Majorité et opposition ont signé, lundi à N'Djamena, un accord sur l'organisation des élections au Tchad, prévoyant notamment le report à 2009 des législatives prévues à la fin de l'année et l'entrée de l'opposition au gouvernement. Cet accord, aboutissement de six mois de négociations menées par l'Union européenne (UE), a été paraphé par 87 partis. Parmi eux, le Mouvement patriotique du Salut (MPS) du président Idriss Deby Itno et sa quarantaine d'alliés, ainsi que la vingtaine de la Coordination pour la défense de la Constitution (CPDC), qui regroupe quatre des cinq principales formations de l'opposition parlementaire. La Fédération Action pour la République (Far), deuxième force parlementaire d'opposition et non membre de la CPDC, est la seule formation d'envergure à ne pas avoir signé le texte qui ne concerne pas les rébellions tchadiennes opérant dans l'est du pays et fragilisant le régime Deby depuis 2005. La CPDC et la Far avaient boycotté en mai 2006 la présidentielle — qui avait vu la réélection du président Deby, au pouvoir depuis 1990 — ainsi que le dialogue national tchadien qui avait réuni en août suivant 54 partis et avait abouti — déjà — à une série de résolutions concernant les élections. L'accord décide un nouveau recensement électoral qui "se fera selon les normes les plus modernes, avec délivrance de cartes d'électeur comportant des données biométriques. Un fichier électoral informatisé et sécurisé sera établi". En raison des délais nécessaires à la constitution de ce nouveau fichier, qui devra être précédé d'un recensement démographique, les partis ont convenu de la prolongation du mandat jusqu'en 2009 de l'actuelle Assemblée, largement dominée par le MPS. Ce mandat, censé initialement prendre fin en juin 2006, avait déjà été prolongé de dix-huit mois pour des raisons financières. Selon le texte, le nombre d'électeurs par bureau de vote n'excédera pas 300 vivant dans un rayon inférieur à cinq kilomètres. Le document prévoit aussi la participation de l'opposition, "sous la responsabilité du président de la République, à la gestion des affaires publiques, y compris dans le cadre du gouvernement". Il décide la mise sur pied d'une nouvelle Commission électorale nationale indépendante (Céni) de 31 membres, composée à parité de représentants de la majorité et de l'opposition, ainsi que d'un président désigné de commun accord entre les partis. Des bulletins de vote uniques seront désormais utilisés lors de toutes les consultations "Les résultats sont obligatoirement affichés dans les bureaux de vote dès la fin du dépouillement et une copie du procès-verbal remis au représentant du candidat", poursuit le texte. L'accord prévoit également que les forces de défense et de sécurité votent "un jour avant les autres citoyens, en dehors des casernes, dans des bureaux de vote supervisés par les civils". Le président Deby a qualifié l'accord d'"avancée en direction de la paix", estimant qu'il "offre aux citoyens qui veulent s'exprimer un terrain positif, plus constructif que celui de la lutte armée". "Tout ce qu'un parti politique qui veut aller aux élections voudrait avoir comme condition de transparence, nous l'avons obtenu", s'est félicité, pour sa part, Saleh Kebzaboh, le président de l'Union nationale pour la démocratie et le renouveau (UNDR), membre de la CPDC. Jean Bawoyeu Alingué, président de l'Union pour la démocratie et la République (UDR, autre membre de la CPDC) a, lui, estimé qu'il fallait "mettre cet accord en marche pour que les futures élections soient transparentes pour tout le monde". Ngarlejy Yorongar, président de la Far, a estimé que signer l'accord aurait été "une perte de temps", l'estimant incapable de résoudre les problèmes du Tchad et prônant un dialogue élargi à l'opposition en exil, aux rébellions et à la société civile. Majorité et opposition ont signé, lundi à N'Djamena, un accord sur l'organisation des élections au Tchad, prévoyant notamment le report à 2009 des législatives prévues à la fin de l'année et l'entrée de l'opposition au gouvernement. Cet accord, aboutissement de six mois de négociations menées par l'Union européenne (UE), a été paraphé par 87 partis. Parmi eux, le Mouvement patriotique du Salut (MPS) du président Idriss Deby Itno et sa quarantaine d'alliés, ainsi que la vingtaine de la Coordination pour la défense de la Constitution (CPDC), qui regroupe quatre des cinq principales formations de l'opposition parlementaire. La Fédération Action pour la République (Far), deuxième force parlementaire d'opposition et non membre de la CPDC, est la seule formation d'envergure à ne pas avoir signé le texte qui ne concerne pas les rébellions tchadiennes opérant dans l'est du pays et fragilisant le régime Deby depuis 2005. La CPDC et la Far avaient boycotté en mai 2006 la présidentielle — qui avait vu la réélection du président Deby, au pouvoir depuis 1990 — ainsi que le dialogue national tchadien qui avait réuni en août suivant 54 partis et avait abouti — déjà — à une série de résolutions concernant les élections. L'accord décide un nouveau recensement électoral qui "se fera selon les normes les plus modernes, avec délivrance de cartes d'électeur comportant des données biométriques. Un fichier électoral informatisé et sécurisé sera établi". En raison des délais nécessaires à la constitution de ce nouveau fichier, qui devra être précédé d'un recensement démographique, les partis ont convenu de la prolongation du mandat jusqu'en 2009 de l'actuelle Assemblée, largement dominée par le MPS. Ce mandat, censé initialement prendre fin en juin 2006, avait déjà été prolongé de dix-huit mois pour des raisons financières. Selon le texte, le nombre d'électeurs par bureau de vote n'excédera pas 300 vivant dans un rayon inférieur à cinq kilomètres. Le document prévoit aussi la participation de l'opposition, "sous la responsabilité du président de la République, à la gestion des affaires publiques, y compris dans le cadre du gouvernement". Il décide la mise sur pied d'une nouvelle Commission électorale nationale indépendante (Céni) de 31 membres, composée à parité de représentants de la majorité et de l'opposition, ainsi que d'un président désigné de commun accord entre les partis. Des bulletins de vote uniques seront désormais utilisés lors de toutes les consultations "Les résultats sont obligatoirement affichés dans les bureaux de vote dès la fin du dépouillement et une copie du procès-verbal remis au représentant du candidat", poursuit le texte. L'accord prévoit également que les forces de défense et de sécurité votent "un jour avant les autres citoyens, en dehors des casernes, dans des bureaux de vote supervisés par les civils". Le président Deby a qualifié l'accord d'"avancée en direction de la paix", estimant qu'il "offre aux citoyens qui veulent s'exprimer un terrain positif, plus constructif que celui de la lutte armée". "Tout ce qu'un parti politique qui veut aller aux élections voudrait avoir comme condition de transparence, nous l'avons obtenu", s'est félicité, pour sa part, Saleh Kebzaboh, le président de l'Union nationale pour la démocratie et le renouveau (UNDR), membre de la CPDC. Jean Bawoyeu Alingué, président de l'Union pour la démocratie et la République (UDR, autre membre de la CPDC) a, lui, estimé qu'il fallait "mettre cet accord en marche pour que les futures élections soient transparentes pour tout le monde". Ngarlejy Yorongar, président de la Far, a estimé que signer l'accord aurait été "une perte de temps", l'estimant incapable de résoudre les problèmes du Tchad et prônant un dialogue élargi à l'opposition en exil, aux rébellions et à la société civile.