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De l'escapade littéraire au voyage dans le monde de l'écriture
Le café littéraire de Bejaia
Publié dans Le Midi Libre le 02 - 01 - 2014

Le "Café littéraire de Bejaia", espace privilégié de rencontres entre écrivains et public, a soufflé, en ce mois de décembre sa 5eme bougie.
Le "Café littéraire de Bejaia", espace privilégié de rencontres entre écrivains et public, a soufflé, en ce mois de décembre sa 5eme bougie.
Fort symbolique, notamment en termes de bilan d'étape et de perspectives, l'événement n'a pas été fêté malgré les succès glanés durant son quinquennat.
Pour marquer le coup, ses animateurs, ont préféré célébrer le moment, en convoquant deux nouvelles rencontres, consacrées à des auteurs en herbe, en l'occurrence le journaliste Hakim Laalam et le linguiste Mohand Mahrazi, intervenus distinctement dans des registres qui n'ont rien d'analogique.
En fait, la démarche résume, à elle seule, la marque de fabrique du club, qui, outre la sobriété et l'énergie anonyme qui l'animent, brasse large, en offrant depuis sa fondation en 2008, des choix de titres et d'auteurs diversifiés et éclectiques, avec comme point focal, le souci de ne pas privilégier une forme esthétique sur une autre, en s'ouvrant sur tous les genres, qu'il s'agisse d'art, de lettres, de sciences ou de politique.
"C'est une tribune ouverte, un lieu convivial de débat et d'échange libre", souligne Kader Sadji, ancien journaliste et membre fondateur, qui se réjouit de cette ouverture et de son effet sur le public, "de plus en plus nombreux, de plus en plus fidèle et de plus en plus exigeant", explique-t-il.
Organisé de façon épisodique, sans régularité précise, car décidé en fonction de la disponibilité de ses membres et des invités, le café littéraire reçoit des auteurs algériens ou étrangers, connus ou en quête de reconnaissance, pour débattre et parler en profondeur de leurs œuvres, de leur travail et de leurs projets.
L'occasion y offre également l'opportunité de poursuivre les échanges en tête-à-tête dans les coulisses et autour d'un café, après le débat public et les séances de vente de livres et de dédicaces. Ce qui en rajoute à la convivialité des lieux et au rapprochement amicaux des uns aux autres.
Près d'une centaine d'auteurs se sont prêtés au jeu, dont des sommités, à l'instar de Rachid Boudjedra, Azzouz Beggag, Daniel Bougnou, José Lancini, Ali Haroun, Tassaadit Yacine, Wassila Tamzali, Djamila Belahbib, Belaid Abane, Amine Zaoui, pour ne citer que ceux là, dont le passage a suscité, à chaque fois, des engouements populaires inattendus.
La grande salle de spectacles du théâtre régional de Bejaia s'est avérée, à ce titre, exigue pour contenir tout le public, venu assister à la prestation de Ali Haroun, autour de son livre L'été de la discorde, ou encore celle de Amine Zaoui, présentant sa Vierge impure. Des dizaines de personnes s'y sont vues obligées d'en suivre les débats à partir des coulisses, a-t-on constaté.
Et le cas a également valu pour Daniel Bougnou, traitant des úuvres communes du poète Jean Louis Aragon et du chanteur Jean Ferrat ou Djamila Belahbib, présentant sa trilogie d'ouvrages autour de l'islamisme.
A l'évidence "Le café" a pris du galon et est devenu un événement culturel qui compte. Créé initialement par quelques journalistes et passionnés de la faculté des lettres de l'université de Bejaia pour remplir un vide culturel que d'aucuns qualifiaient, alors, "d'escapade littéraire", il s'est mû rapidement en voyage dans le monde de l'écriture, si bien que pour ses animateurs, l'exigence désormais, est de s'adapter à cette transformation pour éviter de faire du surplace.
D'où l'idée déjà en route d'étoffer la composante humaine du collectif animateur, par l'inclusion en son sein de nouveaux profils et talents et, surtout, la restructuration de son mode opératoire. "Nous allons l'institutionnaliser", observe
M. Sadji, qui escompte tirer profit de son futur statut pour mobiliser des fonds à même de permettre à la structure d'entreprendre des actions plus vigoureuses, notamment l'organisation de colloques à thème, la mise en place de concours littéraires au profit des établissements scolaires et l'introduction en leur sein de manifestations analogues au café et, entre autres, la publication d'un périodique. "Il va falloir prendre le temps de les affiner. Le café n'en sera que meilleur", indique-t-il.
Fort symbolique, notamment en termes de bilan d'étape et de perspectives, l'événement n'a pas été fêté malgré les succès glanés durant son quinquennat.
Pour marquer le coup, ses animateurs, ont préféré célébrer le moment, en convoquant deux nouvelles rencontres, consacrées à des auteurs en herbe, en l'occurrence le journaliste Hakim Laalam et le linguiste Mohand Mahrazi, intervenus distinctement dans des registres qui n'ont rien d'analogique.
En fait, la démarche résume, à elle seule, la marque de fabrique du club, qui, outre la sobriété et l'énergie anonyme qui l'animent, brasse large, en offrant depuis sa fondation en 2008, des choix de titres et d'auteurs diversifiés et éclectiques, avec comme point focal, le souci de ne pas privilégier une forme esthétique sur une autre, en s'ouvrant sur tous les genres, qu'il s'agisse d'art, de lettres, de sciences ou de politique.
"C'est une tribune ouverte, un lieu convivial de débat et d'échange libre", souligne Kader Sadji, ancien journaliste et membre fondateur, qui se réjouit de cette ouverture et de son effet sur le public, "de plus en plus nombreux, de plus en plus fidèle et de plus en plus exigeant", explique-t-il.
Organisé de façon épisodique, sans régularité précise, car décidé en fonction de la disponibilité de ses membres et des invités, le café littéraire reçoit des auteurs algériens ou étrangers, connus ou en quête de reconnaissance, pour débattre et parler en profondeur de leurs œuvres, de leur travail et de leurs projets.
L'occasion y offre également l'opportunité de poursuivre les échanges en tête-à-tête dans les coulisses et autour d'un café, après le débat public et les séances de vente de livres et de dédicaces. Ce qui en rajoute à la convivialité des lieux et au rapprochement amicaux des uns aux autres.
Près d'une centaine d'auteurs se sont prêtés au jeu, dont des sommités, à l'instar de Rachid Boudjedra, Azzouz Beggag, Daniel Bougnou, José Lancini, Ali Haroun, Tassaadit Yacine, Wassila Tamzali, Djamila Belahbib, Belaid Abane, Amine Zaoui, pour ne citer que ceux là, dont le passage a suscité, à chaque fois, des engouements populaires inattendus.
La grande salle de spectacles du théâtre régional de Bejaia s'est avérée, à ce titre, exigue pour contenir tout le public, venu assister à la prestation de Ali Haroun, autour de son livre L'été de la discorde, ou encore celle de Amine Zaoui, présentant sa Vierge impure. Des dizaines de personnes s'y sont vues obligées d'en suivre les débats à partir des coulisses, a-t-on constaté.
Et le cas a également valu pour Daniel Bougnou, traitant des úuvres communes du poète Jean Louis Aragon et du chanteur Jean Ferrat ou Djamila Belahbib, présentant sa trilogie d'ouvrages autour de l'islamisme.
A l'évidence "Le café" a pris du galon et est devenu un événement culturel qui compte. Créé initialement par quelques journalistes et passionnés de la faculté des lettres de l'université de Bejaia pour remplir un vide culturel que d'aucuns qualifiaient, alors, "d'escapade littéraire", il s'est mû rapidement en voyage dans le monde de l'écriture, si bien que pour ses animateurs, l'exigence désormais, est de s'adapter à cette transformation pour éviter de faire du surplace.
D'où l'idée déjà en route d'étoffer la composante humaine du collectif animateur, par l'inclusion en son sein de nouveaux profils et talents et, surtout, la restructuration de son mode opératoire. "Nous allons l'institutionnaliser", observe
M. Sadji, qui escompte tirer profit de son futur statut pour mobiliser des fonds à même de permettre à la structure d'entreprendre des actions plus vigoureuses, notamment l'organisation de colloques à thème, la mise en place de concours littéraires au profit des établissements scolaires et l'introduction en leur sein de manifestations analogues au café et, entre autres, la publication d'un périodique. "Il va falloir prendre le temps de les affiner. Le café n'en sera que meilleur", indique-t-il.


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