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Les grosses cylindrées prisées
Réseau de trafic de voitures en Algérie
Publié dans Le Midi Libre le 28 - 10 - 2007

L'arnaque à la police d'assurance, les fausses cartes grises et la falsification des numéros de chassis sont l'apanage des réseaux internationaux de trafiquants de véhicules. En 2006 , une vingtaine de réseaux de trafic ont été démantelés par les services de la Sûreté nationale.
L'arnaque à la police d'assurance, les fausses cartes grises et la falsification des numéros de chassis sont l'apanage des réseaux internationaux de trafiquants de véhicules. En 2006 , une vingtaine de réseaux de trafic ont été démantelés par les services de la Sûreté nationale.
Dans le cadre d'une série d'investigations menées par les services des Douanes et de la Sûreté nationale, il a été saisi, durant le premier semestre de l'année en cours, 192 voitures de moins de trois ans, qui ont été mises en circulation avec des documents douaniers falsifiés, selon un responsable au niveau des Douanes algériennes. Par ailleurs, notre source a précisé que plus de 600 autres véhicules de différentes marques et commercialisés, selon le même procédé font actuellement l'objet de recherche par les services de la police.
Durant la même période, plus de 200 personnes ont été présentées devant la justice pour falsification de documents officiels, notamment les déclarations en douanes.
Cette évasion fiscale a causé un manque à gagner de plus de 1 600 millions de dinars, à raison de 15 à 20 millions de centimes pour le dédouanement de chaque voiture commercialisée avec de fausses déclarations.
Interrogé sur le trafic international de voitures, ce responsable nous a indiqué que le subterfuge de l'assurance, la complicité au niveau des collectivités locales et l'achat de papier de véhicule auprès des particuliers sont les principales méthodes utilisées en Algérie.
Durant les six premiers mois de l'année 2006, les services de la sûreté nationale ont démantelé une vingtaine de réseaux de trafic international de véhicules. Les ramifications de ces réseaux sont localisées notamment en France, en Belgique et en Italie.
«Ces trafiquants ont plus d'un tour dans leur sac. En moyenne, chaque six mois ils «inventent» une nouvelle méthode pour échapper à la vigilance des services de sécurité», nous a déclaré une autre source.
Parmi ces méthodes, le coup d'assurance occupe la première place du podium. Le principe de cette «formule» est simple. «Une complicité avérée entre le trafiquant et le propriétaire de la voiture est établie. Ce dernier vend son véhicule, à un prix inférieur à sa valeur réelle, au trafiquant, mais sans, bien sûr, enregistrer cette transaction au niveau des services compétents. Une fois que cette voiture arrive de l'autre côté de la Méditerranée, le propriétaire déclare le vol de la voiture et bénéficie de la police assurance», nous a-t-elle expliqué.
Durant le mois dernier, trois membres d'un réseau international spécialisé dans le trafic de véhicule ont été arrêtés dans la wilaya de Aïn Témouchent. La force de ces réseaux réside, selon les propos de notre interlocuteur, dans une structure solide et des complices à tous les niveaux (Douanes, Collectivités locales). Les barons de ces réseaux profitent de la détresse sociale pour «employer» des jeunes chômeurs comme passeurs. «Pour chaque véhicule convoyé de Maghnia (ville frontalière avec le Maroc) à Oran (capitale de l'Ouest), on recevait 15 000 dinars», a avoué un des mis en cause à la police.
Ces voitures volées en Europe «atterrissent» en Algérie via la frontière ouest, notamment.
Concernant le deuxième procédé, notre source a signalé que cette méthode repose essentiellement sur le versement de pot de vin à des employés corrompus de la daïra. En contre-partie d'un dessous de table «généreux», l'employé véreux délivre les documents de mise en circulation et ce, après falsification du numéro de châssis.
De janvier à juillet 2006, la police a récupéré 32 véhicules volés en Europe et introduit illégalement en Algérie.
Le cas le plus spectaculaire reste incontestablement la récupération d'un camion de marque Mercedes. Equipé du système GPS, ce véhicule a été localisé à Chéraga, une localité située dans la capitale AlgerEn utilisant le jargon de ces bandes organisées, cette méthode est appelée Rh'ass (traduction intégrale : ensemencer ou planter). Le principe de cette combine est d'acheter des cartes grises auprès des particuliers. «Cette méthode a vu le jour, notamment après les inondations du 10 novembre 2001. Après cette catastrophe naturelle, nombreux sont ceux qui ont perdu leur voiture, mais que les compagnies d'assurance n'ont pas remboursé car ils n'avaient pas souscrit à une police tout risque», a-t-elle noté. Profitant de cette aubaine, ces criminels proposaient d'acheter les cartes grises des véhicules endommagés à des prix oscillant entre 70 000 et 150 000 dinars, selon la marque du véhicule et l'année de sa mise en circulation. De cette manière, ils sont arrivés à se procurer des papiers en règle pour les voitures volées. Ils n'avaient qu'à changer les plaques d'immatriculation et le tour est joué.
Il est important de signaler que les voitures les plus «prisées» sont les françaises (Clio, express et Mégane) et les allemandes Mercedes et BMW.
Dans le cadre d'une série d'investigations menées par les services des Douanes et de la Sûreté nationale, il a été saisi, durant le premier semestre de l'année en cours, 192 voitures de moins de trois ans, qui ont été mises en circulation avec des documents douaniers falsifiés, selon un responsable au niveau des Douanes algériennes. Par ailleurs, notre source a précisé que plus de 600 autres véhicules de différentes marques et commercialisés, selon le même procédé font actuellement l'objet de recherche par les services de la police.
Durant la même période, plus de 200 personnes ont été présentées devant la justice pour falsification de documents officiels, notamment les déclarations en douanes.
Cette évasion fiscale a causé un manque à gagner de plus de 1 600 millions de dinars, à raison de 15 à 20 millions de centimes pour le dédouanement de chaque voiture commercialisée avec de fausses déclarations.
Interrogé sur le trafic international de voitures, ce responsable nous a indiqué que le subterfuge de l'assurance, la complicité au niveau des collectivités locales et l'achat de papier de véhicule auprès des particuliers sont les principales méthodes utilisées en Algérie.
Durant les six premiers mois de l'année 2006, les services de la sûreté nationale ont démantelé une vingtaine de réseaux de trafic international de véhicules. Les ramifications de ces réseaux sont localisées notamment en France, en Belgique et en Italie.
«Ces trafiquants ont plus d'un tour dans leur sac. En moyenne, chaque six mois ils «inventent» une nouvelle méthode pour échapper à la vigilance des services de sécurité», nous a déclaré une autre source.
Parmi ces méthodes, le coup d'assurance occupe la première place du podium. Le principe de cette «formule» est simple. «Une complicité avérée entre le trafiquant et le propriétaire de la voiture est établie. Ce dernier vend son véhicule, à un prix inférieur à sa valeur réelle, au trafiquant, mais sans, bien sûr, enregistrer cette transaction au niveau des services compétents. Une fois que cette voiture arrive de l'autre côté de la Méditerranée, le propriétaire déclare le vol de la voiture et bénéficie de la police assurance», nous a-t-elle expliqué.
Durant le mois dernier, trois membres d'un réseau international spécialisé dans le trafic de véhicule ont été arrêtés dans la wilaya de Aïn Témouchent. La force de ces réseaux réside, selon les propos de notre interlocuteur, dans une structure solide et des complices à tous les niveaux (Douanes, Collectivités locales). Les barons de ces réseaux profitent de la détresse sociale pour «employer» des jeunes chômeurs comme passeurs. «Pour chaque véhicule convoyé de Maghnia (ville frontalière avec le Maroc) à Oran (capitale de l'Ouest), on recevait 15 000 dinars», a avoué un des mis en cause à la police.
Ces voitures volées en Europe «atterrissent» en Algérie via la frontière ouest, notamment.
Concernant le deuxième procédé, notre source a signalé que cette méthode repose essentiellement sur le versement de pot de vin à des employés corrompus de la daïra. En contre-partie d'un dessous de table «généreux», l'employé véreux délivre les documents de mise en circulation et ce, après falsification du numéro de châssis.
De janvier à juillet 2006, la police a récupéré 32 véhicules volés en Europe et introduit illégalement en Algérie.
Le cas le plus spectaculaire reste incontestablement la récupération d'un camion de marque Mercedes. Equipé du système GPS, ce véhicule a été localisé à Chéraga, une localité située dans la capitale AlgerEn utilisant le jargon de ces bandes organisées, cette méthode est appelée Rh'ass (traduction intégrale : ensemencer ou planter). Le principe de cette combine est d'acheter des cartes grises auprès des particuliers. «Cette méthode a vu le jour, notamment après les inondations du 10 novembre 2001. Après cette catastrophe naturelle, nombreux sont ceux qui ont perdu leur voiture, mais que les compagnies d'assurance n'ont pas remboursé car ils n'avaient pas souscrit à une police tout risque», a-t-elle noté. Profitant de cette aubaine, ces criminels proposaient d'acheter les cartes grises des véhicules endommagés à des prix oscillant entre 70 000 et 150 000 dinars, selon la marque du véhicule et l'année de sa mise en circulation. De cette manière, ils sont arrivés à se procurer des papiers en règle pour les voitures volées. Ils n'avaient qu'à changer les plaques d'immatriculation et le tour est joué.
Il est important de signaler que les voitures les plus «prisées» sont les françaises (Clio, express et Mégane) et les allemandes Mercedes et BMW.


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