Le roman algérien d'expression arabe connaît aujourd'hui des phases particulières. De nouveaux talents s'expriment et n'attendent qu'à être traduits. C'est réellement une autre génération qui reprend le flambeau mais avec des thèmes nouveaux. Le roman algérien d'expression arabe connaît aujourd'hui des phases particulières. De nouveaux talents s'expriment et n'attendent qu'à être traduits. C'est réellement une autre génération qui reprend le flambeau mais avec des thèmes nouveaux. Le Salon du livre d'Alger fait visiblement, cette année, dans le mélange des «genres» et des «thèmes». Ainsi, si «Liberté et Imaginaire» est le thème majeur de ce SILA 2007, d'autres thématiques, aussi intéressantes les unes que les autres, sont venues se greffer à ce slogan aux significations multiples. Aujourd'hui par exemple, le roman algérien, d'expression arabe sera le sujet d'un débat organisé au café littéraire, qui réunira, mine de rien, Ahmed Chaâl, Makhlouf Ameur, Mohamed Sari et l'Allemande Donata Kinselbach. Partant d'un constat amer qui qui laisse supposer un cloisonnement culturel et linguistique spécifique au champ littéraire algérien, les intervenants tenteront de dépasser les pratiques d'exclusion pour trouver les rapprochements entre la littérature algérienne d'expression française et celle d'expression arabe. Il faut dire que l'essor de la culture nationale passe aujourd'hui par la revalorisation de tout le patrimoine existant qu'il soit écrit ou pensé en berbère, en arabe, en latin, en espagnol ou en français. Sur un autre chapitre, peu connu des milieux francophones, le roman algérien d'expression arabe connaît aujourd'hui des phases particulières. De nouveaux talents s'expriment et n'attendent qu'à être traduits. C'est réellement une autre génération qui reprend le flambeau mais avec des thèmes nouveaux. Le SILA 2007 rendra hommage, également, à des personnages hauts en couleurs qui ont tant apporté à la culture nationale. On peut citer à ce sujet, Rédha Houhou, considéré comme le précurseur du roman arabe au maghreb. Rédha Houhou commença d'abord par des articles de presse dans plusieurs journaux. Membre actif de l'association des Oulémas, il s'illustre en 1947 par la publication du premier roman écrit en arabe, «Ghadda oum el qora». Cette auteur reconnu comme étant une référence littéraire incontournable, sera assassiné par l'armée française en 1956. Jacques Berque a fait également l'objet d'une rencontre tenue hier soir où les intervenants, Mustapah Cherrif et Abdelkader Djeghloul, ont mis en exergue, l'attachement de ce grand arabisant et orientaliste, à l'Algérie, en léguant, en guise de testament, toute sa bibliothèque à la ville de Frenda. Titulaire de la chaire d'histoire sociale de l'Islam contemporain au sein prestigieux collège de France, Jacques Berque a marqué ses contemporains, par sa traduction du Coran,qui lui prit 20 ans de labeur. L'Emir Abdelkader et son oeuvre ont été aussi largement abordés dans une conférence où Abdelaziz Ferrah, Wassini Laâredj et Ammar Belkhodja, ont dévoilé à l'assistance, l'homme de plume et de combat que fut l'Emir. En sauvant, en 1860, la vie à plus de 12000 chrétiens, alors en exil à Damas, le fils de Mahiedine, a mis, véritablement à jour, le concept des droits de l'homme. Auteur de deux ouvrages : «Kitab el-maouaqef (le Livre des haltes) et «Dhikrâ lil'aqel wa tenbih lil ghafel», où il s'adressait à l'élite française, faisant étalage des connaissances de son temps, l'Emir fait une profonde synthèse entre spiritualité et modernisme. Sur le registre des thématiques, les voix féminines en littérature seront traitées lors d'une conférence qui se tiendra jeudi prochain, avec la présence notamment de Ahlem Mostaghanemi, de Haddad Djoumana (Liban) et Salwa Naïmi (Syrie). Il sera ainsi question, dans cette rencontre de la percée féminine dans la littérature arabe qui n'est pas fortuite. Bien au contraire, elle s'inscrit dans une tendance générale, et la nouveauté nous vient surtout des pays du Golfe… Enfin, avec un programme riche, des invités remarquables, des problématiques contemporaines, le SILA 2007 vaut, à coup sûr, le détour. Espace débat Nouveauté de cette année, le café littéraire a bénéficié d'un grand espace sous une tente blanche, plantée néanmoins, à l'extérieur des pavillons. «Cette année notre surface a triplé. Nous avons ainsi un espace café pour nos invités, une sono plus adaptée et des conditions plus agréables pour organiser des débats et des rencontres», nous affirme d'emblée Sidi Ali Sekhri, responsable du café littéraire. «Pour les deux premiers jours, nous avons enregistré une bonne affluence du public. La qualité des débats sera également plus relevée pour cette année», ajoute encore notre interlocuteur. Avec Rachid Boudjedra, Yasmina Khadra, Jacques Verges, Luis Sepuleveda, Anouar Benmalek et d'autres encore, le café littéraire cherche cette année à frapper fort pendant cette édition du SILA, en attirant le plus grand nombre de public. «Certes, nous aurions aimé qu'il n'y ait pas de défections à l'image de celle de Mohamed Arkoun et d'Ala al Asswany, qui allaient certainement donner à cette édition, un cachet international, que beaucoup d'autres salons nous envieront. Mais, croyez-moi, ce n'est jamais facile d'inviter des personnalités et de garantir leur présence. Pour nous, c'est un travail de longue haleine de contacter et d'inviter des participants dont le profil correspond aux thèmes des rencontres. Cependant, nous sommes satisfaits du programme de cette année et nous attendons avec impatience les réactions du public», nous explique Sidi Ali. Justement, du côté du public, nombreux sont les visiteurs qui estiment, que le café littéraire de cette année est à la hauteur d'un événement tel que le SILA. « Il est important d'avoir un espace de débat et de rencontres entre le public et les auteurs ou intellectuels. On ne vient pas que pour acheter des livres dans un véritable salon. On y vient aussi pour se cultiver et élargir ses horizons. En plus, le programme de cette année est très intéressant. J'assisterais certainement à quelques interventions», commente un jeune étudiant que nous avons croisé au café littéraire. «Yasmina Khadra et Anouar Benmalek représentent, pour moi, de grands auteurs. J'irais à leur rencontre avec un grand plaisir. Je trouve louable cette initiative du café littéraire et j'espère vraiment qu'elle sera peaufinée pour les éditions à venir», nous confie une dame, enseignante au lycée, visiblement enthousiaste et impatiente de rencontrer ses auteurs préférés. Le Salon du livre d'Alger fait visiblement, cette année, dans le mélange des «genres» et des «thèmes». Ainsi, si «Liberté et Imaginaire» est le thème majeur de ce SILA 2007, d'autres thématiques, aussi intéressantes les unes que les autres, sont venues se greffer à ce slogan aux significations multiples. Aujourd'hui par exemple, le roman algérien, d'expression arabe sera le sujet d'un débat organisé au café littéraire, qui réunira, mine de rien, Ahmed Chaâl, Makhlouf Ameur, Mohamed Sari et l'Allemande Donata Kinselbach. Partant d'un constat amer qui qui laisse supposer un cloisonnement culturel et linguistique spécifique au champ littéraire algérien, les intervenants tenteront de dépasser les pratiques d'exclusion pour trouver les rapprochements entre la littérature algérienne d'expression française et celle d'expression arabe. Il faut dire que l'essor de la culture nationale passe aujourd'hui par la revalorisation de tout le patrimoine existant qu'il soit écrit ou pensé en berbère, en arabe, en latin, en espagnol ou en français. Sur un autre chapitre, peu connu des milieux francophones, le roman algérien d'expression arabe connaît aujourd'hui des phases particulières. De nouveaux talents s'expriment et n'attendent qu'à être traduits. C'est réellement une autre génération qui reprend le flambeau mais avec des thèmes nouveaux. Le SILA 2007 rendra hommage, également, à des personnages hauts en couleurs qui ont tant apporté à la culture nationale. On peut citer à ce sujet, Rédha Houhou, considéré comme le précurseur du roman arabe au maghreb. Rédha Houhou commença d'abord par des articles de presse dans plusieurs journaux. Membre actif de l'association des Oulémas, il s'illustre en 1947 par la publication du premier roman écrit en arabe, «Ghadda oum el qora». Cette auteur reconnu comme étant une référence littéraire incontournable, sera assassiné par l'armée française en 1956. Jacques Berque a fait également l'objet d'une rencontre tenue hier soir où les intervenants, Mustapah Cherrif et Abdelkader Djeghloul, ont mis en exergue, l'attachement de ce grand arabisant et orientaliste, à l'Algérie, en léguant, en guise de testament, toute sa bibliothèque à la ville de Frenda. Titulaire de la chaire d'histoire sociale de l'Islam contemporain au sein prestigieux collège de France, Jacques Berque a marqué ses contemporains, par sa traduction du Coran,qui lui prit 20 ans de labeur. L'Emir Abdelkader et son oeuvre ont été aussi largement abordés dans une conférence où Abdelaziz Ferrah, Wassini Laâredj et Ammar Belkhodja, ont dévoilé à l'assistance, l'homme de plume et de combat que fut l'Emir. En sauvant, en 1860, la vie à plus de 12000 chrétiens, alors en exil à Damas, le fils de Mahiedine, a mis, véritablement à jour, le concept des droits de l'homme. Auteur de deux ouvrages : «Kitab el-maouaqef (le Livre des haltes) et «Dhikrâ lil'aqel wa tenbih lil ghafel», où il s'adressait à l'élite française, faisant étalage des connaissances de son temps, l'Emir fait une profonde synthèse entre spiritualité et modernisme. Sur le registre des thématiques, les voix féminines en littérature seront traitées lors d'une conférence qui se tiendra jeudi prochain, avec la présence notamment de Ahlem Mostaghanemi, de Haddad Djoumana (Liban) et Salwa Naïmi (Syrie). Il sera ainsi question, dans cette rencontre de la percée féminine dans la littérature arabe qui n'est pas fortuite. Bien au contraire, elle s'inscrit dans une tendance générale, et la nouveauté nous vient surtout des pays du Golfe… Enfin, avec un programme riche, des invités remarquables, des problématiques contemporaines, le SILA 2007 vaut, à coup sûr, le détour. Espace débat Nouveauté de cette année, le café littéraire a bénéficié d'un grand espace sous une tente blanche, plantée néanmoins, à l'extérieur des pavillons. «Cette année notre surface a triplé. Nous avons ainsi un espace café pour nos invités, une sono plus adaptée et des conditions plus agréables pour organiser des débats et des rencontres», nous affirme d'emblée Sidi Ali Sekhri, responsable du café littéraire. «Pour les deux premiers jours, nous avons enregistré une bonne affluence du public. La qualité des débats sera également plus relevée pour cette année», ajoute encore notre interlocuteur. Avec Rachid Boudjedra, Yasmina Khadra, Jacques Verges, Luis Sepuleveda, Anouar Benmalek et d'autres encore, le café littéraire cherche cette année à frapper fort pendant cette édition du SILA, en attirant le plus grand nombre de public. «Certes, nous aurions aimé qu'il n'y ait pas de défections à l'image de celle de Mohamed Arkoun et d'Ala al Asswany, qui allaient certainement donner à cette édition, un cachet international, que beaucoup d'autres salons nous envieront. Mais, croyez-moi, ce n'est jamais facile d'inviter des personnalités et de garantir leur présence. Pour nous, c'est un travail de longue haleine de contacter et d'inviter des participants dont le profil correspond aux thèmes des rencontres. Cependant, nous sommes satisfaits du programme de cette année et nous attendons avec impatience les réactions du public», nous explique Sidi Ali. Justement, du côté du public, nombreux sont les visiteurs qui estiment, que le café littéraire de cette année est à la hauteur d'un événement tel que le SILA. « Il est important d'avoir un espace de débat et de rencontres entre le public et les auteurs ou intellectuels. On ne vient pas que pour acheter des livres dans un véritable salon. On y vient aussi pour se cultiver et élargir ses horizons. En plus, le programme de cette année est très intéressant. J'assisterais certainement à quelques interventions», commente un jeune étudiant que nous avons croisé au café littéraire. «Yasmina Khadra et Anouar Benmalek représentent, pour moi, de grands auteurs. J'irais à leur rencontre avec un grand plaisir. Je trouve louable cette initiative du café littéraire et j'espère vraiment qu'elle sera peaufinée pour les éditions à venir», nous confie une dame, enseignante au lycée, visiblement enthousiaste et impatiente de rencontrer ses auteurs préférés.