Le consulat algérien à Bobigny offre un spectacle honteux à plus d'un titre. Ce qui frappe en premier lieu c'est la très longue file qui déborde de très loin dans la rue. A l'approche du guichet externe, vous êtes saisis par les échanges de « gentillesses » entre les résidents et les employés du consulat qui ont tendance le plus souvent même à avoir le verbe haut. Le consulat algérien à Bobigny offre un spectacle honteux à plus d'un titre. Ce qui frappe en premier lieu c'est la très longue file qui déborde de très loin dans la rue. A l'approche du guichet externe, vous êtes saisis par les échanges de « gentillesses » entre les résidents et les employés du consulat qui ont tendance le plus souvent même à avoir le verbe haut. Depuis l'avènement du passeport biométrique les Algériens en France doivent se procurer le « fameux » S 12 pour constituer leur dossier. Et c'est là où le bât blesse car là commence le véritable calvaire pour les nationaux. La première démarche est de retirer un ticket que vous donneront les services du consulat mais pour se procurer ce sésame, les Algériens qui résident dans le 93 se pointent devant les bureaux aux alentours de trois heures, voire deux heures du matin en attendant l'ouverture des bureaux qui se fait à 8 h 30 du matin. Pour cela ils viennent munis d'une chaise et d'un thermos de thé ou de café pour pouvoir braver le froid, d'autres restent dans leur voiture pour fermer de temps en temps les yeux tant ils sont gagnés par la fatigue pour prendre le « jeton ». Et c'est ainsi qu'ils défilent pour se mettre dans la liste des bénéficiaires du ticket. Entre temps la file grossit les gens s'agglutinent en maudissant ces conditions inhumaines et attendent patiemment leur tour en faisant contre mauvaise fortune bon coeur. Très souvent le sort se ligue contre eux car la plupart du temps vers les coups de 5 ou 6 h du matin il n'y a plus de tickets à distribuer le plus souvent pour des gens qui ont fait le pied de grue depuis de longues heures. Et c'est là le ras le bol : « Je suis arrivée vers les 4 h du matin, j'ai fait la queue pour rien et il n'est pas dit que demain en refaisant le parcours du combattant je puisse obtenir ce ticket désespère ce sexagénaire ». Une femme se joint à la conversation pour déverser toute sa colère : « C'est la troisième fois que je viens aux aurores pour repartir bredouille, ils ont un quota et puis ils nous renvoient avec des mots blessants ». A l'intérieur des locaux, les gens sont entassés dans de minuscules salles d'attente qui ne peuvent contenir tout le monde. Certains stationnent dans les couloirs d'autres sont assis sur les marches des escaliers et les toilettes sont nauséabondes, du vrai bétail! Pour l'obtention du S 12, les employés du consulat vous en font baver et exigent que vous produisez un billet d'avion pour bien prouver la motivation du passeport biométrique. Une femme qui venait d'accoucher et qui devait mettre son bébé sur son passeport s'est vu exiger qu'elle ramène son bébé de dix jours pour qu'on lui donne un ticket, une fois revenue, on n'a même pas jeté un regard sur l'enfant. « Ignominie » disent certains, de « l'inquisition » disent les autres, les esprits s'échauffent, les « amabilités » fusent et les agents de sécurité interviennent pour rétablir l'ordre avec des méthodes peu orthodoxes. Certains en ont fait les frais en arrivant à l'aéroport Houari- Boumedienne, et ont été mis en détention pour trois ou quatre jours en cellule comme représailles à la pseudo-rébellion. Il ne faut pas perdre de vue que lorsqu'on est à l'intérieur du consulat on est en Algérie et donc soumis à certains diktats. Ce qui est révoltant c'est que ces pratiques se reproduisent dans tous les autres consulats à Paris comme celui de Nanterre où ce n'est guère plus reluisant, idem à Pontoise et à un degré moindre celui de la rue d'Argentine 16e arrondissement oblige ! Est-ce la suppression du ministère de la Communauté établie à l'étranger qui a conduit à cette situation ? L'ambassadeur d'Algérie à Paris connu pour sa rigueur devrait remettre de l'ordre dans la maison. Recadrer les employés des consulats qui manquent de tact et font dans l'insolence, de véritables malappris. Une situation générée par une bureaucratie idiote qui, si elle dérape, mettra le feu aux poudres Depuis l'avènement du passeport biométrique les Algériens en France doivent se procurer le « fameux » S 12 pour constituer leur dossier. Et c'est là où le bât blesse car là commence le véritable calvaire pour les nationaux. La première démarche est de retirer un ticket que vous donneront les services du consulat mais pour se procurer ce sésame, les Algériens qui résident dans le 93 se pointent devant les bureaux aux alentours de trois heures, voire deux heures du matin en attendant l'ouverture des bureaux qui se fait à 8 h 30 du matin. Pour cela ils viennent munis d'une chaise et d'un thermos de thé ou de café pour pouvoir braver le froid, d'autres restent dans leur voiture pour fermer de temps en temps les yeux tant ils sont gagnés par la fatigue pour prendre le « jeton ». Et c'est ainsi qu'ils défilent pour se mettre dans la liste des bénéficiaires du ticket. Entre temps la file grossit les gens s'agglutinent en maudissant ces conditions inhumaines et attendent patiemment leur tour en faisant contre mauvaise fortune bon coeur. Très souvent le sort se ligue contre eux car la plupart du temps vers les coups de 5 ou 6 h du matin il n'y a plus de tickets à distribuer le plus souvent pour des gens qui ont fait le pied de grue depuis de longues heures. Et c'est là le ras le bol : « Je suis arrivée vers les 4 h du matin, j'ai fait la queue pour rien et il n'est pas dit que demain en refaisant le parcours du combattant je puisse obtenir ce ticket désespère ce sexagénaire ». Une femme se joint à la conversation pour déverser toute sa colère : « C'est la troisième fois que je viens aux aurores pour repartir bredouille, ils ont un quota et puis ils nous renvoient avec des mots blessants ». A l'intérieur des locaux, les gens sont entassés dans de minuscules salles d'attente qui ne peuvent contenir tout le monde. Certains stationnent dans les couloirs d'autres sont assis sur les marches des escaliers et les toilettes sont nauséabondes, du vrai bétail! Pour l'obtention du S 12, les employés du consulat vous en font baver et exigent que vous produisez un billet d'avion pour bien prouver la motivation du passeport biométrique. Une femme qui venait d'accoucher et qui devait mettre son bébé sur son passeport s'est vu exiger qu'elle ramène son bébé de dix jours pour qu'on lui donne un ticket, une fois revenue, on n'a même pas jeté un regard sur l'enfant. « Ignominie » disent certains, de « l'inquisition » disent les autres, les esprits s'échauffent, les « amabilités » fusent et les agents de sécurité interviennent pour rétablir l'ordre avec des méthodes peu orthodoxes. Certains en ont fait les frais en arrivant à l'aéroport Houari- Boumedienne, et ont été mis en détention pour trois ou quatre jours en cellule comme représailles à la pseudo-rébellion. Il ne faut pas perdre de vue que lorsqu'on est à l'intérieur du consulat on est en Algérie et donc soumis à certains diktats. Ce qui est révoltant c'est que ces pratiques se reproduisent dans tous les autres consulats à Paris comme celui de Nanterre où ce n'est guère plus reluisant, idem à Pontoise et à un degré moindre celui de la rue d'Argentine 16e arrondissement oblige ! Est-ce la suppression du ministère de la Communauté établie à l'étranger qui a conduit à cette situation ? L'ambassadeur d'Algérie à Paris connu pour sa rigueur devrait remettre de l'ordre dans la maison. Recadrer les employés des consulats qui manquent de tact et font dans l'insolence, de véritables malappris. Une situation générée par une bureaucratie idiote qui, si elle dérape, mettra le feu aux poudres