C'est pour entreprendre la réalisation d'un projet de 320 logements et de 32 locaux de commerce que l'autorité de wilaya de Tipaza, conformément à l'article 20 du décret 98-42, du mois de février 1998, a décidé d'entamer les travaux de restructuration du quartier populaire Cité Basse de Hadjout, très tôt dans la matinée de jeudi dernier. L'opérateur public ENIR de Chlef est chargé de cette démolition. Un danger permanent pour les citoyens de ce quartier. A rappeler que les représentants locaux de l'Etat avaient déjà engagé, en 1995, des travaux inutiles de confortement pour une somme de 500 millions de centimes. Ces bâtiments qui datent de l'ère coloniale ont été sérieusement ébranlés par les séismes de 1980 et 1989. Cette opération de restructuration avait été précédée par quatre recensements. Elle s'articule autour de trois phases. La premiere a été entamée jeudi dernier. Les douze commerçants qui y exerçaient ont été délocalisés. Chacun d'eux a bénéficié d'un local neuf à la cité des 150 Logements, à proximité du projet Fades. Les citoyens étaient très nombreux pour assister au « spectacle » de la démolition. Un périmètre de sécurité a été installé, tandis que les éléments de la sûreté nationale et ceux de la Protection civile ont installé leurs dispositifs pour écarter les dangers et assurer le bon déroulement de l'opération. La seconde phase consiste en la démolition de trois autres bâtiments habités par les familles. Enfin, la dernière phase sera consacrée à l'éradication des logements précaires de la Cité Basse. Le nettoyage de toute la superficie favorisera la construction de logements et permettra aux familles de vivre dans un meilleur cadre de vie. Des réunions ont déjà eu lieu avec les autorités pour faciliter le déroulement de l'opération et permettre l'élimination des entraves. Au plus tard le mois de décembre prochain, les occupants des habitations précaires ciblées pour la troisième phase seront également pris en charge. Bien entendu, les rares réfractaires ont essayé d'entraîner les citoyens vers le refus, en vain. Selon le wali de Tipaza, il est prévu d'autres opérations de restructuration dans d'autres localités. « L'assainissement des zones urbaines est primordial. Chaque ville doit offrir aux citoyens des quartiers propres et un cadre de vie plus sain qui permet à chacun de s'épanouir dans de bonnes conditions, tout en mettant l'accent sur le volet architectural », conclut-il.