Revendications n Avec l?entrée prématurée et en force de l?hiver, il faut s?attendre à des manifestations de colère un peu partout. Le misérable quartier Belaoudi, à environ 3 km à l?est du chef-lieu de la commune de Larbaâ, dans la wilaya de Blida, a vécu, hier, une protestation populaire de grande ampleur. Les habitants de ce hameau ont investi la route pour exprimer leur ras-le-bol à cause de leurs conditions de vie jugées indignes. Vers 10h, les manifestants ont barré la route reliant la commune de Larbaâ à celle de Raïs à l?aide de pneus brûlés, de barricades de fortune et de branches. Le réaménagement du réseau routier, la livraison des logements sociaux, la connexion du quartier au réseau de l?électricité et du gaz, l?alimentation en eau potable ainsi que le lancement de projets en mesure de créer des postes d?emploi constituent les principales revendications des manifestants. Le P/APC et le chef de la daïra de Larbaâ, qui se sont déplacés sur les lieux en vue de calmer les esprits et entamer des pourparlers, ont été mal reçus par les manifestants. Les deux responsables ont, par la suite, fait appel aux forces antiémeutes. La route n?a été rouverte à la circulation que vers 14h, à la suite de l?intervention de la force publique. Cependant, les citoyens, en colère, ont menacé de radicaliser leur mouvement au cas où leurs principales revendications ne seraient pas prises en charge par les autorités locales. Le quartier de Aïn Mellouk, dans la; wilaya de Mila, a connu la même situation, avant-hier samedi. Ainsi, les citoyens, lassés par les attentes vaines, ont décidé de boucler le chemin de wilaya 115 pour protester contre le piteux état du réseau routier communal et les conditions déplorables de vie dont souffre la majeure partie des habitants. Environ 300 personnes se sont regroupées, tôt le matin, devant le siège de l?APC pour en découdre avec les élus locaux, au moment où le secteur des transports a été entièrement paralysé en raison de la grève observée par les transporteurs de voyageurs. Devant l?absence des responsables locaux, les citoyens ont procédé à la fermeture des CW 115 et 52 menant vers Chelghoum Laïd et Ahled-Rachedi par des blocs de pierres et des pneus enflammés. Des centaines de travailleurs ont été empêchés de se rendre à leur travail et la plupart des commerces sont restés fermés toute la journée. La région était quasiment morte et tous les secteurs d?activité pratiquement paralysés.