90% de la population est concentrée dans 10% du territoire, dans la mince bande du littoral, entraînant une dégradation incroyable de l'environnement. Pendant ce temps, le désert monte inexorablement vers le Nord. 90% de la population est concentrée dans 10% du territoire, dans la mince bande du littoral, entraînant une dégradation incroyable de l'environnement. Pendant ce temps, le désert monte inexorablement vers le Nord. Les classements se suivent et se ressemblent. Ainsi, dans les enquêtes menées par les ONG et institutions internationales, à l'instar de Transparancy International et du FMI, (indice de corruption, climat des affaires et des investissements, protection de l'environnement), l'Algérie n'est jamais dans une position flatteuse. Pire, elle a tendance à reculer d'année en année, comme si tous les efforts consentis étaient vains, ou comme si le ver était dans le fruit. L'un des derniers classements publiés concerne la protection de l'environnement et l'indice de pollution. Là aussi, on enregistre un recul préjudiciable. Malgré le fait que la nature a doté l'Algérie de richesses inestimables, en lui accordant quatre saisons et une variété de paysages dont peu de pays peuvent se vanter (le désert, la montagne, la mer, et des vestiges archéologiques à nul autre pareils), les contraintes constatées sur le terrain sont également nombreuses. Du fait du réchauffement du climat, l'Algérie est prise en tenaille entre le désert qui monte en gagnant des superficies de plus en plus importantes, et l'urbanisation anarchique sur la mince bande du littoral, provoquant des dégâts importants aux rivages marins. La population n'occupe que 10 % de la surface du pays. Les déversements des eaux usées à même la Méditerranée occasionnent une pollution sans précédent, et qui va en s'aggravant. Quant au modèle industriel qui a été choisi, et qui est basé par la force des choses sur la pétrochimie, soit sur le pétrole et ses dérivés, il est lui-même déjà fortement polluant. Et ce, qu'on le veuille ou non. On subit les effets polluants de notre propre modèle de développement, alors même que les pays de la rive Nord (Italie, France, Espagne…) utilisent depuis fort longtemps la Méditerranée comme poubelle, y jetant leurs nappes de fuel, de défoliants, leurs déchets toxiques, et dégazant à volonté leur navire et leur tank. Au moment où dans le monde entier, la préoccupation écologique est devenue une urgence et que des plans sont concoctés, en Algérie, on n'a pas encore pris conscience des enjeux, et de la nécessité de léguer aux générations futures un pays encore viable. On aimerait bien voir se manifester en Algérie une telle fébrilité et un tel intérêt pour une question vitale pour l'avenir du pays. C'est qu'il est apparu un peu partout dans le monde que l'écologie n'a pas de couleur politique, n'étant ni de gauche ni de droite, mais qu'elle est une question centrale, au même titre que la croissance économique, la création de postes d'emploi et la défense du pouvoir d'achat, voire aussi importante que la défense nationale. Si l'armée est chargée de défendre le territoire contre les agressions étrangères, l'épée de Damoclès qui est suspendue au-dessus de la sauvegarde de la nature est aussi importante. C'est tout le patrimoine génétique national, végétal et animal qui est menacé de disparition ou de dilapidation. Ce que l'on peut dire en tout cas, c'est que nous vivons de plus en plus dans un village planétaire, et les classements comparatifs sont eux-mêmes un instrument de la mondialisation, dont nous ne pouvons pas ignorer l'existence ni les effets sur la politique interne. C'est à nous qu'il appartient de faire en sorte à nous atteler à la locomotive du développement, à l'instar de nombreux pays émergents qui dament aujourd'hui le pion aux ex-puissances industrielles, alors qu'il n'y a pas si longtemps, ils étaient confrontés aux problèmes du sous-développement. Que dit ce classement publié tout récemment par le Redaer's Digest dans ses éditions internationales ? Eh bien, il dit que l'Algérie est classée à la 70e place. Sur un classement des 141 pays les plus «verts», l'Algérie arrive loin derrière La Tunisie (62e rang), la Libye (64è). Par rapport) à l'ensemble du Monde arabe, l'Algérie n'arrive qu'à la cinquième place, derrière la Tunisie, la Libye, le Liban, et la Jordanie. Ce n'est jamais très flatteur, et ce n'est pas du tout une position enviable. C'est vrai que les contraintes sont nombreuses et complexes (avancée du désert, pression démographique, rareté de l'eau) mais l'Algérie n'a pas fait grand-chose pour desserrer l'étau de ces contraintes. On sait tous par exemple que la meilleure manière de réduire la pollution induite par la consommation de gasoil automobile consiste à organiser les transports en commun. Or ces derniers, comme chacun sait, sont rares, sinon inexistants, du moins aléatoires. Ce n'est que vers 2009 qu'on aura inauguré une première ligne du métro d'Alger, alors que le projet avait été lancé au tout début des années 80 ; en même temps que celui du Caire, alors que celui de la capitale égyptienne est entré en fonction depuis belle lurette. Si nous parlons du transport en commun, c'est pour dire que la politique d'un pays est un tout. M. Chakib Khellil n'a rien trouvé de mieux pour justifier une taxe sur les véhicules Diesel que de s'appuyer sur l'argument de la protection de l'environnement. OK ! Mais il est facile de recourir aux taxes. Si le produit de ces nouvelles taxes est affecté à la densification du réseau de chemin de fer, notamment en milieu urbain et suburbain, c'est déjà une bonne chose. Or s'il y a un secteur qui a été négligé depuis l'indépendance, c'est bien celui du rail, obligeant les voyageurs algériens à pratiquer l'art de la bousculade pour grimper dans un car bondé. Les nappes phréatiques sont dans le même cas. Malgré la pénurie d'eau potable dont souffre notre pays, l'utilisation de défoliants et le déversement des eaux usées sont en train de polluer ces nappes, obligeant là aussi les autorités à recourir au dispositif coûteux du dessalement de l'eau de mer pour approvisionner les populations en eau potable, après des décennies de coupures intempestives. Pourtant à Tunis, à Casablanca, au Caire, qui ont globalement le même climat, il y a de l'eau au robinet 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Ce sont tous ces facteurs et d'autres qui montrent qu'on n'a pas été prévoyant. Les différents plans d'aménagement du territoire, notamment par la construction de nouvelles villes et de zones d'activité dans les Hauts-Plateaux, n'ont pas été suivis d'effet. On en parle, on fait des plans sur la comète, mais qu'est devenu Boughezoul, et la nouvelle capitale de Hassi Bahbah ? Le rapport établi par Reader's Digest, prend en considération de nombreux paramètres, notamment les indicateurs de développement humain et le développement durable établis par l'Onu et le FMI. On y trouve des critères se rapportant à la qualité de l'air, de l'eau, de la biodiversité ou les émissions de gaz à effet de serre. Mais des critères sociaux sont également pris en compte, comme le taux de chômage et l'espérance de vie des personnes. Quant au classement des villes, Rider's Digest a pris en considération les données communiqués par l'Union international des transports publics. D'où l'importance, encore une fois, d'organiser le domaine des transports et de veiller à un meilleur aménagement du territoire, dans un pays où le nombre d'habitants a été multiplié par trois en quelques décennies. Les classements se suivent et se ressemblent. Ainsi, dans les enquêtes menées par les ONG et institutions internationales, à l'instar de Transparancy International et du FMI, (indice de corruption, climat des affaires et des investissements, protection de l'environnement), l'Algérie n'est jamais dans une position flatteuse. Pire, elle a tendance à reculer d'année en année, comme si tous les efforts consentis étaient vains, ou comme si le ver était dans le fruit. L'un des derniers classements publiés concerne la protection de l'environnement et l'indice de pollution. Là aussi, on enregistre un recul préjudiciable. Malgré le fait que la nature a doté l'Algérie de richesses inestimables, en lui accordant quatre saisons et une variété de paysages dont peu de pays peuvent se vanter (le désert, la montagne, la mer, et des vestiges archéologiques à nul autre pareils), les contraintes constatées sur le terrain sont également nombreuses. Du fait du réchauffement du climat, l'Algérie est prise en tenaille entre le désert qui monte en gagnant des superficies de plus en plus importantes, et l'urbanisation anarchique sur la mince bande du littoral, provoquant des dégâts importants aux rivages marins. La population n'occupe que 10 % de la surface du pays. Les déversements des eaux usées à même la Méditerranée occasionnent une pollution sans précédent, et qui va en s'aggravant. Quant au modèle industriel qui a été choisi, et qui est basé par la force des choses sur la pétrochimie, soit sur le pétrole et ses dérivés, il est lui-même déjà fortement polluant. Et ce, qu'on le veuille ou non. On subit les effets polluants de notre propre modèle de développement, alors même que les pays de la rive Nord (Italie, France, Espagne…) utilisent depuis fort longtemps la Méditerranée comme poubelle, y jetant leurs nappes de fuel, de défoliants, leurs déchets toxiques, et dégazant à volonté leur navire et leur tank. Au moment où dans le monde entier, la préoccupation écologique est devenue une urgence et que des plans sont concoctés, en Algérie, on n'a pas encore pris conscience des enjeux, et de la nécessité de léguer aux générations futures un pays encore viable. On aimerait bien voir se manifester en Algérie une telle fébrilité et un tel intérêt pour une question vitale pour l'avenir du pays. C'est qu'il est apparu un peu partout dans le monde que l'écologie n'a pas de couleur politique, n'étant ni de gauche ni de droite, mais qu'elle est une question centrale, au même titre que la croissance économique, la création de postes d'emploi et la défense du pouvoir d'achat, voire aussi importante que la défense nationale. Si l'armée est chargée de défendre le territoire contre les agressions étrangères, l'épée de Damoclès qui est suspendue au-dessus de la sauvegarde de la nature est aussi importante. C'est tout le patrimoine génétique national, végétal et animal qui est menacé de disparition ou de dilapidation. Ce que l'on peut dire en tout cas, c'est que nous vivons de plus en plus dans un village planétaire, et les classements comparatifs sont eux-mêmes un instrument de la mondialisation, dont nous ne pouvons pas ignorer l'existence ni les effets sur la politique interne. C'est à nous qu'il appartient de faire en sorte à nous atteler à la locomotive du développement, à l'instar de nombreux pays émergents qui dament aujourd'hui le pion aux ex-puissances industrielles, alors qu'il n'y a pas si longtemps, ils étaient confrontés aux problèmes du sous-développement. Que dit ce classement publié tout récemment par le Redaer's Digest dans ses éditions internationales ? Eh bien, il dit que l'Algérie est classée à la 70e place. Sur un classement des 141 pays les plus «verts», l'Algérie arrive loin derrière La Tunisie (62e rang), la Libye (64è). Par rapport) à l'ensemble du Monde arabe, l'Algérie n'arrive qu'à la cinquième place, derrière la Tunisie, la Libye, le Liban, et la Jordanie. Ce n'est jamais très flatteur, et ce n'est pas du tout une position enviable. C'est vrai que les contraintes sont nombreuses et complexes (avancée du désert, pression démographique, rareté de l'eau) mais l'Algérie n'a pas fait grand-chose pour desserrer l'étau de ces contraintes. On sait tous par exemple que la meilleure manière de réduire la pollution induite par la consommation de gasoil automobile consiste à organiser les transports en commun. Or ces derniers, comme chacun sait, sont rares, sinon inexistants, du moins aléatoires. Ce n'est que vers 2009 qu'on aura inauguré une première ligne du métro d'Alger, alors que le projet avait été lancé au tout début des années 80 ; en même temps que celui du Caire, alors que celui de la capitale égyptienne est entré en fonction depuis belle lurette. Si nous parlons du transport en commun, c'est pour dire que la politique d'un pays est un tout. M. Chakib Khellil n'a rien trouvé de mieux pour justifier une taxe sur les véhicules Diesel que de s'appuyer sur l'argument de la protection de l'environnement. OK ! Mais il est facile de recourir aux taxes. Si le produit de ces nouvelles taxes est affecté à la densification du réseau de chemin de fer, notamment en milieu urbain et suburbain, c'est déjà une bonne chose. Or s'il y a un secteur qui a été négligé depuis l'indépendance, c'est bien celui du rail, obligeant les voyageurs algériens à pratiquer l'art de la bousculade pour grimper dans un car bondé. Les nappes phréatiques sont dans le même cas. Malgré la pénurie d'eau potable dont souffre notre pays, l'utilisation de défoliants et le déversement des eaux usées sont en train de polluer ces nappes, obligeant là aussi les autorités à recourir au dispositif coûteux du dessalement de l'eau de mer pour approvisionner les populations en eau potable, après des décennies de coupures intempestives. Pourtant à Tunis, à Casablanca, au Caire, qui ont globalement le même climat, il y a de l'eau au robinet 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Ce sont tous ces facteurs et d'autres qui montrent qu'on n'a pas été prévoyant. Les différents plans d'aménagement du territoire, notamment par la construction de nouvelles villes et de zones d'activité dans les Hauts-Plateaux, n'ont pas été suivis d'effet. On en parle, on fait des plans sur la comète, mais qu'est devenu Boughezoul, et la nouvelle capitale de Hassi Bahbah ? Le rapport établi par Reader's Digest, prend en considération de nombreux paramètres, notamment les indicateurs de développement humain et le développement durable établis par l'Onu et le FMI. On y trouve des critères se rapportant à la qualité de l'air, de l'eau, de la biodiversité ou les émissions de gaz à effet de serre. Mais des critères sociaux sont également pris en compte, comme le taux de chômage et l'espérance de vie des personnes. Quant au classement des villes, Rider's Digest a pris en considération les données communiqués par l'Union international des transports publics. D'où l'importance, encore une fois, d'organiser le domaine des transports et de veiller à un meilleur aménagement du territoire, dans un pays où le nombre d'habitants a été multiplié par trois en quelques décennies.