Depuis que le dossier est porté sur la place publique, le ministère des Moudjahiddine est dans une position fort peu confortable. Embarrassé par ce lourd dossier, il s'est confiné dans la défensive. «Les gens qui parlent encore de faux moudjahidine ne parlent que dans la presse, à nous, ils ne s'adressent pas. De plus, ils ne nous fournissent aucun document. Nous leur avons demandé de nous donner des dossiers et des documents, mais ils ne l'ont pas fait». Ce sont là les propos du ministre des Moudjahidine, répondant à une question d'un confrère, il y a quelques années. Un ministre qui a de tout temps montré son agacement lorsqu'il est interpellé sur cette question, ce qui atteste de son incommensurable gêne, lui qui préfère sans doute gérer ce dossier dans la discrétion. Or, pour ne citer que ce cas, Benyoucef Mellouk, l'homme par qui a éclaté le scandale des magistrats faussaires, a bien fourni une liste complète de faux moudjahidine aux plus hautes autorités du pays, y compris donc au département ministériel des Moudjahidine. Mais ce dernier, ne pouvant éternellement faire la sourde oreille et faire comme si de rien n'était, a fini, à contre-cœur sans doute, par ouvrir le dossier révélant à l'opinion publique, ahurie, l'existence de 10.000 faux moudjahids. Un chiffre que d'aucuns considèrent comme loin de refléter la réalité. Le ministère institue une commission nationale, qui a travaillé de 1998 à 2003, et a passé au peigne fin 35.000 dossiers car, selon Mohamed Chérif Abbas, «nous avons tenu à ce que notre Histoire soit juste, vraie et dénuée de tout doute». Pour le ministre des Moudjahidine, désormais, le dossier «est complètement réglé» et donc cela suppose qu'aucun chiffre ne sera de nouveau avancé. Le ministère accuse ceux dont les dossiers de reconnaissance de la qualité de moudjahids ont été rejetés par la commission nationale d'être derrière cette campagne sur les faux moudjahidine. Sur cette question, l'ONM (Organisation nationale des moudjahidine) fait pratiquement chorus avec la position officielle et n'hésite pas à suspecter ceux qui sont à l'origine de cette affaire de faire dans la politique politicienne et d'avoir, par conséquent, des desseins inavoués. Mais le ministre n'exclut pas totalement l'éventualité de l'existence d'autres faux moudjahidine et c'est ainsi qu'il reconnaît que l'ONM mène des enquêtes à cette fin. «C'est l'Organisation nationale des moudjahidine qui nous envoie des requêtes et nous les prenons en considération, parce qu'il ne s'agit pas pour nous d'une mascarade ou d'une question électoraliste, mais bien d'un devoir historique et de mémoire», a-t-il encore déclaré il y a quelques mois. Officiellement, les pouvoirs publics ne comptent nullement ester en justice les 10.000 faux moudjahids débusqués. Ils sont tenus, cependant, de rembourser l'ensemble de l'argent dont ils ont bénéficié sous forme de pensions. Pour Mohamed Chérif Abbas, «après leur mise en évidence, nous envoyons leur dossier au Trésor public. Parce qu'il s'agit d'un patrimoine national. Le Trésor public leur accorde un délai pour rembourser l'argent qu'ils ont pris. Les licences d'importation de véhicules ou les cartes de gratuité leur sont enlevées également» et, il va sans dire, ils seront déchus de leur statut. Pour l'heure, le ministère garde le silence tant rien ne filtre sur cette sensible et gênante question. L'Etat va-t-il effectivement contraindre ces «usurpateurs» à rembourser les centaines de milliards sonnants et trébuchants qu'ils ont pris ? L'opinion publique, qui suit de très près ce dossier explosif, attend toujours de connaître la suite. Le ministère est tenu d'assumer ses engagements. Depuis que le dossier est porté sur la place publique, le ministère des Moudjahiddine est dans une position fort peu confortable. Embarrassé par ce lourd dossier, il s'est confiné dans la défensive. «Les gens qui parlent encore de faux moudjahidine ne parlent que dans la presse, à nous, ils ne s'adressent pas. De plus, ils ne nous fournissent aucun document. Nous leur avons demandé de nous donner des dossiers et des documents, mais ils ne l'ont pas fait». Ce sont là les propos du ministre des Moudjahidine, répondant à une question d'un confrère, il y a quelques années. Un ministre qui a de tout temps montré son agacement lorsqu'il est interpellé sur cette question, ce qui atteste de son incommensurable gêne, lui qui préfère sans doute gérer ce dossier dans la discrétion. Or, pour ne citer que ce cas, Benyoucef Mellouk, l'homme par qui a éclaté le scandale des magistrats faussaires, a bien fourni une liste complète de faux moudjahidine aux plus hautes autorités du pays, y compris donc au département ministériel des Moudjahidine. Mais ce dernier, ne pouvant éternellement faire la sourde oreille et faire comme si de rien n'était, a fini, à contre-cœur sans doute, par ouvrir le dossier révélant à l'opinion publique, ahurie, l'existence de 10.000 faux moudjahids. Un chiffre que d'aucuns considèrent comme loin de refléter la réalité. Le ministère institue une commission nationale, qui a travaillé de 1998 à 2003, et a passé au peigne fin 35.000 dossiers car, selon Mohamed Chérif Abbas, «nous avons tenu à ce que notre Histoire soit juste, vraie et dénuée de tout doute». Pour le ministre des Moudjahidine, désormais, le dossier «est complètement réglé» et donc cela suppose qu'aucun chiffre ne sera de nouveau avancé. Le ministère accuse ceux dont les dossiers de reconnaissance de la qualité de moudjahids ont été rejetés par la commission nationale d'être derrière cette campagne sur les faux moudjahidine. Sur cette question, l'ONM (Organisation nationale des moudjahidine) fait pratiquement chorus avec la position officielle et n'hésite pas à suspecter ceux qui sont à l'origine de cette affaire de faire dans la politique politicienne et d'avoir, par conséquent, des desseins inavoués. Mais le ministre n'exclut pas totalement l'éventualité de l'existence d'autres faux moudjahidine et c'est ainsi qu'il reconnaît que l'ONM mène des enquêtes à cette fin. «C'est l'Organisation nationale des moudjahidine qui nous envoie des requêtes et nous les prenons en considération, parce qu'il ne s'agit pas pour nous d'une mascarade ou d'une question électoraliste, mais bien d'un devoir historique et de mémoire», a-t-il encore déclaré il y a quelques mois. Officiellement, les pouvoirs publics ne comptent nullement ester en justice les 10.000 faux moudjahids débusqués. Ils sont tenus, cependant, de rembourser l'ensemble de l'argent dont ils ont bénéficié sous forme de pensions. Pour Mohamed Chérif Abbas, «après leur mise en évidence, nous envoyons leur dossier au Trésor public. Parce qu'il s'agit d'un patrimoine national. Le Trésor public leur accorde un délai pour rembourser l'argent qu'ils ont pris. Les licences d'importation de véhicules ou les cartes de gratuité leur sont enlevées également» et, il va sans dire, ils seront déchus de leur statut. Pour l'heure, le ministère garde le silence tant rien ne filtre sur cette sensible et gênante question. L'Etat va-t-il effectivement contraindre ces «usurpateurs» à rembourser les centaines de milliards sonnants et trébuchants qu'ils ont pris ? L'opinion publique, qui suit de très près ce dossier explosif, attend toujours de connaître la suite. Le ministère est tenu d'assumer ses engagements.