Le président français, Nicolas Sarkozy, est venu, en réalité, en visite à Alger, «faire une proposition des plus osées» aux plus hautes autorités algériennes, selon une source algérienne qui a requis l‘anonymat. Cette proposition se résume à un troc assez intéressant pour les deux parties : en échange d‘un approvisionnement en gaz sur une longue durée (on parle de plus de dix ans) à un prix référentiel, la partie française serait disposée à transférer sa technologie en matière de nucléaire civil sans contrepartie financière. Mais, ajoutent nos sources, cette proposition est loin de faire valoir l‘unanimité au sein des décideurs algériens qui privilégient une autre piste, à savoir une indexation sur le prix du pétrole contre le transfert de la technologie nucléaire. Si le prix du pétrole monte le tarif gazier, suivra cette courbe et vice-versa. Le contrat ainsi paraphé portera sur une longue période avec toutes les garanties nécessaires. Aussi, au lieu de voir une fusion GDF-Sonatrach, l‘accord envisagé entre les deux pays serait de sécuriser l‘approvisionnement du gaz en France le plus longtemps possible. Les Français qui craignent un choc gazier semblent déterminés à jouer à fond la carte algérienne surtout que les réserves algériennes prouvées laissent à penser que cette énergie du futur devient petit à petit un des enjeux majeurs du siècle. Le ministre de l‘Energie Chakib Khelil avait révélé, fin mai dernier, -les discussions avaient été engagées entre Sonatrach et GDF en vue d‘une coopération dans le domaine du gaz-, qu‘ «un accord ne peut être conclu que si la partie algérienne y trouve ses intérêts commerciaux et technologiques». Sonatrach avait pour sa part jugé d‘emblée qu‘une éventuelle alliance avec GDF serait «économiquement irréalisable et politiquement incorrecte». L‘intérêt soudain des Français pour le gaz algérien est survenu à la suite de la grave crise née l‘hiver dernier entre la Russie et l‘Ukraine qui a donné à réfléchir à nombre de pays européens dont la France qui est elle aussi dépendante en grande partie du gaz russe. Le rapprochement stratégique entre Gazprom et Sonatrach a fini par donner des sueurs froides aux Européens qui ont compris l‘important enjeu géostratégique de cet accord qui peut à terme déboucher sur un nouveau cartel gazier. L‘autre fait marquant c‘est que la France compte réduire à moyen terme sa part du nucléaire dans l‘énergie électrique d‘ici à vingt ans pour la porter à un taux relativement bas par rapport à ses voisins européens dont l‘Allemagne. En revanche, la partie algérienne qui cherche à développer la technologie nucléaire peut trouver en ce partenaire un soutien et une aide conséquentes, vu la place qu‘elle occupe sur le plan mondial. En effet, la France est l‘un des leaders en matière de technologie nucléaire civil. En second lieu, Sonatrach, qui veut internationaliser sa production en réalisant à l‘étranger le tiers de son chiffre d‘affaires à l‘horizon 2015, cherche à s‘implanter dans la distribution en Europe et à entrer en amont dans des gisements gaziers avec des partenaires internationaux. «Notre stratégie de développement à l‘international repose essentiellement sur la recherche d‘opportunités d‘investissements dans l‘optique de valoriser notre matière première», avait indiqué le PDG de Sonatrach, Mohamed Meziane, en présentant le plan de développement 2007-2011, prévoyant des investissements de 33 milliards de dollars sur cette période. Sonatrach veut s‘implanter dans la distribution au Royaume-Uni, en France, en Italie et en Espagne, qui figurent parmi ses plus importants partenaires en Europe. Il est en train de construire en partenariat deux nouveaux gazoducs, Medgaz (vers l‘Espagne) et Galsi (vers l‘Italie), pour augmenter ses capacités d‘exportation vers ces trois derniers pays et a signé un mémorandum avec le groupe russe Gazprom pour rechercher des partenariats à l‘international. Pour rappel, l‘Algérie fournit actuellement 12% de la consommation de gaz de l‘Union européenne. Le président français, Nicolas Sarkozy, est venu, en réalité, en visite à Alger, «faire une proposition des plus osées» aux plus hautes autorités algériennes, selon une source algérienne qui a requis l‘anonymat. Cette proposition se résume à un troc assez intéressant pour les deux parties : en échange d‘un approvisionnement en gaz sur une longue durée (on parle de plus de dix ans) à un prix référentiel, la partie française serait disposée à transférer sa technologie en matière de nucléaire civil sans contrepartie financière. Mais, ajoutent nos sources, cette proposition est loin de faire valoir l‘unanimité au sein des décideurs algériens qui privilégient une autre piste, à savoir une indexation sur le prix du pétrole contre le transfert de la technologie nucléaire. Si le prix du pétrole monte le tarif gazier, suivra cette courbe et vice-versa. Le contrat ainsi paraphé portera sur une longue période avec toutes les garanties nécessaires. Aussi, au lieu de voir une fusion GDF-Sonatrach, l‘accord envisagé entre les deux pays serait de sécuriser l‘approvisionnement du gaz en France le plus longtemps possible. Les Français qui craignent un choc gazier semblent déterminés à jouer à fond la carte algérienne surtout que les réserves algériennes prouvées laissent à penser que cette énergie du futur devient petit à petit un des enjeux majeurs du siècle. Le ministre de l‘Energie Chakib Khelil avait révélé, fin mai dernier, -les discussions avaient été engagées entre Sonatrach et GDF en vue d‘une coopération dans le domaine du gaz-, qu‘ «un accord ne peut être conclu que si la partie algérienne y trouve ses intérêts commerciaux et technologiques». Sonatrach avait pour sa part jugé d‘emblée qu‘une éventuelle alliance avec GDF serait «économiquement irréalisable et politiquement incorrecte». L‘intérêt soudain des Français pour le gaz algérien est survenu à la suite de la grave crise née l‘hiver dernier entre la Russie et l‘Ukraine qui a donné à réfléchir à nombre de pays européens dont la France qui est elle aussi dépendante en grande partie du gaz russe. Le rapprochement stratégique entre Gazprom et Sonatrach a fini par donner des sueurs froides aux Européens qui ont compris l‘important enjeu géostratégique de cet accord qui peut à terme déboucher sur un nouveau cartel gazier. L‘autre fait marquant c‘est que la France compte réduire à moyen terme sa part du nucléaire dans l‘énergie électrique d‘ici à vingt ans pour la porter à un taux relativement bas par rapport à ses voisins européens dont l‘Allemagne. En revanche, la partie algérienne qui cherche à développer la technologie nucléaire peut trouver en ce partenaire un soutien et une aide conséquentes, vu la place qu‘elle occupe sur le plan mondial. En effet, la France est l‘un des leaders en matière de technologie nucléaire civil. En second lieu, Sonatrach, qui veut internationaliser sa production en réalisant à l‘étranger le tiers de son chiffre d‘affaires à l‘horizon 2015, cherche à s‘implanter dans la distribution en Europe et à entrer en amont dans des gisements gaziers avec des partenaires internationaux. «Notre stratégie de développement à l‘international repose essentiellement sur la recherche d‘opportunités d‘investissements dans l‘optique de valoriser notre matière première», avait indiqué le PDG de Sonatrach, Mohamed Meziane, en présentant le plan de développement 2007-2011, prévoyant des investissements de 33 milliards de dollars sur cette période. Sonatrach veut s‘implanter dans la distribution au Royaume-Uni, en France, en Italie et en Espagne, qui figurent parmi ses plus importants partenaires en Europe. Il est en train de construire en partenariat deux nouveaux gazoducs, Medgaz (vers l‘Espagne) et Galsi (vers l‘Italie), pour augmenter ses capacités d‘exportation vers ces trois derniers pays et a signé un mémorandum avec le groupe russe Gazprom pour rechercher des partenariats à l‘international. Pour rappel, l‘Algérie fournit actuellement 12% de la consommation de gaz de l‘Union européenne.