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L'acte d'écrire et la volonté d'être
Soirées de la littérature amazighe
Publié dans Le Midi Libre le 09 - 10 - 2007

La rencontre, organisée par Le Haut Commissariat à l'amazighité, a pour cadre l'Espace grande librairie du complexe Laâdi-Flici.
La rencontre, organisée par Le Haut Commissariat à l'amazighité, a pour cadre l'Espace grande librairie du complexe Laâdi-Flici.
Dimanche, la deuxième des quatre soirées consacrées à la littérature amazighe était axée sur ces deux formes d'écriture voisines et distinctes que sont le roman et la nouvelle. Après la première soirée consacrée à la traduction et à l'adaptation animée par M. Aït Ouyahia Belqacem, traducteur des fables de la Fontaine, cette rencontre a été animée par M. Brahim Tazaghart, écrivain, M. Saïd Chemmakh, docteur en linguistique berbère et enseignant à l'université de Tizi-Ouzou et à l'INALCO de Paris et Melle Lynda Koudache, jeune poétesse originaire d'Aït Boumehdi, dont les débuts en tant que nouvelliste ont été remarqués et primés récemment lors du concours organisé par le Forum des femmes en Méditerranée.
La rencontre, organisée par Le Haut commissariat à l'amazighité, a pour cadre l'Espace grande librairie du complexe Laâdi Flici. Dans une ambiance très conviviale les participants peuvent commencer par apprécier un échantillonnage d'œuvre exposées dans le hall et éditées en Algérie pour la plupart. Après les débats, ces soirées prévoient une partie «spectacle», faisant la part belle à l'expression culturelle amazighe la plus anciennement enracinée : Imzad, ahellil, chants polyphoniques…
Dans leur approche du roman et de la nouvelle en langue amazighe, les conférenciers et les intervenants sont entrés dans le vif du sujet et n'ont pas craint d'aborder les questions les plus sensibles en matière de littérature amazighe. Ils ont essayé d'établir un état des lieux et de tracer quelques pistes permettant de sortir d'une situation qu'ils n'ont pas hésiter à qualifier de «crise». Où en est la production romanesque en Tamazight? Des caractéristiques du roman et de la nouvelle, des rapports entre oralité et littérature, entre volonté militante et création artistique, du rapport entre le réel et l'acte d'écrire, le réel et l'expression linguistique, l'absence d'un lectorat apparent et consistant' évalué à 100.000 et d'une critique littéraire ainsi que leur interaction ont notamment été abordées par les participants. Après avoir souligné la faiblesse de la production en tamazight, les participants ont insisté sur la nécessaire création d'un fonds de soutien pour le livre amazigh.
Ils ont décrit l'expression écrite comme étant à la fois encore imprégnée d'oralité souvent le fait plus d'une volonté militante que d'un acte créatif. M. Chemakh a repris la belle définition de l'écriture romanesque donnée par Aragon, «le roman c'est le mentir-vrai». «La littérature n'a pas de limites» a également déclaré Lynda Koudache. «L'acte d'écrire n'est pas un acte facile. Il faut de la vigilance, de l'effort et du temps» a déclaré pour sa part M. Tazaghart. Il a ajouté que dans une œuvre écrite , il y a 50 % de réalité et 50% de génie de l'auteur. La réalité étant «extra-linguistique». Concernant l'absence de critique littéraire, M. Chemmakh n'a pas manqué de faire la distinction entre la critique journalistique et la critique d'auteur et universitaire.Si la critique journalistique constitue une sorte de publicité indirecte pour l'œuvre en en faisant la promotion, la critique littéraire, approche spécialisée des œuvres écrites est tout autre chose. «Mais pour qu'il y ait émergence d'une critique littéraire, il faut avant tout une production en langue amazighe. Il faut sensibiliser les critiques en arabe et en français au texte amazigh» a-t-il ajouté. L'aspect régional des productions amazighes algériennes ont également été abordées «Il faut l'assumer» a dit le linguiste. Il n'y a qu'un seul exemple connu d'unification de la langue, réalisé par l'écrivain marocain Ali Ikken. La question d'un retour au collectif d'auteurs de langue amazighe a été également posée. Le débat très riche a été suivi d'une cérémonie d'Ahellil du Gourara présentée par une troupe de Timimoun.
Les cantiques à la gloire de Dieu et du Prophète Mohamed QSSSL ont plongé les participants dans une ambiance de ferveur et de recueillement. Ce soir, la dernière soirée de la littérature amazighe, est consacrée à la poésie, genre traditionnel par excellence. Le programme prévoit une présentation de quelques recueils de poésie en Tamazight et la présentation de deux générations de poètes. Celle des aînés dont : Djouher Benmouhoub, Aït Toudert Halima, Hadj Boudjemaâ Idir, Hardou Salah et Hadouche Ahmed.Puis, la nouvelle génération représentée par Zamouche Slimane, Lahlou Ahmed, Mariche Ahcène et Belherat Slimane.
Dimanche, la deuxième des quatre soirées consacrées à la littérature amazighe était axée sur ces deux formes d'écriture voisines et distinctes que sont le roman et la nouvelle. Après la première soirée consacrée à la traduction et à l'adaptation animée par M. Aït Ouyahia Belqacem, traducteur des fables de la Fontaine, cette rencontre a été animée par M. Brahim Tazaghart, écrivain, M. Saïd Chemmakh, docteur en linguistique berbère et enseignant à l'université de Tizi-Ouzou et à l'INALCO de Paris et Melle Lynda Koudache, jeune poétesse originaire d'Aït Boumehdi, dont les débuts en tant que nouvelliste ont été remarqués et primés récemment lors du concours organisé par le Forum des femmes en Méditerranée.
La rencontre, organisée par Le Haut commissariat à l'amazighité, a pour cadre l'Espace grande librairie du complexe Laâdi Flici. Dans une ambiance très conviviale les participants peuvent commencer par apprécier un échantillonnage d'œuvre exposées dans le hall et éditées en Algérie pour la plupart. Après les débats, ces soirées prévoient une partie «spectacle», faisant la part belle à l'expression culturelle amazighe la plus anciennement enracinée : Imzad, ahellil, chants polyphoniques…
Dans leur approche du roman et de la nouvelle en langue amazighe, les conférenciers et les intervenants sont entrés dans le vif du sujet et n'ont pas craint d'aborder les questions les plus sensibles en matière de littérature amazighe. Ils ont essayé d'établir un état des lieux et de tracer quelques pistes permettant de sortir d'une situation qu'ils n'ont pas hésiter à qualifier de «crise». Où en est la production romanesque en Tamazight? Des caractéristiques du roman et de la nouvelle, des rapports entre oralité et littérature, entre volonté militante et création artistique, du rapport entre le réel et l'acte d'écrire, le réel et l'expression linguistique, l'absence d'un lectorat apparent et consistant' évalué à 100.000 et d'une critique littéraire ainsi que leur interaction ont notamment été abordées par les participants. Après avoir souligné la faiblesse de la production en tamazight, les participants ont insisté sur la nécessaire création d'un fonds de soutien pour le livre amazigh.
Ils ont décrit l'expression écrite comme étant à la fois encore imprégnée d'oralité souvent le fait plus d'une volonté militante que d'un acte créatif. M. Chemakh a repris la belle définition de l'écriture romanesque donnée par Aragon, «le roman c'est le mentir-vrai». «La littérature n'a pas de limites» a également déclaré Lynda Koudache. «L'acte d'écrire n'est pas un acte facile. Il faut de la vigilance, de l'effort et du temps» a déclaré pour sa part M. Tazaghart. Il a ajouté que dans une œuvre écrite , il y a 50 % de réalité et 50% de génie de l'auteur. La réalité étant «extra-linguistique». Concernant l'absence de critique littéraire, M. Chemmakh n'a pas manqué de faire la distinction entre la critique journalistique et la critique d'auteur et universitaire.Si la critique journalistique constitue une sorte de publicité indirecte pour l'œuvre en en faisant la promotion, la critique littéraire, approche spécialisée des œuvres écrites est tout autre chose. «Mais pour qu'il y ait émergence d'une critique littéraire, il faut avant tout une production en langue amazighe. Il faut sensibiliser les critiques en arabe et en français au texte amazigh» a-t-il ajouté. L'aspect régional des productions amazighes algériennes ont également été abordées «Il faut l'assumer» a dit le linguiste. Il n'y a qu'un seul exemple connu d'unification de la langue, réalisé par l'écrivain marocain Ali Ikken. La question d'un retour au collectif d'auteurs de langue amazighe a été également posée. Le débat très riche a été suivi d'une cérémonie d'Ahellil du Gourara présentée par une troupe de Timimoun.
Les cantiques à la gloire de Dieu et du Prophète Mohamed QSSSL ont plongé les participants dans une ambiance de ferveur et de recueillement. Ce soir, la dernière soirée de la littérature amazighe, est consacrée à la poésie, genre traditionnel par excellence. Le programme prévoit une présentation de quelques recueils de poésie en Tamazight et la présentation de deux générations de poètes. Celle des aînés dont : Djouher Benmouhoub, Aït Toudert Halima, Hadj Boudjemaâ Idir, Hardou Salah et Hadouche Ahmed.Puis, la nouvelle génération représentée par Zamouche Slimane, Lahlou Ahmed, Mariche Ahcène et Belherat Slimane.


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