Le gouvernement social-démocrate roumain de Sorin Grindeanu a abrogé dimanche un décret dépénalisant certains faits de corruption, comme il l'avait promis la veille, ce qui n'a pas empêché la foule des manifestants de continuer de se réunir pour exiger la démission du cabinet en place. Le gouvernement social-démocrate roumain de Sorin Grindeanu a abrogé dimanche un décret dépénalisant certains faits de corruption, comme il l'avait promis la veille, ce qui n'a pas empêché la foule des manifestants de continuer de se réunir pour exiger la démission du cabinet en place. Le texte, adopté en urgence cette semaine, a déclenché un vaste mouvement de contestation en Roumanie. Des manifestations, les plus importantes depuis la révolution de 1989, ont rassemblé pendant cinq jours des dizaines de milliers de personnes à travers le pays. Dimanche, encore, 220.000 manifestants sont encore descendus dans les rues de Bucarest et se sont massés sur la place de la Victoire. Un laser géant a projeté sur la façade du siège du gouvernement les mots "Ne renonçons pas!" et "Démission !" "Bandits! Bandits !", reprenaient les manifestants, de même que "Dé-mission!" "Dé-mi-ssion!" C'est à la demande du chef de l'Etat de centre droit, Klaus Iohannis, que le Premier ministre Sorin Grindeanu a promis samedi l'abrogation du décret. "Je ne veux pas diviser la Roumanie", a-t-il dit. Dimanche, un petit groupe de partisans du gouvernement a manifesté sous les fenêtres de la présidence, le palais Cotroceni, en scandant "Traître!" à l'adresse de Klaus Iohannis. Le texte du décret, qui serait entré en vigueur en fin de semaine prochaine s'il avait été maintenu, prévoyait de dépénaliser les délits d'abus de pouvoir concernant des sommes inférieures à 200.000 lei (44.200 euros). Il aurait permis de désengorger les prisons, faisait valoir le gouvernement. S'il avait été appliqué, il aurait pu permettre de mettre fin aux poursuites engagées contre Liviu Dragnea, le chef du Parti social-démocrate, considéré comme celui qui définit la politique gouvernementale. Liviu Dragnea est accusé d'avoir usé de son influence politique pour faire payer par l'Etat deux permanents au siège de son parti entre 2006 et 2013. Des dizaines d'autres responsables de tous les partis auraient également bénéficié d'un tel décret. Le texte, adopté en urgence cette semaine, a déclenché un vaste mouvement de contestation en Roumanie. Des manifestations, les plus importantes depuis la révolution de 1989, ont rassemblé pendant cinq jours des dizaines de milliers de personnes à travers le pays. Dimanche, encore, 220.000 manifestants sont encore descendus dans les rues de Bucarest et se sont massés sur la place de la Victoire. Un laser géant a projeté sur la façade du siège du gouvernement les mots "Ne renonçons pas!" et "Démission !" "Bandits! Bandits !", reprenaient les manifestants, de même que "Dé-mission!" "Dé-mi-ssion!" C'est à la demande du chef de l'Etat de centre droit, Klaus Iohannis, que le Premier ministre Sorin Grindeanu a promis samedi l'abrogation du décret. "Je ne veux pas diviser la Roumanie", a-t-il dit. Dimanche, un petit groupe de partisans du gouvernement a manifesté sous les fenêtres de la présidence, le palais Cotroceni, en scandant "Traître!" à l'adresse de Klaus Iohannis. Le texte du décret, qui serait entré en vigueur en fin de semaine prochaine s'il avait été maintenu, prévoyait de dépénaliser les délits d'abus de pouvoir concernant des sommes inférieures à 200.000 lei (44.200 euros). Il aurait permis de désengorger les prisons, faisait valoir le gouvernement. S'il avait été appliqué, il aurait pu permettre de mettre fin aux poursuites engagées contre Liviu Dragnea, le chef du Parti social-démocrate, considéré comme celui qui définit la politique gouvernementale. Liviu Dragnea est accusé d'avoir usé de son influence politique pour faire payer par l'Etat deux permanents au siège de son parti entre 2006 et 2013. Des dizaines d'autres responsables de tous les partis auraient également bénéficié d'un tel décret.