Les deux courts métrages algériens concourants à la 9e édition du Festival international d'Oran du film arabe (FIOFA), à savoir Kindil el bahr de Damien Ounouri et Souvenirs de Walid Benyahia et Farid Noui, ont été projetés avant-hier à la Cinémathèque d'Oran. Les deux courts métrages algériens concourants à la 9e édition du Festival international d'Oran du film arabe (FIOFA), à savoir Kindil el bahr de Damien Ounouri et Souvenirs de Walid Benyahia et Farid Noui, ont été projetés avant-hier à la Cinémathèque d'Oran. De thèmes et genres différents, les deux courts métrages ont un point commun, celui d'un montage financier indépendant. Le film Souvenirs de 30 minutes, coréalisé par les jeunes cinéastes sétifiens Walid Benyahia et Farid Noui a coûté 200.000 DA, a confié Walid Benyahia en marge de la projection. La somme a été collectée auprès de "bienfaiteurs" qui soutiennent le cinéma et la culture, a-t-il dit, ajoutant que d'autres gens ont aidé avec du matériel ou en travaillant bénévolement, de même que les autorités de sa ville natale en hébergeant les comédiens et facilitant toutes les démarches administratives (autorisation de tournage, ...). Le cas est quasiment le même pour Kindil el Bahr, première fiction du réalisateur algérien Damien Ounouri, qui a représenté l'Algérie dans la 48e édition du Festival de Cannes. Trois producteurs se sont unis afin que ce court métrage d'une quarantaine de minutes puisse voir le jour, à savoir Médiacorp, "Bang-bang et Monumental mobilisant leurs propres moyens financiers. Ce n'est qu'au cours de la phase de post-production (montage, étalonnage, effets spéciaux, ...) que les producteurs ont sollicité l'aide financière du ministère de la Culture, qui a répondu favorablement, a-t-on évoqué. Le film Kindil el bahr est né d'un constat d'urgence sur l'état du monde et de la société marqué par la frustration et la violence, envers la femme notamment. "Il y avait donc cette urgence de sortir le film sans passer par des commissions, où on attend beaucoup", a confié Damien Ounouri en marge de la projection de son film. Ce court métrage raconte l'histoire de Nfissa, une jeune mère qui s'est faite lynchée à mort sur une plage, brillamment interprétée par Adila Bendimered. Violontée, assassinée, Nfissa, symbole de la femme opprimée, revient pour se venger, transformée en monstre marin qui ne s'en prend qu'à ses agresseurs. Du réel au fantastique, Damien Ounouri et Adila Bendimered (qui a également coécrit le film) tentent de dépeindre la condition de la femme dans les sociétés sexistes, machistes et patriarcales. La partie "female revenge movie" est la plus intéressante dans le film, sur le plan technique, où des effets spéciaux sont utilisés et sur le plan narratif (la femme sort de la position de victime pour prendre sa revanche sur ses agresseurs et oppresseurs). Une revanche qui n'a pas trop duré. Capturée dans un piège tendu par son propre mari, la créature marine meurt une seconde fois, cette fois-ci avec la bénédiction de tous, le considérant comme coupable. "Quelle que soit la situation, la femme est la seule coupable, la seule à blâmer", semble dire le film. Le court métrage Nos souvenirs traite du réel. Le destin d'un père qui a perdu sa famille dans un accident, sa tête et sa raison et celui de sa fille, qui a survécu à cet accident, se croisent. C'est l'histoire émouvante de la rencontre, dans un abri de bus, d'un clochard et la jeune fille survivante. Le hasard fait qu'elle oublie son sac à main avec sa photo dedans et tous les souvenirs qui lui ont échappé pendant des années. Quatre autres courts métrages ont été, par ailleurs, projetés au cours de cette première séance, à savoir Ghasra, du réalisateur tunisien Jamil Najjar, Avec ton âme du Libanais Karil Rahabani, Le jour de l'Aid du Marocain Rachid El Ouali et Chaud et sec en été de l'Egyptien Chérif El Bandari. De thèmes et genres différents, les deux courts métrages ont un point commun, celui d'un montage financier indépendant. Le film Souvenirs de 30 minutes, coréalisé par les jeunes cinéastes sétifiens Walid Benyahia et Farid Noui a coûté 200.000 DA, a confié Walid Benyahia en marge de la projection. La somme a été collectée auprès de "bienfaiteurs" qui soutiennent le cinéma et la culture, a-t-il dit, ajoutant que d'autres gens ont aidé avec du matériel ou en travaillant bénévolement, de même que les autorités de sa ville natale en hébergeant les comédiens et facilitant toutes les démarches administratives (autorisation de tournage, ...). Le cas est quasiment le même pour Kindil el Bahr, première fiction du réalisateur algérien Damien Ounouri, qui a représenté l'Algérie dans la 48e édition du Festival de Cannes. Trois producteurs se sont unis afin que ce court métrage d'une quarantaine de minutes puisse voir le jour, à savoir Médiacorp, "Bang-bang et Monumental mobilisant leurs propres moyens financiers. Ce n'est qu'au cours de la phase de post-production (montage, étalonnage, effets spéciaux, ...) que les producteurs ont sollicité l'aide financière du ministère de la Culture, qui a répondu favorablement, a-t-on évoqué. Le film Kindil el bahr est né d'un constat d'urgence sur l'état du monde et de la société marqué par la frustration et la violence, envers la femme notamment. "Il y avait donc cette urgence de sortir le film sans passer par des commissions, où on attend beaucoup", a confié Damien Ounouri en marge de la projection de son film. Ce court métrage raconte l'histoire de Nfissa, une jeune mère qui s'est faite lynchée à mort sur une plage, brillamment interprétée par Adila Bendimered. Violontée, assassinée, Nfissa, symbole de la femme opprimée, revient pour se venger, transformée en monstre marin qui ne s'en prend qu'à ses agresseurs. Du réel au fantastique, Damien Ounouri et Adila Bendimered (qui a également coécrit le film) tentent de dépeindre la condition de la femme dans les sociétés sexistes, machistes et patriarcales. La partie "female revenge movie" est la plus intéressante dans le film, sur le plan technique, où des effets spéciaux sont utilisés et sur le plan narratif (la femme sort de la position de victime pour prendre sa revanche sur ses agresseurs et oppresseurs). Une revanche qui n'a pas trop duré. Capturée dans un piège tendu par son propre mari, la créature marine meurt une seconde fois, cette fois-ci avec la bénédiction de tous, le considérant comme coupable. "Quelle que soit la situation, la femme est la seule coupable, la seule à blâmer", semble dire le film. Le court métrage Nos souvenirs traite du réel. Le destin d'un père qui a perdu sa famille dans un accident, sa tête et sa raison et celui de sa fille, qui a survécu à cet accident, se croisent. C'est l'histoire émouvante de la rencontre, dans un abri de bus, d'un clochard et la jeune fille survivante. Le hasard fait qu'elle oublie son sac à main avec sa photo dedans et tous les souvenirs qui lui ont échappé pendant des années. Quatre autres courts métrages ont été, par ailleurs, projetés au cours de cette première séance, à savoir Ghasra, du réalisateur tunisien Jamil Najjar, Avec ton âme du Libanais Karil Rahabani, Le jour de l'Aid du Marocain Rachid El Ouali et Chaud et sec en été de l'Egyptien Chérif El Bandari.