A quelques mois de la saison du hadj la déclaration du ministre des Affaires religieuses, Mohamed Aïssa, invité au forum du quotidien Liberté, nous pousse à nous interroger sur la valeur accordée à la vie humaine par nos hauts responsables... A quelques mois de la saison du hadj la déclaration du ministre des Affaires religieuses, Mohamed Aïssa, invité au forum du quotidien Liberté, nous pousse à nous interroger sur la valeur accordée à la vie humaine par nos hauts responsables... Au moment où le coronavirus continue de tuer, le ministre prône deux discours contradictoires. D'un côté il précise que le Conseil scientifique, qui s'est penché sur la question, et du fait que la maladie n'est pas à l'état de pandémie, n'a pas jugé utile d'appeler les pèlerins algériens à ne pas se rendre aux Lieux Saints de l'Islam cette année. De l'autre il rassure que la mission du hadj sera renforcée, cette année, par des médecins spécialistes en épidémiologie afin d'accompagner les pèlerins, en raison de la propagation du coronavirus en Arabie saoudite. Une décision qui n'est pas partagée par Tunis et Rabat qui ont eu un autre son de cloche. Obligation religieuse ou pas, leurs autorités sanitaires et religieuses ont demandé aux candidats au hadj de reporter à l'année prochaine leur pèlerinage à La Mecque, leur expliquant, dans le détail, le coronavirus et ses conséquences mortelles. Un virus qui n'est pas perçu de la même manière en Algérie, puisque le ministre souligne que la décision de l'Algérie est prise en fonction du degré de gravité de la maladie et que « puisqu'il ne s'agit pas, pour le moment, d'une pandémie, le ministère des Affaires religieuses, via son conseil scientifique, n'a pas jugé utile d'appeler les Algériens à ajourner l'accomplissement de ce pilier de l'Islam ». Néanmoins, il a souligné: « Nous devons appeler les personnes âgées, les femmes enceintes et les malades chroniques à ne pas faire le pèlerinage cette année sans pour autant leur interdire » notant que si jamais une pandémie se déclare, la religion permet d'ajourner le hadj. « Ce n'est pas le cas pour le moment », a-t-il encore ajouté. A noter que le quota accordé cette année à l'Algérie est de 29.000 hadjis. Pour rappel l'Algérie a enregistré déjà deux cas de coronavirus, dont l'un est décédé à Tlemcen. Smaïl Mesbah, directeur général de la prévention au ministère de la Santé, a précisé lors de son intervention à l'émission l'Invité de la rédaction de la Radio nationale Chaîne 3, que la tutelle a «renforcé son dispositif de prévention». Ce dernier a recommandé vivement la vigilance, tout en appelant les citoyens à éviter un effet de panique « inutile ». Car, assure-t-il, « aucune transmission interhumaine soutenue n'a été détectée et le risque de contracter cette infection demeure faible ». Du côté du Royaume d'Arabie saoudite, son ambassadeur accrédité en Algérie, Mahmoud Bin Hussein Kattane, a affirmé que des « mesures sanitaires et préventives avaient été prises par son pays contre le coronavirus, estimant que ce virus n'était pas aussi dangereux ». « Des concertations sont en cours avec tous les pays arabes et musulmans », a-t-il précisé. Ce virus ne présente pas « un risque majeur pour les pèlerins », a-t-il rappelé. Concernant la polémique suscitée autour des compagnies d'assurances de pèlerins en Algérie, il a dit qu'il s'agissait uniquement de « compagnies nationales d'assurances agréées par les gouvernements arabo-musulman ». Quant au quota des hadjis, l'ambassadeur saoudien a précisé que l'Organisation de la coopération islamique (OCI) était chargée de fixer ce « quota », soulignant que les « quotas actuels ne seraient pas modifiés, en raison des travaux d'extension de la mosquée des Lieux Saints et des différents projets prévus à La Mecque » . Au moment où le coronavirus continue de tuer, le ministre prône deux discours contradictoires. D'un côté il précise que le Conseil scientifique, qui s'est penché sur la question, et du fait que la maladie n'est pas à l'état de pandémie, n'a pas jugé utile d'appeler les pèlerins algériens à ne pas se rendre aux Lieux Saints de l'Islam cette année. De l'autre il rassure que la mission du hadj sera renforcée, cette année, par des médecins spécialistes en épidémiologie afin d'accompagner les pèlerins, en raison de la propagation du coronavirus en Arabie saoudite. Une décision qui n'est pas partagée par Tunis et Rabat qui ont eu un autre son de cloche. Obligation religieuse ou pas, leurs autorités sanitaires et religieuses ont demandé aux candidats au hadj de reporter à l'année prochaine leur pèlerinage à La Mecque, leur expliquant, dans le détail, le coronavirus et ses conséquences mortelles. Un virus qui n'est pas perçu de la même manière en Algérie, puisque le ministre souligne que la décision de l'Algérie est prise en fonction du degré de gravité de la maladie et que « puisqu'il ne s'agit pas, pour le moment, d'une pandémie, le ministère des Affaires religieuses, via son conseil scientifique, n'a pas jugé utile d'appeler les Algériens à ajourner l'accomplissement de ce pilier de l'Islam ». Néanmoins, il a souligné: « Nous devons appeler les personnes âgées, les femmes enceintes et les malades chroniques à ne pas faire le pèlerinage cette année sans pour autant leur interdire » notant que si jamais une pandémie se déclare, la religion permet d'ajourner le hadj. « Ce n'est pas le cas pour le moment », a-t-il encore ajouté. A noter que le quota accordé cette année à l'Algérie est de 29.000 hadjis. Pour rappel l'Algérie a enregistré déjà deux cas de coronavirus, dont l'un est décédé à Tlemcen. Smaïl Mesbah, directeur général de la prévention au ministère de la Santé, a précisé lors de son intervention à l'émission l'Invité de la rédaction de la Radio nationale Chaîne 3, que la tutelle a «renforcé son dispositif de prévention». Ce dernier a recommandé vivement la vigilance, tout en appelant les citoyens à éviter un effet de panique « inutile ». Car, assure-t-il, « aucune transmission interhumaine soutenue n'a été détectée et le risque de contracter cette infection demeure faible ». Du côté du Royaume d'Arabie saoudite, son ambassadeur accrédité en Algérie, Mahmoud Bin Hussein Kattane, a affirmé que des « mesures sanitaires et préventives avaient été prises par son pays contre le coronavirus, estimant que ce virus n'était pas aussi dangereux ». « Des concertations sont en cours avec tous les pays arabes et musulmans », a-t-il précisé. Ce virus ne présente pas « un risque majeur pour les pèlerins », a-t-il rappelé. Concernant la polémique suscitée autour des compagnies d'assurances de pèlerins en Algérie, il a dit qu'il s'agissait uniquement de « compagnies nationales d'assurances agréées par les gouvernements arabo-musulman ». Quant au quota des hadjis, l'ambassadeur saoudien a précisé que l'Organisation de la coopération islamique (OCI) était chargée de fixer ce « quota », soulignant que les « quotas actuels ne seraient pas modifiés, en raison des travaux d'extension de la mosquée des Lieux Saints et des différents projets prévus à La Mecque » .