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Bientôt le Salon national de l'emploi !
Lutte contre le chômage
Publié dans Le Midi Libre le 22 - 03 - 2015

Conjointement organisé par l'Agence nationale de l'emploi (Anem), la Caisse nationale d'assurance chômage (Cnac) et l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (Ansej) le 5e Salon national de l'emploi (Salem) se tiendra du 5 au 12 avril prochain à la Safex d'Alger.
Conjointement organisé par l'Agence nationale de l'emploi (Anem), la Caisse nationale d'assurance chômage (Cnac) et l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (Ansej) le 5e Salon national de l'emploi (Salem) se tiendra du 5 au 12 avril prochain à la Safex d'Alger.
Avec pour thématique : « La formation, clef pour l'accès à l'emploi », la 5e édition du Salem mettra à la disposition des demandeurs d'emploi une série de possibilités de formation aux nouvelles techniques et nouveaux métiers. Des recruteurs et des entreprises du secteur public et privé seront également présents.
Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale a, à maintes reprises, appelé les jeunes à s'insérer dans les différents dispositifs d'emploi mis en place par l'Etat et à créer leurs propres entreprises pour se prendre en charge et générer, à leur tour, des emplois. D'ailleurs lors de l'ouverture des travaux de la réunion annuelle des directeurs des bureaux extérieurs de l'OIT pour la région Afrique, le ministre a indiqué que la promotion de l'emploi et son corollaire, la lutte contre le chômage, « constituent une préoccupation majeure du gouvernement ».
Le ministre a souligné notamment que « l'Algérie s'est attachée à mettre en place une politique active en la matière visant à promouvoir pleinement l'emploi durable et productif. La démarche de l'Algérie prend en considération, à la fois, les aspects macro et microéconomiques, les différents facteurs qui influent sur l'emploi, l'apport des partenaires dans ce domaine, la nécessaire émergence d'un service public de l'emploi performant, et, enfin, la nécessité d'une démarche intersectorielle en vue de dynamiser fortement le marché du travail ».
Pour lutter contre le chômage, un plan d'action pour la promotion de l'emploi et la lutte contre le chômage a été adopté et mis en oeuvre à partir de 2008. Dans le cadre de la promotion de l'esprit d'entrepreneuriat chez les jeunes, deux dispositifs d'appui à la création d'activités ont été mis en place, l'un destiné aux jeunes âgés entre 19 et 35 ans, et l'autre destiné aux personnes dont l'âge varie entre 30 et 50 ans. Les personnes éligibles bénéficient d'un accompagnement pendant les phases de réalisation et d'exploitation de leurs projets.
L'autre son de cloche de l'ETF
Ce portrait « reluisant » de la politique de l'emploi établi par l'Algérie n'est pas partagé par la Fondation européenne pour la formation (ETF). Dans ce rapport, rédigé en juillet 2013 par un chercheur du Centre de recherches en économie appliquée au développement (Cread), Mohamed Saïb Musette, en collaboration avec Moundhir Lassassi et Mouloud Mohamed Meziani, au profit de la Fondation européenne pour la formation et de la Commission européenne, dans le cadre du dialogue politique entre l'Union européenne et l'Algérie, il est clairement dit que « la politique algérienne en matière d'emploi et de gestion du marché du travail reste à bien évaluer, réformer et rénover ».
Dans ce rapport il est souligné que le marché du travail est caractérisé par la prédominance de l'emploi dans le secteur privé. Ce dernier dépasse le secteur public depuis les années 90. Il convient de souligner qu'en 1989, le secteur public était le plus grand employeur, fournissant 54 % des emplois. En 2011, la part des emplois dans le secteur public avait baissé, passant à 40 %, alors que la part des emplois dans le secteur privé avait augmenté, passant à 60 %. Le service public non marchand occupe la part la plus élevée avec 77 %, tandis que les entreprises économiques publiques n'emploient que 11 %.
Cependant, la plupart des salariés du secteur privé occupent des emplois temporaires (79,5 % en 2011), les emplois à durée indéterminée se trouvant essentiellement dans le secteur public. Un taux élevé de chômage parmi les diplômés de l'enseignement supérieur et de la formation professionnelle caractérise également le marché de l'emploi algérien. Cette situation est quelque peu paradoxale compte tenu du faible niveau d'études de l'économie : les travailleurs ayant fréquenté l'enseignement supérieur ne représentent que 12 % de la main-d'oeuvre salariée. Le gouvernement maintient, par ailleurs, sa politique d'importation de travailleurs étrangers qualifiés.
L'inadéquation des compétences est dès lors un important défi. Le chômage, examiné sous l'angle du niveau d'études, est en régression dans la population des personnes peu éduquées. À l'inverse, il a considérablement augmenté (plus de 13 %) dans la catégorie des personnes issues de l'enseignement supérieur. La situation est plus critique pour les femmes. Le taux de chômage des femmes ayant une éducation de niveau supérieur a augmenté considérablement (plus de 24 % entre 2001 et 2011).
On retrouve en situation de chômage davantage de femmes issues de l'enseignement supérieur que de femmes issues de l'enseignement primaire ou secondaire. Une diminution de six points est toutefois à relever pour les femmes de niveau universitaire entre 2010 et 2011. La situation est différente pour les hommes. Le taux de chômage des hommes diplômés de niveau universitaire a également augmenté, mais le nombre d'hommes de ce niveau se retrouvant au chômage est inférieur au nombre d'hommes de moindre niveau d'éducation se trouvant dans cette situation.
De plus en plus de diplômés au chômage
Les hommes ayant un bagage de niveau secondaire sont de plus en plus touchés par le chômage. En 2011, le chômage a chuté pour tous les niveaux d'enseignement, hormis pour le niveau secondaire où il a augmenté de six points de pourcentage entre 2010 et 2011.
Les personnes qualifiées à l'issue d'une formation professionnelle sont les plus touchées par le chômage, en particulier au cours de la première année. Le taux de chômage moyen pour les diplômés issus du circuit de la formation professionnelle a plus ou moins stagné. Il est estimé à 12,5 % en 2010 et 12,4 % en 2011. En somme dans ce rapport la critique a été virulente « Au niveau stratégique, l'Algérie n'a pas innové dans les politiques de l'emploi. Elle a simplement renforcé la voie adoptée en 2008.
L'emploi est régi par plusieurs séries de lois qui sont régulièrement actualisées, mais qui restent obscures. Il y a une dizaine d'années, le comité tripartite de dialogue social a opté pour l'élaboration d'un nouveau code du travail. Rien n'a toutefois encore été publié à ce jour.
Les augmentations salariales ont été ajustées. Le salaire minimum garanti a été révisé à la hausse sans incidence sur les secteurs économiques. La retraite a connu une légère augmentation en 2013. Les syndicats poursuivent leur combat et les sections syndicales autonomes continuent de défier les autorités algériennes afin d'obtenir une reconnaissance nationale et internationale.
Avec pour thématique : « La formation, clef pour l'accès à l'emploi », la 5e édition du Salem mettra à la disposition des demandeurs d'emploi une série de possibilités de formation aux nouvelles techniques et nouveaux métiers. Des recruteurs et des entreprises du secteur public et privé seront également présents.
Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale a, à maintes reprises, appelé les jeunes à s'insérer dans les différents dispositifs d'emploi mis en place par l'Etat et à créer leurs propres entreprises pour se prendre en charge et générer, à leur tour, des emplois. D'ailleurs lors de l'ouverture des travaux de la réunion annuelle des directeurs des bureaux extérieurs de l'OIT pour la région Afrique, le ministre a indiqué que la promotion de l'emploi et son corollaire, la lutte contre le chômage, « constituent une préoccupation majeure du gouvernement ».
Le ministre a souligné notamment que « l'Algérie s'est attachée à mettre en place une politique active en la matière visant à promouvoir pleinement l'emploi durable et productif. La démarche de l'Algérie prend en considération, à la fois, les aspects macro et microéconomiques, les différents facteurs qui influent sur l'emploi, l'apport des partenaires dans ce domaine, la nécessaire émergence d'un service public de l'emploi performant, et, enfin, la nécessité d'une démarche intersectorielle en vue de dynamiser fortement le marché du travail ».
Pour lutter contre le chômage, un plan d'action pour la promotion de l'emploi et la lutte contre le chômage a été adopté et mis en oeuvre à partir de 2008. Dans le cadre de la promotion de l'esprit d'entrepreneuriat chez les jeunes, deux dispositifs d'appui à la création d'activités ont été mis en place, l'un destiné aux jeunes âgés entre 19 et 35 ans, et l'autre destiné aux personnes dont l'âge varie entre 30 et 50 ans. Les personnes éligibles bénéficient d'un accompagnement pendant les phases de réalisation et d'exploitation de leurs projets.
L'autre son de cloche de l'ETF
Ce portrait « reluisant » de la politique de l'emploi établi par l'Algérie n'est pas partagé par la Fondation européenne pour la formation (ETF). Dans ce rapport, rédigé en juillet 2013 par un chercheur du Centre de recherches en économie appliquée au développement (Cread), Mohamed Saïb Musette, en collaboration avec Moundhir Lassassi et Mouloud Mohamed Meziani, au profit de la Fondation européenne pour la formation et de la Commission européenne, dans le cadre du dialogue politique entre l'Union européenne et l'Algérie, il est clairement dit que « la politique algérienne en matière d'emploi et de gestion du marché du travail reste à bien évaluer, réformer et rénover ».
Dans ce rapport il est souligné que le marché du travail est caractérisé par la prédominance de l'emploi dans le secteur privé. Ce dernier dépasse le secteur public depuis les années 90. Il convient de souligner qu'en 1989, le secteur public était le plus grand employeur, fournissant 54 % des emplois. En 2011, la part des emplois dans le secteur public avait baissé, passant à 40 %, alors que la part des emplois dans le secteur privé avait augmenté, passant à 60 %. Le service public non marchand occupe la part la plus élevée avec 77 %, tandis que les entreprises économiques publiques n'emploient que 11 %.
Cependant, la plupart des salariés du secteur privé occupent des emplois temporaires (79,5 % en 2011), les emplois à durée indéterminée se trouvant essentiellement dans le secteur public. Un taux élevé de chômage parmi les diplômés de l'enseignement supérieur et de la formation professionnelle caractérise également le marché de l'emploi algérien. Cette situation est quelque peu paradoxale compte tenu du faible niveau d'études de l'économie : les travailleurs ayant fréquenté l'enseignement supérieur ne représentent que 12 % de la main-d'oeuvre salariée. Le gouvernement maintient, par ailleurs, sa politique d'importation de travailleurs étrangers qualifiés.
L'inadéquation des compétences est dès lors un important défi. Le chômage, examiné sous l'angle du niveau d'études, est en régression dans la population des personnes peu éduquées. À l'inverse, il a considérablement augmenté (plus de 13 %) dans la catégorie des personnes issues de l'enseignement supérieur. La situation est plus critique pour les femmes. Le taux de chômage des femmes ayant une éducation de niveau supérieur a augmenté considérablement (plus de 24 % entre 2001 et 2011).
On retrouve en situation de chômage davantage de femmes issues de l'enseignement supérieur que de femmes issues de l'enseignement primaire ou secondaire. Une diminution de six points est toutefois à relever pour les femmes de niveau universitaire entre 2010 et 2011. La situation est différente pour les hommes. Le taux de chômage des hommes diplômés de niveau universitaire a également augmenté, mais le nombre d'hommes de ce niveau se retrouvant au chômage est inférieur au nombre d'hommes de moindre niveau d'éducation se trouvant dans cette situation.
De plus en plus de diplômés au chômage
Les hommes ayant un bagage de niveau secondaire sont de plus en plus touchés par le chômage. En 2011, le chômage a chuté pour tous les niveaux d'enseignement, hormis pour le niveau secondaire où il a augmenté de six points de pourcentage entre 2010 et 2011.
Les personnes qualifiées à l'issue d'une formation professionnelle sont les plus touchées par le chômage, en particulier au cours de la première année. Le taux de chômage moyen pour les diplômés issus du circuit de la formation professionnelle a plus ou moins stagné. Il est estimé à 12,5 % en 2010 et 12,4 % en 2011. En somme dans ce rapport la critique a été virulente « Au niveau stratégique, l'Algérie n'a pas innové dans les politiques de l'emploi. Elle a simplement renforcé la voie adoptée en 2008.
L'emploi est régi par plusieurs séries de lois qui sont régulièrement actualisées, mais qui restent obscures. Il y a une dizaine d'années, le comité tripartite de dialogue social a opté pour l'élaboration d'un nouveau code du travail. Rien n'a toutefois encore été publié à ce jour.
Les augmentations salariales ont été ajustées. Le salaire minimum garanti a été révisé à la hausse sans incidence sur les secteurs économiques. La retraite a connu une légère augmentation en 2013. Les syndicats poursuivent leur combat et les sections syndicales autonomes continuent de défier les autorités algériennes afin d'obtenir une reconnaissance nationale et internationale.


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