La dyslexie est un trouble de l'apprentissage dont les causes étaient jusqu'à présent obscures. Des chercheurs belges viennent éclaircir ce mystère. Selon eux, cette pathologie serait engendrée par de mauvaises connexions dans le cerveau. La dyslexie est un trouble de l'apprentissage dont les causes étaient jusqu'à présent obscures. Des chercheurs belges viennent éclaircir ce mystère. Selon eux, cette pathologie serait engendrée par de mauvaises connexions dans le cerveau. La dyslexie se manifeste en l'absence de tout déficit visuel, auditif ou intellectuel et malgré une scolarisation normale. Bien que normalement intelligentes, certaines personnes présentent des troubles de l'apprentissage qui se caractérisent par des difficultés à accomplir certaines tâches très utiles dans la vie courante, comme la lecture, l'écriture ou le calcul. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que 8 à 10 % des enfants souffrent de dyslexie et ont du mal à associer un son avec une lettre, une syllabe ou un mot. En diminuant les facultés de lecture et d'écriture, la dyslexie entraîne souvent une marginalisation sociale. Les recherches ont heureusement permis de mieux connaître cette maladie et d'améliorer la prise en charge des enfants dyslexiques. Une étude récente a par exemple conduit à l'identification d'un marqueur génétique qui pourrait servir à repérer le handicap très tôt, avant même l'apprentissage de la lecture. Une autre recherche a montré que le volume de la substance blanche, qui relie les différentes aires actives du cerveau, était aussi un indicateur de cette pathologie. Dans cette étude, les scientifiques ont réussi à observer les connexions cérébrales entre les régions qui contrôlent le langage. Cependant, jusqu'ici, aucune équipe n'était parvenue à comprendre les causes de ce trouble de l'apprentissage. Dans une nouvelle étude, publiée dans la revue Science, des chercheurs de l'université catholique de Louvain (KUL), en Belgique, se sont penchés sur le problème. En particulier, ils se sont demandé pourquoi les dyslexiques, pourtant capables d'entendre et de comprendre correctement les sons, n'arrivaient pas à les retranscrire en mots écrits. La dyslexie, un problème de cerveau déconnecté Pour répondre à cette question, ils ont recruté 45 adultes dont 23 souffrant de dyslexie, et ont observé leurs cerveaux par imagerie par résonance magnétique pendant qu'ils écoutaient différents sons. Leurs résultats n'ont montré aucune différence d'activité cérébrale. « Cela suggère que le cerveau des personnes dyslexiques entend les sons de la même façon que les autres », explique Sophie Scott, une des participantes à l'étude. Dans une autre expérience, les scientifiques ont voulu explorer les connexions cérébrales mises en jeu lors de l'écoute de sons. Ils se sont particulièrement intéressés à 13 zones du cerveau, connues pour participer au langage et ont observé les structures qui les connectent entre elles. Ils se sont alors rendu compte que dans les cerveaux des participants dyslexiques, le gyrus temporal supérieur, la région contenant le cortex auditif, n'était pas correctement lié au gyrus frontal inferieur, une zone impliquée dans le développement du langage et de la parole. « On pourrait donc décrire la dyslexie comme un trouble qui déconnecte le cerveau », indiquent les chercheurs. Vers un traitement contre la dyslexie ? Les auteurs ont également montré que plus cette connexion était déficiente, plus les troubles dyslexiques étaient importants. Selon leurs données, l'évaluation du niveau de fonctionnalité de cette liaison cérébrale permettrait de prédire les risques de dyslexie avec une précision de 73 %. « Cette étude montre que lorsque l'on étudie une maladie du système nerveux, on ne peut pas uniquement regarder les régions cérébrales indépendamment les unes des autres, raconte Sophie Scott. Il est important d'analyser le cerveau dans son ensemble et d'observer la manière dont les différentes zones du cerveau communiquent entre elles. » Cette étude ouvre la voie vers une piste de traitement contre la dyslexie. Dans le futur, les chercheurs souhaiteraient trouver des solutions pour améliorer les connexions qui fonctionnent mal et soigner ce trouble invalidant. La dyslexie se manifeste en l'absence de tout déficit visuel, auditif ou intellectuel et malgré une scolarisation normale. Bien que normalement intelligentes, certaines personnes présentent des troubles de l'apprentissage qui se caractérisent par des difficultés à accomplir certaines tâches très utiles dans la vie courante, comme la lecture, l'écriture ou le calcul. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que 8 à 10 % des enfants souffrent de dyslexie et ont du mal à associer un son avec une lettre, une syllabe ou un mot. En diminuant les facultés de lecture et d'écriture, la dyslexie entraîne souvent une marginalisation sociale. Les recherches ont heureusement permis de mieux connaître cette maladie et d'améliorer la prise en charge des enfants dyslexiques. Une étude récente a par exemple conduit à l'identification d'un marqueur génétique qui pourrait servir à repérer le handicap très tôt, avant même l'apprentissage de la lecture. Une autre recherche a montré que le volume de la substance blanche, qui relie les différentes aires actives du cerveau, était aussi un indicateur de cette pathologie. Dans cette étude, les scientifiques ont réussi à observer les connexions cérébrales entre les régions qui contrôlent le langage. Cependant, jusqu'ici, aucune équipe n'était parvenue à comprendre les causes de ce trouble de l'apprentissage. Dans une nouvelle étude, publiée dans la revue Science, des chercheurs de l'université catholique de Louvain (KUL), en Belgique, se sont penchés sur le problème. En particulier, ils se sont demandé pourquoi les dyslexiques, pourtant capables d'entendre et de comprendre correctement les sons, n'arrivaient pas à les retranscrire en mots écrits. La dyslexie, un problème de cerveau déconnecté Pour répondre à cette question, ils ont recruté 45 adultes dont 23 souffrant de dyslexie, et ont observé leurs cerveaux par imagerie par résonance magnétique pendant qu'ils écoutaient différents sons. Leurs résultats n'ont montré aucune différence d'activité cérébrale. « Cela suggère que le cerveau des personnes dyslexiques entend les sons de la même façon que les autres », explique Sophie Scott, une des participantes à l'étude. Dans une autre expérience, les scientifiques ont voulu explorer les connexions cérébrales mises en jeu lors de l'écoute de sons. Ils se sont particulièrement intéressés à 13 zones du cerveau, connues pour participer au langage et ont observé les structures qui les connectent entre elles. Ils se sont alors rendu compte que dans les cerveaux des participants dyslexiques, le gyrus temporal supérieur, la région contenant le cortex auditif, n'était pas correctement lié au gyrus frontal inferieur, une zone impliquée dans le développement du langage et de la parole. « On pourrait donc décrire la dyslexie comme un trouble qui déconnecte le cerveau », indiquent les chercheurs. Vers un traitement contre la dyslexie ? Les auteurs ont également montré que plus cette connexion était déficiente, plus les troubles dyslexiques étaient importants. Selon leurs données, l'évaluation du niveau de fonctionnalité de cette liaison cérébrale permettrait de prédire les risques de dyslexie avec une précision de 73 %. « Cette étude montre que lorsque l'on étudie une maladie du système nerveux, on ne peut pas uniquement regarder les régions cérébrales indépendamment les unes des autres, raconte Sophie Scott. Il est important d'analyser le cerveau dans son ensemble et d'observer la manière dont les différentes zones du cerveau communiquent entre elles. » Cette étude ouvre la voie vers une piste de traitement contre la dyslexie. Dans le futur, les chercheurs souhaiteraient trouver des solutions pour améliorer les connexions qui fonctionnent mal et soigner ce trouble invalidant.