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Célébré à la manière des ancêtres
Yennayer, nouvel an amazigh
Publié dans Le Midi Libre le 12 - 01 - 2016

Pour fêter et accueillir le nouvel an amazigh, les familles de la wilaya de Ghardaïa préparent un plat du terroir dénommé "arfis", incontournable lors de la célébration de Yennayer.
Pour fêter et accueillir le nouvel an amazigh, les familles de la wilaya de Ghardaïa préparent un plat du terroir dénommé "arfis", incontournable lors de la célébration de Yennayer.
Chaque année, Yennayer est célébré à la manière des ancêtres avec la même ferveur et tout le cérémonial habituel autour des plats spéciaux minutieusement préparés pour la soirée du nouvel an amazigh pour augurer d'une nouvelle année de paix et de bonheur.
Réalisé à base de semoule, sucre, lait et oeufs, que la ménagère fait cuire sous forme de galette avant de l'effriter, la faire passer à la vapeur puis l'imbiber de smen (graisse naturelle) avant de décorer le plat de raisins secs et d'oeufs durs, "arfis" réunit toute la famille, la nuit du 6 au 7 janvier de chaque année marquant Yennayer (le début de l'année). Cette différence de date (Yennayer célébrée ailleurs le 12 janvier) reste encore mystérieuse et aucune source n'a pu éclairer l'énigmatique date du 7 janvier pour marquer Yennayer dans le M'zab.
Cependant, "tout le monde s'accorde à dire que le nouvel an amazigh renvoie au calendrier agricole", a expliqué Salah Tirichine, un professeur à la retraite du ksar de Béni-Isguen. Les "réunions des familles, pendant cette nuit autour de ce délicieux met accompagné d'un thé, permettent de renforcer les liens familiaux et de rapprocher plus les membres de la famille", a-t-il souligné.
Une célébration intimement liée au monde agricole
La célébration du nouvel an amazigh est liée aux activités agricoles et aux ressources essentielles à la vie paysanne, a expliqué M. Tirichine, précisant que "les rituels agricoles diffèrent d'une région amazighe à une autre, selon les conditions climatiques".
Pour les habitants des oasis du M'zab, cet événement, qui coïncide avec la fin de la cueillette de la production phoénicicole, "constitue une étape cruciale pour évaluer et passer en revue la situation environnementale des palmeraies, avant d'annoncer le début de l'opération de soins et de toilettage des palmiers dattiers productifs", a, de son côté, indiqué à l'APS Dr Ahmed Nouh, notable du même ksar.
Cette "opération de toilettage touche également les différents réseaux d'irrigation (séguias et autres canalisations des eaux d'irrigation des palmeraies)", a-t-il fait savoir, ajoutant qu'une "tradition d'embellissement et de blanchiment à la chaux des façades est perpétuée également à l'occasion de Yennayer".
"Des plats spéciaux sont préparés à cette occasion tels que charcham, chakhchoukha ou couscous, consommés collectivement dans un même plat, et cela même dans des localités arabophones de Ghardaïa", a signalé un chercheur de l'université de Ghardaia, Ahmed Benseghir, précisant que dans tous les cas, "c'est un repas riche et de bon augure présageant une nouvelle année féconde".
Yennayer, une occasion pour revivifier une culture
Yennayer s'inscrit cette année dans le cadre de la réhabilitation et de la revivification de la culture, du patrimoine, des valeurs et des traditions amazighs, qui sont partie intégrante de la culture nationale dans toute sa diversité.
Plusieurs cérémonies festives ont été programmées dans les différentes structures scolaires de la wilaya de Ghardaïa, à l'initiative du ministère de l'Education nationale, pour inculquer aux élèves, collégiens et lycéens l'histoire et la culture ancestrale de l'Algérie dans toute sa diversité, ont indiqué les responsables locaux des secteurs de l'Education et de la culture. Ce nouvel an constitue une opportunité pour valoriser les travaux agricoles, l'attachement à la terre, à l'agriculture et à la préservation de la nature et de l'environnement.
La symbolique de Yennayer mise en exergue à Tizi-Ouzou
La symbolique, la signification et le rituel du premier jour de l'an amazigh a été abordé par les participants à une rencontre sur Yennayer, ouverte dimanche à la maison de la culture de Tizi-Ouzou.
Dans son allocution d'ouverture de cette journée d'étude, le secrétaire général de la wilaya, M. Tabouti, qui s'est exprimé en tamazight, a souligné le caractère national Yennayer qui est "une fête célébrée chaque année dans plusieurs wilayas du pays et régions de l'Afrique du Nord". "Sa célébration se fait de manière festive mais aussi éducative afin que les traditions et coutumes ancestrales qui sont une facette de nos traditions diverses perdurent et soient préservées", a-t-il ajouté informant que cette année, Tizi-Ouzou sera l'hôte de plusieurs wilayas du pays pour faire découvrir à leurs habitants le rituel de la célébration de Yennayer en Kabylie.
A propos de ce rituel, l'écrivain Drici Kamel, qui a donné une communication intitulée "Yennayer, présages et célébration", a rappelé que "le dîner de la veille de ce premier jour de l'an amazigh est composé, entre autres et selon les régions, de céréales sèches bouillies, de couscous aux sept légumes, de couscous au coq et haricots kabyles, ou de berkoukes. Ces plats sont préparés à base de viande, principalement le coq".
"Outre le repas, cette fête est habillée d'un rituel millénaire tel que l'utilisation des encens provenant de la nature pour chasser les démons et les mauvais sorts", sur la table et autour du repas est posée la cuillère de l'absent ou du "génie gardien de la maison", et on effectue un grand nettoyage de la maison pour bien accueillir le nouvel an et augurer de bons présages. Le conférencier fera remarquer que le sacrifice du coq pour le repas de Yennayer symbolise la protection de la famille du mauvais sort durant toute la nouvelle année.
"Le coq est aussi le symbole de la fertilité et de la lumière puisque c'est lui qui annonce le lever du jour. Il donne les oeufs qui incarnent la fécondité symbole d'abondance des vivres pour toute l'année", a-t-il expliqué.
Le programme de célébration de Yennayer, élaboré par la maison de la culture Mouloud- Mammeri, comporte, en plus de cette journée d'étude, qui se poursuivra lundi, le carnaval Ayred, organisé habituellement par les Beni Snouss (Tlemcen), pour accueillir le nouvel an, une exposition sur le patrimoine culturel local et des démonstrations de préparation de plats traditionnel de Yennayer, des pièces théâtrales et des projections de films en tamazight.
Ces festivités, qui se poursuivront jusqu'au 12 de ce mois, seront clôturées par le traditionnel repas collectif de Yennayer qui sera servi aux citoyens à la maison de la culture Mouloud-Mammeri et par un gala artistique.
Chaque année, Yennayer est célébré à la manière des ancêtres avec la même ferveur et tout le cérémonial habituel autour des plats spéciaux minutieusement préparés pour la soirée du nouvel an amazigh pour augurer d'une nouvelle année de paix et de bonheur.
Réalisé à base de semoule, sucre, lait et oeufs, que la ménagère fait cuire sous forme de galette avant de l'effriter, la faire passer à la vapeur puis l'imbiber de smen (graisse naturelle) avant de décorer le plat de raisins secs et d'oeufs durs, "arfis" réunit toute la famille, la nuit du 6 au 7 janvier de chaque année marquant Yennayer (le début de l'année). Cette différence de date (Yennayer célébrée ailleurs le 12 janvier) reste encore mystérieuse et aucune source n'a pu éclairer l'énigmatique date du 7 janvier pour marquer Yennayer dans le M'zab.
Cependant, "tout le monde s'accorde à dire que le nouvel an amazigh renvoie au calendrier agricole", a expliqué Salah Tirichine, un professeur à la retraite du ksar de Béni-Isguen. Les "réunions des familles, pendant cette nuit autour de ce délicieux met accompagné d'un thé, permettent de renforcer les liens familiaux et de rapprocher plus les membres de la famille", a-t-il souligné.
Une célébration intimement liée au monde agricole
La célébration du nouvel an amazigh est liée aux activités agricoles et aux ressources essentielles à la vie paysanne, a expliqué M. Tirichine, précisant que "les rituels agricoles diffèrent d'une région amazighe à une autre, selon les conditions climatiques".
Pour les habitants des oasis du M'zab, cet événement, qui coïncide avec la fin de la cueillette de la production phoénicicole, "constitue une étape cruciale pour évaluer et passer en revue la situation environnementale des palmeraies, avant d'annoncer le début de l'opération de soins et de toilettage des palmiers dattiers productifs", a, de son côté, indiqué à l'APS Dr Ahmed Nouh, notable du même ksar.
Cette "opération de toilettage touche également les différents réseaux d'irrigation (séguias et autres canalisations des eaux d'irrigation des palmeraies)", a-t-il fait savoir, ajoutant qu'une "tradition d'embellissement et de blanchiment à la chaux des façades est perpétuée également à l'occasion de Yennayer".
"Des plats spéciaux sont préparés à cette occasion tels que charcham, chakhchoukha ou couscous, consommés collectivement dans un même plat, et cela même dans des localités arabophones de Ghardaïa", a signalé un chercheur de l'université de Ghardaia, Ahmed Benseghir, précisant que dans tous les cas, "c'est un repas riche et de bon augure présageant une nouvelle année féconde".
Yennayer, une occasion pour revivifier une culture
Yennayer s'inscrit cette année dans le cadre de la réhabilitation et de la revivification de la culture, du patrimoine, des valeurs et des traditions amazighs, qui sont partie intégrante de la culture nationale dans toute sa diversité.
Plusieurs cérémonies festives ont été programmées dans les différentes structures scolaires de la wilaya de Ghardaïa, à l'initiative du ministère de l'Education nationale, pour inculquer aux élèves, collégiens et lycéens l'histoire et la culture ancestrale de l'Algérie dans toute sa diversité, ont indiqué les responsables locaux des secteurs de l'Education et de la culture. Ce nouvel an constitue une opportunité pour valoriser les travaux agricoles, l'attachement à la terre, à l'agriculture et à la préservation de la nature et de l'environnement.
La symbolique de Yennayer mise en exergue à Tizi-Ouzou
La symbolique, la signification et le rituel du premier jour de l'an amazigh a été abordé par les participants à une rencontre sur Yennayer, ouverte dimanche à la maison de la culture de Tizi-Ouzou.
Dans son allocution d'ouverture de cette journée d'étude, le secrétaire général de la wilaya, M. Tabouti, qui s'est exprimé en tamazight, a souligné le caractère national Yennayer qui est "une fête célébrée chaque année dans plusieurs wilayas du pays et régions de l'Afrique du Nord". "Sa célébration se fait de manière festive mais aussi éducative afin que les traditions et coutumes ancestrales qui sont une facette de nos traditions diverses perdurent et soient préservées", a-t-il ajouté informant que cette année, Tizi-Ouzou sera l'hôte de plusieurs wilayas du pays pour faire découvrir à leurs habitants le rituel de la célébration de Yennayer en Kabylie.
A propos de ce rituel, l'écrivain Drici Kamel, qui a donné une communication intitulée "Yennayer, présages et célébration", a rappelé que "le dîner de la veille de ce premier jour de l'an amazigh est composé, entre autres et selon les régions, de céréales sèches bouillies, de couscous aux sept légumes, de couscous au coq et haricots kabyles, ou de berkoukes. Ces plats sont préparés à base de viande, principalement le coq".
"Outre le repas, cette fête est habillée d'un rituel millénaire tel que l'utilisation des encens provenant de la nature pour chasser les démons et les mauvais sorts", sur la table et autour du repas est posée la cuillère de l'absent ou du "génie gardien de la maison", et on effectue un grand nettoyage de la maison pour bien accueillir le nouvel an et augurer de bons présages. Le conférencier fera remarquer que le sacrifice du coq pour le repas de Yennayer symbolise la protection de la famille du mauvais sort durant toute la nouvelle année.
"Le coq est aussi le symbole de la fertilité et de la lumière puisque c'est lui qui annonce le lever du jour. Il donne les oeufs qui incarnent la fécondité symbole d'abondance des vivres pour toute l'année", a-t-il expliqué.
Le programme de célébration de Yennayer, élaboré par la maison de la culture Mouloud- Mammeri, comporte, en plus de cette journée d'étude, qui se poursuivra lundi, le carnaval Ayred, organisé habituellement par les Beni Snouss (Tlemcen), pour accueillir le nouvel an, une exposition sur le patrimoine culturel local et des démonstrations de préparation de plats traditionnel de Yennayer, des pièces théâtrales et des projections de films en tamazight.
Ces festivités, qui se poursuivront jusqu'au 12 de ce mois, seront clôturées par le traditionnel repas collectif de Yennayer qui sera servi aux citoyens à la maison de la culture Mouloud-Mammeri et par un gala artistique.


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