédigé comme suit: « les ayants droit des chouhada du 8 Mai 1945 bénéficient de tous les droits accordés aux ayants droit des chouhada de la guerre de Libération ». Et c'est à juste titre que dans son exposé des motifs accompagnant le projet d'amendement de la loi 91-16, Mostéfa Bouchouchi a estimé que « la lutte des Algériens et Algériennes pour l'indépendance a débuté au lendemain de la colonisation française », soulignant que « ne pas reconnaître les militants du 8 Mai 1945 tombés au champ d'honneur est un déni de leurs sacrifices et de ceux qui les ont précédés ». Maître Bouchachi, note par ailleurs que « le slogan de ces femmes et ces hommes qui sont sortis dans les rues le 8 Mai 1945 était seul et unique, revendiquer l'indépendance et la liberté. Cette révolte, qui a fait 45.000 morts, a été un prélude à la Révolution qui a eu raison de la colonisation (...). Ne pas reconnaître ces victimes tombées pourtant au champ d'honneur est une injustice envers elles et une falsification de l'Histoire (...). En tant que représentants du peuple, nous nous devons de rectifier cette méprise et faire en sorte que ces victimes aient la même considération que celle dont jouissent les martyrs de la Révolution et leurs ayants droit ».