La wilaya d'In-Salah connaît, depuis avant-hier soir, d'intenses affrontements entre les forces de l'ordre et les manifestants contre le gaz de schiste. La wilaya d'In-Salah connaît, depuis avant-hier soir, d'intenses affrontements entre les forces de l'ordre et les manifestants contre le gaz de schiste. Ce climat d'émeute a pris de l'ampleur et l'on dénombre déjà plusieurs blessés dans le camp des manifestants. Par la suite et vu la violence à l'égard des militants anti-gaz de schiste, les manifestants ont mis le feu à la daïra d'In-Salah, déclare Kacem, un militant anti-gaz de schiste à TSA, ou il affirme que "les forces de l'ordre étaient rassemblées à la daïra d'où ils lançaient du gaz lacrymogène sur les manifestants". Ainsi après deux mois de lutte pacifique, le mouvement anti-schiste à In-Salah, le matin du 28 février, les premiers affrontements ont eu lieu entre les manifestants et les forces d'intervention de la Gendarmerie nationale. Les altercations entre les gendarmes, au nombre d'une centaine, et les militants d'In Salah ont commencé vers 11 heures devant la base de vie de la multinationale américaine Halliburton - en charge de la fracturation hydraulique dans les puits-tests de forage du bassin d'Ahnet - située à une dizaine de kilomètres au nord de la ville, raconte Abdelkader Bouhafs, un militant anti-schiste d'In-Salah, au Huffington Post Algérie. "Des échanges vifs ont eu lieu entre les forces de l'ordre et les quelques centaines de manifestants quand ces derniers ont voulu bloquer la route nationale qui passe devant la base de vie et mène au puits-test de forage. Les militants d'In Salah ont brûlé des pneus et les gendarmes ont répliqué par des gaz lacrymogène ", décrit la même source. Cette escalade dans le mouvement a été déclenchée par des informations parvenues aux habitants d'In-Salah selon lesquelles la société américaine s'apprêtait à fracturer le second puits-test de forage cette semaine en "passant en force" si les manifestants s'opposaient à leur projet, explique Djamel Addoun, un autre militant antischiste d'In Salah. Les habitants d'In Salah, mobilisés depuis le 1er janvier contre le gaz de schiste, réclament à présent le départ d'Halliburton du centre d'In Salah. "Halliburton dégage ! Nous n'avons pas besoin de toi, ni à In-Salah, ni en Algérie !" clament les manifestants devant la base de vie de la multinationale. Un militant sur place contacté par TSA, explique que "des manifestants se sont rendus sur la base de vie de la multinationale américaine d'Halliburton à In Salah pour protester. Les militants ont eu des informations selon lesquelles des produits chimiques et le matériel pour explorer étaient arrivés sur la base de vie", explique-t-il. "La gendarmerie et la police sont alors intervenues et ont arrêté des gens. Ce qui a poussé les protestants à aller manifester". La situation a alors dégénéré, à partir de 11 h du matin et la gendarmerie a répliqué avec des bombes lacrymogènes. 10 personnes auraient été arrêtées et un militant blessé se trouve actuellement à l'hôpital, nous précise notre source sur place. Des photos et des vidéos sur le groupe activiste sur la Toile montrent des activistes opposés à un important cordon de gendarmes. La Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme (LADDH) a condamné, hier, l'intervention de la gendarmerie contre les manifestants anti-gaz de schiste et a demandé la libération des personnes arrêtées. "Finalement, le pouvoir algérien fait appel à la seule chose qui lui reste depuis longtemps, c'est à dire la répression, pour tenter d'étouffer le vent de contestation au sein de la ville d'In-Salah contre l'exploitation du gaz de schiste", dénonce la Ligue dans un communiqué. Sofiane Djilali, le leader de Jil Jadid, impliqué dans la lutte contre l'exploitation du gaz de schiste, affirme que "les habitants sont choqués de la violence de ces affrontements et des méthodes utilisées. Il y aurait eu une centaine d'arrestations" depuis ce matin, a-t-il encore précisé à TSA. Les autorités algériennes ont annoncé fin décembre le lancement des premiers forages de gaz de schiste, ce qui a révolté les habitants de cette ville de 36.000 habitants, située à 1.200 kilomètres au sud d'Alger, qui manifestent depuis quasi-quotidiennement. Ils craignent les conséquences environnementales de la fracturation hydraulique, seule méthode connue à ce jour pour exploiter cet hydrocarbure. Le 24 février dernier, plusieurs milliers de manifestants sont descendus dans la rue pour dire "Non aux gaz de schiste". Ils ont été soutenus dans les villes voisines - Ouargla, Tamanrasset, Batna, Tlemcen - par de nombreux manifestant brandissant des pancartes : "Nous sommes tous In-Salah", relate le site Novethic. Lors d'une conférence de presse la veille, des militants s'étaient dit prêts à poursuivre le mouvement "jusqu'à l'arrêt des opérations de forage". Un communiqué de la Présidence, publié le 24 février et relayé par Novethic, leur ferme toutefois la porte. Pour Abdelaziz Bouteflika, "le pétrole, le gaz conventionnel et de schiste, les énergies renouvelables sont des dons de Dieu. Il nous incombe de les faire fructifier et d'en tirer profit, pour nous et pour les générations futures". Le pouvoir algérien compte sur l'exploitation des hydrocarbures non conventionnels pour compenser la chute des cours du pétrole, principale source de revenus du pays. Selon l'Agence internationale de l'énergie sur le gaz de schiste, le pays dispose d'énormes réserves récupérables de gaz de schiste dans son sous-sol, ce qui le place en 4e position position mondiale, derrière les Etats-Unis, la Chine et l'Argentine. Des contrats d'exploration ont été attribués à l'américain Halliburton, au norvégien Statoil et au français Total. Ce climat d'émeute a pris de l'ampleur et l'on dénombre déjà plusieurs blessés dans le camp des manifestants. Par la suite et vu la violence à l'égard des militants anti-gaz de schiste, les manifestants ont mis le feu à la daïra d'In-Salah, déclare Kacem, un militant anti-gaz de schiste à TSA, ou il affirme que "les forces de l'ordre étaient rassemblées à la daïra d'où ils lançaient du gaz lacrymogène sur les manifestants". Ainsi après deux mois de lutte pacifique, le mouvement anti-schiste à In-Salah, le matin du 28 février, les premiers affrontements ont eu lieu entre les manifestants et les forces d'intervention de la Gendarmerie nationale. Les altercations entre les gendarmes, au nombre d'une centaine, et les militants d'In Salah ont commencé vers 11 heures devant la base de vie de la multinationale américaine Halliburton - en charge de la fracturation hydraulique dans les puits-tests de forage du bassin d'Ahnet - située à une dizaine de kilomètres au nord de la ville, raconte Abdelkader Bouhafs, un militant anti-schiste d'In-Salah, au Huffington Post Algérie. "Des échanges vifs ont eu lieu entre les forces de l'ordre et les quelques centaines de manifestants quand ces derniers ont voulu bloquer la route nationale qui passe devant la base de vie et mène au puits-test de forage. Les militants d'In Salah ont brûlé des pneus et les gendarmes ont répliqué par des gaz lacrymogène ", décrit la même source. Cette escalade dans le mouvement a été déclenchée par des informations parvenues aux habitants d'In-Salah selon lesquelles la société américaine s'apprêtait à fracturer le second puits-test de forage cette semaine en "passant en force" si les manifestants s'opposaient à leur projet, explique Djamel Addoun, un autre militant antischiste d'In Salah. Les habitants d'In Salah, mobilisés depuis le 1er janvier contre le gaz de schiste, réclament à présent le départ d'Halliburton du centre d'In Salah. "Halliburton dégage ! Nous n'avons pas besoin de toi, ni à In-Salah, ni en Algérie !" clament les manifestants devant la base de vie de la multinationale. Un militant sur place contacté par TSA, explique que "des manifestants se sont rendus sur la base de vie de la multinationale américaine d'Halliburton à In Salah pour protester. Les militants ont eu des informations selon lesquelles des produits chimiques et le matériel pour explorer étaient arrivés sur la base de vie", explique-t-il. "La gendarmerie et la police sont alors intervenues et ont arrêté des gens. Ce qui a poussé les protestants à aller manifester". La situation a alors dégénéré, à partir de 11 h du matin et la gendarmerie a répliqué avec des bombes lacrymogènes. 10 personnes auraient été arrêtées et un militant blessé se trouve actuellement à l'hôpital, nous précise notre source sur place. Des photos et des vidéos sur le groupe activiste sur la Toile montrent des activistes opposés à un important cordon de gendarmes. La Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme (LADDH) a condamné, hier, l'intervention de la gendarmerie contre les manifestants anti-gaz de schiste et a demandé la libération des personnes arrêtées. "Finalement, le pouvoir algérien fait appel à la seule chose qui lui reste depuis longtemps, c'est à dire la répression, pour tenter d'étouffer le vent de contestation au sein de la ville d'In-Salah contre l'exploitation du gaz de schiste", dénonce la Ligue dans un communiqué. Sofiane Djilali, le leader de Jil Jadid, impliqué dans la lutte contre l'exploitation du gaz de schiste, affirme que "les habitants sont choqués de la violence de ces affrontements et des méthodes utilisées. Il y aurait eu une centaine d'arrestations" depuis ce matin, a-t-il encore précisé à TSA. Les autorités algériennes ont annoncé fin décembre le lancement des premiers forages de gaz de schiste, ce qui a révolté les habitants de cette ville de 36.000 habitants, située à 1.200 kilomètres au sud d'Alger, qui manifestent depuis quasi-quotidiennement. Ils craignent les conséquences environnementales de la fracturation hydraulique, seule méthode connue à ce jour pour exploiter cet hydrocarbure. Le 24 février dernier, plusieurs milliers de manifestants sont descendus dans la rue pour dire "Non aux gaz de schiste". Ils ont été soutenus dans les villes voisines - Ouargla, Tamanrasset, Batna, Tlemcen - par de nombreux manifestant brandissant des pancartes : "Nous sommes tous In-Salah", relate le site Novethic. Lors d'une conférence de presse la veille, des militants s'étaient dit prêts à poursuivre le mouvement "jusqu'à l'arrêt des opérations de forage". Un communiqué de la Présidence, publié le 24 février et relayé par Novethic, leur ferme toutefois la porte. Pour Abdelaziz Bouteflika, "le pétrole, le gaz conventionnel et de schiste, les énergies renouvelables sont des dons de Dieu. Il nous incombe de les faire fructifier et d'en tirer profit, pour nous et pour les générations futures". Le pouvoir algérien compte sur l'exploitation des hydrocarbures non conventionnels pour compenser la chute des cours du pétrole, principale source de revenus du pays. Selon l'Agence internationale de l'énergie sur le gaz de schiste, le pays dispose d'énormes réserves récupérables de gaz de schiste dans son sous-sol, ce qui le place en 4e position position mondiale, derrière les Etats-Unis, la Chine et l'Argentine. Des contrats d'exploration ont été attribués à l'américain Halliburton, au norvégien Statoil et au français Total.