Un an après les douloureux évènements, ayant enflammé les différents quartiers de la vallée du M'zab, Berriane et Guerrara, les habitants de la wilaya de Ghardaïa reprennent leurs vies habituelles, après avoir traversé une phase de turbulences suite aux affrontements récurrents entre jeunes qui ont mis à mal la stabilité de la région. Un an après les douloureux évènements, ayant enflammé les différents quartiers de la vallée du M'zab, Berriane et Guerrara, les habitants de la wilaya de Ghardaïa reprennent leurs vies habituelles, après avoir traversé une phase de turbulences suite aux affrontements récurrents entre jeunes qui ont mis à mal la stabilité de la région. Loin des affrontements entre jeunes, le transport urbain, les taxis circulent à nouveau dans les différents quartiers, signe d'un retour progressif à la normale, renouant avec les habituels embouteillages qui ont réapparus au centre de Ghardaïa depuis quelques semaines. L'activité économique et commerciale est revenue à un niveau quasi normal, "mais il faudra encore des jours, voire des semaines, pour faire revenir les commerçants et les artisans dans le souk de la place emblématique de Ghardaïa, incontournable pour les visiteurs de cette contrée", a indiqué Hadj Omar, notable de Ghardaïa, à l'APS. Les signes d'une amorce de la fin de la galère pour les Ghardaouis sont, bien plus que tout, le déroulement normal de la scolarité des écoliers, collégiens et lycéens, durant le premier trimestre de l'année en cours. Des séquelles des émeutes, il n'en reste pas grand-chose, "si ce n'est des pierres qui jonchent encore le sol par endroits", a fait savoir Hadj Omar, en précisant que "ce retour au calme n'a été possible que grâce aux appels à la raison de la part des pouvoirs publics, des sages et des imams, en plus de l'imposant service de sécurité déployé dans la région, pour mettre un terme aux affrontements récurrents et sporadiques entre jeunes". Le wali de Ghardaïa, Abdelhakim Chater, espère que les actes de violence sont terminés et qu'ils laisseront place au dialogue, pour amener les habitants à s'unir, à se parler et à cohabiter dans la quiétude. A la population, un rôle primordial pour semer la culture de l'entente "Tous les habitants de Ghardaïa ont un rôle primordial à jouer pour mettre fin à la culture de la haine, semer la culture de l'entente et de la concorde et se prémunir de la division", a-t-il estimé. "L'heure est à la reconstruction et à la réhabilitation des lieux de vie : habitations, écoles, et au développement économique et social de la wilaya", a-t-il souligné. L'Etat a mis des sommes colossales pour effacer définitivement les stigmates des événements et tourner la page, pour se consacrer à la mise à niveau et au développement de la région, en lançant des projets créateurs de richesses et d'emplois, a expliqué M. Chater. Avec un air euphorique, un industriel qui a délocalisé son activité vers une ville du Nord, suite aux événements de Ghardaïa, pense que cette reprise de l'activité économique, de plus en plus intense et plus solide, l'incite à se réinstaller à Ghardaïa pour "ne plus s'en aller, et donne à tous les Ghardaouis un regain d'espoir". La sécurité s'améliore de plus en plus et les gens se déplacent sans incidents majeurs dans les différents quartiers, à la faveur d'un déploiement des unités antiémeutes et des patrouilles mobiles de la police, des unités de la Gendarmerie nationale renforcées, alors que des moyens technologiques de télésurveillance, d'un coût de plus de 2 milliards de dinars, ont été installés pour mettre un terme aux violences dans la région. Auparavant, sur certains axes routiers, les habitants ne pouvaient pas circuler de peur d'être caillassés par des bandes de jeunes dont les cibles favorites sont les bus et les véhicules, ce qui a entravé les activités économiques, commerciales et touristiques. Les conséquences globales des événements de Ghardaïa sur l'économie locale restent, elles encore, à chiffrer, sachant que des entreprises, des unités industrielles, à travers les zones d'activités de la wilaya, ont dû tourner au ralenti pendant dix mois. Quant au secteur du tourisme, moteur de l'économie locale et touché de plein fouet, sa reprise se montre encore timide, selon des avis recueillis auprès des opérateurs du secteur. "Les violences qu'a connues la région ont terni l'image touristique de Ghardaïa", estime Abdelhamid Benkhelifa, gérant d'hôtel, qui avoue que "les troubles ont été dommageables à la région en tant que centre touristique". Les marchands d'articles de l'artisanat et autres objets de souvenirs attendent avec espoir la venue de touristes, notamment nationaux. "Je n'ai pas eu un seul client depuis belle lurette", s'était lamenté Hamid, qui tient une échoppe de tapis traditionnels, restée fermée pendant plus de dix mois, craignant de "fermer définitivement si l'activité touristique ne reprend pas". Même la station thermale de Zelfana (70 km de Ghardaïa) avait été boudée par les curistes et autres visiteurs durant ces événements. "Les touristes et curistes nationaux sont de retour !", s'exclame Allal, gérant d'un hammam. Oubliant les violences, la petite station thermale de Zelfana est redevenue la principale attraction pour les visiteurs de Ghardaïa. Le tourisme d'affaires et le négoce ont également repris, au grand soulagement des hôteliers de Ghardaïa. Consolider les démarches de solutions apportées Un an après les spectaculaires échauffourées qui ont embrasé des quartiers de la vallée du M'Zab, Berriane et Guerrara, la réponse apportée par les autorités reste "insuffisante", notamment dans l'application des lois de la République en matière de construction illicites et anarchiques, ainsi que le commerce informel qui a squatté les trottoirs et les chaussées carrossable, estiment des élus locaux. La dernière décennie, la région de Ghardaïa a connu une forte cadence d'urbanisation "anarchique et illicite" qui a généré une pression sur le secteur foncier, ont-ils expliqué. Principale raison, "l'abandon des palmeraies et autres terres agricoles, ajouter à cela la rareté d'assiettes de construction, ce qui a aiguisé l'appétit des promoteurs dans cette région qui connaît une vague de constructions sans précédent. Cette pression a engendré des conflits nter-quartiers", soutiennent ces élus contactés à ce sujet par l'APS. Dès lors, la population locale est montée au créneau, via le tissu associatif, pour rappeler que "le foncier représente une réelle menace pour la cohésion sociale et la cohabitation". Certains quartiers de Ghardaïa, de Guerrara et Berriane ont connu, depuis décembre 2013, des échauffourées et heurts sporadiques et récurrents entre des groupes de jeunes, émaillées de jets de pierres, de cocktails molotov et de produits inflammables. Ces évènements ont été ponctués d'actes de vandalisme et de pillage de locaux à usage d'habitation ou commercial avant d'être saccagés et incendiés. Lors de ces évènements, treize personnes sont mortes et un millier d'autres ont été blessées, dont une grande partie de blessés parmi les forces de l'ordre, selon le bilan de la wilaya qui fait état aussi de 800 habitations, 500 locaux commerciaux et une vingtaine d'édifices publics qui ont été vandalisés, saccagés, pillés, avant d'être incendiés. Plusieurs actions visant à rétablir le calme dans la région de Ghardaïa par le dialogue et le rapprochement entre les parties en conflit avaient été entreprises par de nombreuses personnalités politiques, religieuses et sportives pour tenter d'apaiser la situation et de ramener le calme dans la région. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et des membres du gouvernement ont été dépêchés à Ghardaïa pour mettre un terme à ces échauffourées entre jeunes ibadites et malékites. Plusieurs décisions ont été prises, à l'issue de plusieurs réunions tenues à Alger et Ghardaïa, pour permettre le retour au calme et à la quiétude, notamment la création au niveau des communes touchées d'un conseil de sages, un "espace d'arbitrage et de conciliation sur la base de la coexistence harmonieuse et pacifique ancestrale qui a toujours prévalu dans cette wilaya". Il a été décidé aussi la distribution "équitable et équilibrée" de 30.000 lots de terrain destinés à l'autoconstruction, à travers l'ensemble des communes de la wilaya. Les pouvoirs publics ont également décidé la prise en charge de la réhabilitation des habitations et locaux incendiés avec l'octroi d'une aide, pour soulager les victimes de ces actes répréhensibles. Plus de 500 locaux à usage d'habitation ont été réhabilités pour une somme de près de 475 millions DA dans les communes de Guerrara, Berriane et Ghardaïa, et "l'opération est toujours en cours pour effacer définitivement les stigmates de ces événements", a fait savoir le directeur local de la Caisse nationale du logement, Dahbi Korichi. Lassés par la situation les habitants veulent croire à la fin de ces événements malheureux et tentent de reprendre une vie normale en réclamant la paix définitive, la cohabitation, la cohésion sociale et l'unité nationale. Plusieurs voix ont exprimé le souhait d'une réconciliation entre l'ensemble des habitants de cette contrée célèbre pour son attachement aux pures valeurs de la religion Islamique, basées sur le pardon, la mansuétude et la clémence. En dépit des signes d'un retour à la normale avec la réouverture des commerces, banques et autres institutions publiques, l'installation d'étals de fruits et légumes à chaque coin de rue, ainsi que les embouteillages de la circulation, les risques de dérapage restent grands. Ce qui a contraint les pouvoirs publics à maintenir le déploiement, quoique discret, des forces de sécurité dans la région. Loin des affrontements entre jeunes, le transport urbain, les taxis circulent à nouveau dans les différents quartiers, signe d'un retour progressif à la normale, renouant avec les habituels embouteillages qui ont réapparus au centre de Ghardaïa depuis quelques semaines. L'activité économique et commerciale est revenue à un niveau quasi normal, "mais il faudra encore des jours, voire des semaines, pour faire revenir les commerçants et les artisans dans le souk de la place emblématique de Ghardaïa, incontournable pour les visiteurs de cette contrée", a indiqué Hadj Omar, notable de Ghardaïa, à l'APS. Les signes d'une amorce de la fin de la galère pour les Ghardaouis sont, bien plus que tout, le déroulement normal de la scolarité des écoliers, collégiens et lycéens, durant le premier trimestre de l'année en cours. Des séquelles des émeutes, il n'en reste pas grand-chose, "si ce n'est des pierres qui jonchent encore le sol par endroits", a fait savoir Hadj Omar, en précisant que "ce retour au calme n'a été possible que grâce aux appels à la raison de la part des pouvoirs publics, des sages et des imams, en plus de l'imposant service de sécurité déployé dans la région, pour mettre un terme aux affrontements récurrents et sporadiques entre jeunes". Le wali de Ghardaïa, Abdelhakim Chater, espère que les actes de violence sont terminés et qu'ils laisseront place au dialogue, pour amener les habitants à s'unir, à se parler et à cohabiter dans la quiétude. A la population, un rôle primordial pour semer la culture de l'entente "Tous les habitants de Ghardaïa ont un rôle primordial à jouer pour mettre fin à la culture de la haine, semer la culture de l'entente et de la concorde et se prémunir de la division", a-t-il estimé. "L'heure est à la reconstruction et à la réhabilitation des lieux de vie : habitations, écoles, et au développement économique et social de la wilaya", a-t-il souligné. L'Etat a mis des sommes colossales pour effacer définitivement les stigmates des événements et tourner la page, pour se consacrer à la mise à niveau et au développement de la région, en lançant des projets créateurs de richesses et d'emplois, a expliqué M. Chater. Avec un air euphorique, un industriel qui a délocalisé son activité vers une ville du Nord, suite aux événements de Ghardaïa, pense que cette reprise de l'activité économique, de plus en plus intense et plus solide, l'incite à se réinstaller à Ghardaïa pour "ne plus s'en aller, et donne à tous les Ghardaouis un regain d'espoir". La sécurité s'améliore de plus en plus et les gens se déplacent sans incidents majeurs dans les différents quartiers, à la faveur d'un déploiement des unités antiémeutes et des patrouilles mobiles de la police, des unités de la Gendarmerie nationale renforcées, alors que des moyens technologiques de télésurveillance, d'un coût de plus de 2 milliards de dinars, ont été installés pour mettre un terme aux violences dans la région. Auparavant, sur certains axes routiers, les habitants ne pouvaient pas circuler de peur d'être caillassés par des bandes de jeunes dont les cibles favorites sont les bus et les véhicules, ce qui a entravé les activités économiques, commerciales et touristiques. Les conséquences globales des événements de Ghardaïa sur l'économie locale restent, elles encore, à chiffrer, sachant que des entreprises, des unités industrielles, à travers les zones d'activités de la wilaya, ont dû tourner au ralenti pendant dix mois. Quant au secteur du tourisme, moteur de l'économie locale et touché de plein fouet, sa reprise se montre encore timide, selon des avis recueillis auprès des opérateurs du secteur. "Les violences qu'a connues la région ont terni l'image touristique de Ghardaïa", estime Abdelhamid Benkhelifa, gérant d'hôtel, qui avoue que "les troubles ont été dommageables à la région en tant que centre touristique". Les marchands d'articles de l'artisanat et autres objets de souvenirs attendent avec espoir la venue de touristes, notamment nationaux. "Je n'ai pas eu un seul client depuis belle lurette", s'était lamenté Hamid, qui tient une échoppe de tapis traditionnels, restée fermée pendant plus de dix mois, craignant de "fermer définitivement si l'activité touristique ne reprend pas". Même la station thermale de Zelfana (70 km de Ghardaïa) avait été boudée par les curistes et autres visiteurs durant ces événements. "Les touristes et curistes nationaux sont de retour !", s'exclame Allal, gérant d'un hammam. Oubliant les violences, la petite station thermale de Zelfana est redevenue la principale attraction pour les visiteurs de Ghardaïa. Le tourisme d'affaires et le négoce ont également repris, au grand soulagement des hôteliers de Ghardaïa. Consolider les démarches de solutions apportées Un an après les spectaculaires échauffourées qui ont embrasé des quartiers de la vallée du M'Zab, Berriane et Guerrara, la réponse apportée par les autorités reste "insuffisante", notamment dans l'application des lois de la République en matière de construction illicites et anarchiques, ainsi que le commerce informel qui a squatté les trottoirs et les chaussées carrossable, estiment des élus locaux. La dernière décennie, la région de Ghardaïa a connu une forte cadence d'urbanisation "anarchique et illicite" qui a généré une pression sur le secteur foncier, ont-ils expliqué. Principale raison, "l'abandon des palmeraies et autres terres agricoles, ajouter à cela la rareté d'assiettes de construction, ce qui a aiguisé l'appétit des promoteurs dans cette région qui connaît une vague de constructions sans précédent. Cette pression a engendré des conflits nter-quartiers", soutiennent ces élus contactés à ce sujet par l'APS. Dès lors, la population locale est montée au créneau, via le tissu associatif, pour rappeler que "le foncier représente une réelle menace pour la cohésion sociale et la cohabitation". Certains quartiers de Ghardaïa, de Guerrara et Berriane ont connu, depuis décembre 2013, des échauffourées et heurts sporadiques et récurrents entre des groupes de jeunes, émaillées de jets de pierres, de cocktails molotov et de produits inflammables. Ces évènements ont été ponctués d'actes de vandalisme et de pillage de locaux à usage d'habitation ou commercial avant d'être saccagés et incendiés. Lors de ces évènements, treize personnes sont mortes et un millier d'autres ont été blessées, dont une grande partie de blessés parmi les forces de l'ordre, selon le bilan de la wilaya qui fait état aussi de 800 habitations, 500 locaux commerciaux et une vingtaine d'édifices publics qui ont été vandalisés, saccagés, pillés, avant d'être incendiés. Plusieurs actions visant à rétablir le calme dans la région de Ghardaïa par le dialogue et le rapprochement entre les parties en conflit avaient été entreprises par de nombreuses personnalités politiques, religieuses et sportives pour tenter d'apaiser la situation et de ramener le calme dans la région. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et des membres du gouvernement ont été dépêchés à Ghardaïa pour mettre un terme à ces échauffourées entre jeunes ibadites et malékites. Plusieurs décisions ont été prises, à l'issue de plusieurs réunions tenues à Alger et Ghardaïa, pour permettre le retour au calme et à la quiétude, notamment la création au niveau des communes touchées d'un conseil de sages, un "espace d'arbitrage et de conciliation sur la base de la coexistence harmonieuse et pacifique ancestrale qui a toujours prévalu dans cette wilaya". Il a été décidé aussi la distribution "équitable et équilibrée" de 30.000 lots de terrain destinés à l'autoconstruction, à travers l'ensemble des communes de la wilaya. Les pouvoirs publics ont également décidé la prise en charge de la réhabilitation des habitations et locaux incendiés avec l'octroi d'une aide, pour soulager les victimes de ces actes répréhensibles. Plus de 500 locaux à usage d'habitation ont été réhabilités pour une somme de près de 475 millions DA dans les communes de Guerrara, Berriane et Ghardaïa, et "l'opération est toujours en cours pour effacer définitivement les stigmates de ces événements", a fait savoir le directeur local de la Caisse nationale du logement, Dahbi Korichi. Lassés par la situation les habitants veulent croire à la fin de ces événements malheureux et tentent de reprendre une vie normale en réclamant la paix définitive, la cohabitation, la cohésion sociale et l'unité nationale. Plusieurs voix ont exprimé le souhait d'une réconciliation entre l'ensemble des habitants de cette contrée célèbre pour son attachement aux pures valeurs de la religion Islamique, basées sur le pardon, la mansuétude et la clémence. En dépit des signes d'un retour à la normale avec la réouverture des commerces, banques et autres institutions publiques, l'installation d'étals de fruits et légumes à chaque coin de rue, ainsi que les embouteillages de la circulation, les risques de dérapage restent grands. Ce qui a contraint les pouvoirs publics à maintenir le déploiement, quoique discret, des forces de sécurité dans la région.