Le déclin des prix du pétrole devrait se poursuivre ces prochains mois en raison d'une demande demeurant relativement faible face à une offre abondante, a estimé, vendredi, l'Agence internationale de l'énergie (AIE), sans exclure des risques d'approvisionnement à plus long terme. Le déclin des prix du pétrole devrait se poursuivre ces prochains mois en raison d'une demande demeurant relativement faible face à une offre abondante, a estimé, vendredi, l'Agence internationale de l'énergie (AIE), sans exclure des risques d'approvisionnement à plus long terme. "Nos prévisions d'offre et de demande montrent que, sauf nouvelle rupture d'approvisionnement, la pression baissière sur les prix pourrait s'accentuer au cours du premier semestre de 2015", avertit l'AIE dans son rapport mensuel de novembre. Englué dans une spirale baissière depuis des mois, le pétrole a atterri sous le seuil des 80 dollars jeudi, plombé par une série de facteurs baissiers comme la montée en puissance du pétrole de schiste américain, la faiblesse de la demande et le renforcement du dollar. Il a terminé à 77,92 dollars à Londres, dégringolant de 32% depuis son dernier pic mi-juin. A New York, le WTI a fini comme le Brent à son plus bas depuis septembre 2010 (74,21 dollars). Cette année, la consommation de pétrole devrait croître de 680.000 barils par jour (bj) - un niveau au plus bas depuis cinq ans - pour atteindre un total de 92,4 millions de barils par jour (mbj), détaille l'AIE, qui a maintenu ses prévisions pour 2014 et l'an prochain. "Une augmentation de la demande relativement faible en Chine, et d'importantes baisses en valeur absolue dans les pays européens et d'Asie/Océanie de l'OCDE réfrènent le mouvement à la hausse alimenté par les autres économies de l'OCDE et les Etats-Unis", explique le bras énergétique de l'Organisation de coopération et de développement économiques. La demande devrait se reprendre en 2015 grâce à une amélioration du contexte macroéconomique, avec une croissance de 1,1 mbj à 93,6 mbj (un chiffre ajusté à la marge par rapport aux 93,5 mbj annoncés en octobre). Mais pas suffisamment pour contrebalancer au cours des prochains mois la pression baissière sur les prix. Effet boomerang "La croissance de la production montre peu de signes de ralentissement", note l'agence qui représente les pays consommateurs. Elle a même établi un nouveau record aux Etats-Unis, en dépassant la barre de 9 mbj la semaine dernière. En octobre, la production a crû de 35.000 barils par jour à 92,4 mbj, ce qui constitue une hausse de 2,7 mbj sur un an, dont 1,8 mbj en provenance des pays non membres de l'Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep), selon l'AIE. Si la production du cartel pétrolier, qui pompe environ un tiers du brut mondial, s'est relâchée de 150.000 bj le mois dernier, elle est demeurée, avec 30,6 mbj, au-dessus de son objectif de production fixé à 30 mbj. Et l'Opep ne semble pas décidée à réduire sa production lors de sa prochaine réunion prévue le 27 novembre à Vienne, malgré des désaccords entre ses 12 Etats membres. Ces derniers mois, l'Arabie saoudite a ainsi réduit à plusieurs reprises ses prix de vente en Europe et en Asie, et plus récemment aux Etats-Unis, ce que les observateurs ont interprété comme une volonté de sauvegarder ses parts de marché. Le Fonds monétaire international (FMI) a estimé, mercredi, que la chute des prix pourrait "doper" l'économie mondiale, mais l'AIE met en garde contre un effet boomerang : à plus long terme, la faiblesse des cours risque aussi de peser sur la production. "Les risques d'approvisionnement demeurent extraordinairement élevés, et ils seront exacerbés par la chute des prix", écrit-elle. "Certains groupes reconsidèrent leur participation à des gros projets, du Canada à l'Angola, mais les retards ou les réductions de coûts affecteront les perspectives d'approvisionnement à plus long terme plutôt que la production à court terme", précise-t-elle. Les faibles cours pénalisent aussi des pays producteurs comme le Venezuela, la Russie et l'instable Irak, ce qui pourrait y alimenter l'instabilité sociale et affecter indirectement les perspectives de production. "Nos prévisions d'offre et de demande montrent que, sauf nouvelle rupture d'approvisionnement, la pression baissière sur les prix pourrait s'accentuer au cours du premier semestre de 2015", avertit l'AIE dans son rapport mensuel de novembre. Englué dans une spirale baissière depuis des mois, le pétrole a atterri sous le seuil des 80 dollars jeudi, plombé par une série de facteurs baissiers comme la montée en puissance du pétrole de schiste américain, la faiblesse de la demande et le renforcement du dollar. Il a terminé à 77,92 dollars à Londres, dégringolant de 32% depuis son dernier pic mi-juin. A New York, le WTI a fini comme le Brent à son plus bas depuis septembre 2010 (74,21 dollars). Cette année, la consommation de pétrole devrait croître de 680.000 barils par jour (bj) - un niveau au plus bas depuis cinq ans - pour atteindre un total de 92,4 millions de barils par jour (mbj), détaille l'AIE, qui a maintenu ses prévisions pour 2014 et l'an prochain. "Une augmentation de la demande relativement faible en Chine, et d'importantes baisses en valeur absolue dans les pays européens et d'Asie/Océanie de l'OCDE réfrènent le mouvement à la hausse alimenté par les autres économies de l'OCDE et les Etats-Unis", explique le bras énergétique de l'Organisation de coopération et de développement économiques. La demande devrait se reprendre en 2015 grâce à une amélioration du contexte macroéconomique, avec une croissance de 1,1 mbj à 93,6 mbj (un chiffre ajusté à la marge par rapport aux 93,5 mbj annoncés en octobre). Mais pas suffisamment pour contrebalancer au cours des prochains mois la pression baissière sur les prix. Effet boomerang "La croissance de la production montre peu de signes de ralentissement", note l'agence qui représente les pays consommateurs. Elle a même établi un nouveau record aux Etats-Unis, en dépassant la barre de 9 mbj la semaine dernière. En octobre, la production a crû de 35.000 barils par jour à 92,4 mbj, ce qui constitue une hausse de 2,7 mbj sur un an, dont 1,8 mbj en provenance des pays non membres de l'Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep), selon l'AIE. Si la production du cartel pétrolier, qui pompe environ un tiers du brut mondial, s'est relâchée de 150.000 bj le mois dernier, elle est demeurée, avec 30,6 mbj, au-dessus de son objectif de production fixé à 30 mbj. Et l'Opep ne semble pas décidée à réduire sa production lors de sa prochaine réunion prévue le 27 novembre à Vienne, malgré des désaccords entre ses 12 Etats membres. Ces derniers mois, l'Arabie saoudite a ainsi réduit à plusieurs reprises ses prix de vente en Europe et en Asie, et plus récemment aux Etats-Unis, ce que les observateurs ont interprété comme une volonté de sauvegarder ses parts de marché. Le Fonds monétaire international (FMI) a estimé, mercredi, que la chute des prix pourrait "doper" l'économie mondiale, mais l'AIE met en garde contre un effet boomerang : à plus long terme, la faiblesse des cours risque aussi de peser sur la production. "Les risques d'approvisionnement demeurent extraordinairement élevés, et ils seront exacerbés par la chute des prix", écrit-elle. "Certains groupes reconsidèrent leur participation à des gros projets, du Canada à l'Angola, mais les retards ou les réductions de coûts affecteront les perspectives d'approvisionnement à plus long terme plutôt que la production à court terme", précise-t-elle. Les faibles cours pénalisent aussi des pays producteurs comme le Venezuela, la Russie et l'instable Irak, ce qui pourrait y alimenter l'instabilité sociale et affecter indirectement les perspectives de production.