Les massacres du 8 mai 1945 constituent "l'axe central" de la question mémorielle liant l'Algérie à la France coloniale, a affirmé l'historien Mohammed Ould si Kaddour El-Korso, qualifiant ce sanglant chapitre de "véritable génocide inachevé". Les massacres du 8 mai 1945 constituent "l'axe central" de la question mémorielle liant l'Algérie à la France coloniale, a affirmé l'historien Mohammed Ould si Kaddour El-Korso, qualifiant ce sanglant chapitre de "véritable génocide inachevé". "Les cheminements chaotiques de la question mémorielle, dont le 8 mai 1945, constituent l'axe central dans le devenir des relations entre les deux pays", a déclaré El- Korso à l'APS. S'exprimant la veille de la commémoration du 75e anniversaire de ce douloureux épisode de la Guerre de libération nationale, le chercheur en histoire est d'avis que les relations apaisées entre l'Algérie et la France doivent se libérer du carcan du passé de l'ancienne puissance coloniale d'une part, et les lobbys racistes et colonialistes dont les cibles restent inchangées depuis 1830, d'autre part, avant de qualifier les événements en question de "véritablegénocide" et de relever que cette date demeure "un moment fondateur de l'histoire de l'Algérie indépendante". Des exactions qui, souligne-t il, n'ont été que "la répétition" de ce que sera le 1er Novembre 1954, considérant que la Glorieuse Révolution algérienne "puise son essence même, dans ce haut lieu de l'Histoire, que la cinquième République française et ses héritiers ont cherché à entacher en promulguant le 23 février 2005" une loi "revancharde", à ses yeux, car "portant glorification de l'oeuvre coloniale en Algérie, en Afrique du Nord et dans les colonies françaises". Ce qui est une "peine perdue, dans la mesure où les faits sont têtus et aucun texte législatif ne changera les écrits et témoignages des généraux de la colonisation et des jeunes du contingent pendant leur service en Algérie, dont les témoignages sont une tâche indélébile sur le fronton du pays des Droits de l'Homme et du citoyen", explicite-t-il. Revenant sur la genèse et le contexte historique des dits massacres, M.El-Korso a indiqué qu'en sortant manifester le 8 mai 1945, les Algériens avaient "acté leur revendication indépendantiste, en l'inscrivant dans la mondialisation du moment", rappelant que l'Allemagne et son Führer (Hitler) , constituaient "non pas une menace pour le monde occidental, mais pour le monde tout court. A cela s'est ajoutée l'entrée en guerre des Etats- Unis d'Amérique, d'une part et d Japond'autre part, donnant ainsi sa pleine mesure à une mondialisation par les armes", a-t-il ajouté, à propos de la Seconde Guerre mondiale. Pour le spécialiste en Histoire, l'avant 8mai 1945, le jour même et le mois d'après ont été marqués par des "massacres en masse", citant les nombreuses fosses communes, les bombardements aveugles des mechta, l'odeur âcre des victimes que la milice d'Achyari achevait par le feu à Kef el Boumba à Guelma...etc. Et de rappeler également que ce fût "une mobilisation politique citoyenne sans précédent", dont le déclic a pris racine dans Le Manifeste du Peuple algérien, rédigé le 10 février 1943 par Abbes Ferhat, suivi une année après (le 14 mars 1944) par la création des Amis du Manifeste et de la Liberté (les AML). Le dit Manifeste ayant constitué "l'expression de toutes les forces politique en présence de l'époque et la clef de voûte de cette formidable mobilisatio générale, même si celle-ci a manqué quelque part de clairvoyance et de perspective", note-t-il. El-Korso a tenu à rappeler le caractère "pacifique" de la manifestation en ce jour de marché hebdomadaire "où la discipline était de rigueur" (pas un couteau sur les manifestants), relevant même "un air bon enfant, malgré la très forte tension créée par les autorités coloniales", avant que la levée de l'emblème indépendantiste au cours du défilé ne lui donne une tournure sanglante. Et d'évoquer le jeune scout Saal Bouzid, à l'origine de ce fait déclencheur pour lequel il fût la première victime de cette mémorable journée. "Tous les grands moments de l'histoire de l'humanité ont été sans exception aucune des moments sanglants. C'est dans et pa le sang, malheureusement, que les peuples ont écrit leur Histoire et arraché leur liberté. Il en fut ainsi, entre autres et bien évidemment, du peuple algérien le 1er Novembre 1954", conclut l'historien. Création d'une chaîne de télévision spécialisée en Histoire Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a annoncé ce jeudi avoir donné des instructions pour le lancement d'une chaîne de télévision spécialisée en Histoire. Le président a également pris la décision de décréter le 8 mai de chaque année, "Journée nationale de la Mémoire". Dans un message adressé à la nation, à la veille de la commémoration du 75e anniversaire des massacres du 8 mai 1945 perpétrés par la France coloniale, le président Tebboune a indiqué que cette chaîne TV qui constituera "un support pour le système éducatif dans l'enseignement" de l'Histoire. "Et c'est parce que notre Histoire demeurera toujours au premier plan des préoccupations de l'Algérie nouvelle et de celles de sa jeunesse, une Histoire que nous ne saurions, en aucun cas, omettre dans nos relations étrangères, j'ai pris, à cette occasion, la décision d'instituer le 8 mai de chaque année, Journée nationale de laMémoire, de même que j'ai donné des instructions pour le lancement d'une chaine de télévision nationale spécialisée en Histoire, qui constituera un support pour le système éducatif dans l'enseignement de cette matière que nous voulons maintenir vivace pour toutes les générations", lit-on dans le message du chef de l'état diffusé par la présidence de la République. "Aussi, j'ai instruit de parachever l'appellation des agglomérations et quartiers des villes des noms es martyrs de la résistance populaire et de la glorieuse Guerre de libération et d'élargir la restauration des monuments historiques pour témoigner, au fil desgénérations, du lourd tribut que notre peuple a payé pour faire face à la barbarie de l'occupation coloniale et pouvoir vivre librement et dignement sur sa terre, fier de son passé duquel il s'inspire pour façonner son avenir dans une véritable démocratie et une justice sociale", a ajouté le président de la République "Les cheminements chaotiques de la question mémorielle, dont le 8 mai 1945, constituent l'axe central dans le devenir des relations entre les deux pays", a déclaré El- Korso à l'APS. S'exprimant la veille de la commémoration du 75e anniversaire de ce douloureux épisode de la Guerre de libération nationale, le chercheur en histoire est d'avis que les relations apaisées entre l'Algérie et la France doivent se libérer du carcan du passé de l'ancienne puissance coloniale d'une part, et les lobbys racistes et colonialistes dont les cibles restent inchangées depuis 1830, d'autre part, avant de qualifier les événements en question de "véritablegénocide" et de relever que cette date demeure "un moment fondateur de l'histoire de l'Algérie indépendante". Des exactions qui, souligne-t il, n'ont été que "la répétition" de ce que sera le 1er Novembre 1954, considérant que la Glorieuse Révolution algérienne "puise son essence même, dans ce haut lieu de l'Histoire, que la cinquième République française et ses héritiers ont cherché à entacher en promulguant le 23 février 2005" une loi "revancharde", à ses yeux, car "portant glorification de l'oeuvre coloniale en Algérie, en Afrique du Nord et dans les colonies françaises". Ce qui est une "peine perdue, dans la mesure où les faits sont têtus et aucun texte législatif ne changera les écrits et témoignages des généraux de la colonisation et des jeunes du contingent pendant leur service en Algérie, dont les témoignages sont une tâche indélébile sur le fronton du pays des Droits de l'Homme et du citoyen", explicite-t-il. Revenant sur la genèse et le contexte historique des dits massacres, M.El-Korso a indiqué qu'en sortant manifester le 8 mai 1945, les Algériens avaient "acté leur revendication indépendantiste, en l'inscrivant dans la mondialisation du moment", rappelant que l'Allemagne et son Führer (Hitler) , constituaient "non pas une menace pour le monde occidental, mais pour le monde tout court. A cela s'est ajoutée l'entrée en guerre des Etats- Unis d'Amérique, d'une part et d Japond'autre part, donnant ainsi sa pleine mesure à une mondialisation par les armes", a-t-il ajouté, à propos de la Seconde Guerre mondiale. Pour le spécialiste en Histoire, l'avant 8mai 1945, le jour même et le mois d'après ont été marqués par des "massacres en masse", citant les nombreuses fosses communes, les bombardements aveugles des mechta, l'odeur âcre des victimes que la milice d'Achyari achevait par le feu à Kef el Boumba à Guelma...etc. Et de rappeler également que ce fût "une mobilisation politique citoyenne sans précédent", dont le déclic a pris racine dans Le Manifeste du Peuple algérien, rédigé le 10 février 1943 par Abbes Ferhat, suivi une année après (le 14 mars 1944) par la création des Amis du Manifeste et de la Liberté (les AML). Le dit Manifeste ayant constitué "l'expression de toutes les forces politique en présence de l'époque et la clef de voûte de cette formidable mobilisatio générale, même si celle-ci a manqué quelque part de clairvoyance et de perspective", note-t-il. El-Korso a tenu à rappeler le caractère "pacifique" de la manifestation en ce jour de marché hebdomadaire "où la discipline était de rigueur" (pas un couteau sur les manifestants), relevant même "un air bon enfant, malgré la très forte tension créée par les autorités coloniales", avant que la levée de l'emblème indépendantiste au cours du défilé ne lui donne une tournure sanglante. Et d'évoquer le jeune scout Saal Bouzid, à l'origine de ce fait déclencheur pour lequel il fût la première victime de cette mémorable journée. "Tous les grands moments de l'histoire de l'humanité ont été sans exception aucune des moments sanglants. C'est dans et pa le sang, malheureusement, que les peuples ont écrit leur Histoire et arraché leur liberté. Il en fut ainsi, entre autres et bien évidemment, du peuple algérien le 1er Novembre 1954", conclut l'historien. Création d'une chaîne de télévision spécialisée en Histoire Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a annoncé ce jeudi avoir donné des instructions pour le lancement d'une chaîne de télévision spécialisée en Histoire. Le président a également pris la décision de décréter le 8 mai de chaque année, "Journée nationale de la Mémoire". Dans un message adressé à la nation, à la veille de la commémoration du 75e anniversaire des massacres du 8 mai 1945 perpétrés par la France coloniale, le président Tebboune a indiqué que cette chaîne TV qui constituera "un support pour le système éducatif dans l'enseignement" de l'Histoire. "Et c'est parce que notre Histoire demeurera toujours au premier plan des préoccupations de l'Algérie nouvelle et de celles de sa jeunesse, une Histoire que nous ne saurions, en aucun cas, omettre dans nos relations étrangères, j'ai pris, à cette occasion, la décision d'instituer le 8 mai de chaque année, Journée nationale de laMémoire, de même que j'ai donné des instructions pour le lancement d'une chaine de télévision nationale spécialisée en Histoire, qui constituera un support pour le système éducatif dans l'enseignement de cette matière que nous voulons maintenir vivace pour toutes les générations", lit-on dans le message du chef de l'état diffusé par la présidence de la République. "Aussi, j'ai instruit de parachever l'appellation des agglomérations et quartiers des villes des noms es martyrs de la résistance populaire et de la glorieuse Guerre de libération et d'élargir la restauration des monuments historiques pour témoigner, au fil desgénérations, du lourd tribut que notre peuple a payé pour faire face à la barbarie de l'occupation coloniale et pouvoir vivre librement et dignement sur sa terre, fier de son passé duquel il s'inspire pour façonner son avenir dans une véritable démocratie et une justice sociale", a ajouté le président de la République