Tôt le matin, les habitants de 5 quartiers de cette localité ont décidé d'entamer, à partir d'hier, un mouvement de protestation dont les principales revendications portent sur l'amélioration des conditions de vie. Tôt le matin, les habitants de 5 quartiers de cette localité ont décidé d'entamer, à partir d'hier, un mouvement de protestation dont les principales revendications portent sur l'amélioration des conditions de vie. Une route barrée, des pneus qui brûlent, des panneaux électoraux arrachés, des pierres et des cailloux dispersés sur plus d'un kilomètre, des milliers de jeunes lançant des cris de colère et des slogans «antisystème», tel est le paysage qui s'est offert hier à nos yeux dans la commune de Reghaïa. En effet, tôt le matin, les habitants de 5 quartiers de cette localité, Chett, Ali Khodja, Haouch Mourad, Rue Djaâfri, Haï Chebchab, ont décidé d'entamer, à partir, d'hier, un mouvement de protestation dont les principales revendications portent sur l'amélioration des conditions de vie dans lesquelles évoluent quotidiennement les quelque 35.000 habitants de ces quartiers de la périphérie de Reghaia. «Nous avons ras-le-bol de l'injustice avec laquelle nous traite la mairie. Notre situation est de plus en plus catastrophique. Nous n'avons ni gaz ni routes praticables ni eau potable. Cela fait des années que nous réclamons. Nombreuses sont les familles qui souffrent. Et puisque notre misère n'émeut personne, nous allons donc passer aux actes pour que tout le monde nous écoute. Il faut que l'Etat sache que nous ne sommes pas des animaux», s'écrie Amine, 23 ans, que nous avons rencontré sur place. «Venez voir par vous-mêmes les conditions de vie exécrables auxquelles nos enfants font face pour aller chaque matin à leur école. Lors des dernières intempéries, une femme enceinte a perdu son bébé, parce que le véhicule qui la transportait à l'hôpital s'est embourbé dans une piste dangereuse», lance un autre contestataire. Il y a encore deux jours, un jeune du quartier, Kamel, 24 ans, a été arrêté par la police pour avoir construit une baraque où il vendait des pommes. Ce malheureux a vu sa baraque dévastée par un bulldozer. «Le pire, c'est qu'ils l'ont mis sous les verrous en l'accusant de trafic de drogue !», s'indigne Mohamed, l'un de ses amis. Et d'ajouter : «C'est tout simplement de la hogra. Nous ne voulons plus que nos enfants soient traités ainsi. C'est pour cela que nous exprimons aujourd'hui, notre colère. Si les autorités n'acceptent pas de nous entendre, nous irons jusqu'au centre-ville pour manifester notre indignation». Les manifestations ont démarré tôt dans le matinée d'hier. «Nous nous sommes réuni à 6 h du matin dans la mosquée du quartier. Nous étions nombreux et décidés à entamer un sérieux mouvement de protestation. Nous avons bloqué les accès nord et sud de la route. Nous n'avons laissé aucune voiture circuler», renseigne Hakim, 45 ans. Dans le même temps, une délégation de 8 personnes est partie à la rencontre des élus locaux pour porter les revendications des habitants en colère. En attendant, les manifestants donnaient l'impression d'être décidés. «Personne ne nous fera fléchir. On ne cessera pas de protester, si nous n'obtenons rien de concret. Basta, nous ne voulons plus être les dindons de la farce», affirme Hakim, qui confiera que les véhicules des gendarmes ont été caillassés par les jeunes manifestants lorsqu'ils se sont approchés du «barrage» improvisé par les citoyens. Notons au passage qu'un gendarme se trouvant à quelques lieues de la route bloquée nous démentira cette version des faits. «C'est faux. Nous ne sommes pas intervenus. Nous n'avons eu aucune altercation avec ces citoyens», affirme-t-il. Quant à la mairie, elle a bien promis aux citoyens que leurs revendications seront prises au sérieux et satisfaites sous peu. Mais malgré cela, la colère des habitants est montée d'un cran quelques heures plus tard. Preuve en est la villa du maire, en cours de construction, qui a été tout simplement saccagée par des dizaines de jeunes manifestants. «Nous allons la démonter pierre par pierre pour lui montrer que nous ne voulons plus de lui dans notre commune», clame un jeune. D'autres encore plus radicaux, nous ont confié qu'ils interdiraient «la tenue du vote» pour les élections locales dans leur quartier. Enfin, une chose est sûre : rien ne va plus à Réghaia. Une route barrée, des pneus qui brûlent, des panneaux électoraux arrachés, des pierres et des cailloux dispersés sur plus d'un kilomètre, des milliers de jeunes lançant des cris de colère et des slogans «antisystème», tel est le paysage qui s'est offert hier à nos yeux dans la commune de Reghaïa. En effet, tôt le matin, les habitants de 5 quartiers de cette localité, Chett, Ali Khodja, Haouch Mourad, Rue Djaâfri, Haï Chebchab, ont décidé d'entamer, à partir, d'hier, un mouvement de protestation dont les principales revendications portent sur l'amélioration des conditions de vie dans lesquelles évoluent quotidiennement les quelque 35.000 habitants de ces quartiers de la périphérie de Reghaia. «Nous avons ras-le-bol de l'injustice avec laquelle nous traite la mairie. Notre situation est de plus en plus catastrophique. Nous n'avons ni gaz ni routes praticables ni eau potable. Cela fait des années que nous réclamons. Nombreuses sont les familles qui souffrent. Et puisque notre misère n'émeut personne, nous allons donc passer aux actes pour que tout le monde nous écoute. Il faut que l'Etat sache que nous ne sommes pas des animaux», s'écrie Amine, 23 ans, que nous avons rencontré sur place. «Venez voir par vous-mêmes les conditions de vie exécrables auxquelles nos enfants font face pour aller chaque matin à leur école. Lors des dernières intempéries, une femme enceinte a perdu son bébé, parce que le véhicule qui la transportait à l'hôpital s'est embourbé dans une piste dangereuse», lance un autre contestataire. Il y a encore deux jours, un jeune du quartier, Kamel, 24 ans, a été arrêté par la police pour avoir construit une baraque où il vendait des pommes. Ce malheureux a vu sa baraque dévastée par un bulldozer. «Le pire, c'est qu'ils l'ont mis sous les verrous en l'accusant de trafic de drogue !», s'indigne Mohamed, l'un de ses amis. Et d'ajouter : «C'est tout simplement de la hogra. Nous ne voulons plus que nos enfants soient traités ainsi. C'est pour cela que nous exprimons aujourd'hui, notre colère. Si les autorités n'acceptent pas de nous entendre, nous irons jusqu'au centre-ville pour manifester notre indignation». Les manifestations ont démarré tôt dans le matinée d'hier. «Nous nous sommes réuni à 6 h du matin dans la mosquée du quartier. Nous étions nombreux et décidés à entamer un sérieux mouvement de protestation. Nous avons bloqué les accès nord et sud de la route. Nous n'avons laissé aucune voiture circuler», renseigne Hakim, 45 ans. Dans le même temps, une délégation de 8 personnes est partie à la rencontre des élus locaux pour porter les revendications des habitants en colère. En attendant, les manifestants donnaient l'impression d'être décidés. «Personne ne nous fera fléchir. On ne cessera pas de protester, si nous n'obtenons rien de concret. Basta, nous ne voulons plus être les dindons de la farce», affirme Hakim, qui confiera que les véhicules des gendarmes ont été caillassés par les jeunes manifestants lorsqu'ils se sont approchés du «barrage» improvisé par les citoyens. Notons au passage qu'un gendarme se trouvant à quelques lieues de la route bloquée nous démentira cette version des faits. «C'est faux. Nous ne sommes pas intervenus. Nous n'avons eu aucune altercation avec ces citoyens», affirme-t-il. Quant à la mairie, elle a bien promis aux citoyens que leurs revendications seront prises au sérieux et satisfaites sous peu. Mais malgré cela, la colère des habitants est montée d'un cran quelques heures plus tard. Preuve en est la villa du maire, en cours de construction, qui a été tout simplement saccagée par des dizaines de jeunes manifestants. «Nous allons la démonter pierre par pierre pour lui montrer que nous ne voulons plus de lui dans notre commune», clame un jeune. D'autres encore plus radicaux, nous ont confié qu'ils interdiraient «la tenue du vote» pour les élections locales dans leur quartier. Enfin, une chose est sûre : rien ne va plus à Réghaia.