L'ex-Premier ministre pakistanaise et leader de l'opposition Benazir Bhutto a été tuée jeudi dernier dans un attentat suicide qui a fait au moins 20 autres morts et pas moins de 56 blessés, à l'issue d'un meeting électoral dans la banlieue d'Islamabad. L'ex-Premier ministre pakistanaise et leader de l'opposition Benazir Bhutto a été tuée jeudi dernier dans un attentat suicide qui a fait au moins 20 autres morts et pas moins de 56 blessés, à l'issue d'un meeting électoral dans la banlieue d'Islamabad. Un kamikaze a d'abord ouvert le feu sur Mme Bhutto, l'atteignant d'une balle au cou, alors qu'elle saluait la foule depuis le toit ouvrant de sa voiture blindée, puis a déclenché la bombe qu'il portait. Benazir Bhutto est morte à l'hôpital. Cet attentat spectaculaire a été perpétré à Rawalpindi, une grande ville qui jouxte la capitale pakistanaise. Immédiatement après le drame, plusieurs corps déchiquetés jonchaient la route. Mme Bhutto, âgée de 54 ans, se savait menacée et avait été la cible d'un premier attentat lors duquel elle échappera à une mort certaine. Le 18 octobre dernier, pour rappel, deux kamikazes avaient tué 139 personnes dans un gigantesque défilé de sympathisants qui célébraient, à Karachi, le retour de Mme Bhutto après six années d'exil. Elle a eu la vie sauve parce qu'elle se trouvait à l'intérieur d'un camion blindé en tête du défilé. Depuis lors, les autorités ont multiplié les avertissements, assurant que des informations "précises" permettaient de penser que les terroristes islamistes voulaient attenter à sa vie. Après l'attentat du 18 octobre, Mme Bhutto avait accusé à plusieurs reprises des "hauts responsables" proches du Pouvoir et des membres des services de renseignements d'être à l'origine de cette attaque, sans jamais le prouver. Selon un courrier électronique dévoilé jeudi par les médias américains, Bhutto avait accusé le Président Musharraf de lui refuser une protection adéquate ces derniers mois. L'ex-Premier ministre dirigeait le principal parti de l'opposition au Président Pervez Musharraf, le Parti du peuple pakistanais (PPP). Un premier accord sur le partage du pouvoir lui avait permis de rentrer d'exil grâce à une amnistie mettant un terme à des poursuites pour corruption du temps où elle dirigeait le pays (1988-1990 et 1993-1996). Brandissant la menace terroriste islamiste, Musharraf avait instauré l'état d'urgence le 3 novembre. En réaction, Mme Bhutto avait mis un terme à ses négociations avec le chef de l'Etat pour un partage du pouvoir dans la perspective des élections législatives et provinciales prévues pour le 8 janvier et était entrée dans l'opposition. Mme Bhutto menait campagne contre M. Musharraf mais surtout contre les islamistes extrémistes, en promettant d'"éliminer la menace islamiste" du pays. Benazir Bhutto a été inhumée hier dans sa province natale du Sind, dans le Sud du Pakistan. Elle repose aux côtés de son père Zulfikar Ali Bhutto, le Premier ministre élu du pays, renversé par l'armée en 1977, puis pendu.Des centaines de milliers de partisans se sont massés pour rendre hommage à la défunte, dont le cercueil était enveloppé du drapeau noir, vert et rouge du Parti du peuple pakistanais (PPP). Le cortège a mis plus de deux heures à se frayer un chemin à travers la foule pour parcourir les 5 kilomètres séparant le village familial de Ghari Khuda Baksh du mausolée. Un dispositif de sécurité impressionnant était mis en place à cette occasion. Quelque 16.000 hommes dans la province du Sind, dont 10.000 pour sa seule capitale, Karachi, ont été déployés. Un deuil national de trois jours a été décrété au Pakistan en hommage à celle qui fut, en 1988, la première femme à avoir dirigé un pays musulman. Sur les auteurs de l'attentant, le réseau terroriste Al-Qaïda est, "selon toute probabilité" derrière la mort de Benazir Bhutto, 54 ans, dans un attentat-suicide, a indiqué hier le porte-parole du ministère pakistanais de l'Intérieur. Sa mort a réveillé les craintes de chaos dans ce pays de 160 millions d'habitants, membre du club nucléaire. Ces craintes ont provoqué aussi un recul des marchés boursiers en Asie et en Europe ainsi qu'une hausse des cours pétroliers. Un kamikaze a d'abord ouvert le feu sur Mme Bhutto, l'atteignant d'une balle au cou, alors qu'elle saluait la foule depuis le toit ouvrant de sa voiture blindée, puis a déclenché la bombe qu'il portait. Benazir Bhutto est morte à l'hôpital. Cet attentat spectaculaire a été perpétré à Rawalpindi, une grande ville qui jouxte la capitale pakistanaise. Immédiatement après le drame, plusieurs corps déchiquetés jonchaient la route. Mme Bhutto, âgée de 54 ans, se savait menacée et avait été la cible d'un premier attentat lors duquel elle échappera à une mort certaine. Le 18 octobre dernier, pour rappel, deux kamikazes avaient tué 139 personnes dans un gigantesque défilé de sympathisants qui célébraient, à Karachi, le retour de Mme Bhutto après six années d'exil. Elle a eu la vie sauve parce qu'elle se trouvait à l'intérieur d'un camion blindé en tête du défilé. Depuis lors, les autorités ont multiplié les avertissements, assurant que des informations "précises" permettaient de penser que les terroristes islamistes voulaient attenter à sa vie. Après l'attentat du 18 octobre, Mme Bhutto avait accusé à plusieurs reprises des "hauts responsables" proches du Pouvoir et des membres des services de renseignements d'être à l'origine de cette attaque, sans jamais le prouver. Selon un courrier électronique dévoilé jeudi par les médias américains, Bhutto avait accusé le Président Musharraf de lui refuser une protection adéquate ces derniers mois. L'ex-Premier ministre dirigeait le principal parti de l'opposition au Président Pervez Musharraf, le Parti du peuple pakistanais (PPP). Un premier accord sur le partage du pouvoir lui avait permis de rentrer d'exil grâce à une amnistie mettant un terme à des poursuites pour corruption du temps où elle dirigeait le pays (1988-1990 et 1993-1996). Brandissant la menace terroriste islamiste, Musharraf avait instauré l'état d'urgence le 3 novembre. En réaction, Mme Bhutto avait mis un terme à ses négociations avec le chef de l'Etat pour un partage du pouvoir dans la perspective des élections législatives et provinciales prévues pour le 8 janvier et était entrée dans l'opposition. Mme Bhutto menait campagne contre M. Musharraf mais surtout contre les islamistes extrémistes, en promettant d'"éliminer la menace islamiste" du pays. Benazir Bhutto a été inhumée hier dans sa province natale du Sind, dans le Sud du Pakistan. Elle repose aux côtés de son père Zulfikar Ali Bhutto, le Premier ministre élu du pays, renversé par l'armée en 1977, puis pendu.Des centaines de milliers de partisans se sont massés pour rendre hommage à la défunte, dont le cercueil était enveloppé du drapeau noir, vert et rouge du Parti du peuple pakistanais (PPP). Le cortège a mis plus de deux heures à se frayer un chemin à travers la foule pour parcourir les 5 kilomètres séparant le village familial de Ghari Khuda Baksh du mausolée. Un dispositif de sécurité impressionnant était mis en place à cette occasion. Quelque 16.000 hommes dans la province du Sind, dont 10.000 pour sa seule capitale, Karachi, ont été déployés. Un deuil national de trois jours a été décrété au Pakistan en hommage à celle qui fut, en 1988, la première femme à avoir dirigé un pays musulman. Sur les auteurs de l'attentant, le réseau terroriste Al-Qaïda est, "selon toute probabilité" derrière la mort de Benazir Bhutto, 54 ans, dans un attentat-suicide, a indiqué hier le porte-parole du ministère pakistanais de l'Intérieur. Sa mort a réveillé les craintes de chaos dans ce pays de 160 millions d'habitants, membre du club nucléaire. Ces craintes ont provoqué aussi un recul des marchés boursiers en Asie et en Europe ainsi qu'une hausse des cours pétroliers.