Les succès de la vaccination, associés aux développements de la virologie et de l'immunologie modernes, nous ont incités à croire que les principes de l'immunisation étaient totalement élucidés et facilement applicables à l'ensemble des germes. Les succès de la vaccination, associés aux développements de la virologie et de l'immunologie modernes, nous ont incités à croire que les principes de l'immunisation étaient totalement élucidés et facilement applicables à l'ensemble des germes. C'est vrai que les techniques de fabrication des vaccins ont énormément progressé, mais la question qui s'impose d'elle-même est pourquoi les vaccins préventifs qui, depuis plus d'un siècle, nous ont délivré de nombreuses maladies infectieuses et ont même éradiqué la variole, ne sont-ils pas capables de nous débarrasser du VIH ? Ou bien la théorie des vaccins atteint-elle ses limites ? Même si certaines réponses ont été avancées, il faut bien reconnaître qu'aujourd'hui, personne ne peut répondre clairement à cette question. Les virus contre lesquels existent des vaccins efficaces sont ceux-là mêmes dont il est possible de guérir spontanément. Dans le cas du VIH, l'infection persiste et on ne connaît pas de cas de guérison. Il s'agit donc de faire mieux que la nature, ce qu'aucun des vaccins connus n'est capable de faire. Malheureusement, l'échec de la vaccination est général pour les micro-organismes qui provoquent des infections dont on ne guérit pas spontanément. C'est le cas de l'hépatite C … Le problème est-il purement technique ou théorique ? Dans le passé, les vaccins étaient conçus comme un processus d'apprentissage nécessaire à la mise en route d'une armée de lutte contre les infections. La métaphore guerrière a longtemps dominé l'immunologie. L'armée de nos globules blancs devait apprendre à reconnaître l'uniforme de l'ennemi pour mieux le combattre. Mais que l'uniforme soit reconnu ou non, cela ne permet pas d'éliminer certains micro-organismes comme le virus du sida. Est-ce l'armée qui n'est pas assez puissante ou notre vision du système immunitaire qui est périmée ? De plus en plus, les relations entre le virus et l'organisme sont interprétées non comme une guerre mais comme le résultat d'équilibres plus ou moins stables. Quand l'équilibre entre le virus et l'organisme est stable, l'infection s'installe à long terme. Au contraire, un équilibre instable peut être préférable, s'il signifie la guérison. Avec le sida, le défi est donc de réussir à faire basculer, dans le sens de la guérison évidemment, un équilibre trop stable. Dans l'espoir de voir naître un jour ce fameux vaccin qui pourrait révolutionner l'humanité, les personnes atteintes de sida espèrent au moins un meilleur traitement avec moins d'effets secondaires qui sont véritablement très dur à supporter et moins de conséquences qui sont lourds à porter (ostéoporose, problèmes cardiovasculaires…), mais également avec une intégration sociale et un comportement civilisé des autres individus (famille, proches, collègues…) envers ces derniers qui se sentent rejetés et marginalisés par leur entourage et toute la société. C'est vrai que les techniques de fabrication des vaccins ont énormément progressé, mais la question qui s'impose d'elle-même est pourquoi les vaccins préventifs qui, depuis plus d'un siècle, nous ont délivré de nombreuses maladies infectieuses et ont même éradiqué la variole, ne sont-ils pas capables de nous débarrasser du VIH ? Ou bien la théorie des vaccins atteint-elle ses limites ? Même si certaines réponses ont été avancées, il faut bien reconnaître qu'aujourd'hui, personne ne peut répondre clairement à cette question. Les virus contre lesquels existent des vaccins efficaces sont ceux-là mêmes dont il est possible de guérir spontanément. Dans le cas du VIH, l'infection persiste et on ne connaît pas de cas de guérison. Il s'agit donc de faire mieux que la nature, ce qu'aucun des vaccins connus n'est capable de faire. Malheureusement, l'échec de la vaccination est général pour les micro-organismes qui provoquent des infections dont on ne guérit pas spontanément. C'est le cas de l'hépatite C … Le problème est-il purement technique ou théorique ? Dans le passé, les vaccins étaient conçus comme un processus d'apprentissage nécessaire à la mise en route d'une armée de lutte contre les infections. La métaphore guerrière a longtemps dominé l'immunologie. L'armée de nos globules blancs devait apprendre à reconnaître l'uniforme de l'ennemi pour mieux le combattre. Mais que l'uniforme soit reconnu ou non, cela ne permet pas d'éliminer certains micro-organismes comme le virus du sida. Est-ce l'armée qui n'est pas assez puissante ou notre vision du système immunitaire qui est périmée ? De plus en plus, les relations entre le virus et l'organisme sont interprétées non comme une guerre mais comme le résultat d'équilibres plus ou moins stables. Quand l'équilibre entre le virus et l'organisme est stable, l'infection s'installe à long terme. Au contraire, un équilibre instable peut être préférable, s'il signifie la guérison. Avec le sida, le défi est donc de réussir à faire basculer, dans le sens de la guérison évidemment, un équilibre trop stable. Dans l'espoir de voir naître un jour ce fameux vaccin qui pourrait révolutionner l'humanité, les personnes atteintes de sida espèrent au moins un meilleur traitement avec moins d'effets secondaires qui sont véritablement très dur à supporter et moins de conséquences qui sont lourds à porter (ostéoporose, problèmes cardiovasculaires…), mais également avec une intégration sociale et un comportement civilisé des autres individus (famille, proches, collègues…) envers ces derniers qui se sentent rejetés et marginalisés par leur entourage et toute la société.