Samir dans la poussière, un documentaire-portrait de Mohamed Ouzine (2015), consacré à un contrebandier de carburant (Hellab) aux frontières avec le Maroc, a résonné, dimanche passé à la Cinémathèque de Béjaïa, comme une complainte humaine à soigner absolument, voire à exorciser. Samir dans la poussière, un documentaire-portrait de Mohamed Ouzine (2015), consacré à un contrebandier de carburant (Hellab) aux frontières avec le Maroc, a résonné, dimanche passé à la Cinémathèque de Béjaïa, comme une complainte humaine à soigner absolument, voire à exorciser. Le film, un moyen métrage, déjà auréolé du prix le plus innovant au festival international du cinéma documentaire de Nyon (Suisse), ne traite pas du phénomène intrinsèque de la contrebande aux frontières occidentales du pays, mais dresse un portrait émouvant et poignant d'un de ses acteurs, un maillon anonyme, d'une chaine tentaculaire Il s'agit de Samir, un pur et dur, un méchant qui s'y est fait une fausse réputation a contrario de tout ce qu'il est, étant dans la réalité sentimentalement fragile, généreux, un tantinet peureux, notamment sa phobie des fantômes et des djinns. Perdu dans de vastes étendues de montagnes arides et poussiéreuses, il raconte ses rêves, notamment, un voyage dans des latitudes moins hostiles, un mariage, des enfants, des aspirations basiques en sommes, mais pour lesquels, il reste velléitaire. Il épilogue aussi sur ses peurs, celui de rester dans ces territoires à l'allure carcérale malgré leur immensité et de finir en une espèce de loupgarou, tant il est persuadé qu'il en est le protecteur. Il s'amuse de sa condition et son métier de "halleb", sachant pertinemment que "le mazout rend malade, le mazout rend fou". Mais, il aime par-dessus tout Edith Piaf, dont la musique l'aide à s'évader. Pour autant, il renonce à se transcender pour des raisons qu'il ne dit pas. Mais Ouzine, qui a privilégié les techniques du cinéma direct, en fixant sa caméra sur ses états d'âmes, en subodorant l'idée selon lequel "le réel se suffit de lui-même", en a peut être trouver motif à sublimer ses propres désidératas. Né en France, et ayant tardivement connu le pays de ses parents, il en est resté fasciné à sa découverte. Finalement, la complainte de Samir, n'aura été qu'un prétexte pour décrire sa beauté, et dire son émerveillement. Le film, dans sa grande mouture, est une compilation de photographies paysagères merveilleuses, dont le déroulement artistique met du baume au coeur et atténue les maux de l'âme. Photographe de métier, Ouzine a su magnifier ses plans pittoresques et injecter à son sujet, une bonne dose d'humanité. Le film, un moyen métrage, déjà auréolé du prix le plus innovant au festival international du cinéma documentaire de Nyon (Suisse), ne traite pas du phénomène intrinsèque de la contrebande aux frontières occidentales du pays, mais dresse un portrait émouvant et poignant d'un de ses acteurs, un maillon anonyme, d'une chaine tentaculaire Il s'agit de Samir, un pur et dur, un méchant qui s'y est fait une fausse réputation a contrario de tout ce qu'il est, étant dans la réalité sentimentalement fragile, généreux, un tantinet peureux, notamment sa phobie des fantômes et des djinns. Perdu dans de vastes étendues de montagnes arides et poussiéreuses, il raconte ses rêves, notamment, un voyage dans des latitudes moins hostiles, un mariage, des enfants, des aspirations basiques en sommes, mais pour lesquels, il reste velléitaire. Il épilogue aussi sur ses peurs, celui de rester dans ces territoires à l'allure carcérale malgré leur immensité et de finir en une espèce de loupgarou, tant il est persuadé qu'il en est le protecteur. Il s'amuse de sa condition et son métier de "halleb", sachant pertinemment que "le mazout rend malade, le mazout rend fou". Mais, il aime par-dessus tout Edith Piaf, dont la musique l'aide à s'évader. Pour autant, il renonce à se transcender pour des raisons qu'il ne dit pas. Mais Ouzine, qui a privilégié les techniques du cinéma direct, en fixant sa caméra sur ses états d'âmes, en subodorant l'idée selon lequel "le réel se suffit de lui-même", en a peut être trouver motif à sublimer ses propres désidératas. Né en France, et ayant tardivement connu le pays de ses parents, il en est resté fasciné à sa découverte. Finalement, la complainte de Samir, n'aura été qu'un prétexte pour décrire sa beauté, et dire son émerveillement. Le film, dans sa grande mouture, est une compilation de photographies paysagères merveilleuses, dont le déroulement artistique met du baume au coeur et atténue les maux de l'âme. Photographe de métier, Ouzine a su magnifier ses plans pittoresques et injecter à son sujet, une bonne dose d'humanité.